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EAN : 9782070375783
485 pages
Gallimard (05/07/1984)
3.78/5   16 notes
Résumé :
Ici, dans ce livre d'Or, vous retrouverez tous les amis, sportifs ou écrivains, dont Antoine a mérité l'estime, vous participerez à ses fêtes et aussi aux séparations inévitables.
Vous voici admis dans une compagnie simple et prestigieuse dont sont chassés quelques trublions que Blondin corrige vivement. Ce sont près de quarante années qui sont serrées entre ces pages, quarante années que Blondin a parcourues, flâneur obstiné, chasseur d'images sans caméra po... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Difficile de séparer l'écrivain de l'homme... Il faut bien aborder ce biais puisque le présent recueil ne se prive pas de remonter jusqu'aux années 1943 et suivantes du jeune adulte, lequel guettait, si je comprends "entre les lignes", le succès de l'oeuvre de "rénovation" (c'était l'idée) entreprise par l'Etat français et ses thuriféraires. On comprend aussi que le jeune Blondin a vécu le succès des armées alliées comme un évènement regrettable, responsable d'une longue phase de déclin de la France dont il ne semble toujours pas remis trente ans plus tard. Seule sa passion sympathique pour le vélo lui a permis apparemment de ne pas trop remâcher le cours de l'histoire ni la relative mise à l'écart de ses grandes figures, Nimier surtout, mort trop tôt, mais aussi Jouhandeau, Déon, Chardonne, Rebatet, et autres, avec lesquels il a toute sa vie entretenu des liens de complicité si ce n'est fraternels. Parmi ceux-ci la République, bonne fille, aura d'ailleurs laissé tranquilles ceux dont les choix de guerre auraient pu leur valoir le sort d'un Brasillach - dont l'antisémitisme forcené ne suscite que le silence du présent recueil. Brasillach, plume éminente du très collaborationniste "Je suis partout " a certainement quelque chose d'une icône pour notre auteur même si deux ou trois morceaux de bravoure - tournant en dérision rois "nègres" et autres colonisés, ainsi que la société matriarcale qu'il croit voir se profiler (horreur !?) derrière le féminisme des années 70 - font ici bien pâle figure au regard de la logorrhée racialiste de l'original. Alors, la compassion réaffirmée de notre homme et son adhésion aux Amis de Robert Brasillach interrogent. Elles illustrent, sans l'expliquer, comment un gentil chroniqueur de l'Equipe et du magazine Elle, non dépourvu de talent littéraire, ainsi qu'en témoignent ces morceaux choisis, et probablement pas mauvais bougre par ailleurs, a pu se fourvoyer dans une nostalgie assumée des pires moments de notre histoire, qu'il partageait avec une certaine mouvance d'intellectuels - non parfois des moindres - très clairement post-vichystes. Il serait bon que des historiens sérieux viennent un jour démêler les conditions de cet engagement collectif en faveur d'une cause parmi les plus détestables de notre époque.
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Antoine Blondin, point commun avec son ami Roger Nimier, affectionne l'ordre : l'ordre de ses idées, de sa mémoire, en fin de compte de ses papiers. On le croit baladin, c'est un archiviste : un archiviste de l'amitiè.

Ici, dans ce Livre D'Or, vous retrouverez tous les amis sportifs ou écrivains, dont Antoine a mérité l'estime, vous participez à ses fêtes et aussi aux séparations inévitables. Vous voici admis dans la compagnie simple et prestigieuse dont sont chassées quelques troublions que Blondin corrige vivement.

Ce sont près de quarante années qui sont serrées entre ces pages, quarante années que Blondin a parcourues, flâneurs obstiné, chasseurs d'images sans caméra pour son plaisir et le vôtre
Quatrième de couverture
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critiques presse (1)
LeFigaro
23 juin 2022
Ce recueil de textes est une jolie façon, lapidaire et spirituelle, d'annoncer une biographie buissonnière où l'auteur se livre au détour d'une phrase.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
- Nous autres, repris-je, quand nous désirons savoir comment nous sommes faits, nous considérons la maison d'en face. Je pense qu'elle nous renvoie fidèlement notre image ; autrement qu'y pouvons-nous ?...
Au premier étage habite une aveugle [...]
L'aveugle n'a jamais vu le jour. Une amie charitable vient lui dire de temps à autre qu'elle n'y perd rien. Cette amie est très laide. L'aveugle serait jolie. Elle entend tout et soupèse le monde dans le creux de sa main. Mais elle aspire au moment où ses yeux se fermeront, ses yeux ouverts la nuit.
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Comme tu la connais, elle ne cessait de me tarabuster pour que je l'accompagne sur la plage, où j’avais réussi à ne pas mettre les pieds depuis notre arrivée. Elle y passe de longues heures, inerte, et je ne vois guère en quoi je pourrais émarger à ce coma solaire qu’elle exige de me faire partager, insistant pour que j'expose mon petit corps à côté du sien ou que je l'aventure dans les vagues. Ce n'est pas l'océan qui me répugne mais point trop n'en faut : une lame me fait quinze jours. Ce caprice apparent, qui tourne chez elle à l’obsession, recouvre le ferme propos de me distraire du « Royalty » où j’ai délibérément établi mes quartiers d'été, du jour où j’ai su distinguer un « dry » d’un « gin fizz ».

Albert, dans la pénombre, manie son shaker avec la régularité d'une horloge de campagne. Elle ne veut pas comprendre que je vis là des journées confiantes et joviales, elle a peur que je me noircisse pendant qu’elle se brunit. Certes, à Biarritz, comme partout, l'alcool tue lentement, mais l’eau, c'est bien connu, tue beaucoup plus vite qu’ailleurs.
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L'homme se distingue de l'animal en ceci qu'il est doué d'arrière-pensées.
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Nous n'adhérons à nos lectures que pour autant qu'elles suscitent en nous ce petit choc à quoi l'on reconnaît une grande vérité humaine.
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Je me rappelle avoir entendu dire par Antoine Blondin à la radio :
"Le plaisir ce n'est pas d'écrire, mais d'avoir écrit". Je ne suis pas sûr à 100% des mots, cela fait quelques années (20 ans?) que je l'ai entendu et je ne l'ai pas retrouvée. Je crois que cette maxime est vraie pour pas mal d'activités.
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Videos de Antoine Blondin (28) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Antoine Blondin
Michel Audiard, San Antonio, Antoine Blondin, monuments de la gouaille populaire, ont disparu avec le xxe siècle. le moule est-il cassé, le style perdu à jamais ? C'est sans compter sur JoeyStarr et Polo Labraise, issus de la culture rap pour l'un et du journalisme sportif pour l'autre, qui ressuscitent ici un argot irrévérencieux avec ses formules hilarantes autour de la vie d'un détenu-écrivain et de son curieux avocat… En librairie le 15 mai : https://www.fayard.fr/livre/le-code-penal-en-argot-9782213727325/
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