On est plus habitué à voir
Antoine Blondin un verre à la main qu'avec un livre. L'homme est plus connu pour
Un singe en hiver et ses (délicieuses) chroniques pour le journal L'équipe que pour ses connaissances littéraires. D'ailleurs dans le prologue de cet ouvrage, l'auteur explique que si on lui demande un texte sur un auteur ou un artiste, c'est que celui-ci est d'abord connu pour ses excès éthyliques.
Et pourtant dans cet ouvrage,
Blondin nous parle avec passion de
Baudelaire, Dickens, Piaf,
Cocteau, L'odyssée, Dumas,
Goethe,
Musset, Scott Fitzgerald,
Balzac,
Verlaine et
Rimbaud. Et même de deux illustres inconnus pour moi,
Jacques Perret et
O. Henry ! Si l'auteur ne fait pas de révélations tonitruantes sur ces artistes, il raconte avec jubilation anecdotes et analyses des oeuvres. Tout cela avec son style inimitable, ironique, tendre et truffé de jeux de mots ou avec les mots.
Un ensemble de textes assez courts, format qui finalement convient parfaitement à cet auteur. Et le regret finalement qu'
Antoine Blondin soit trop souvent réduit à un pochard lettré. L'homme vaut plus que sa réputation.
L'ouvrage a par ailleurs obtenu le Grand prix de littérature de l'académie française (ce qui ne veut pas forcément dire grand-chose, mais c'était pour l'anecdote).