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Aujourd’hui, que me reste-t-il de ce sang originel qui coule dans mes veines, des us et coutumes et des comportements des semblables de mes parents ? Oh bien sûr, il m’a fallu m’imposer dans cette tribu comanche qui m’a recueillie alors que des pawnees venaient de décimer ma famille… C’est d’ailleurs de ce combat que me vient mon nom indien Celle Qui se Dresse Avec Un Poing Fermé ; mon nom indien, mais aussi avec lui, l’acceptation, la reconnaissance.de celle que je suis, par ceux avec qui je vis depuis… C’est dans mon existence avec eux qu’il m’a été donné de voir, à faire pâlir de honte, ce dont étaient capables les hommes blancs : tuer pour posséder, éradiquer l’humain - qui combat uniquement pour sa survie - pour un pouvoir que personne ne leur envie… Et par là-même qu’il m’a été donné de faire des choix… Alors, quoi de plus naturel, après ce long parcours, que de lier ma vie à un indien et de ne pas supporter l’idée de lui survivre ? " Il sera bon de mourir, il sera bon d'aller avec lui..." (page 84).
Pourquoi faut-il qu’il m’empêche ce chemin choisi, lui, le symbole même de ce qui m’a fait renoncer à mes propres origines ? Pourquoi faut-il, qu’en plus, au prix de maints efforts, ma patrie d’adoption me demande de faire le lien avec cet homme ? Mais aussi, comment puis-je m’expliquer que le temps passant, ce symbole, non plus encore, cet homme, m’habite toute entière : est-ce seulement ce qu’il me reste de mes origines blanches qui me raccrochent à lui… ou est-ce son regard curieux, son approche prudente, son implication réfléchie, son affection protectrice… et enfin son choix de se rallier à une cause pour laquelle il n’était pas formaté, quitte à y perdre son honneur, quitte à se mettre en danger, quitte à ce que de nouveau, je pleure l'être aimé…

« Il sera bon d’aller avec lui. Je vais le suivre », ce chant résonne dans ma tête. Soudain, au détour d’un arbre, derrière la crête d’une colline, telle une sirène, elle est là qui m’attire, me capture. Sa voix me happe, sa détresse m’assaille.
J’ai toujours voulu servir à la frontière. Cette vaste étendue d’herbe qui vous fait face, vous submerge. Perdre mon regard au loin, dans ces étendues sauvages et violentes où la vie et la mort ont une réelle valeur. Rencontrer ces domaines indomptés, ces bisons musculeux qui règnent en maître sur ces prairies désertiques. Affronter les indiens, affronter mes peurs.
Héros malgré moi, me voilà en droit de jouir de mes rêves. Alors que je cherchais la délivrance et la mort, le champ de gloire va m’offrir les clés de fort Sedgewick, petit bastion, fer de lance de l’expansion américaine en terre inhospitalière.
Moi lieutenant John Dunbar, me voici seul, envahit par ces flots verts d’herbe à bison dans les vestiges de la fierté nord-américaine, avec pour seuls compagnons d’armes mon cheval et un pauvre loup solitaire. Je suis le chef de ma propre armée, de mon ambition.
La menace rode et se veut chaque jour plus pressante. Je n’en puis plus d’attendre désespérément leur venue. Attente interminable, angoisse indescriptible face à la peur et à l’inaction. Il me faut agir.

Je suis un bison, seigneur des plaines, garant de l’humanité comanche. Je suis un pur-sang indien, fier et fougueux, sauvage et docile. Notre union est métisse comme le sang qui coule dans mes veines, mais notre amour pour les indiens est plus fort que nos différences. Nous n’étions pas de leur peuple, de leur culture, de leurs racines ; ils nous ont offert leur vie, leur nourriture, leurs esprits et leurs cœurs. Nous représentions une énigme, un trouble pour leur croyance ; ils ont outrepassé les limites obtuses, les divergences à notre égard, en récompense de cela qu’avons-nous fait ? Quel avenir leur avons-nous offert ?
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Un must, lu trois fois. La qualité des descriptions sur la vie des indiens est sans pareille et l'histoire touchante. le genre de roman qu'on ne voudrait jamais lâcher.
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Le film m'avait transportée, le livre plus encore ! Lyrique, émouvant,passionnant, il exalte en nous des désirs de grands espaces et d'aventure.

Le personnage central, le lieutenant Dunbar, a une ouverture de coeur, une honnêteté qui le rendent tout de suite sympathique. Perdu, oublié plutôt, dans ces immensités désertiques de l'Ouest, il se demande s'il doit continuer à faire semblant d'exercer son métier de soldat...

L'histoire est à contre-courant des idées reçues, ventilées par les westerns, voulant donner une image honorable des américains ayant exterminé les Indiens. Heureusement, des auteurs comme Jim Harrison réhabilitent ces peuplades opprimées. Bien sûr, il y a eu des tribus sanguinaires, cruelles, les Pawnees par exemple, mais le livre, très documenté, ( l'auteur a fait de nombreuses recherches durant des années) présente un peuple fier, ayant le sens de l'honneur et de la solidarité, sage mais aussi enfantin et naïf à ses heures: les Comanches.

Dunbar, devenu " Danse avec les loups"( allusion à son amitié avec " Deux bottes", un loup) va s'intégrer à ce groupe qui le rendra heureux. Il y connaîtra un bel amour, clair, vivant. J'ai aimé découvrir les Comanches et assister au partage , à la générosité dont ils font preuve envers Dunbar.

Mais le livre laisse à la fin présager la quasi- disparition des tribus indiennes, véritable drame ethnique...

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Superbe roman sans doute très bien traduit.
En lisant la jaquette, dans un premier temps, le fait qu'il fallut 10 ans de recherches à l'auteur avant de pondre son livre me parût vraiment incroyable, mais la très grande simplicité des propos des pensées et des actes de chacun des personnages me semblent bien, après coup, le juste reflet d'une grande maîtrise de ce que fût la pensée indienne.
Tout, ici, sent l'authentique , les paysages, les émotions.

Le lieutenant Dunbar, d'une grande sensibilité, intéressé, à priori, par la culture indienne, ne pouvait que succomber à la tentation de sombrer dans ce monde si pur; si authentique, si simple et si fort à la fois.

Homme d'une grande dureté, il se complaît dans ce monde dur sous des apparences de calme et d'harmonie.
Mais la violence n'est elle pas en harmonie avec la vie, y compris avec celle des hommes ?
Violence, certes, mais limité à la défense, à la vengeance, et à la nutrition.
En aucun cas; à l'opposé des hommes blancs, à la convoitise.
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Avant de vous engouffrer dans ce prestigieux roman, assurez-vous de ne pas craindre le dépaysement total, l'inconnu et les tribus Comanches.

Dans un paysage désertique, perdu au milieu de plaines s'étendant à l'infini, un "soldat blanc" Américain se voit affecté à Ford Sedgewick, malheureusement déserté à son arrivée. Bien décidé à accomplir la mission que lui a inculpée sa nation, il reste au campement avec son brave cheval Ciscos. Mais au plus profond de lui, le soldat Dunbar sait qu'il rêve de découvrir des indiens purs sang. S'adaptant à sa nouvelle vie solitaire et reculée, il croise, au détour d'un chemin, une jeune femme mi-indienne mi-blanche anéantie, qu'il ramène aussitôt à sa tribus Comanche. C'est de là que démarre l'incroyable aventure humaine du soldat blanc, immergé dans une tribus sauvage indienne, en total opposition avec sa vie urbaine antérieure...

Danse avec les loups met en opposition deux styles de vie bien distinctes, les Occidentaux - symbolisés par la barbarie des soldats blancs, par leurs manières, leurs artilleries lourdes et leurs avancées - ainsi que les indiens - peuple à la simplicité bouleversante, à l'hospitalité assourdissante, à la solidarité hors paire mais à la terreur oppressante. Tant de contrastes que devra franchir Dunbar pour tenter de s'intégrer au mieux aux Comanches, pour se couler dans le moule du parfait indien, dans le but d'être considéré comme tel.

L'environnement semble merveilleux. le lecteur est transporté, en parfaite adéquation avec le cadre sauvage et errant de ses peuples, vivant hors de la civilisation classique, dans un monde où seul compte le gibier - de préférence les bisons - et la cohésion.

Une histoire au combien touchante, qui déshumanise le protagoniste, mais humanise grandement le lecteur. Une sensibilité et une fragilité surprenante s'empare des indiens, envers lesquels ont ressent rapidement une attirance, un fort attachement, comme l'envie de les aider, de s'introduire parmi eux.

Un second tome est sorti, complétant ce premier récit enrichissant. Aux quelques avis que j'ai pu y lire, la suite de Danse avec les loups est plus accès sur la barbarie, mettant en avant de tristes sentiments, de profondes scènes macabres. Si je le trouve, je le lirais, sinon, rester sur cette pointe de bonheur et de couleur me convient parfaitement. Quant au film, au vue de la bande-annonce ci-dessous, reste équivalent au livre dans ses grandes lignes.

Michael Blake nous transporte au temps des indiens, dans le grand ouest des Etats-Unis, entre colonisations, humanité et bestialité. Un fascinant plongeon au coeur de la culture indienne, empli de sensibilité. J'ai adoré !
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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Parler de ce livre après avoir vu le film reste un exercice facile tellement les pages de ce roman vous envoient à mille lieux de toute vie étriquée pour vous ouvrir les grands espaces Américain. Retourner les pages une à une, avec dans la tête la musique de John Barry, c'est tout simplement de la magie et une plongée dans la véritable histoire de l'Amérique, la dureté des rapports humains et toute la violence déchainée contre les premières nations. L'humanité de Dunbar s'y retrouve et tout comme lui, on a envie de prendre et d'apprendre de cette culture qui pourrait porter le label Bio AVEC un B majuscule. A lire, relire, dévorer, découvrir, traverser, épouser comme le lieutenant Dunbar.
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Danse avec les loups est un roman écrit par Michael Blake en 1988. Ce roman, plutôt court, a reçu un franc succès.

L'histoire …
Le lieutenant Dunbar est affecté à Fort Sedgewick dans un avant-post aux fins fond de l'Ouest sauvage. Malheureusement pour lui, en arrivant, le fort est abandonné. Seul, il attendra que des soldats arrivent. En vain… Quant, lors de ses "promenades" il découvre une jeune femme blessée, il décidera de la ramener chez les Comanches, une tribu Indienne. Cette dernière deviendra alors sa famille au prix de grands efforts : vivre comme eux et les comprendre. Il tombera amoureux de cette étrange indienne qu'il a sauvée, une Blanche que les indiens ont enlevée quand elle était enfant.
Comme elle, il deviendra un Comanche. Il deviendra "Danse avec les loups".
Mais la guerre n'est pas finie. Pour l'armée des Etats-Unis d'Amérique, le lieutenant Dunbar est un déserteur.

Mon avis …

A la lecture des toutes premières pages, j'ai eu un peu de mal avec le style de l'auteur. Heureusement, cela n'a pas duré. Très vite j'ai été absorbée par cette belle histoire. le suspens n'est pas omniprésent, mais quand il arrive, il nous tient vraiment en haleine. Au fil des pages, l'histoire devient de plus en plus poignante. Entre amitié, amour, guerre et chasse, nature et grands espaces, l'auteur sait nous faire voyager dans le temps.

Les dialogues sont quasi-inexistants, c'est l'auteur qui nous fait part des ressentis des personnages et de leur environnement. Ce fut alors un plaisir d'évoluer avec Danse avec les loups chez les Comanches, de connaitre leur fonctionnement et leur culture. Cette tribu au plus proche de la nature, qui l'accepte et essaie de comprendre comment fonctionne l'homme blanc. En quoi John est-il si différent des " bouches poilues" …

Les personnages …
On se prend d'affection très rapidement pour Danse avec les loups. Cet homme solitaire, qui n'avait pas vraiment de but dans la vie, qui fait preuve d'une très grande sensibilité et d'une immense soif de savoir Comanche. Son petit cheval baie et son ami le loup Deux Bottes sont aussi très attachants.

Les autres personnages sont admirables quoique un peu moins attachants, étant juste secondaires, mais avec des noms vraiment peu banals : Celle Qui Se Dresse Avec Un Point Fermé, Vent Dans Les Cheveux ou encore Oiseau Frappeur. Tous ont un nom qui leur correspond.

Cette aventure au coeur des Comanches, fut touchante, poignante, révélant la bonté des hommes à l'état pur, opposée à la cruauté de certains. Entre joie et haine, ce roman m'a fait rêver.

Un livre que je vous conseille, qui vous évadera.

Lire la suite sur : http://paroledelea.wordpress.com/2014/02/09/avis-sur-danse-avec-les-loups-de-michael-blake/
Lien : http://paroledelea.wordpress..
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Le lieutenant Dunbar est envoyé en mission au fort Sedgewick, avant-poste américain en territoire indien. Avant-poste justement abandonné tandis que Dunbar est sur la route. Suite à quelques mésaventures, l'existence du lieutenant tombe dans l'oubli : il s'occupera seul d'un fort vide, et destiné à le rester longtemps.

L'établissement d'une tribu comanche dans les environs du fort bouleverse l'existence des deux factions. Des premiers contacts timides et maladroits se forment entre ces deux civilisations que tout oppose.

Si la première moitié du roman, qui raconte les premières prises de contact, était plaisante, l'histoire d'amour qui se développe dans la seconde partie est tristement prévisible. Que le seul homme blanc de la région tombe amoureux de la seule blanche intégrée à la tribu de toute l'histoire des Comanches donne un petit côté « On vit ensemble, on chasse ensemble, mais chaque race chez soi et les bisons seront bien gardés » assez décevant.
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Il y a quelques années, j'ai trouvé une cassette vidéo dans le meuble de la télé. Son nom : « Danse avec les loups ». C'était une cassette que mon frère avait enregistrée (c'était son écriture) et il n'y avait pas plus d'informations. Ma curiosité étant piquée au vif, je l'ai mise et j'ai adoré. A tel point, que, plus tard, je l'ai regardé en boucle pendant plusieurs jours (lecture, rembobinage, relecture sans faire de pause). Bon il faut avouer qu'à cette époque là, le magnétoscope était sur le point de rendre l'âme et que c'était l'une des rares cassettes qui passaient encore. Et puis, ça en est resté là. Jusqu'à ce qu'un beau jour, une amie au lycée me parle d'un livre du même nom. C'est ce jour là que j'ai décidé de le lire. Aujourd'hui, ça fait 6 ans que j'ai quitté le lycée, et j'ai enfin trouvé l'occasion de le faire. Et vous savez quoi ? J'ai adoré !

J'ai retrouvé avec délice l'histoire du lieutenant Dunbar, d'Oiseau Frappeur, de Celle Qui Se Dresse Avec Un Poing Fermé et de tous les autres personnages. J'adore cette histoire ou comment un soldat américain qui part pour combattre les indiens finit par devenir l'un des leurs. Il se cache la dessous un très beau message vous ne trouvez pas ?

Très belle histoire donc, portée par la plume de Micheal Blake. Cet auteur a une écriture vraiment agréable, fluide. Il n'y a pas un temps mort. J'ai aimé l'alternance entre les points de vue des différents personnages, la façon dont on fait connaissance avec Oiseau Frappeur et Celle Qui Se Dresse Avec Un Poing Fermé. C'est une façon comme une autre de nous les rendre attachants et ça marche. On se prend vraiment d'affection pour eux.

En bref, un bon roman que je recommande à tous, que vous ayez vu le film ou pas !
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Comment dire?...Les mots me manquent pour décrire l'émotion et le plaisir qui m'ont étreints tout au long de ce chef d'oeuvre qu'est le film primé par 7 oscars; excusez moi du peu...
Alors, naturellement, j'ai voulu lire le livre, pour voir un peu si l'esprit de l'adaptation était omniprésent -ce qui n'est pas toujours le cas malheureusement, comme Blade runner; ou j'ai adoré le film et me suis ennuyé en lisant le roman de l'excellentissime K DIck...comme quoi...-Bref danse avec les loups est un roman particulièrement documenté et ça, ça m'a tout de suite plus, autant au niveau des costumes que des us et coutumes indiennes. Quand à l'histoire, elle est captivante et le lyrisme non emphatique côtoie le tragique et l'héroïsme la stupidité; .
Quand je pense que minot, je voulais toujours être le cow boy, pourfendeur des sauvages indiens...La lourde machinerie hollywoodienne à fait son oeuvre; heureusement, on grandit et on mûrit...
L'oeuvre magnifique de l'auteur à su largement inspirer Kevin Costner qui à signé un film transcendant l'âme humaine bien détériorée depuis des lustres...Mais, Michael Blake, a su quand à lui, rendre sa vraie image à la nation Sioux et au peuple amérindien en général, les vrais Américains, dans ce vibrant hommage à la nature, à la fidélité de la parole donnée -clé de voûte de toute cette tragédie qu'on connait- et la vaillance des actes, même les plus désespérés et surtout l'amitié qui, chez un indiens se donne parce qu'elle se mérite et n'est reprise que par le sang, quand elle est trahie... paradoxe vertigineux par rapport à celle des blancs, qui invariablement, la donneront sans vergogne et la scelleront même de leur sceau, au bas du parchemin! de nombreuses fois qui plus est, Ils sauront creuser leur fosse les blancs, quand il s'agit de parole donnée avec la légèreté des herbes de la prairie...mais l'histoire nous rattrape...toujours. Et même de nos jours, le temps n'aura pas réussi à effacer la marque de cette ignominie.
Mais parlons un peu de John; John DUNBAR, pour le nommer, notre héros principal -car d'autres vont suivre...aussi colorés et beaux, qu' inattendus!- officier récemment promu au commandement d'un fort perdu dans la grande plaine américaine, repos bien mérité après ses exploits guerriers à tendance morbide durant la Grande Guerre...la guerre de sécession, quoi, pour les ricains! le voilà parti sur son fidèle compagnon (son cheval) dressé martialement, comme lui et tiré à 4 épingles, comme lui, vers la prise en compte effective de son ordre de mission; oh, le voyage jusqu'au Fort Sedgewick ne sera pas de tout repos, entre les tendance suicidaires de son officier supérieur(et oui, il faut croire que l'armée ça use?...), qui va lui signifier son casernement, pour son affectation future et son guide sympathiquement rustre et illettré qui fera le voyage avec lui et se chargera de convoyer les vivres et autres utilitaires, ma foi, qu'elle est belle la civilisation civilisée et moderne dont on se gargarise déjà, à l'époque!...
Voilà pour le prologue. Pour le reste, l'arrivée au fort va être pour John, une sorte de petit désastre militaire ou une parodie martiale dans laquelle il se sentira bien démuni; tuant le temps, faute d'animations, comme on peut! heureusement l'ouvrage ne manque pas, car tout à été laissé à l'abandon...
Bientôt, tuant son ennui autour d'un bon feu de camp, après une longue journée de "nettoyage sanitaire du point d'eau principal, voire unique!" Il va découvrir l'improbable amitié auprès d'un loup solitaire et sauvage qu'il saura, patiemment, mettre en confiance, mais aussi et surtout,
il va trouver au fil des jours semblables, un petit joyaux d'humanité auquel il n'aurait jamais pensé de son vivant d'homme civilisé et moderne, attaché à la vie de casernement et des villes...
Mais, comment communiquer, avec ces gens étranges et magnifiques-c'est ce qu'il écrira dans son journal- sans les faire fuir ou peut être, qui sait -ne sont se que des sauvages cruels et cyniques, tels qu'on les a décrit dans les histoires à faire frissonner le citadins frileux, protégé par ses convictions modernes? et ne vont ils pas me mettre en pièce ou me torturer, récupérer mon scalpe et me jeter aux chiens?...J'ai vu des choses comme cela à la guerre...Les hommes sont capables du meilleur, comme du pire...Bien muni est celui qui se targue de les connaitre bien!...
Il faut tenter une approche. Je suis un soldat. Je suis le droit. Je suis l'honneur (ça, c'est vrai, John; tu as de l'honneur à revendre, mais aussi beaucoup de certitudes...comme tout un chacun qui ne réfléchit d'abord que par ce qu'il a appris) et...mais, ou est il, cet indiens curieux et impressionnant qui m'observe presque chaque jour, sans oser s'approcher?...Je le vois, à peine, mais...je le sens, je le sais, là, pas très loin, peut être derrière cette petite colline la bas, paralysé par sa peur et torturé par sa curiosité...Mais, jamais il ne me parut empreint de mauvaises intentions...et sa peur comme la mienne, ce n'est peut être que de la prudence?
Demain, j'irai lui parler...j'oserai, demain...Ce soir, je vais essayer de m'endormir...Ce soir, je vais encore rêver de lui, cet être de la prairie, à l'apparence forte et gracieuse serti dans ses beaux habits brodés et tout emplumé de couleurs...ce doit être un chef, à en croire son équipement et sa noble posture?...J'irai lui parler...demain...
« Oiseau Frappeur et ses amis regardaient depuis un certain temps, suffisamment pour avoir assisté à l'intégralité du spectacle. Ils s'en étaient grandement amusés, Oiseau Frappeur savait également qu'il avait été témoin de quelque chose de précieux, quelque chose qui avait apporté une solution à l'une des énigmes entourant l'homme blanc… l'énigme du nom qu'il convenait de lui donner.
Un homme devait avoir un vrai nom, songea t-il en descendant à la rencontre du Lieutenant Dunbar, particulièrement quand c'était un Blanc qui agissait comme celui-là.
Il se souvint d'anciens noms, comme L'Homme Qui Brille Comme La Neige, et certains des nouveaux que l'on avançait, comme Trouve Les Bisons. Aucun ne convenait réellement. Sûrement pas Joun.
Il était certain que c'était le bon. Cela correspondait à la personnalité du soldat blanc. Les gens se souviendraient de lui à travers ce nom. Et Oiseau Frappeur lui-même, avec deux témoins pour confirmer ses dires, avait été présent à l'instant où le Grand Esprit l'avait dévoilé.
Il se le répéta plusieurs fois en descendant la pente. le son était aussi bon que le nom lui-même.
Danse Avec Les Loups. »
Je vous conseille vivement de lire ce roman. La suite surpasse largement tout ce qu'on peut imaginer dans nos rêves d'humanité et de bonheur. Mais, comme rien n'est idyllique en ce bas monde, attendez vous, mais sans peurs, à rire au milieu des larmes et pleurer au détour de drames que le destin sème couramment dans la vie des hommes...de bonne volonté.
Pour ma part, j'ai pris depuis longtemps le parti des indiens...J'espère que l'humanité sera meilleure un jour...Qu'elle comprendra peut être que les erreurs du passé sont un enseignement...Peut être...Mais, pour le temps présent rien ne le démontre.
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