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EAN : 9782818006078
286 pages
P.O.L. (26/08/2010)
3.38/5   39 notes
Résumé :
C'est le mercredi 24 janvier 1962 que Jules et Jim, dans lequel Bernard Appelbaum avait fait de la figuration, sortit sur les écrans, et c'est le vendredi soir qu'avec sa mère, il est allé le voir au cinéma Vendôme, avenue de l'Opéra.
Après la séance, malgré le froid, sa mère lui donnant le bras, ils sont rentrés à pied jusqu'à leur domicile, au 7 de la rue Oberkampf, tout près du Cirque d'Hiver.
"As-tu lu le livre d'où a été tiré le film?" Non, il ne... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
"On ne peut plus dormir tranquille quand on a une fois ouvert les yeux" titre tiré de «plupart de temps» de Pierre Reverdy.

Tout commence le mardi 2 Mai 1961, au café Victor de l'impasse Compans à Belleville. Truffaut tourne une scène de Jules et Jim où le personnage principal, Bernard, a décroché un petit rôle grâce à Robert ... Bober qui passera en invité de temps en temps comme une silhouette à la Hitchcock ou comme la coccinelle de Gotlib, au choix.
Quand le film sort sur les écrans, Bernard demande à sa mère de l'accompagner. Fier de lui montrer son apparition sur le grand écran. Ils vont en ressortir bouleversés : Bernard parce que ses scènes ont été coupées au montage, sa mère parce le film est un écho de sa propre vie. Sur le chemin du retour à la maison, et pour la première fois, Bernard va apprendre ce qui «précédait sa naissance».
Va se mettre en place une mosaïque de petites histoires, qui mises en résonances, conduiront le personnage jusqu'au bout de sa quête d'identité.
Voilà pour l'histoire principale.
Mais c'est loin d'être tout !
Le livre de Robert nous entraîne dans une longue flânerie à la Modiano dans le Paris des années 60. Paris qui devient à lui seul un personnage. Nous allons de rue en rue, de café en café et accoudés au zinc nous écoutons, attentifs, les personnages parler des films de Max Ophuls, de la ronde de Schnilzer, de Harpo des Marx Brothers, de Casque d'or, des 400 coups. Nous tapons du pied au son du jazz manouche, et parfois même il nous arrive de pousser la chansonnette. Entre deux verres, nous courrons assister au cours sur le temps de Jankélévitch «c'est toujours le bon, le temps qui est passé». Et nous hâtons le pas, pour ne pas manquer notre rendez-vous avec Robert Giraud auteur «du vin des rues» et ami de Doisneau.
"ll n'y a pas de meilleur endroit pour un solitaire que le bistrot m'a dit Giraud, commandant deux rouges d'autorité. A cause des oreilles qui entendent toujours quelque chose dans quoi on peut intervenir et reprendre contact. Mais après, il faut y revenir. Parce que, boire un coup, c'est mieux de le faire dans un endroit où on connaît votre nom. On y est plus à l'aise. Mais il y a aussi ceux qu'on retrouve jamais. Ils sont là, un temps, à la même place, et puis un jour plus rien. Emportés on ne sait où. Effacés. On se souvient juste du nom qu'on leur donnait."

Sous le charme et l'émotion.
Pour les amoureux de cinéma, de Paris, de belles histoires, c'est à dire à peu près tout le monde, il serait dommage de passer à côté de ce très beau livre, car le peu que je viens d'en dire, est encore loin d'être tout.
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Ce quatrième roman de R. Bober plonge le lecteur dans le Paris des années 1960. A travers l'histoire de Bernard Appelbaum, Bober peint par touches tel un impressionniste le portrait d'un Paris atypique et révolu. Mais loin de grandes descriptions, la narration prend toute la place dans ce récit. Comme un fil rouge, l'histoire de "Jules et Jim', ce pur amour à trois comme le décrivait Truffaut, sera le moteur de la recherche du passé pour Bernard.
Les personnages prennent dans ce roman tout l'espace. Attachants pour les uns, curieux pour les autres, grotesques ou tragiques, mais toujours vrais, tout y est terriblement vivant.
Sous le signe de la nostalgie,du romantisme parisien d'autrefois, à la fois romanesque et empreint de l'Histoire dans tout son drame, ce roman à la fois émouvant et drôle est un passage obligatoire pour ceux qui sourient devant les photos de Robert Doisneau ou de Willy Ronis, qui lisent avec plaisir Robert Giraud (ce qui commence à faire beaucoup de Robert!) ou qui ne se lassent pas du jazz de Django Reinhardt. L'une des plus belles lectures de la rentrée littéraire 2010.
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De bonnes intentions mais une écriture on ne peut plus plate.
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J'ai lu ce livre jusqu'au bout, mais je ne peux pas dire qu'il m'ait laissé une impression formidable. Il était agréable, nostalgique, mais sans plus.
Pour les amoureux d'un Paris bien oublié ?
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Livre –mémoire.

Mémoire de Paris ou plutôt d'un certain quartier juif autour de la République, délimité par la Rue Oberkampf, le Boulevard Saint Martin, Belleville, et le père Lachaise. Quartier que je connaissais bien, où habitaient Noémie, Aviva, Tal, mes copines et copains du Mouvement, où leurs mère parlaient avec l'accent Yiddish qui berce la lecture de ces pages… Habituellement, je m'évade par la lecture, curieuse d'apprendre sur le monde et je laisse peu de place au retour sur les lieux de mon adolescence.

Il faut bien dire que la promenade nostalgique est douce lorsqu'en plus elle se double des réminiscences cinéphiles
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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critiques presse (1)
Telerama
21 mars 2012
Puzzle ou fin tissage, cette œuvre poétique multiplie les voix et les temps, dans un Paris qui ressemble aux photos de Doisneau.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
D'audition en audition, avec du travail et de l'obstination, et aussi, je pense, avec du talent, je suis devenue, selon la formule consacrée, "une des filles que les hommes aiment regarder".
Alors comme les autres, j'ai reçu des cadeaux. Des chocolats d'abord, puis des broches, des bracelets, des colliers. Des bouquets de fleurs m'attendaient régulièrement dans ma loge offerts par des hommes qui après avoir enlevé leur alliance m'invitaient à dîner. Et peut-être est-ce les cadeaux que venaient m'offrir les hommes qui ont fait que je n'ai jamais pensé à chercher un mari. Est-ce qu'une épouse dévouée reçoit autant de cadeaux? Lorsque le mari est au travail et les enfants à l'école, lorsqu'elle a passé le chiffon partout, avec qui peut-elle avoir une conversation? Avec les murs?
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p.142: j'avais mentalement souligne son "pardon pour la curiosité" car il me renvoyait au moment où dans le film de truffaut, Jim racontait à Jules les conseils que lui avait prodigué son professeur et que je recopiai pour elle comme je m'en souvenais
-que dois-je devenir?
-Un curieux
-ce n'est pas un métier
-ce n'est pas encore un métier. Voyagez, écrivez, apprenez à vivre partout.
l'avenir est au curieux de profession
Et j'avais proposé à odile cette définition du métier de doc: c'est un curieux de profession
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P.138: "une ou un documentaliste, c'était une personne qui cherchait, trouvait, parfois puis classait des documents en vue d'une publication ou pour le compte d'un service public
études de lettres puis Institut national des techniques de la documentation: diplôme de documentaliste
travail à plein temps pour un organisme ou bien librement au coup par coup et passer ainsi de l
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La nostalgie c’est bien parce que ça rend présent ce qui ne l’est plus. Mais le présent justement, c’est mon petit-fils qui m’a appris à l’aimer. Parce que chaque jour il fait ce qu’il ne faisait pas la veille et qu’il ne fera peut-être plus le lendemain. Quand il s’est mis à marcher à quatre pattes, il allait aussi vite que moi debout. Maintenant qu’il marche debout, il ne se déplace plus jamais à quatre pattes, comme s’il ne s’en souvenait pas. Alors je suis content d’en avoir profité. Pour parler, c’est pareil. Il aime beaucoup les yaourts. Il les appelle nanouth. Alors on se garde bien de rectifier parce qu’un jour il dira yaourt comme tout le monde et ça ne sera plus pareil.
- il a quel âge votre petit-fils ?
- il vient d’avoir vingt et un mois.
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‎"..."J'ai perdu Jules et j'ai perdu Jim" avait dit ma mère, et je venais d'apprendre que ces photos dans lesquelles reposent ses souvenirs allaient me donner des réponses comme si je leur posais des questions. Mais je ne leur posais pas de questions. Je les regardais seulement, le plus attentivement possible. Mais peut-être est-ce aussi cela poser des questions."
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Vidéo de Robert Bober
Robert Bober lit (les trois dernières pages de) "Il y a quand même dans la rue des gens qui passent" - éditions P.O.L -
Robert Bober lit les trois dernières pages de "Il y a quand même dans la rue des gens qui passent" à l'occasion de sa parution aux éditions P.O.L, à Paris le 10 janvier 2024
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Qui chantait ceci en 1977? On a tous dans le coeur une petite fille oubliée Une jupe plissée, queue de cheval, à la sortie du lycée On a tous dans le cœur un morceau de ferraille usé Un vieux scooter de rêve pour faire le cirque dans le quartier Et la petite fille chantait (et la petite fille chantait) Et la petite fille chantait (et la petite fille chantait) Un truc qui me colle encore au cœur et au corps Everybody's doing a brand-new dance now Come on babe do the locomotion I know you gonna like it if you give it a chance now Come on babe do the locomotion

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