De touts les (grandes ) villes françaises, Marseille se singularise vis-à-vis de ses homologues à bien des égards : qu'il s'agisse de la richesse de son passé, de la douceur de son climat, son accent chantant, son mythique port, ou encore son incontournable club de football, Marseille est unique.
Néanmoins, elle se singularise également par des aspects beaucoup moins glorieux : trafic de drogue et guerre des territoires, règlements de compte entre bandes rivales, fort taux de délinquance et criminalité ; corruption.
C'est sur ces derniers aspects que les auteurs de la BD, « Marseille – Une ville sous influences » nous entraînent avec l'histoire d'un petit caïd des quartiers Nord de la ville, Miloud, un vrai « cacou » à ses heures dans toutes sa splendeur qui part à la rencontre de son oncle, un ancien parrain du milieu marseillais qui s'est « retiré des affaires » selon l'expression consacrée. C'est alors l'occasion pour les deux protagonistes de déambuler dans la cité phocéenne et ses quartiers les plus emblématiques et de retracer l'histoire de la municipalité et de la vie sociale depuis plus de cinquante ans.
Cette BD n'échappe pas aux clichés sur la jeunesse qui deale et sur ses rapports avec la police et le restitue avec humour ; elle retrace la vie de cette ville « pas comme les autres », ses malfaiteurs (truands), ses conflits et ses combines et reste un bon moment de lecture.
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Est-ce que Marseille est réellement une ville sous influences ? C'est pour répondre à cette question que les auteurs mettent en scène deux malfrats séparés par une quarantaine d'années. On va remonter assez loin dans le passé de Marseille pour se rendre compte de l'influence des clans mafieux qui ne pourrait pas exister sans une certaine protection policière et politique. Bref, un peu comme cela se passait dans les années 30 à Chicago.
La critique est cinglante mais le propos est soft et les situations rendus plutôt sympathiques malgré le drame d'une telle situation. Cela en devient presque comique. Maintenant, j'avoue que c'est une enquête plutôt intéressante qui nous en apprend davantage sur la cité phocéenne, une ville pas comme les autres. Il y a une certaine ferveur qui n'existe nulle part ailleurs. Marseille possède ses détracteurs et ses admirateurs. C'est un peu tout ou rien comme la passion méditerranéenne. Bon, on peut toujours s'arranger...
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Marseille est une ville selon mon cœur. C'est aujourd'hui la seule des capitales antiques qui ne vous écrase pas avec les monuments de son passé. Elle a l'air bon enfant et rigolarde.
Dans le 144e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente Inséparables, premier tome de Jumelle, nouveau projet autobiographique de Florence Dupré la Tour, édité chez Dargaud. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec :
- La sortie de l'album monsieur Apothéoz que l’on doit au scénario de Julien Frey, au dessin de Dawid et c’est sortie chez Glénat dans la collection Vents d’ouest
- La sortie de l’album Madones et putains que l’on doit à Nine Antico dans la collection Aire libre des éditions Dupuis
- La sortie de l'album Mademoiselle Sophie ou la fable du lion et de l’hippopotame que l’on doit à Vincent Zabus pour le scénario, Hippolyte pour le dessin et c’est édité chez Dargaud
- La sortie d’Elliot au collège avec un premier tome baptisé Panique en sixième, un album qui nous vient de Théo Grosjean et des éditions Dupuis
- La sortie de l’album Ambroise Paré, le père de la chirurgie que l’on doit au scénario conjoint de Jean-Noël Fabiani-Salmon et Pierre Boiserie, au dessin de Vincent Wagner et c’est publié aux Arènes BD
- La sortie en intégrale de Capucin, autre album que l’on doit à Florence Dupré la Tour et aux éditions Gallimard
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