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Valérie Bourgeois (Traducteur)
EAN : 9782702141908
360 pages
Calmann-Lévy (13/04/2011)
3.59/5   53 notes
Résumé :
Londres, fin 1940. La Luftwaffe bombarde sans répit la capitale de la Grande-Bretagne. C’est le Blitz. Frankie Bard, correspondante d’une radio américaine, tente de sensibiliser ses compatriotes au conflit. Dans un petit village du cap Cod, deux femmes écoutent les récits poignants de la reporter : Iris James, la receveuse des postes, et Emma Fitch, qui attend des nouvelles de son mari médecin, parti soigner les victimes des bombardements. Entre le continent épa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai voulu lire ce livre car j'en avais entendu parler avec beaucoup de bien. Mais au fur et à mesure de ma lecture, je me suis rendue compte que je ne comprenais pas l'engouement qu'il a pu susciter. Sans doute parce qu'au fond, je n'ai pas saisi le message du roman, si autant qu'il y en ait un. Que faut-il comprendre de cette histoire : que la vie est une loterie ? Que notre destin est lié aux hasards ? Je n'ai pas trouvé de réponses. Conséquences, l'intrigue m'a semblé longue ; les personnages m'ont agacée, la première étant Frankie Bard. Elle est correspondante d'une radio américaine et tous les jours, racontent la guerre et ses horreurs. Un jour, après un bombardement intense, elle apprend que sa colocataire est morte. Et comme celle-ci s'inquiétait du sort des Juifs en Europe, qu'à cela ne tienne, elle part aussitôt en Europe et sillonne les routes (ou plutôt les trains) à la recherche de réfugiés fuyant le nazisme pour les interroger avec un énorme magnétophone portatif. Au-delà du fait qu'en 1941 ce type d'appareil n'est pas encore au point (ce que reconnaît son auteur) comment croire que des hommes, des femmes terrorisés à l'idée d'être arrêtés par les allemands, qui ont tout quitté pour trouver un endroit sûr, acceptent de parler à une femme se déclarant journaliste et lui disent haut et fort, devant des témoins, qu'ils sont juifs ?! Comment croire qu'elle puisse circuler à bord de trains avec son magnétophone transporté dans une caisse sans qu'un officier ou un soldat allemand ne l'arrête ou au moins ne l'interroge ? Et que fait-elle de ces témoignages ? Rien. J'avoue qu'à ce stade, j'ai cessé de m'intéresser au sens de ce roman pour l'achever au plus vite.
Lien : https://labibdeneko.blogspot..
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Automne 1940: L'Allemagne domine l'Europe et s'attaque à la Grande Bretagne. Les américains, eux, sont loin de ce conflit et se croient à l'abri: Roosevelt a promis à ses boys de ne pas les entrainer dans une guerre qui ne les concerne pas. Pourtant, trois femmes vont voir leur destin basculer à cause de cette guerre au moment où se pose pour certains la question de l'engagement personnel. Frankie Bard, l'intrépide chroniqueuse à la radio, qui va partir à Londres pour faire entrer l'horreur du blitz dans les foyers américains. Iris, la solide receveuse des Postes qui croit au triomphe de l'ordre sur le chaos; Emma, la jeune et fragile femme d'un médecin idéaliste. Autour de ces trois femmes attachantes, c'est toute la vie d'une petite ville américaine qu'anime Sarah Blake, avec ses égoïsmes, ses préjugés, ses fantasmes. Et tandis que Frankie Bard s'engage au plus près du conflit en Europe pour dénoncer le génocide des juifs qui se met en place, chacun devra prendre ses responsabilités, à la fois dans sa vie personnelle et dans cette guerre qui s'avère inévitable.
Un roman bien mené, émouvant et sensible mais qui a parfois tendance à trop faire vibrer la corde sensible et qui, à mon avis, évite de peu le mélo. Cependant, derrière ces tranches de vie, c'est la question de l'engagement personnel et collectif qui est posée, ainsi que celle du hasard qui régit nos vies.
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Le roman de Sarah Blake m'a bouleversée, sa façon d'appréhender le monde, les mots qu'elle écrit pour décrire celui-ci ont trouvé un écho puissant dans mon coeur. C'est rare de se sentir aussi proche d'un auteur, en totale adéquation. C'est comme une subtile alchimie qui opère et vous envoûte.

Nous sommes en 1941 et s'élève une voix à la radio, celle de Frankie Bard, américaine de bonne famille, qui est en mission à Londres pour donner à entendre à son pays le fracas du Blitz. Elle veut par le pouvoir des ondes convaincre les Américains de la gravité de la situation en Europe et de l'urgence à leur apporter de l'aide. Telle une Cassandre moderne, ses certitudes vacillent peu à peu... Comment faire comprendre par delà l'Atlantique le sort réservé aux Juifs ? Elle a assisté à l'exode désespéré de familles juives qui veulent rejoindre à tout prix l'Amérique, elle a enregistré les voix de ceux qui fuient mais personne ne semble vouloir les écouter...
Deux femmes, parmi d'autres, suivent ses émissions : Iris James, une receveuse des Postes et Emma Fitch, une toute jeune épouse de médecin. Elles habitent à Franklin, près du Cap Cod et leurs voix aussi s'élèvent dans ce roman. La voix d'Iris, qu'elle veut toujours calme et posée. Elles est persuadée que son rôle : acheminer le courrier est essentiel et qu'il est garant de la bonne marche de la société, voire du monde. Elle est persuadée aussi que Dieu veille sur les siens comme elle sur les lettres et ses certitudes font d'elle un pilier pour la communauté : une voix tranquille, sûre d'un Ordre immuable. Cette voix va se briser, la guerre n'épargne pas davantage les receveuses de Poste que les journalistes aventureuses.
Dernière petite voix, ténue et entêtante : le timbre grêle d'Emma Fitch dont le mari est parti pour Londres, attiré par la voix de sirène de Frankie Bard. Elle attend qu'il revienne, elle porte son enfant et fait repeindre en blanc éclatant leur maison. Ainsi son Willl retrouvera plus facilement le chemin de la maison...
Dans ce roman construit avec intelligence, les niveaux de lecture sont nombreux et je pourrais évoquer de nombreux sujets traités par Sarah Blake. Je vous laisse les découvrir, laissez-vous entraîner par ce choeur de femmes, laissez-vous porter par leurs voix qui montent jusqu'au ciel...
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Histoires de mots, de missives, de voix...

Une phrase un peu étrange pour résumer un roman que je qualifierais d'atypique.
Lorsqu'on lit le titre en français, on craint un peu qu'il s'agisse d'un "produit dérivé" du succès des Amateurs d'épluchures de patates.

Et bien non! Et heureusement!

1940. Nous sommes en plein Blitz.Frankie Bard est correspondante de guerre à Londres pour une radio américaine. C'est grâce à cette voix qu'Iris, postière et Emma, épouse d'un médecin peuvent entendre ce qui se passe sur le Vieux Continent, bien à l'abri à Cap Cod, dans une Amérique qui n'a pas encore pris part au conflit.
Après avoir rendu compte des horreurs vécues par les Londoniens, Frankie part à la rencontre de réfugiés juifs fuyant l'Allemagne puis la France, ballottés d'un train à l'autres, avec l'espoir d'atteindre l'Espagne ou le Portugal. Au fur et à mesure de ces rencontres furtives, elle grave des témoignages sur des disques pour s'en souvenir! Et inconsciemment, pour que le reste du monde sache un jour!

Emma, Iris et Frankie... Trois femmes que tout sépare, à première vue. Trois femmes qui vont se rencontrer et qui vont être liées par un secret ravageur pour l'une d'elles...

J'ai aimé ce roman et je me suis attachée à ces personnages qui n'attirent pas forcément toujours la sympathie ...

Le style est vif, les dialogues percutants...

Malheureusement, je trouve que la fin souffre de longueurs dont l'auteur aurait largement pu se passer.

Néanmoins, ce roman reste un excellent livre et je ne regrette pas une minute de l'avoir lu!
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Destins croisés deux trois femmes au début de la seconde guerre mondiale, à Londres (avec un petit voyage en Allemagne, en France ...) et aux Etats unis, dans une station balnéaire de la côte Est.

Un bon roman où pourtant il m'a manqué ce petit quelque chose, une ambiance ...
Un bon début, qui se prolonge fort bien mais avec une fin qui m'a semblée tellement, comment dire ... Je ne sais même pas quel(s) adjectif(s) employer ! Inachevée par certains côtés et trop "artillerie lourde" à mon goût pour d'autres (je fais référence au fiancé d'Iris ) ...
Au final, je me rends compte que je ne me suis pas attachée aux différents personnages et c'est çe qui m'a sans doute manqué. Je trouve qu'ils auraient pu être travaillé plus en profondeur.
J'ai lu plusieurs critiques qui disaient que, heureusement, on ne tombait pas dans le mélo ... Ok, mais là cela manque tout de même d'un peu de chaleur humaine je trouve !
Je suis peut-être/sans doute passée à côté ...
Question d'ambiance certainement ;-)!
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critiques presse (1)
LaPresse
20 juin 2011
Un beau roman «de femmes» qui évite la frivolité du «chick-lit».
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Un jour, une personne que vous aperceviez quotidiennement était là, et le lendemain elle ne l'était plus. Frankie n'avait rien trouvé de mieux pour rendre compte du Blitz. Le policier à l'angle de la rue, l'épicier malvoyant, les gens que l'on croisait en allant au travail, dans les boutiques, dans le bus, des gens qu'on ne connaissait pas, mais qui suivaient le même itinéraire que vous, qui constituaient le tissu anonyme de votre vie. Les bâtiments, les jardins, les toits... on pouvait décrire leur absence. Mais pour la disparition d'un homme, ou d'un petit garçon, ou de la femme qui attendait le bus à la même heure qu'elle, Frankie n'avait que peu de mots: avant, ils étaient là. Et avant je les voyais.
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Voilà ce que je veux te dire : lève les yeux, maintenant. Cesse de fixer cette page et lève les yeux. Je pense que Mlle James est près de toi. Elle t'a donné cette lettre et, telle que je la connais, elle attendra que tu la lises. Elle attendra. Elle veillera sur toi. Et d'autres aussi le feront. Tu n'es pas seule. Nous sommes tous autour de toi, les morts comme les vivants.
Lève les yeux.
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La manière désinvolte dont une chose avait mené à une autre, comme une corde qui se déroulait et tombait sans bruit dans la mer, prouvait clairement que la Mort - si vous pouviez la saisir - était souriante. Après tout, la question n'était pas "pourquoi ?" mais "c'est tout ?".
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Voici l'histoire que je n'ai jamais révélée. Je l'ai commencée à la in des années quarante, quand elle était encore fraîche dans ma mémoire, et durant tout ce temps je me suis donné pour mission de bien la reconstituer, de bien l'affûter. (...)
Et celle que j'étais alors - Frankie Bard, la fille de la radio- vit dans ces pages comme une personne que j'aurais connue autrefois.
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