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EAN : 9782262013240
336 pages
Perrin (28/09/1999)
3.21/5   7 notes
Résumé :

Dans le débat passionné suscité par l'attitude ambiguë du pape Pie XII et par l'action de ses services durant la Seconde Guerre mondiale, ce livre se fonde exclusivement sur les douze volumes d'archives de la Secrétairerie d'Etat. On y trouve, au jour le jour, les informations reçues au Vatican, les propositions du secrétaire d'Etat et de ses collaborateurs, les décisions prises par le pape, les instructions exp... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un très bon livre d'histoire sur cette période avec un point de vue original.
On a tout entendu et son contraire sur l'attitude institutionnelle de l'église catholique.
Ici, nous avons un travail d'historien mis à portée de notre compréhension, une très bonne vulgarisation, peut être un peu ardue lorsqu'il s'agit des échanges épistolaires entre représentants des différents délégués apostoliques, ambassadeurs et autres représentants des nations en guerre.
Mais à la base, il y a une volonté de faire Histoire ;
"Pour revenir de la fiction à la réalité, de la légende à l'histoire, il n'existe qu'un moyen : recourir aux documents originaux, qui expriment directement l'action du pape ."
C'est fait et bien fait.
L'avantage de cette approche assez sélective dans son objet d'étude est de mieux saisir l'évolution des préoccupations de l'église catholique au cours de la guerre et le fait qu'elle avait simultanément plusieurs sujets d'inquiétude et peu de pouvoir réel.
Je crois pouvoir dire que c'est un travail de réhabilitation historique du rôle difficile qu'a eu à tenir cette institution lors de ce conflit particulièrement meurtrier.
La ligne de conduite de ce pape fut définie dès 1939 par cette phrase :
« Nous ne cesserons pas d'épier attentivement pour les seconder de tout Notre pouvoir les occasions qui s'offriraient : avant tout d'acheminer à nouveau les peuples, aujourd'hui soulevés et divisés, vers la conclusion d'une paix honorable pour tous […] et puis tant que cela n'est pas possible, tout au moins de soulager les terribles blessures déjà infligées ou celles qui le seront dans l'avenir. »
Ce livre en est l'exégèse.
Tout amateur de la seconde guerre mondiale devrait lire cet ouvrage qui éclaire d'un jour intéressant ce conflit par ailleurs si mal commenté par la vulgate médiatique contemporaine.
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🟤Le Pape Pie XII au lendemain de sa mort, le 9 oct 1958, l'objet d'un concert d'hommages admiratifs et reconnaissants. Quelques années plus tard, il devient le héros d'une légende noire: durant la guerre il aurait assisté impassible et silencieux aux crimes contre l'humanité, qu'un discours de ses lèvres aurait arrêté (!). Pour revenir de la fiction à la réalité, de la légende à l'histoire, il n'existe qu'un moyen : recourir aux documents originaux, qui expriment directement l'action du pape. D'où la décision prise en 1964 par Paul VI d'autoriser la publication des documents du Saint Siège relatif à la guerre. Les archives de la Secreterie d'Etat conservent en effet les dossiers dans lesquels on peut suivre, souvent au jour le jour, parfois d'heure en heure, l'activité du Pape et de ses services.
🟤 Un livre que j'ai aimé lire qui m'a beaucoup appris, il est un condensé d'un gigantesque travail d'archives dont l'auteur invite à découvrir. le Pape Pie XII à pendant la seconde guerre mondiale êtait très actif et ce dès le début, il organisa au plus vite une conférence dont aucun pays ne voulu assisté.
🟤 J'ai vu à travers ce récit un homme étant sollicité de toutes parts, de tout pays et confession, travaillant jusqu'au dernier jour de la guerre à sauver des vies et recourir à la paix. Il a souhaité revêtir un rôle le plus impartial possible, l'église elle même étant très fortement attaquée par le régime nazi : les prêtes, hommes et femmes d'églises ont été les premiers massacrés, mis à mort et détenus, surtout en Pologne. Il prit peu de fois la parole mais il agissait beaucoup et à condamné les actes tels que l'#euthanasie des malades mentaux et à qualifié le régime Hitlerien de possession diabolique.
🟤 le Pape, tenant beaucoup à ce que Rome ne soit pas détruite par les bombes alliées entrepris à plusieurs moments un dialogue afin que celle ci soit préservée.
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Ayant longtemps séjourné en Allemagne alors qu'il était cardinal, Pie XII connaissait parfaitement la situation politique du pays et en particulier les dangers que représentait la montée du nazisme pour la religion catholique. Ce dernier était totalement anti-religieux et n'allait pas hésiter à persécuter prêtres, évêques et religieux, les envoyant en camps de concentration où des milliers moururent. Dès les années trente, Pie XII savait qu'il fallait empêcher que le monde ne bascule dans une guerre qui s'annonçait aussi cruelle qu'injuste. Il tenta à de nombreuses reprises d'amener Mussolini à user de son influence pour freiner Hitler dans ses désirs d'expansion. Mais cela échoua. Pie XII multiplia ensuite les exhortations et les demandes de retour à la paix et cessation des persécutions des chrétiens allemands et polonais. Il fut injustement accusé d'indifférence voire de complicité après guerre.
« Pie XII et la seconde guerre mondiale » est un ouvrage historique basé sur de nombreux documents (correspondance du Vatican, encycliques et autres). Tous établissent solidement que ce pape, odieusement calomnié, n'eut de cesse d'oeuvrer pour la paix et de lutter avec ses faibles moyens contre le nazisme. Livre intéressant pour rétablir la vérité historique en dépit d'une certaine lourdeur stylistique et d'une réelle aridité de lecture.
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Un livre très intéressant, richement documenté. Très utile.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Tandis que le Reich prétendait mener la croisade contre le bolchevisme, il exerçait une persécution impitoyable contre l’Église et contre le peuple de Pologne. Les choses horribles qu’avait évoquées Pie XII en recevant l’ambassadeur d’Italie le 13 mai 1940 étaient bien loin d’avoir cessé, et si le pape se retenait de les stigmatiser en des paroles de feu, c’était par crainte de rendre pire le sort des victimes.
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Lorsque le silence de l’armistice de juin 1940 succéda au fracas des panzers déferlant sur les routes et des stukas bombardant en piqué, l’Europe continentale sortant de sa torpeur parut se réveiller sous la domination nazie. Seule, face au continent, la Grande-Bretagne proclamait par la voix de Churchill sa volonté de continuer la lutte sur terre, sur mer et dans les airs jusqu’à la victoire totale. Mais nombre de politiques s’interrogeaient sur la portée de cette résolution, et la question restait posée de savoir si en juin 1940 les puissances occidentales avaient perdu une bataille, ou si elles avaient perdu la guerre.
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L’attitude de l’Église vis-à-vis du bolchevisme était suffisamment connue et elle n’avait pas changé depuis que Pie XI, dans l’encyclique Divini Redemptoris, avait stigmatisé le communisme comme « intrinsèquement pervers ».
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Savoir si quelqu'un aurait pu faire mieux et plus est une autre question.
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