Après avoir lu plusieurs livres de cet auteur, celui-çi est mon meilleur. On suit un groupe d'élèves de la 5e année du primaire ( la classe de Mme Valérie)
au CEGEP et ensuite au début de l'âge adulte. Une belle sensibilité se dégage de certains personnages et un incident tragique devient même préoccupant pour le parent qui pourrait avoir un enfant de cet âge. C'est vrai, comme le souligne un lecteur, qu'il y a beaucoup de personnages mais on s'y fait. Tout ceci avec de l'humour ( qui est un trait de cet auteur. ). Je conseille ce roman à tous, mais il y a beaucoup de référence à la vie québécoise.
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Une si belle idée de roman, un concept intéressant d'évolution dans le temps, un style précis... mais on s'y perd. Trop de personnes, trop de changements d'époque, si bien que j'en suis venue à prendre des notes et à perdre totalement le plaisir de lecture. Dommage.
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La richesse et le pouvoir évocateur de La classe de madame Valérie viennent pour beaucoup de la capacité de l'auteur à retrouver et à traduire en mots les idées plus ou moins conscientes qui peuvent traverser l'esprit d'un jeune de 10 ou 11 ans.
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Dans ce tour de force littéraire qui ne se prend pas au sérieux, François Blais nous fait vivre le quotidien d'un groupe d'élèves de cinquième année, à Grand-Mère, à l'automne 1990.
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François Blais s'éloigne des romans à une ou à deux voix auxquels il nous avait habitués pour nous offrir un impressionnant roman choral, qui se passe dans une classe de 5e année de Grand-Mère à la fin du mois d'octobre 1990.
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Qu'est ce-qu'on en a à branler de l,amour d'une mère! Bien sûr que notre mère nous aime, c'est sa fonction, elle ne sert pas à grand chose sinon. Son amour est quelque chose qui nous est dû, gratuitement et indépendamment de nos mérites, comme la case du milieu sur une carte de bingo. (p.33)
En fait, personne ne sait vraiment à quoi sert un président de classe au primaire. Du point de vue des grandes personnes chargées de former les citoyens de demain, les élections scolaires constituent avant tout un exercice pédagogique visant à initier l'élève à la vie démocratique. Dans la réalité, cela donne plutôt lieu à un odieux concours de popularité, ponctué par des manoeuvres de coulisses, du marchandage (Je vais t'inviter à ma fête si tu votes pour moi), des slogans creux à propos de changement et des promesses faites avec d'autant plus de désinvolture qu'on sait qu'on n'aura pas les moyens de les tenir. Rien à voir, donc, avec une véritable campagne électorale. Mais on ne peut pas trop en demander à des gamins.
"Alors ce matin, c'est moi qui vais former les équipes. Qu'est-ce que vous en pensez ?" Bien entendu, son "Qu'est-ce que vous en pensez?" remplissait la même fonction que le mot "République" dans "République populaire de Chine", c'est-à-dire donner l'illusion de la démocratie.
On fonctionne en mode " tout ou rien" à cet age, ce qui est bien la meilleure manière de se rendre malheureux. ( p.14)