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EAN : 9782246537014
364 pages
Grasset (01/09/1998)
3.4/5   64 notes
Résumé :
Saint-Domingue, au dix-huitième siècle, la plus belle colonie du Roi de France. La jeune femme d'un planteur de canne à sucre, d'abord effrayée par l'île opulente, se laisse peu à peu envoûter : les chevauchées à cru sur la plage, les peaux noires et nues, le tambour de la nuit africaine qui monte avec les ombres. Une nuit tropicale et dangereuse, une nuit vaudoue. La dame de Saint-Domingue va risquer sa vie et l'honneur des siens, alors que l'île s'affranchit de l'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Pour moi, il n'y a pas de hasard, seulement des rendez-vous. Mon amie @Libellule 41 a écrit une chronique sur « le Manuscrit de Port-Ebène, » de Dominique Bona, avec des citations si bien choisies, qu'il m'est inutile de les re-citer.
Or ce livre m'attendait.
Livre qui, dit-elle, présente trois points de vue : le manuscrit d'une femme du XVIII siècle, l'éditeur notre contemporain qui reçoit ce manuscrit et l'ile de Saint-Domingue, colonie française jusqu'en 1804.

1- le récit de cette jeune fille ingénue qui arrive en 1784, mariée par procuration avec Julien( un planteur de coton, venu de la métropole, ouvert aux idées de tolérance et de dialogue de la philosophie des lumières) décrit la chaleur qui assomme, les odeurs des épices, la beauté des montagnes violettes, essaie de décrypter le monde des colons, dont certains féodaux « qui cultivent avec arrogance aux tropiques un style et des traditions de la plus vieille France » , celui des esclaves, eux qui travaillent, et dont les mélopées se font entendre la nuit, enfin celui des mulâtres , dont certains ont pris la charge d'un domaine hérité, souvent partagés entre leur ascendance blanche et noire, en ce cas mélange entre un noble blanc et une esclave noire.
Au départ passive, inadaptée, inactive, avec l'indolence de la jeunesse elle veut vivre ; puis les tropiques lui insufflent une vitalité qui la stupéfie et la précipite dans des amours similaires à la fertilité incroyable de l'ile.

2- L'éditeur Jean Camus lit en même temps que nous ce manuscrit / testament écrit deux siècles plus tôt. Il est séduit par les confidences, pense à rectifier certains termes : mulâtres, ça ne se dit plus. Nègre, non plus.
Il a visité Haïti, le nouveau nom de Saint-Domingue, en a rapporté des peintures naïves, peut donc se faire une idée de l'ile, de son foisonnement, et aussi de sa pauvreté.
Séduit par le manuscrit dont il s'apprête à donner une version light, soudain il s'interroge car il rêve, il sent le texte se propager en lui comme un poison, une « volonté maligne ». L'ile possédée par les forces obscures de l'animisme africain, lui semble une menace de malheur. Une malédiction.
Il baptisera le manuscrit de « Port-Ebène ».

3- L'ile, où le commerce du sucre a rassemblé les seigneurs français, venus tenter l'aventure, et les esclaves africains, dont certains ont fui dans les montagnes pour échapper au mauvais sort, se peuple peu à peu de « mulâtres », ainsi que de « libres, », dont les droits sous ces tropiques lointains ne sont pas reconnus. Ils font l'objet d'une commune vindicte, vus par les Noirs et les Blancs comme des transfuges, des parvenus.
Le Code Noir de Louis XIV avait rendu obligatoire le baptême et le catéchisme des esclaves, mais comme rien n'était fait, les anciennes croyances , la magie noire, les envoutements, les sacrifices sanglants, les danses rituelles et sans doute licencieuses, rythmées par le tam-tam , en un mot le vaudou perduraient-elles.
Dans les champs de coton de ces iles baptisées françaises, et qui ont fait, par le commerce du sucre , la richesse des « marquis » blancs puis la ruine de Haïti, se joue une partition de la Révolution française, avec Toussaint Louverture dont le rôle est rappelé avec bémols. Héros, certes, martyr de Napoléon, oui, mais trafiquant d'esclaves et pas toujours le libérateur que l'on croit.
Avec une écriture poétique, une incursion dans le passé qui nous rappelle l'histoire de cette population hétéroclite, une connaissance parfaite des lieux et coutumes de l'ile, l'analyse fine de plusieurs protagonistes, campés dans leur vérité et leurs contradictions, une vision historique, aussi, le Manuscrit de Port-Ebène est un grand, un immense livre.
Ce livre prend une valeur encore plus grave, car il est impossible de ne pas rappeler l'impôt en millions/or imposé par Charles X en 1825 à l'ile désertée par les colons, laquelle a payé chèrement son indépendance.
(Selon moi, il ne s'agit pas de repentance, ni de dette morale : il s'agirait de rembourser des sommes extorquées par la France à un pays appauvri définitivement, et touché de plus par les cataclysmes de la nature.)
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C'était au temps où les colons des Amériques, sans délaisser leurs concubines, mais soucieux de s'assurer une descendance légitime, se faisaient livrer par bateau, depuis le vieux continent, une jeune épouse, comme l'on se procure de nouvelles armes ou une caisse de bon vin.

Nous sommes en 1785. Une jeune fille de petite noblesse désargentée quitte son couvent de Vendée et s'embarque pour Saint-Domingue. Elle y rejoint Julien Nayrac, riche planteur épousé par procuration avant son départ. Une fois acclimatée à la chaleur accablante et à son nouveau statut d'épouse, elle se plaît à participer à la vie de l'habitation. Elle découvre la culture de la canne à sucre et apprend à connaitre voisins, esclaves et même la fière Vénus, qui donna à Julien deux fils : Pierre et Jean. Portée par la nature flamboyante de cette île bruissant de rites vaudou, elle se laissera aller à des amours interdites. Mais arrive 1789 et ici aussi la révolte gronde, qui va faire basculer le destin de la dame de Saint-Domingue…

En consignant cette histoire sous forme de mémoires, Dominique Bona ne se contente pas de reconstituer (brillamment) la vie quotidienne dans les plantations au XVIIIème siècle. Elle s'intéresse de près à la condition des femmes et des esclaves, ainsi qu'aux courants politiques de l'époque. Surtout, à travers le regard et les sensations de sa narratrice anonyme, elle donne au Manuscrit de Port-Ebène une dimension onirique et sensuelle qui le rend envoûtant.

J'ai moins apprécié l'intrusion contemporaine d'un certain Jean Camus. Cet éditeur cherche à vérifier l'authenticité dudit manuscrit, sur lequel planerait une malédiction. Certes, ses recherches permettent d'élargir le contexte historique, mais le roman aurait certainement gagné en fluidité et en mystère sans cet artifice d'écriture.

Comme souvent avec ce procédé narratif, la partie historique et le récit contemporain se rejoignent dans le dénouement et celui-ci, bien que prévisible, est cinglant !

Couronné par le prix Renaudot en 1998, le Manuscrit de Port-Ebène offre une lecture touchante, dépaysante et instructive dont, bien des années après, l'empreinte persiste comme un rêve.
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Haïti. Plutôt Saint-Domingue, puisque le manuscrit retrouvé commence en 1784, entrecoupé par un éditeur qui veut le publier. Jeune femme vendéenne mariée par procuration à un planteur de canne à sucre. La révolution française va éclater. Les esclaves vont se révolter. La narratrice sera surtout préoccupée par ses amours. Un amour ressemblera à Colette. Agréable, sans plus. Des longueurs. Des faits concernant l'éditeur sans réponse. Trop inégal entre le fond historique et l'exilée difficile à cerner.
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Dans ce roman, on lit les mémoires d'une jeune aristocrate qui débarque à Saint-Domingue en 1784 pour épouser un planteur, et découvre l'île, sa nature, son climat, son ambiance si particulière, mais aussi le système colonial, l'esclavage... Elle va ensuite vivre la Révolution et la révolte des esclaves. Ce récit alterne avec de brefs épisodes, l'histoire de l'éditeur contemporain Jean Camus qui reçoit ce mystérieux manuscrit de la part d'un descendant de la mémorialiste, manuscrit qui semble porteur d'une malédiction et d'un secret de famille...

J'ai tout simplement adoré ce roman ! Je l'ai ouvert sans trop savoir à quoi m'attendre, pour découvrir enfin Dominique Bona, et je ne l'ai pas regretté ! C'est un livre envoûtant, qui réussit à nous donner envie de tourner les pages alors qu'il ne se passe en vérité pas grand chose une grande partie du temps, puisque l'héroïne mène une vie plutôt oisive. Mais les descriptions de la nature et de la découverte de la vie sur l'île sont magnifiques et poétiques, et le style de Dominique Bona est absolument superbe, avec une plume raffinée et délicate.
Le roman allie le récit poétique, de rêve, et le récit d'aventure, à la fois personnelle, de l'héroïne, et historique.

Les passages sur Jean Camus sont un peu moins intéressants, mais ils ont le mérite de rendre le récit de l'héroïne encore plus passionnant, et surtout d'apporter le dénouement dans les derniers chapitres, en particulier le fameux secret.

Le contexte historique est très bien reconstitué et d'une grande précision ; allié à ces descriptions poétiques très visuelles, le lecteur est transporté à Saint-Domingue à la fin du XVIIIe siècle. On apprend beaucoup, tant sur la vie quotidienne dans les plantations que sur les événements historiques qui ont conduit à la fin de ce système.

Seul bémol de ce livre, les quelques coquilles (une brune qui devient blonde...) et surtout la grande incohérence sur la chronologie. La narratrice arrive sur l'île en 1784, à sa sortie du couvent ; elle a donc entre 15 et 20 ans. Elle dit écrire ses mémoires juste avant de mourir, alors qu'elle est presque centenaire... Or elle meurt en 1822 ! de même, elle rentre en France en 1793, en disant avoir vécu plus de 10 ans sur l'île et dit qu'il lui restait 40 ans à vivre en métropole !

En résumé, c'est un vrai coup de coeur, et il est très dommage que ce roman soit si peu connu !
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N°203 - Février 1999



LE MANUSCRIT DE PORT EBENE - Dominique BONA - Editions GRASSET.


Je n'ai évidemment aucun mérite de parler aujourd'hui de Dominique Bona surtout après le Prix Renaudeau obtenu en 1998. Je tiens cependant à dire que pour moi elle n'est pas une inconnue. Je garde en effet le souvenir de l'extraordinaire portrait de Romain Gary, mais aussi d'Argentina (La Feuille Volante n°24) de Malika ( La Feuille Volante n°150). A chaque fois je notais un grand talent dans le portait de personnages d'exception dont l'auteur souhaitait nous faire partager la personnalité et l'histoire.

Ici, avec un dépaysement qui se distille jusque dans le vocabulaire, c'est encore de portraits dont il est question. Celui de cette jeune femme tôt arrachée à sa Vendée natale par un mariage arrangé avec un riche planteur français de Saint Domingue. Elle découvre l'île et les tropiques certes mais ne tarde pas non plus à apprendre l'existence d'une autre femme noire qui avant elle avait été la compagne de son mari et qui lui avait donné deux fils. Elle a été répudiée pour que elle, la nouvelle femme légitime assure la descendance de son nouveau mari. C'est vrai qu'elle a été envoûtée par le paysage paradisiaque de l'île que par ennui ou par désoeuvrement elle a choisi de découvrir.
Portait aussi de Julien, l'époux de la Dame de Saint Domingue, planteur libéral, ouvert aux idées nouvelles, attentif au sort des noirs et des métisses mais pourtant paradoxal dans son attitude.
D'autres plus secondaires comme Fleuriau, le voisin conservateur, attaché aux traditions coloniales et Louis Desmaret, plus volontiers attentif aux performances de son domaine agricole mais aussi naturaliste passionné.
Parce qu'il était épris de régionalisme et qu'il aimait assez les « femmes de fer sous le velours », l'éditeur Camus, publiera ce manuscrit bien des années après qu'il fut écrit et qu'il eut voyagé dans le temps comme seuls les écrits savent le faire. le titre un peu pompeux serait « Mémoires écrits en France pour servir l'histoire de Saint Domingue » malgré le goût de notre homme pour les choses simples. Pourtant, pour une fois l'exotisme aura raison!
Son parcours est aussi anachronique que celui de Julien et de la Dame de Saint Domingue mais passant en quelque sorte de l'autre côté du miroir il finit par être fasciné par cette femme et par sa vie autant que par le décor de son île. Il va lui aussi pénétrer de plain pied dans les arcanes inconnues de cette contrée, connaître et craindre les mystères du vaudou...
Était-ce la fascination du paysage ou de ses habitants? La jeune femme sage qui débarqua un jour au Port au Prince et fut aussitôt mariée à Julien va devenir insoumise et provocante « hantée par les déesses du désordre et du plaisir ».
Nous allons assister à ses amours interdites, avec les blancs d'abord puis avec un noir, deuxième fils naturel de son mari... On pourrait voir dans cette « Dame de Saint Domingue » une femme libre d'aimer, une victime tour à tour de la beauté de l'île ou de ses habitants, de son climat... Il serait aussi tentant d'y voir une femme non conformiste, désirant avant tout bousculer les traditions, la légendaire condition de l'épouse reléguée au foyer et couverte d'enfants. On pourrait aussi excuser ses frasques, en se disant que, somme toute elle ne fait qu'imiter son mari qui, sans être volage n'avait pas tout à fait rompu les liens avec son ancienne maîtresse.

Malgré parfois un manque de rythme, l'histoire tient en haleine le lecteur attentif jusqu'à la dernière ligne. Il y a aussi l'Histoire qui n'est pas négligeable et on imagine le travail d'archiviste qu'il a fallu mener pour brosser cette fresque. Car la Révolution dont les idées généreuses parviennent jusqu'à Saint Domingue est en marche. Elles vont bousculer les fondements de cette société faite de blancs, de noirs libres, d'esclaves et de mulâtres aux repères mal définis. Il y aura des morts et la fuite de la dame en France avec sa fille qui, bien que conçue par un noir est blanche de peau!

On pourrait croire que ses amours interdites allaient s'arrêter là et que les conséquences de celles-ci seraient sans lendemain. Pourtant le piège dans lequel elle est tombée se refermera non sur elle mais sur sa fille qui, au vrai paiera malgré elle l'inconduite de sa mère. le lecteur reste partagé entre la coupable attitude d'une femme restée impunie, la certitude qu'elle pouvait facilement abuser son mari et la révolte qui fait supporter à la fille la faute de la mère.

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© Hervé GAUTIER
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Personne ne m’avait parlé comme elle de l’existence future et j’espérais qu’il y aurait un jour quelqu’un pour m’enseigner l’au-delà et pour me rassurer au moment du grand passage, comme elle s’acharnait à le faire auprès de cette âme rebelle de son fils préféré. Saurais-je moi-même, si j’étais par malheur prématurément séparée de ma fille, entretenir avec elle ce lien miraculeux, à la fois ténu et puissant, ce lien d’amour que la mort ne peut détruire ?
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Il n'y a rien de plus dangereux que les rêves. Les miens tenaient une grande place dans ma vie. Ils venaient tout à coup de trouver, par une grâce du hasard ou de la chance, une occasion de s'enflammer. Les contes nourrissaient mes chimères. Ils m'entraînaient au-delà de mes désirs naïfs, au-delà des sphères de ma pauvre imagination, au-delà de moi-même et des miens, dans un royaume inconnu, sans limites et sans garde-fous, qui me semblait aussi vaste que l'univers, aussi profond que la mer.
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Les libres dirigeaient les plantations des seigneurs repartis pour la France et, investis du rôle tenu autrefois par ceux que l’ile appelait ses « marquis », ils occupaient la place des Grands Blancs, qui leur concédaient leur propre autorité. Maitres sur leurs plantations, assurés depuis notre ancien Roi de jouir des mêmes droits, privilèges et immunités que les Blancs malgré leur sang mêlé, ils étaient cependant obligés pour les faire valoir de rappeler souvent cet édit de 1685 que nous nommions le Code Noir. Il n’était de fait guère appliqué.
Il condamnait ce droit de vie et de mort sur l’Africain, considéré en mon temps comme un privilège des maitres : profitant de l’éloignement et du secret de leurs domaines pour outrepasser la loi, des seigneurs barbares en usaient.
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Ce que Pierre me laissait entrouvrir, au cours de conversations où les silences pesaient d’un poids plus lourd que les mots, c’était son drame personnel et c’était sa propre colère. Il refusait, je vous l’ai dit, son métissage. Il rêvait d’un destin en accord avec la couleur de sa peau, d’un destin simple et pur. Sa naissance l’ayant contraint de vivre l’amalgame et le compromis, n’étant ni blanc ni d’Afrique, mais l’un et l’autre à la fois, créole de peau noire, fils de maître et d’esclave, il n’avait pu trouver un peu de paix qu’en effaçant de sa conscience, volontairement, une part de son hérédité. Il avait choisi Vénus contre Julien.
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Le ciel et les collines bleus, la mer et les champs de canne à sucre, les chemins de sable blanc, les lagunes couvertes de flamants roses, de hérons, les criques et les mornes, je ne peux rien oublier du paysage, je le porte en moi. Lorsque je suis triste, lorsque me taraudent la fatigue ou la vieillesse, il me suffit d'ouvrir ma mémoire et les tropiques surgissent, les parfums, les couleurs déferlent. Ils m'apportent chaque fois, intacts dans mon souvenir, leur volupté et leur splendeur naïves. Ils agissent sur moi comme un baume.
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Les Partisans : Kessel et Druon une histoire de famille de Dominique Bona aux éditions Gallimard https://www.lagriffenoire.com/les-partisans-kessel-et-druon-une-histoire-de-famille.html • Stefan Zweig de Dominique Bona aux éditions Tempus https://www.lagriffenoire.com/stefan-zweig-l-ami-blesse.html • • • Chinez & découvrez nos livres coups d'coeur dans notre librairie en ligne lagriffenoire.com • Notre chaîne Youtube : Griffenoiretv • Notre Newsletter https://www.lagriffenoire.com/?fond=n... • Vos libraires passionnés, Gérard Collard & Jean-Edgar Casel • • • #lagriffenoire #bookish #bookgeek #bookhoarder #igbooks #bookstagram #instabook #booklover #novel #lire #livres #conseillecture #editionsgallimard #editionstempus
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