Léon Blum a 35 ans quand il publie cette réflexion sur le mariage.
Déjà bien engagé dans la politique socialiste et représentant des Français, journaliste, juriste, il est bien connu des milieux littéraires, artistiques, politiques.
Son essai fait rapidement scandale car il va contre les idées de la domination masculine de l'époque.
Il voit tant de mariages malheureux qu'il ne voit qu'une solution : un homme et une femme doivent avoir épuisé leurs instincts polygamiques avant de s'assurer une stabilité affective, une paix.
Il m'a bien fait rire sur ce coup-là. Je crois vraiment qu'il n'y a pas de recette dans le domaine. Je croyais qu'il allait plutôt se lancer dans un ouvrage sociologique et répondre à ma question : D'où vient l'institution
du mariage ?
Léon Blum part explorer ce que les grands écrivains ont écrit à propos
du mariage et c'est pour moi le point le plus intéressant du travail. On sent néanmoins tout au long de la lecture que sa thèse de départ doit absolument aboutir.
La toute dernière partie traite de la maternité très légèrement car là est tout le problème pour les femmes. Si on leur laisse la liberté sexuelle : que faire des enfants à cette époque?
Une belle réflexion qui désire améliorer la qualité
du mariage, qui ouvre quelques pistes, analyse ce que de grands écrivains en ont livré.
Une oeuvre audacieuse pour son temps ! Très dépassée pour nos années 2020 mais intéressante historiquement pour savoir ce que les hommes avaient dans leur tête pour organiser leur société.
La préface de
Pascal Ory , professeur à la Sorbonne, m'a beaucoup aidée à cerner le travail de Léon Blum , à le recadrer dans son époque.
Je remercie Babelio et sa masse Critique ainsi que les éditions Pocket pour l'envoi de l'essai.