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Blutch est grand ! Blutch est bon ! Blutch devrait être mis au panthéon !
Bon, on va attendre qu'il soit mort quand même... mais le plus tard sera le mieux !
Je connaissais Blutch déconneur, ayant fait ses armes à Fluide Glacial, je me régalais quand il y bossait.
- Aparté... D'ailleurs si les éditeurs de cette pauvre revue, tombée dans la platitude et le formatage, voulaient se réveiller un peu, ils feraient revenir dans leurs pages et dans leurs marges des dessinateurs dignes de ce nom, ayant un réel univers décalé. Et à propos des marges, quelle daube... ok j'ai vieilli... mais puté, je peux plus mettre 5,90 euros pour lire des trucs consensuels et chiants qui font genre : oué ! on écrit dans les marges ont est des déglingos... Les chroniqueurs sont devenus chiants et se répètent... Ah, mais où est le bon temps de Gotlib, Edika, Carali et Gudule... (Rip ma belle...), Maester, Foester, Gossens, Blutch et les autres !?! - Veuillez nous excuser de l'interruption momentanée de cette critique ; ceci était un message-aparté à caractère défoulatoire. -

Blutch possède une culture cinéphile "old school"... Il revient sur ses souvenirs d'enfant, les premiers westerns, les "gueules" d'Hollywood comme Burt Lancaster, l'ont marqué. Il leurs rend hommage avec des portraits qui prennent vie, associés avec nos propres souvenirs. Quelques mots pour exprimer ces sentiments diffus, ces volutes insaisissables qui forment notre mémoire, et qui s'accumulant, enrichissent notre bagage culturel.
Un livre magnifique, un hommage passionné à ces stars du cinéma d'autrefois, des piques aussi, lancées gentiment aux artisans du 7ème art... cette apologie du vide.
Extrait :
- On s'est fait posséder... le cinéma nous a possédés... Il nous fait prendre des vessies pour des lanternes. On croyait que les films allaient apporter des réponses à nos questions. Tiens ! Ecoute ce qu'il dit, Alain cuny... Septembre 1993. Fête de l'Huma, à propos de sa rétrospective à la cinémathèque :
- Je suis terrifié parce que je n'ai rien fait... Et il ne convient pas de montrer ce qui n'est rien.
- Ce rien s'appelle quand même Fellini, Antonioni, Ferreri, Carné... C'est pas gentil pour eux.
- Ces gens-là ne sont pas grand-chose, vous savez... Ils ont beaucoup d'habileté mais ils trônent dans un milieu débile, le cinéma, où l'on trouve huit crétins sur dix, n'est-ce pas ?... C'est un dépotoir le cinéma, une poubelle.

Voilà, c'est pour ça entre-autre que le livre de Blutch est génial, doucement, gentiment, il règle ses comptes avec le cinéma, le cinoche, qui à tous, a plus ou moins gâché la vie... L'équivalent des contes de fées... On s'est tous fait avoir par les histoires des autres que l'ont prend pour siennes...
Merci M'sieur Blutch de m'avoir enlevé les mots de la bouche ! Il fallait que ça sorte aussi...




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Je vois qu'il y a plusieurs avis positifs sur ce livre. Malheureusement, personnellement je ressors assez déçue de cette lecture. Après tout, il en faut pour tous les goûts. Je m'attendais davantage à un roman graphique sur l'histoire du cinéma. Peut-être n'ai-je pas suffisamment de références pour saisir le sens de ce livre (pourtant je connais plusieurs des films évoqués tels que le Guépard ou encore Trapèze avec Burt Lancaster). Quoiqu'il en soit, le second degré de l'auteur n'a pas opéré sur moi et je me suis un peu ennuyée. Les dessins sont de qualité, mais je n'ai pas aimé la narration et le style. Bref, ce n'est pas un livre pour moi.
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On pense se retrouver avec un livre qui démonte le cinéma et qui crache sur ses plus vilains défauts, et voilà qu'on se retrouve au contraire à lire une ode d'amour au cinéma ! Si Blutch a envie d'en finir avec le cinéma, ce n'est pas par aversion pour cet art mais par excès d'amour et de passion, emportement qui le pousse parfois jusqu'au dégoût et qui exaspère au plus haut point son entourage…

Imprégné de cinéma jusqu'au plus profond de lui-même, Blutch aimerait en finir pour retrouver ce qui serait sa véritable personnalité si elle n'était pas recouverte du fard de la comédie et de la tragédie. Toutefois, on doute que Blutch ne reste encore lui-même s'il ne possède plus cette passion qui vire parfois à la folie. Dans un dialogue qui tend très souvent au monologue parfois un peu autiste, Blutch flotte dans un autre monde, celui du cinéma. Bien qu'ancré dans le monde réel qui est le commun de tous les mortels, il lui donne une dimension supplémentaire et tout évènement de sa vie personnelle peut faire référence à une scène qu'il a vue, à une anecdote sur un film ou un acteur qu'il a entendu ou à des images qui reviennent à lui sous forme de flashs muets.



Le cinéma imprègne l'art de Blutch et se transpose en format graphique sous la forme d'expérimentations les plus diverses. Les chapitres se succèdent mais ne se ressemblent pas. Les tonalités de couleur changent, le rythme accélère ou diminue, le flot des paroles devient torrentiel avant de se réduire, un peu plus loin, comme peau de chagrin. Si cet album de Blutch était un film, on en sortirait remué, le cerveau secoué et les mirettes asséchées.



Au-delà de cet aspect esthétique, les réflexions de Blutch, accompagnées d'un savoir érudit, livrent les aspects originaux d'une pensée qui s'est construite depuis des années en référence au cinéma. Loin d'être soumis à une passion née de la dernière pluie, Blutch parvient à prendre suffisamment de recul pour louer les mérites d'un art enchanteur sans se laisser dépasser par ses aspects les plus grossiers voire vulgaires. Les hommes (et femmes) de cinéma sont des esclaves qui vouent leur vie à l'existence d'une pratique qui n'a d'autre but que le plaisir immédiat de quelques spectateurs, pas toujours reconnaissants des sacrifices que l'on effectue pour eux. Ils apparaissent divins, s'emparent des apparences les plus multiples et des caractères les plus bigarrés, et lorsqu'ils atteignent la perfection de leur art, ils façonnent le cerveau de leurs admirateurs jusqu'à les rendre semblables à Blutch ; humanoïdes mêlant rêve et réalité dans la confection d'une existence qui se situe entre ces deux univers.



Reste l'aspect générationnel de ce livre qui fait obstacle à la bonne compréhension des propos de Blutch. Son enthousiasme est débordant, c'est évident, mais pas forcément contagieux, surtout pour les personnes de mon espèce qui n'ont pas connu le cinéma de la même façon et au cours de la même période que Blutch. Non pas que les films d'une époque ne concernent qu'un type de public d'un certain âge (quoique cela peut jouer), mais surtout parce que la réception à un type d'art diffère d'une génération à une autre, suivant son évolution. Incontestablement, le rapport au cinéma de Blutch est différent du mien : son enthousiasme est plus intact et se ressent forcément à la lecture de cet album. Devant la passion qui anime Blutch, je reste admirative, devant son érudition, j'éprouve du respect, mais je contemple cela de loin, comme un engouement que je peux comprendre mais que je ne partage pas pour autant…


Lien : http://colimasson.over-blog...
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Je découvre un auteur de bd : Blutch
Blutch nous présente un livre qui est à la fois, un traité de cinéma illustré et une bd autobiographique ; livre dans lequel il se met en scène en cinéphile nostalgique de ses émois adolescents, et légèrement débordé par la présence de ses héros sortis de l'écran.
Pour plus d'info connectez-vous sur France Inter, "L'humeur vagabonde" par Kathleen Evin, émission du 4 octobre à 20h00.
Le lien : http://www.franceinter.fr/emission-l-humeur-vagabonde-blutch

Lien : http://www.franceinter.fr/em..
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C'est une bande dessinée à la gloire du cinéma….oui, vraiment une ode au cinéma.

Blutch, avec sa connaissance encyclopédique du 7 ème art, avec violence, à travers sa propre existence, nous fait partager son amour de la pellicule.

Une foule d'acteurs et de metteurs en scène sont évoqués : Burt Lancaster, Jean Gabin, Luchino Visconti, Michel Piccoli, Claudia Cardinale...

Erudition et passion !
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« Pour en finir avec le cinéma » de Blutch est une bande dessinée d'un cinéphile qui utilise l'autodérision et la caricature pour rendre hommage au 7ème art.

Le cinéma a marqué la vie de l'auteur et surtout sa jeunesse. Il propose donc une sorte de puzzle constitué des images encrées dans sa mémoire ou qui le hantent.
Il y a quelque chose de passionnant quand on croise ses acteurs fétiches : Burt Lancaster, Kurt Douglas, Alain Cuny ou Michel Piccoli.
Bien que Blutch évoque moins souvent les actrices, il n'a pas oublié les femmes au cinéma et il leur consacre un chapitre. Il en profite aussi pour remettre en scène ses films cultes : Cyclone à la Jamaïque, le Guépard, le rideau déchiré ou le mépris, entre autres.

Mais il y a un univers Blutch dans lequel il est parfois difficile d'entrer, sans doute en raison de références que je n'ai pas. Par exemple, on rencontre Godard qui pêche des poissons qui se désagrègent (?). Cela donne un côté hermétique à certains passages et c'est dommage.

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Qu'est-ce que le cinéma ? Quel effet nous fait-il ? Pourquoi l'aimons-nous ? Autant de questions auxquelles Blutch répond à sa manière – profonde, humble et réfléchie – puisant dans sa prodigieuse culture et, surtout, dans sa très grande science de raconteur de bande dessinée.

Blutch a décidé de parler de son art préféré – où, quand le Neuvième art rencontre le Septième art !

Dans ce livre aux multiples bichromies, tantôt jaune-blanc, vert-blanc, bleu-blanc, violet-blanc, ce sont autant de "nouvelles" misent bout à bout et donc avec chacune sa couleur.

C'est bien fait et graphiquement c'est superbe, même, c'est saisissant par moment !

Un dessin dense et expressif. Blutch évoque une relation complexe, entre amour et répulsion, entre critique et admiration vis à vis du cinéma, des ses acteurs comme Burt Lancaster, Jean Gabin, Michel Piccoli, Luchino Visconti, Claudia Cardinale, Kirk Douglas, Godard, Catherine Deneuve, ou de ses films comme Tarzan, Psychose, le voyeur, French Cancan, ...

Nous avons entre les mains une bande dessinée qui ressemble à un art graphique. Un recueil d'histoires, dont certaines prennent la forme de cadavre exquis dessinés – fragments de la vie de l'artiste en sept vignettes !

Blutch veut-il en finir avec le cinéma ? C'est sans compter son amour immodéré pour la chose !
Parfois énigmatique, Blutch nous conduit dans son imaginaire de cinéphile. Bien évidemment pour prendre plaisir, il faut le comprendre, quoique ... Cette lecture n'est pas forcement compliquée, j'avais peur quelle le soit ... Cette lecture va sans doute plus attirer les quarantenaire voir cinquantenaire. Disons que les personnes qui ont passés des heures dans les cinémas Art et Essai se retrouveront ... !

Rêverie et fantasme sur l'autre art de la narration par l'image, cet album est vraiment captivant.

Blutch se présente comme étant le narrateur de cet album, un album ou il nous raconte l'impact qu'a eu le cinéma sur sa vie, dans sa culture, comment il perçoit ce qu'est le cinéma ...
Bien que cela puisse demander un effort de lecture, c'est un exercice de style réussi.
Son oeil exercé et son crayon maîtrisé font de cette bd un bel hommage au ciné de grande qualité.

Au final, j'attends la prochaine séance du cinéma de Blutch avec impatience
Lien : http://alamagie-des-yeux-dol..
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