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EAN : 9782283024782
240 pages
Buchet-Chastel (06/01/2011)
3.66/5   281 notes
Résumé :
"C’est bizarre, des fois, comme c’est. On croirait pas quand on arrive qu’on va rester si longtemps. Et puis le temps passe et voilà." : c’est le constat que dresse la concierge du lycée où "monsieur Blonde" œuvre depuis tant de temps. Non seulement il est resté vingt ans dans le même lycée, mais dans la même salle aussi, la "G229", qui lui a été attribuée de manière permanente, tandis que les autres profs changent de salle à chaque cours. Alors on s’attache à cette... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (80) Voir plus Ajouter une critique
3,66

sur 281 notes
Jean-Philippe Blondel enseigne l'anglais dans un lycée de ville depuis le tout début de sa carrière. Un concours de circonstance. Tout comme le CAPES. Pourtant ce poste ne devait être qu'un tremplin pour un ailleurs plus exotique. Mais, voilà, des dizaines d'années plus tard, il est toujours là, enseignant dans la salle G229. Il a vu défiler, au fil des années scolaires, des centaines d'élèves. Des timides, des bavards, des forts en gueule, des grands, des maigres, des blonds, des roux, des punks, des riches, des pauvres, des blancs, des noirs, des blasés, des rieurs, des pleurnicheurs, des fils/filles de... Des centaines d'adolescents qui se seront installés au coeur de cet ensemble en U et qui l'auront marqué peu ou prou...

G229 ou la copie d'un professeur passionné... Dans ce roman, Jean-Philippe Blondel revient avec humour, émotion, gravité ou nostalgie parfois, sur son métier d'enseignant. Il dépeint aussi bien le début de sa carrière, sa relation avec les élèves ou les autres enseignants, les réunions parents-profs, les pauses clopes, la visite de l'inspectrice, l'évolution des moeurs ou des technologies, sa fille qui rentrera bientôt au lycée et les enfants d'anciens élèves qui, à leur tour, franchissent le portail du lycée... En somme, du temps qui passe, qui file à toute allure sans qu'il s'en aperçoive. Des tendres moments de partage que l'auteur décrit avec une profonde sincérité. Un témoignage touchant et émouvant ...
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Voici un ouvrage passionnant et passionné! lLe portrait pétri d'émotions ,à la fois simple et profondément humain ,d'un professeur amoureux de son métier, heureux malgré un quotidien à la fois plat et exceptionnel à la fois, oú l'enseignement de l'anglais nourrit la litterature et oú la litterature nourrit pleinement l'enseignement , loin des discours officiels sur l'école et l'enseignement.... " On s'enfonce dans les oeuvres, on a des heures pour ça ....."
L'auteur parle de son métier avec passion, exercé dans la même salle et le même lycée depuis plus de vingt ans....
Il en brosse un portrait optimiste, sans mièvrerie , avec naturel , un peu nostalgique tout de même.....il lance des clins d'oeil à l'administration, aux collégues, aux éléves et aux parents d'élèves ....
Le lecteur retrouve les thèmes chers à Jean Philippe Blondel: rapports entre les générations, le temps qui passe , relations entre profs, liens tissés, oubliés ou renoués sur un long temps, rencontres marquantes,,éducation, enseignement., culture , amour de la belle litterature .
Un message optimiste que l'auteur "de Baby Sitter "et D'un hiver à Paris " transmet à tous ceux qui doutent de l'école aujourd'hui!
Un ouvrage à lire d'une traite pendant les vacances !
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Unité de lieu - la salle G229, unité d'action - l'enseignement de l'anglais , mais certainement pas unité de temps..et c'est l'intérêt de ce court récit
En alternant les époques, époque récente et celle de ses débuts dans l'enseignement, Jean-Philippe Blondel évoque sa vie d'enseignant dans un lycée. L'occasion pour lui de peindre à petites touches son quotidien et également d'avoir un regard sur lui-même, ce qu'il a fait de ses rêves d'adolescents, de ses aspirations ce qu'il est devenu, un regard entre tendresse et amertume, philosophie et désenchantement. C'est un texte assez universel pour peu que l'on ait un vécu suffisant. c'est bien écrit mais cela peu paraître quelque fois un peu amer, ce qui ne m'empêchera pas de continuer ma découverte de cet auteur.
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Avec G229, on passe de l'autre côté du miroir et on découvre le quotidien d'un professeur d'anglais.
Mal jugé, parfois déconsidéré, le prof est dans notre conscience collective (que celui qui n'y a jamais pensé, me jette la 1ère pierre) "un fonctionnaire qui profite des vacances scolaires". En réalité, le prof est un Homme comme les autres à la différence près qu'il vit par et pour ses classes. Vulnérable et sensible, il est bon et parfois moins bon, il a haït ces élèves un jour pour finalement être heureux de leur progrès l'autre.
Malgré les années qui défilent et qui se ressemblent, l'auteur nous montre qu'au delà de cette permanence usante, le bon prof n'est pas celui qu'on croit être. Ce n'est pas forcément ce monstre de rigueur et d'exigence, ce pédagogue ordonné et méthodique. Non, c'est celui qui prend son métier à bras le "coeur", celui qui saura guider ses élèves dans leur existence d'adulte, à sa manière, avec ces tripes. Et lorsqu'il se réalise, il déteint sur ces élèves. Tel un "qui m'aime me suive" enthousiaste, ils s'épanouissent en coeur avec lui. Voilà l'équation magique.

Loin des discours démagogiques, Jean-Philippe Blondel, lui même prof d'anglais dans un lycée de province, nous fait entrer dans son univers. Dans son plus simple appareil, avec ses failles et sa spontanéité, on découvre un personnage attachant, sujet aux questions existentielles et parfois, aux mauvais jours : il a été excédé par l'attitude désinvolte et détachée de ses élèves. Parfois le privé empiétant sur le public, il en a passé des nerfs injustement, il en a même poussé certain à bout jusqu'à les faire pleurer.
Mais au delà de ces vicissitudes, la vie d'un prof offre son lot de petites réussites, ces instantanés fugaces de bonheur, ces moments où la satisfaction est à son comble, où la communion avec ses classes est évidente. Incontestablement, on trouve dans ce récit quelque chose de profondément humain, une authenticité rafraîchissante.

Terriblement attachant, ce livre nous renvoie à nos plus belles années collège et lycée, où notre Moi était encore en chantier, lorsque nos émotions et nos valeurs étaient à fleur de peau. Ces années où tout nous semblait possible, que rien ne pourrait nous arrêter. On était naïvement invincible, on emmerdait joyeusement le monde. Une époque où la société et le quotidien n'avaient pas encore finis par user nos vies.
Mais ce livre nous rappelle avant tout, nos meilleurs profs, ceux qu'on définissait d'un air niais de "cool", ceux qu'on a adoré écouter, ceux qui nous ont offerts d'autres champs de vision, ceux avec qui on a rigolé, ceux qu'on a retrouvé à la fin d'un cours pour discuter 5 minutes...Ces images tutélaires dont le souvenir nous reste tatoué.
On retiendra de ce livre que la plus grande réussite d'un prof reste encore de nous avoir personnellement apporté quelque chose, même un rien.
A lire et à aimer.
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Ce roman pas fictionnel du tout a eu le don de réveiller en moi des souvenirs pas si lointains. J'ai eu mon bac il y a 4 ans et j'ai l'impression que c'était hier. Lire ce petit "journal" de prof de lycée m'a fait faire un bond de 4-5 ans en arrière et m'a fait revivre mes chères années lycée. Ce que j'ai trouvé intéressant dans G229, c'est qu'on passe de l'autre côté du miroir, du côté des profs. Les profs, ceux qui ne sont souvent pour nous pas tout a fait des êtres humains comme les autres, ceux à qui on aime donner des surnoms plus ou moins méchants, ceux qu'on déteste et à qui on aime mener la vie dure, ceux au contraire qu'on adore et avec qui on fait copain-copine, ceux surtout qui auront laissé une marque indélébile en nous pour n'importe quelle raison... Jean-Philippe Blondel rapporte ici à la fois ses impressions d'homme et de professeur et nous offre un regard parfois las mais toujours tendre et passionné du monde de l'éducation. Tout passe à l'analyse : les relations entre profs, entre élèves, entre élèves et profs, les inspections, les voyages pédagogiques, les réunions obligatoires, les examens, les surveillances... Ce roman m'a arraché beaucoup de sourires, pour la plupart nostalgique de mes années lycée, car on s'y reconnaît tous quelque part.
Je ne m'attendais pas à ça lorsque j'ai ouvert le livre, mais j'ai été très agréablement surprise ! le style est particulier et je dois avouer qu'il m'a fallu un petit moment avant de m'y adapter. Les phrases sont très courtes et s'enchaînent à grande vitesse, ce qui donne parfois l'impression de lire en accéléré. de nombreux noms et adejctifs se suivent, souvent sans ponctuation : l'auteur se sert de cette forme lorsqu'il donne des exemples. Mais c'est un style qui finalement s'est avéré agréable et qui a rendu le récit plus vivant. de plus, tout est impersonnel : les "on" et les "je" alternent de façon à ce que l'histoire touche tout le monde qui puisse s'y reconnaître. En fin de compte, ce fut une lecture très agréable que je recommande à tous les nostalgiques du lycée ;)
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critiques presse (2)
Telerama
23 février 2012
Parlant souvent à la première personne, « Monsieur B. » décrit un quotidien nostalgique, drôle, parfois grave.
Lire la critique sur le site : Telerama
Bibliobs
16 juin 2011
Jean-Philippe Blondel poursuit sa veine autobiographique et signe un récit pétri de tendresse, jalonné de références littéraires et musicales.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (57) Voir plus Ajouter une citation
J'étais en première. Une première littéraire que tout le monde dénigrait déjà - il y a plus de trente ans maintenant que le scientifique tient le haut du pavé et que les littéraires sont regardés avec un mélange de commisération et de mépris, on se demande bien ce qu'ils pourraient faire après, les littéraires, perpétuels inadaptés à la société dans laquelle on vit, incapables de calculer, de vendre, d'acheter, de revendre, de trader, de sauver le monde, de guérir des patients créer des machines commercialiser un produit s'en mettre plein les poches améliorer le PIB le PNB ou au moins réparer des dents.
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C’est une des premières choses qui m’aient scié dans ce métier. Et dont je n’ai jamais osé parler, parce que c’est trop étrange, et que je redoute chez mon interlocuteur le sourcil qui se fronce, le mouvement de recul et la sévérité dans la mine. Quand je fais cours, je m’oublie. Je me dilue. Je suis sûr que nous sommes des milliers comme ça – à disparaître momentanément tous les jours. Un sucre dans le café. Il est là, partout dans la tasse – mais il n’est plus nulle part.
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Des relations de travail. Je ne sais pas encore aujourd’hui ce que ça recoupe. Il y a des collègues que je côtoie depuis si longtemps que j’ai l’impression de les connaître par cœur – simplement, je ne sais pas si c’est vrai ou pas. Ce qui est sûr, c’est que je peux dire s’ils prennent des cafés, court long sucré non sucré, cappuccino noisette, que je peux donner le nom de leurs enfants, leurs âges et ce qu’ils deviennent. Que je peux reproduire leurs tics de langage, leurs tics corporels aussi. Est-ce que c’est de l’amitié, ça ? Est-ce que c’est de l’intimité ?
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Le drame, c'est le fondement de l'adolescence. Le léger paraît trop léger. Le léger, c'est après qu'on en a besoin, quand les relations humaines deviennent compliquées et les problèmes quotidiens difficilement gérables.
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J'ai passé de longues minutes à regarder tout ça. Pendant les contrôles ou les heures libres. A observer les adolescents dans leur milieu artificiel. Les forts en gueule, les timides, les gros, les grands, les maigres, les roux, les blonds, les bruns, les punks, les emos, les metals, les rien-du-tout, les riches, les pauvres, les blancs, les noirs, les beurs, les filles, les garçons, les enthousiastes, les blasés, les pleurnicheurs, les rieurs, les indéfinissables. Ils passent. Ils marquent. Ils s'effacent. Parfois ils manquent.
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Vidéo de Jean-Philippe Blondel
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