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EAN : 9782752904034
208 pages
Phébus (16/04/2009)
3.14/5   7 notes
Résumé :

Trente-cinq ans avant T.E. Lawrence, une femme audacieuse et passionnée, Anna Blunt, se risque dans l'immensité de sable du centre de l'Arabie, véritable terra incognita aux yeux de l'Occident. La violence des éléments, l'absence de points d'eau, l'incertitude des pistes, un pouvoir politique entre les mains de princes fanatiques : voilà à quoi s'exposaient Anna et son mari, Wilfrid Blunt, en se lançant dans la four... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
" Ce qui embellit le désert, c'est qu'il cache un puits quelque part..." St Exupéry, le Petit Prince.

Anna Blunt et son mari partent en voyage. Où ?
Dans le Nefoud, le Désert des Déserts !
Les bédouins eux mêmes le surnomment ainsi...
Vous le connaissez: Lawrence d'Arabie ( Peter O'Toole en compagnie-mère d'Anthony Quinn et d'Omar Sharif, dans le film de David Lean) l'a traversé au péril de sa vie, pour attaquer la ville d'Aqaba...

Mettez votre sarouel et votre thoab, votre robe et montez sur votre chameau. Nous partons de Damas, pour traverser le Nefoud par le nord jusqu'à Djobba, et remonter vers Bagdad...
Plus de 3000 Kilomètres, à cheval, dans des conditions extrêmes...

Ce 18/12/1880, la première étape est Bozra, avec sa vieille route romaine et ses ruines. Votre guide est Mohammed Ibn Aroûk, fils du cheikh de Palmyre. C'est plus un ami qu'un guide. Il accompagne les Blunt au Nedjed, afin de se trouver une épouse de sa race et de sa condition.


Nous allons rencontrer des femmes Druzes qui sortent sans voile, et ont des manières agréables. Puis des bédouins et ...enfin l'émir Mohammad Ibn Rachid, à Hail !
Anna et son mari parlent la langue arabe, connaissent les us et coutumes du pays, ont lu le Coran, et sont des cavaliers émérites.
Cependant, à cette époque, on tuait, les Roumis, les étrangers qui avaient le malheur d'errer dans le Nedjed.
Le wahabisme pronait un islam pur et dur: on lapidait la femme adultère, et on coupait la main du voleur... Sans parler des razzias, "pillages à main armée".

Quel étrange attraction que celle du désert !
Les djinns, ou les vents de sable qui rendent fous!
Les marches épuisantes à la recherche d'eau...
La chaleur infernale et les nuits glaciales...
Mais, aussi la pureté et la beauté du ciel, à la nuit tombée.
Le mysticisme et la lumière de Dieu.
Des paysages merveilleux : " des pierres volcaniques d'une couleur noire, encore plus noires sous le soleil jaune du matin".
Les rencontres et l'hospitalité des bédouins...
La porte close qui s'ouvre sur un harem...
" Les riches vêtements d'Amucheh et des autres femmes du harem ne sont pas aisés à décrire, du fait de leur splendeur"...

Seul, Palgrave, un jésuite parvint en 1863 à traverser l'Arabie intérieure, en se faisant passer pour un marchand syrien.
Et les autres?
Le sable du désert avait effacé leurs traces, et jusqu'à leurs noms...

C'est un beau périple, avec de belles gravures, sur les lieux et les rencontres, qui se lit comme un roman...
Anna et son mari publièrent leur récit de voyage, dans la revue d'exploration, "Le tour de monde", aux côtés d'illustres voyageurs comme Darwin, Burton, Livingstone...

" J'ai vécu 3 années dans le Sahara. J'ai rêvé, après tant d'autres, sur sa magie. "
Saint Exupéry.
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Un récit de voyage classique.

Anna Blunt… Ce nom ne vous dit peut-être rien, mais vous connaissez probablement sa mère et son grand-père, respectivement Ada Lovelace et Lord Byron.

Accompagnée de son mari, la jeune femme entreprend la traversée d'un désert pour découvrir une région assez peu connue et pour aller à la rencontre de pèlerins se rendant dans un lieu saint de la religion musulmane.


J'avoue que si la lecture a été sympathique, elle n'a pas toujours été très passionnante. Il y a parfois de longues descriptions et l'on se perd parfois dans les noms.

Anna Blunt raconte, en donnant ses impressions et en décrivant qu'elle voit, ce qui se passe, son voyage dans une région du monde peu fréquenté par les Occidentaux.

Blunt ne fait pas oeuvre d'ethnologue ou d'anthropologue. Parfois, les remarques de l'auteure sont un peu… gênantes. Comme quand elle parle de race ou de genre de chose. Mais il faut remettre les choses dans leur contexte.

Ce qui m'a frappé dans ce livre, c'est bien les régions que Blunt et son mari traversent. Si l'on sent des conflits, ils n'ont rien à voir avec ceux actuels. J'ai trouvé très appréciable de découvrir ce coin du monde à une autre époque et avec une autre vision.


Le texte est accompagné d'illustration réalisée par l'auteure.

Il y a un défaut dans le livre. Si je me réjouis de la présence du lexique, je déplore qu'il n'y ait pas de renvois systématiques.

Un livre assez court et qui se lit bien malgré quelques longueurs.
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C'est une femme audacieuse , au même titre qu'Odette du Puigaudeau ,Ella Maillart ,Isabelle Eberhart ,Alexandra David Neel et beaucoup d'autres encore , que je ne peux toutes citer ,à une époque où les femmes n'étaient pas destinées à ce genre d'aventure ,surtout dans un pays comme l' Arabie où le statut des femmes n'était pas ,n'est toujours pas ,reconnu.
Anna Blunt est une anglaise ,qui en compagnie de son mari , va sillonner le Nedjed ,partie Nord de l'Arabie en 1878. Son mari et elles parlent arabe ,s'intéressent à tout : paysages ,climat , géologie , habitants .A une époque où la photographie venait à peine d'arriver ,le cinéma pas encore ,elle s'est évertuée à faire des descriptions absolument minutieuses de tout ce qu'elle rencontrait .
J'avoue avoir néanmoins préféré le récit de Wilfrid Thesiger :Le désert des déserts ,Al-rub' al-khali " le Quart Vide ", dans le sud de l'Arabie. Cependant ils se rejoignent tous les deux dans cette curiosité et cet amour du désert que moi aussi je partage .


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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Une troupe de gazelles couraient ça et là et vinrent familièrement à notre rencontre, dès que nous fûmes entrés. Il y en avait de plusieurs sortes, les unes plus brunes que les autres, répondant, je crois, à ce qu'en Algérie, on appelle la gazelle des bois et la gazelle des plaines. Il y avait aussi deux bouquetins, avec des têtes énormes, apprivoisés comme les gazelles et habitués à être caressés.
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