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EAN : 9782800128016
80 pages
Dupuis (06/10/1999)
3.9/5   53 notes
Résumé :

Sur "Le Belliqueux", cuirassé à la recherche d'un sous-marin ennemi, trois matelots descendent dans la salle des machines pour échapper au mal de mer. Après des heures de déambulation dans les profondeurs du monstre d'acier, ils se trouvent face au gigantesque réducteur de vitesse. Et c'est la catastrophe. Dès lors, les trois hommes vont vivre un enfer... "Le Réducteur de vitesse", une aventure insolite et passion... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Sur un vieux navire de guerre presque obsolète, trois marins s'enfoncent dans les machines afin d'échapper au mal de mer et de trouver un peu de calme. La pièce la plus tranquille renferme le "réducteur de vitesse", un mécanisme indispensable et très capricieux, forgé au micron près et extrêmement sensible. La maladresse d'un des trois tire-au-flanc va sceller le sort du vieux navire et de son équipage...

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L'atmosphère pesante du navire est extrêmement bien rendue et l'on s'y croirait presque, coincés et perdus dans les méandres de ces machines qui crachent du feu, perdent de l'huile et font un vacarme du tonnerre quand elles fonctionnent.
L'aventure est simple et n'a rien de grandiloquent, mais en se focalisant sur les peurs, les doutes et les espoirs des hommes, elle prend une tournure philosophique intéressante qui remet les choses importantes en place. Vont-ils survivre ? Vont-ils être considérés comme des traîtres, des saboteurs, des espions ? le fait d'avoir ajouté la menace d'un sous-marin ennemi entraîné également le récit sur le terrain des on-dit, des suppositions et des peurs. D'ailleurs, on peut penser que l'arrêt des machines a sauvé l'équipage tout entier qui s'apprêtait à passer au combat contre cet ennemi invisible. Finalement, est-ce un mauvaise chose ?

Le dessin de Blain est fidèle à ce sue j'en connais, presque caricatural et hautement expressif, il arrive a faire passer des sentiments divers et variés en quelques coups de crayons. Les couleurs participent également à l'ambiance d'une BD très cohérente et expressive.

Une bonne BD plutôt mature et très humaine.
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Même si j'aime beaucoup la couverture de cette BD, je dois avouer que, sans Babelio - la critique dithyrambique de jamiK - je n'aurais sans doute jamais lu cette BD.
Et ça aurait été un tord.
Tenant à la fois du huis-clos, du carnet de bord, de la tranche de vie et du monde, particulier, de la marine, cette BD nous entraine en haute mer en compagne de jeunes engagés qui espère vivre de magnifiques aventures en mer et dans les îles et rencontrent surtout le mal de mer, des personnages hauts en couleurs et le vaisseau de guerre 'Le Belliqueux' qui devient, grâce au talent de Blain, le personnage principal de cette BD. Personnage atypique, il faut le dire, à la fois attachant, menaçant et inquiétant, refermant dans ses profondes et obscures entrailles mécaniques, le fameux réducteur de vitesse...
Carton plein pour cette BD incomparable, vivante et inquiétante.
L'auteur nous fait ressentir ses propres expériences et les enrichit d'un dessin souple et vivant, très personnel et très réussis.
Je rempilerais volontiers...
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Georges Guilbert, océanographe de formation s'embarque à Brest sur le "Belliqueux", navire de guerre, pour son service militaire. Il y rencontre Louis Blinault, écrivain, et Nordiz, tête brûlée. le cuirassé part à la recherche d'un mystérieux sous-marin. On va découvrir la vie sur le bateau, l'ambiance crée par Christophe Blain navigue entre le réalisme des rapports humain, de l'ambiance qui règne sur ce type de navire, et le merveilleux avec ces salles de machines qui se transforme en un gigantesque labyrinthe. Nos trois gaillards, en quête d'émotions fortes, vont finir par commettre une boulette au graves conséquences. le dessin participe à nous mettre dans l'aventure, trait hachuré, ligne assez simple, couleurs vives, agressives dans les moments clés, et le jeu des proportions, surtout pour les salles de machines, apporte une formidable intensité dramatique à l'histoire. de plus, le caractère de chaque personnage, même les plus anodins, chaque mécano, chaque officier, chaque fusilier marin... est présenté avec beaucoup de finesse et de subtilité. Un livre fort, puissant et pesant, à l'image du bateau représenté sur la couverture.

Relecture de septembre 2020
Je rajoute la demi étoile manquante pour arriver à 5 : La représentation de Brest, dans le style cubique est d'une incroyable réalité, c'est vraiment ça. Les représentations des machines possèdent une puissance de léviathan, le jeu des échelles donne une dimension fantastique et dramatique impressionnante, les atmosphères dans les coursives des machines, avec le jeu des lumières sont lourdes et tragiques, la Divine Comédie n'est pas loin, carrément dantesque. Et de plus, l'ambiance graveleuse des matafs est particulièrement vraie, on y retrouve l'humour vulgaire, le vocabulaire de la marine, le monde militaire, les rapports entre les différents corps de métier, la mer et même jusqu'au paté Hénaff. C'est une sacré BD !
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À la médiathèque devant les B, je cherche le Monde sans fin dont j'ai lu beaucoup de bien, mais c'est sur le réducteur de vitesse que je tombe... Et me voilà replongée dans cet album déjà lu il y a 20 ans, mais dont j'avais oublié tout le charme. Et oui, il a du charme, le voyage (pourtant militaire) de ce timonier naïf qui ne fait que suivre le mouvement, dans les fins fonds abyssaux de ce gigantesque navire semblant à lui seul un monde.
Et le coeur de ce monde, c'est ce mystérieux et grandiose réducteur de vitesse...
"- Au mitron près...
- Micron !"
... qu'un incident va gripper.
Les dessins rendent attachants tous ces petits personnages à la Pierre Péron, évoluant dans ces décors géants qui donnent le vertige (vertige qui s'ajoute au mal de mer, à l'odeur d'huile de moteur et au fracas des machines pour vous dépayser totalement). Mais c'est la chaleur humaine qui les lie, et le souci qu'ils se font les uns pour les autres, qui éclairent les sombres abîmes de ce bateau.
Une belle re-découverte.
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La première oeuvre de Blain basée sur son expérience lors de son service national dans la Marine . Une réussite. On sent le vécu. C'est drôle et abouti. Les dessins sont plutôt bon dans leur style et les couleurs transmettent comme il se doit bien l'atmosphère.
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critiques presse (1)
Sceneario
28 juin 2013
Blain anime donc ses personnages dans une histoire pesante ou semble gronder le moteur de ce réducteur de vitesse. Le cargo s'immisce partout, véritable personnage en lui même qui contient toutes ces vies, qui enveloppe les hommes de ses chairs de métal.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Pourquoi doit-on avoir des enfants ? Les gens savent qu'ils doivent avoir des enfants comme ils savent qu'ils doivent avoir la varicelle ou les oreillons...
Commenter  J’apprécie          90

Videos de Christophe Blain (45) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Christophe Blain
Chaque mois, un grand nom de la littérature française contemporaine est invité par la BnF, le Centre national du livre et France Culture à parler de sa pratique de l'écriture. L'auteur Jean-Claude Mourlevat est à l'honneur de cette nouvelle séance.
Cette vidéo ne sera accessible que durant la durée de la conférence.
Né en 1964, Emmanuel Guibert fréquente les Arts Déco de Paris. En 1994, il fait deux rencontres importantes ; celle d'Alan Ingram Cope, un ancien soldat de la Seconde Guerre mondiale, retraité sur l'île de Ré, et celle de David B, qui l'introduit dans un cercle de jeunes auteurs cherchant à renouveler les pratiques de la bande dessinée. Il rejoint un atelier collectif que fréquentent Joann Sfar, Christophe Blain, Emile Bravo, Marjane Satrapi et bien d'autres, où il travaille pendant cinq ans. Sa collaboration avec la maison d'édition l'Association marque une évolution vers un style épuré au service des récits vécus de son ami Alan Cope. Dans cette série biographique, toujours en cours, on trouve La guerre d'Alan (3 volumes), L'enfance d'Alan et Martha & Alan. Il poursuit dans cette veine avec le Photographe (chez Dupuis), d'après des entretiens avec Didier Lefèvre, reporter-photographe en Afghanistan dans les années 1980. Cette trilogie, traduite en 20 langues, vaut à ses auteurs (Guibert-Lefèvre-Lemercier) des récompenses dans le monde entier. Puis il crée plusieurs séries ou albums uniques, notamment Sardine de l'espace (14 volumes) et Les Olives noires (3 volumes). Avec Marc Boutavant, autre camarade rencontré à l'atelier, il lance la série Ariol, chez Bayard, qui totalise à ce jour 20 volumes traduits en de nombreuses langues. Il crée également des chansons en partenariat avec le guitariste Dominique Cravic. Son intérêt pour la musique de jazz lui fait élaborer, avec le graphiste et producteur Philippe Ghielmetti, toutes les pochettes du label Vision Fugitive. En 2007, il est lauréat de la Villa Kujoyama. de cette récompense naîtra l'album Japonais en 2008, recueils de peintures, dessins et nouvelles. Avec un collectif d'amis auteurs, il visite des grottes préhistoriques ornées en France. de cette expérience naissent le volume collectif Rupestres chez Futuropolis et la réalisation de fresques pariétales dans une grotte du Parc Régional des Causses du Quercy. En 2017, il est lauréat du prix René Goscinny pour l'ensemble de son oeuvre de scénariste au festival d'Angoulême. Il mène depuis quinze ans une activité discontinue mais fidèle de visiteur hospitalier et a rejoint Christine Géricot à l'association Sur un lit de couleurs, qu'il vice-préside. Cette association installe et supervise des ateliers d'arts plastiques animés par des enseignants dans les hôpitaux en France. Emmanuel Guibert a reçu le Grand Prix de la ville d'Angoulême lors du Festival international de la bande dessinée en 2020.
Animés par des producteurs et productrices de France Culture, les entretiens du cycle « En lisant, en écrivant » sont réalisés en public à la BnF, puis diffusés dans la grille d'été de France Culture et disponibles en podcast. Genèse des oeuvres, sources d'inspiration, aléas de la vie quotidienne d'un auteur ou d'une autrice, édition et réception des textes – autant de sujets que ces rencontres permettent d'aborder, au plus près de la création littéraire.
Rencontre animée par Arnaud Laporte, producteur chez France Culture
En savoir plus sur les Master classes : https://www.bnf.fr/fr/agenda/masterclasses-en-lisant-en-ecrivant
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