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Michel Deutsch (Autre)
EAN : 9782277117520
222 pages
J'ai lu (04/01/1999)
3.91/5   53 notes
Résumé :
Dès sa petite enfance, Sweeney a souhaité devenir un être humain. Telle sera sa récompense s'il réussit sa mission : ramener sur Terre les Hommes Adaptés, ses frères de race. Alors qu'il n'était encore qu'un fœtus en éprouvette, ces humanoïdes adaptés au froid et à la faible pesanteur s'étaient enfuis du dôme lunaire pour se réfugier sur Ganymède. Leur chef, le Dr Rullman, caresse aujourd'hui le projet de coloniser les étoiles afin d'échapper définitivement à l'auto... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Bon alors ! je ne vais pas vous faire le coup du commentateur rusé qui vous raconte des salades !

Malgré la très belle couverture toute belle et toute neuve et toute magnifique :Je vous le dit : ce livre est parmi nous depuis 1957 !

Un signe particulier : ce recueil de plusieurs nouvelles qui font presque un roman ... enfin presque ! aurait pu être écrit aujourd'hui et même il pourrait aussi être écrit demain !
Car il n'a pas l'ombre d'une ride ! que ce soit sur la forme ou sur le fond et ce quel que soit le point d'observation ou les goûts du lecteur ::
Style : OK
Structure des personnages : OK
Intrigues : OK
Fond : OK
Vocabulaire : OK
Signe particuliers : OK
SF militaire ( pour un tiers du récit ) de très haute tenue ....

Ok ? … , : ?

Ce texte contient des pages d'entre les plus belles et les plus persuasives qui furent jamais écrites en SF sur le clonage utilisé en vue de créer une espèce humaine adaptée ....
à des environnements extrêmes comme Ganymède par exemple et entre autres ... pas possible de ne pas adhérer à l'univers , qui se décline au grés des nouvelles et qui est multiple (au niveau des échelles ou pour ce qui est des propriétés éthologiques variées ).
Il y a de l'action .. du suspense .. des descriptions à couper le souffle et à faire croire que nous devons nous ruer sur le scaphandre spatial le plus proche car la décompression. est imminente !

Avant sa naissance un clone est projeté comme adapté a un environnement étrange et impossible ... chaque cellule qui constitue son corps et qui conditionne son métabolisme est donc modifiée et modelée .. transformée .. adaptée .. dans ce but .
C'est au point que l'on ose à peine commencer d'imaginer son apparence parce que l'on appréhende un peu le résultat , même si il faut bien l'avouer , ce clone est touchant et vraiment très sympathique ...

Première partie : expédition sur Ganymède (avec le clone )
Deuxième partie : ballade sur Tellura où les gens ne sont vraiment pas du tout comme chez nous !
Troisième partie : retour à la vie marine ... que c'est difficile d'être comme un petit animalcule marin qui est tellement prometteur !
Quatrième partie : retour à la case départ ?... ?

Semailles humaines ,c'est comme la comète Halley ... : ça passe régulièrement de façons espacées mais c'est toujours de maintenant et d'aujourd'hui et de demain ...
PS : inutile de préciser que commentaire est absolument objectif !
PS : il ne s'agit pas que de récits de SF militaires .
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Semailles humaines est typiquement ce que j'aime dénicher quand je vais chez un bouquiniste : un livre dont je n'ai jamais entendu parler, écrit par un auteur que je ne connais pas, mais avec une quatrième de couverture prometteuse. Il y est question d'hommes génétiquement modifiés pour survivre sur des planètes inhabitables pour des humains normaux. Il s'agit du principe inverse de la terraformation. On modifie l'homme au lieu de la planète.

Le livre est un recueil de quatre nouvelles qui décrivent différentes étapes de la colonisation spatiale.

- 1/ le Programme
Sweeny, dont le génome a été modifié pour s'adapter à la vie sur Ganymède, est chargé de se rendre sur le satellite de Jupiter afin d'y capturer une colonie de criminels.
Cette nouvelle nous explique le principe de la modification génétique (appelée pantropie), ainsi que ses avantages et inconvénients comparés à la terraformation. On y découvre également la situation sur Terre. Heureusement qu'il y a toutes ces informations intéressantes, parce que l'intrigue en elle-même est cousue de fil blanc.

- 2/ Tellura et 3/ Hydrot
Je regroupe ces deux nouvelles car bien qu'ayant des intrigues très différentes elles sont similaires sur le fond. Il s'agit de découvrir l'évolution de deux colonies d'hommes adaptés, dans des conditions de vie bien différentes. La cime des arbres sur Tellura, tandis que sur Hydrot, des hommes microscopiques vivent dans le fond de mares d'eau.
Deux histoires originales et exotiques. Hydrot m'a beaucoup plu, avec sa conquête très particulière de nouveaux espaces. Sur la fin, la nouvelle prend des airs de steampunk bien plaisant.

- 4/ Ligne de partage
Un vaisseau dont l'équipage est composé d'humains « normaux » et d'hommes adaptés est de retour sur une Terre qui a bien changée.
Un nouvelle très courte qui fait office d'épilogue au recueil avec une parabole sur le racisme plutôt bien vue.

Au final, je suis mitigé. James Blish développe des concepts intéressants, mais au-delà de cela, j'ai eu du mal à m'impliquer dans les intrigues. Est-ce dû au style plutôt aride, aux personnages sans saveur... Les deux sans doutes. Sur les quatre histoires, seule Hydrot m'a vraiment plu. Les trois autres sont intéressantes, mais « il leurs manque un truc ».

Pour les amateurs de SF, il s'agit d'une curiosité à découvrir malgré tout.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
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Semailles Humaines est un "fix-up" réunissant 4 nouvelles rédigées par James Blish entre 1952 et 1956.
Toutes quatre abordent à leur façon une seule et même thématique, l'adaptation humaine, formant un ensemble vaste et cohérent.
Alors que, pour beaucoup, l'exploration spatiale doit passer par la terraformation des planètes que nous souhaitons rendre habitable, James Blish, quant à lui, imagine le procédé inverse, la panthropie, consistant à modifier la biologie humaine afin de permettre à l'homme d'explorer des planètes de toutes sortes, quelles qu'en soient l'atmosphère, la gravité ou la composition atmosphérique.


La première nouvelle "Le Programme" se déroule aux tous débuts de la panthropie et prend la forme d'un thriller teinté de Hard SF.
Seules deux colonies d'humains transformés ont été fondées, sur la Lune et sur Ganymède, l'un des satellites de Jupiter, mais le gouvernement et une bonne partie des citoyens voient cela d'un mauvais oeil et souhaitent leur démantèlement.
Sweeney, un humain transformé dans un laboratoire et totalement formaté à la pensée ambiante, est envoyé dans le plus grand secret sur Ganymède afin de capturer le Dr. Rullman, grand nom de la panthropie, et faire éclater la colonie. Une fois sur place, ce qu'il y découvre est bien différent de ce à quoi il s'attendait...


Dans la seconde nouvelle, "Tellura", on suit un groupe de créatures simiesques vivant dans une ville bâtie dans les branchages et condamnés à descendre dans le puits, sur la terre ferme, après avoir tenu des propos qualifiés d'hérétiques.
Récit d'aventure fantastique, la nouvelle anticipe le Monde Vert de Brian Aldiss, qui sortira cinq ans plus tard, et met en scène des hommes adaptés tâchant de survivre au sein d'un monde hostile, peuplé de créatures gigantesques. L'auteur aborde également la question de la religion via les diverses mythologies fabriquées par les hommes adaptés afin d'expliquer leur origine.
Alors que "Le Programme" était très axé Hard-SF et utilisait de nombreuses données scientifiques tout en situant son action au sein d'un monde très moderne façonné par les jeux politiques, la seconde nouvelle est, quant à elle, radicalement différente tout en restant dans sa continuité au niveau des thématiques abordées.


"Hydrot", voit un navire d'ensemencement s'écraser sur une planète quasiment recouverte par les eaux. Sans espoir d'être secouru, les survivants décident de laisser une trace de leur passage en créant des humains adaptés, microscopiques et destinés à vivre dans l'eau douce et à qui ils légueront des textes gravés sur des plaques métalliques.
A la manière de ce qu'à récemment pu faire Stephen Baxter avec Evolution, James Blish nous fait découvrir la naissance d'une civilisation via plusieurs cycles espacées de plusieurs générations. On verra les hommes adaptés s'étendre et disputer leur territoire aux autres créatures sous-marines, développer leurs outils, leur science et leurs croyances, se questionner sur leurs origines et sur le monde qui les entoure...
Plus longue nouvelle du recueil, "Hydrot" est également la plus complète, la plus épique et la plus fascinante -même si je ne pouvais pas m'empêcher, tout au long du récit, d'imaginer les humains adaptés avec la même tête que habitants de Bikini Bottom...-


"Ligne de partage", la dernière nouvelle et également la plus courte (une petite dizaine de pages), se déroule dans un lointain futur au sein d'un vaisseau transportant des hommes adaptés de toutes origines à destination de la terre originelle, devenue un désert inhospitalier.
Snobé par le personnel constitué d'hommes non-adaptés, l'un des passagers s'entretient avec le capitaine...
Concluant son recueil d'une fort belle façon, James Blish revient sur la question du racisme, thématique récurrente de la SF des années 50, en démontrant une nouvelle fois son absurdité.
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Personne ne me l'avait conseillé, personne ne m'en avait jamais parlé. J'avais découvert ce roman dans un petit livre Que sais-je sur la Science-fiction. Alors que l'auteur énumérait les principales étapes de ce genre littéraire, les auteurs prodigieux, les succès mondiaux et les grands courants, sous-genres et sous-sous-genres de la SF, il avait évoqué Semailles Humaines de James Blish comme le roman, court s'il en est, qui avait osé se dresser face à de magistrales sagas de SF en de multiples tomes, acclamées par le public, adaptées en films et BD, faisant l'objet de conventions regroupant des dizaines de milliers de fan. Je parle bien sûr des sagas Space Opéras et plus précisément de conquête spatiale grâce au terraforming.

A l'époque j'avais lu, vu, adoré les Star Wars, la trilogie de Mars la rouge, Dune, et consorts (j'ai découvert Firefly plus tard). Et donc quand l'auteur du Que sais-je a dit plus ou moins : « l'auteur James Blish a pris une autre voie dans Semailles Humaines, où la conquête spatiale se fait non pas en transformant les planètes pour les adapter à l'homme mais en adaptant les hommes pour qu'ils puissent vivre sur d'autres planètes », j'ai juste dit « Wow ». Alors que tout le genre se dirigeait avec enthousiasme vers le terraforming, James Blish avait retourné le problème … Intellectuellement, je DEVAIS lire ce livre !

Je l'ai fait et j'ai reçu une énorme claque.

Tout d'abord l'histoire : sur une planète Terre surpeuplée et polluée, de grandes entreprises de transports ont pris le contrôle. Elles montent un programme ambitieux de terraforming classique (modification d'une planète (atmosphère, faune et flore) pour la rendre habitable par l'homme) dans le but premier du faire du profit (car l'immigration, pour l'auteur, ne règle jamais la question de la surpopulation). Or quelques scientifiques créent la panthropie, une science permettant de créer des Hommes Adaptés : des foetus sont bombardés d'ondes, de substances chimiques, etc, qui les rendent capables de vivre sur d'autres planètes. A chaque planète, son type d'Homme Adapté. Avec des branchies, une queue pour grimper aux arbres, os de glace, sang d'ammoniac, corps qui se nourrit de cailloux, de la taille d'un immeuble ou de plancton. Tout est possible. Au début considérée comme illégale, c'est finalement la méthode qui permet à l'homme sur les siècles suivants d'essaimer à travers l'espace…

Rappelons que nous sommes en 1957 et donc on peut déjà s'épater de l'imagination et de l'anticipation de l'auteur. Les OGM, la thérapie génique ou le décryptage du génome n'étaient pas des plus courants à l'époque…

Ce qui m'a touché dans ce roman, et surprise, c'est la façon dont il a ramené cette idée incroyable à quelque chose de très humain. L'auteur ne s'embête pas de grands récits et préfère nous faire découvrir sa théorie à travers ses personnages. En effet dans les 4 livres qui composent le roman, on rencontre des personnes (Hommes Adaptés le plus souvent, mais pas que) qui s'interrogent constamment sur leur place dans l'univers, leur but, leur allégeance. Car le programme d'ensemencement est allé tellement loin que les Hommes Adaptés ne savent pas toujours qu'ils le sont et pensent être originaires des planètes où ils ont été déposés, créant ainsi leurs propres civilisations, leurs propres Histoires, leurs propres systèmes de croyance.

L'autre chose qui m'a intriguée intellectuellement est ce désir de conquête, d'ensemencement de l'univers. Pourquoi ? La Panthropie, contrairement (à mon avis) à la terraformation, ne permet pas de régler un problème de surpopulation, ou d'étancher le désir personnel de conquête et d'accumulation de richesses. En plus les personnes qui ont accepté d'avoir des enfants qui soient Adaptés ne peuvent pas vivre avec eux, ou les connaître. Donc pourquoi ? En rejetant la terraformation pour adopter la panthropie, James Blish se dépouille des visions classiques et des réponses éculées et nous confronte à d'autres questions sur la nature humaine : un désir de conquête à une échelle telle qu'elle dépasse les générations, une glorification de la race humaine qui peut être et donc se doit d'être partout, une ode à la différence qui rappelle que les Hommes Adaptés sont de la race humaine malgré tout, un amour quasi filial pour ces êtres que les hommes créent en leur donnant les meilleures chances pour qu'ils survivent à leur milieu, mais sans trop les gâter afin de les forcer à développer leur talent et leur intelligence. Enfin le livre final donne un message puissant pour la génération actuelle en nous interpellant sur le mal que nous faisons à la Terre et en rappelant que rien n'est éternel, même notre planète, et qu'à défaut d'en prendre soin, nous serons bien obligés d'évoluer pour survivre.

En conclusion, un beau roman de SF, intelligent et à contre-courant des grandes modes du space-opéra. Court, donc à lire sans hésitation, que je conseillerai peut-être plus aux passionnés du genre qui souhaitent en découvrir encore une autre facette, tout en s'extasiant sur l'aspect quasi prophétique de ces romans écrits avant les années 60.
Lien : https://audreypleynet.wordpr..
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Le résumé de l'éditeur est trompeur car il ne s'agit pas d'un roman mais d'un cycle de nouvelles, le résumé n'évoque que le "livre premier". Nous avons donc quatre "livres" organisés chronologiquement dans un même univers à propos d'une même notion : la "pantropie".

Le livre premier est je dirai historique : il s'agit d'expliquer comment l'humanité a fini par s'épandre dans l'univers non pas grâce à la terraformation comme le gouvernement terrien le souhaitait mais grâce à la pantropie : le milieu n'est pas adapté aux hommes mais les hommes au milieu.

Le livre second est très classique (peut-être pas pour l'époque) : une espèce d'hommes vivant dans les arbres colonise le sol de leur planète, Tellura.

Le livre troisième est au contraire particulièrement original : les hommes sont microscopiques et survivent dans un milieu liquide hostile ! La nouvelle est aussi une mise en abyme de l'oeuvre : poursuite de la connaissance, recherche de la liberté, coopération inter espèces, conquête de l'espace... Epique !

Le livre quatrième conclut le cycle : les hommes du type de base sont dorénavant une minorité et doivent faire preuve d'humilité devant la supériorité réelle des hommes adaptés.

L'ensemble date du milieu du vingtième siècle et pourtant la pantropie reste une originalité dans le paysage science-fictif, rien que pour çà "Semailles humaines" mérite d'être lu. L'écriture est aride mais le propos intéressant et optimiste. L'évolution physique ne s'accompagne toutefois pas d'une évolution spirituelle.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Le sang qui coulait dans ses veines et le substrat non solide de chacune de ses cellules etaient pour les neufs dixièmes composés d'amoniac liquide . Ses os etaient de la glace IV .Sa fonction respiratoire était un cycle complexe hydrogène-méthane.
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Le coeur battant, Lavon leva la main sans mot dire. De minuscules points lumineux d'un éclat incroyable constellaient le dôme indigo qui les recouvrait. Il y en avait des centaines et de nouveaux surgissaient à mesure que gagnait l'obscurité. Là-bas, très loin au-dessus des derniers alignements rocheux, flottait un globe rouge sombre bordé d'un croissant d'argent. Près du zénith brillait un autre globe semblable, beaucoup plus petit, et qui, lui, était entièrement argenté.
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- Nous avons rêvé de cette arme invincible mais nous ne l'avons jamais trouvée. Dites-nous la vérité ? Quelle est cette arme ?

- Le cerveau, bien sur, répondit Lavon. Pas un seul cerveau, mais une foule de cerveau qui travaillent ensemble.
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Nous sommes des êtres pensants, Lavon, mais il y a quelque chose de totalement faussée dans notre conception de l'univers dans lequel nous habitons. Notre pensée n'aboutit apparemment à aucune résultat.
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