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EAN : 9782710307372
160 pages
La Table ronde (09/08/1997)
3.83/5   26 notes
Résumé :
Résumé éditeur: «Ainsi, peu à peu, chaque détour de la route, chaque lacet de la montagne, finit par appeler l'écho d'un exploit et la figure d'un homme. Une nouvelle carte de France se dessine à l'intérieur de l'autre, dont les provinces sont aux couleurs des champions qui s'y sont illustrés, qui les ont illustrées. La mémoire des Anciens, fidèles et fervents, ne serait peut-être pas hostile à ce que ces champs de bataille soient baptisés du nom du rouleur ou du gr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
La dictature germanopratine des bourgeois-bohèmes de gauche caviar a un jour, dans la fumée des cigares cubains que le carnicerito (le petit boucher de la Havane) faisait rouler par des enfants qu'il torturait avant de les assassiner... mais non, reprenons, on ne va pas dire ici la vérité sur le Che Guevara ("ne me tuez pas, je connais des noms qui peuvent vous intéresser!").

Les bobos, donc, ont un jour décrété du fond des Deux-Magots, que le journalisme sportif ne pouvait en rien être apparenté à "de la littérature". Evidemment, ce n'est pas l'engagement dont ils rêvaient. Pendant que Blondin écrivait, ils étaient trop occupés à attiser la haine d'une population excédée pour la pousser à assassiner des "notables" innocents à Bruay-en-Artois ou ailleurs. Mais on ne va pas ici parler du millionnaire maoïste "Marc" et de ses aventures bruaysiennes avant qu'il ne refile Libé à un certain baron de la haute finance.

Non, Blondin décidément n'est pas littérairement fréquentable. Et ses emplois dans la presse sportive, pouah! bouchons-nous le nez, amis bobos. Retournons lire Tatiana de Rosnay.

Blondin montre pourtant que le journalisme sportif peut servir de vecteur arbitraire, comme n'importe quel support, à l'expression du génie littéraire. Sans doute, avertis par l'attitude des "gens bien comme il faut", la plupart dédaigneront la lecture des écrits "sportifs" de Blondin. L'Equipe, pensez! Mais le génie se joue des étiquettes. Il n'y en a que sur les choses à vendre.
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Voici un texte tout entier inspiré par la passion. Apôtre enivré par un souffle Divin lui dictant son évangile, Blondin écrivit Sur le Tour de France comme une véritable Passion du Cyclisme selon Saint Antoine (patron des causes perdues). Récit d'un témoin sinon de la première heure, en tous cas d'un témoin qui en connaît un rayon sur la grande boucle. Avec cet Evangile orné de calembours à la façon des canoniques avec leurs paraboles, Saint Blondin convertirait les esprits les plus rétifs à la célébration annuelle de l'effort physique outrancier. Car le Tour de France est bien cette Passion dont les Golgotha s'appellent Tourmalet, Aubisque ou Galibier. Après une telle lecture, les esprits les plus guindés s'éprendraient de toute cette glèbe tonitruante, hurlant ses viva ! au passage de la caravane publicitaire avec Yvette Horner en feu, dominatrice sous les salves des klaxons « américains » ; les intellos les plus austères s'émouvraient avec sympathie de tous ces pèlerins assis sur des pliants, trop pleins de joie populacière enflammée au Ricard mais bien serrée par des templiers à moto pour laisser passer cette procession de pénitents aux culottes chamarrées. Toute cette ferveur est catéchisée par un clergé de journalistes qui sème à tous vent la bonne parole cycliste ; Blondin le plus mémorable d'entre eux est reconnu au moins comme écrivain – même par les mécréants. le Verbe blondinien donnerait la foi aux plus braqués contre la religion du braquet. Aux plus endurcis, il ferait croire que le Tour est vraiment éternel. Tout est cycle, n'est-ce pas. le cycle des années, éternel recommencement. Retour du Tour chaque année que fait Dieu. Joie enfantine de l'enfant sur le manège ; tout ce qui se répète plait. En lisant Blondin écrivant en 1977, on voit combien le Tour, c'est un peu la joie des recommencements ; on s'y émeut chaque année du dopage ; quel plus effrayante négation du cycle éternel qu'un arrêt cardiaque... Blondin nous ressuscite quelques grandes gloires oubliées du tour (Charly Gaur etc.) en permettant à l'incrédule de toucher les stigmates des martyrs. Et l'on saisit combien les pires excès physiques des crucifiés du vélo outrepassent l'idée ‘pataphysique de la « Passion considérée comme course de côte » (in le Canard sauvage, avril 1903) si chère au « surmâle des lettres », Alfred Jarry qui fut sans doute le premier écrivain fanatique de la religion cycliste.
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« Sur le Tour de France », c'est en quelque sorte une « grosse » et élogieuse chronique, voire un hommage à la célèbre Grande Boucle et aux coureurs. En quelque sorte le Tour de « Monsieur Jadis » tant Antoine blondin en « connaît un rayon » en matière de cyclisme.
S'il met ici sa plume au service des « Forçats de la route », c'est la passion qui le guide ; passion qu'il partageait avec René Fallet
De la passion, certes, mais « Sur le Tour de France » c'est aussi des anecdotes, des bons mots, de l'admiration pour les coureurs… Bref, tout ce qui fait que « le Tour » est le Tour.
A réserver tout de même aux amateurs de la bicyclette …
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Puisque le Tour de France commence aujourd'hui (7 juillet 2018), pourquoi ne pas lire quelques chroniques de Blondin sur la Grande boucle. Il en connaissait toutes les arcanes et a été un des plus grands poètes du vélo. Il connaissait également très bien les bistrots des villes-étapes. Un grand bonhomme.
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je me souviens de cette phrase Poulidor sait négocier les mirages.
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Depuis 1966, des opérations de contrôle se sont donné pour but de la démasquer [la face cachée de la lutte, le dopage]. Elles sont particulièrement draconniennes sur le Tour de France et furent si maladroitement menées, à l'origine, qu'elles provoquèrent une grève des coureurs sur la route de Bayonne. Qu'on imagine, au sortir cossu de Bordeaux, dans un ourlet d'ombre, une bonne centaine de champions descendus de vélo et se mettant à marcher, traînant leurs montures par les oreilles. Jockeys vers le pesage, étudiant confus de leur propre chahut, pélerins encombrés sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, rien ne peut rendre compte de cette marche pénible sous le soleil, sinon la pérégrination frémissante qui conduisait, à la même époque, les Noirs américains vers Memphis ou Jackson... "La Marche de la Peur"? Sans doute n'en étions nous pas encore là, mais il était certain que pour l'instant les coulisses primaient l'exploit. La revendication était simple, elle tenait dans l'aspiration de l'individu à disposer de soi-même. Quand quatre individus vêtus d'imperméables, frappent à votre chambre pour vous réclamer vos urines et vos papiers, voire pour fouiller votre valise, nous ne sommes plus sur le Tour de France, nous sommes dans une rafle à Pigalle. Soulignons que ces procédés se sont beaucoup améliorés dans le sens du tact et de la rigueur scientifique.
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Vingt-quatre fois le Tour représentent sensiblement 100 000 kilomètres, soit deux fois et demie le tour de la Terre, bouclés à 37 kilomètres à l’heure dans le sillage de postérieurs court vêtus et relativement peu expressifs.
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Soumis au fameux questionnaire de Marcel Proust, lorsqu'on me demanda ; "Quelle est votre occupation préférée ?", je répondis : "Suivre le Tour de France", au discret étonnement du Landerneau littéraire. En leur temps respectifs, Proust avait dit : "Aimer" et , un peu plus tard, François Mauriac : "Rêver".
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Vous apprenez à mettre des noms sur des visages, et ce sont des suiveurs... des visages sur des numéros de dossards, et ce sont des coureurs...
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Le Tour de France est une épreuve de surface qui plonge ses racines dans les grandes profondeurs.
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Videos de Antoine Blondin (27) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Antoine Blondin
#renaudleblond #lenageurdauschwitz #alfrednakache LE NAGEUR D'AUSCHWITZ (L'INCROYABLE HISTOIRE D'ALFRED NAKACHE) - PRIX ANTOINE BLONDIN 2023 par Renaud Leblond -
L'HISTOIRE VRAIE DE L'HOMME QUI NAGEA EN ENFER. Le Nageur d'Auschwitz est lauréat du Prix Antoine Blondin 2023 et du prix « Sport Scriptum » du meilleur ouvrage littéraire sportif. Il est également finaliste du grand prix littéraire de la société des membres de la Légion d'Honneur
« La nageur d'Auschwitz, un livre important ! » Michel Drucker, Vivement Dimanche « Un roman poignant » Télé 7 jours
"Renaud Leblond signe là un puissant ouvrage, sans jamais tomber dans la facilité ni dans le pathos. Un livre pudique et respectueux...comme Alfred Nakache" Sud-Ouest, Philippe Brégowy
Le livre : https://www.lisez.com/livre-grand-format/le-nageur-dauschwitz-lincroyable-histoire-dalfred-nakache-prix-antoine-blondin-2023/9782809844559
(c) France Info dans « Club Info », interview par Victor Matet et Laurie Delhostal, le 30/04/23
+ Lire la suite
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