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Racontars arctiques - BD tome 2 sur 3

Jørn Riel (Antécédent bibliographique)
EAN : 9782848654294
112 pages
Sarbacane (05/01/2011)
4.1/5   47 notes
Résumé :
Le Groenland : sa nuit polaire, sa neige et ses rudes trappeurs. Hervé Tanquerelle au feutre et au pinceau, Gwen de Bonneval au scénario remettent le couvert pour un second tome d’adaptation des nouvelles de Jørn Riel. Coupés du monde, dans un décor qui n’est pas sans rappeler La ruée vers l’or de Chaplin, tant pour le climat hostile que pour l’intérieur coquet des cahutes, ils vivent seuls ou à deux.
Que lire après Le Roi Oscar et autres racontars (BD)Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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A l'opposé du "Feu" de London où un homme cherche à survivre dans le grand nord, dans "Le roi Oscar et autres racontars", Jorn Riel nous délecte de quatre histoires dans le Groenland.
Après avoir vécu seize ans dans ce pays, l'auteur a voulu partager les déboires d'hommes rustres vivant en autarcie.
La chasse est un domaine qu'ils maitrisent mais pour les bonnes manières, ce sont celles d'hommes des bois peu civilisés.
Et comme le froid à l'extérieur est coriace, la chaleur de l'amitié et de l'alcool réchauffe les coeurs et échauffe les esprits.

Quel bonheur de lire ces racontars aux situations burlesques. Avec leurs trognes hilarantes, la morosité s'envole durant la lecture.
Riel amuse son lecteur en croquant des toilettes orange sur une banquise blanche.
Il nous attendrit avec le cochon Oscar que Vieux-Niels a adopté et dont les jours sont comptés.
Et que dire du corps de Jalle qui se décongèle durant la cérémonie des funérailles.

Le noir et blanc des illustrations transposent à merveille la froidure du Groenland et la rusticité des personnages.

Si "l'alcoolisme est un humanisme" je lève mon verre à ses barbus et à ses auteurs.

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Au moins cinq leçons à retenir de ces quatre nouvelles de Jørn Riel :
- il ne faut pas recongeler un copain décongelé
- mieux vaut, pour poser ses fesses, un petit coin chez les autres qu'un grand espace sur la glace
- on peut être copain comme cochon avec un porc au point de préférer sa compagnie à celle d'un homme
- une expédition polaire ne suffit pas à faire de vous un héros, faut pas croire ce que disent les journaux (danois)
- qui a bu boira, et qui n'a jamais bu boira en passant un hiver en Arctique

Jørn Riel a quitté son Danemark natal dans les années 50 pour une expédition scientifique au nord-est du Groenland. Il y est resté seize ans. Assez longtemps, donc, pour admirer les beaux paysages, expérimenter les conditions de vie extrêmes, côtoyer les trappeurs. Et en tirer des histoires savoureuses.
J'ai lu le recueil de nouvelles 'La vierge froide et autres racontars', version texte. Alors que je m'étais copieusement barbée parmi ces vieux barbus, je me suis régalée de ces récits en images, délirants, féroces et drôles. On y croise de jeunes danois naïfs venus tâter de l'aventure et qui déchantent vite lorsqu'ils découvrent le froid, l'obscurité, l'absence de femmes, la solitude ou - pire ? - la cohabitation avec de vieux bonhommes. On y rencontre aussi des trappeurs installés là depuis des lustres, briscards hauts en couleur, rustres, solidement cramponnés à leurs habitudes (éthyliques, notamment), pas méchants mais totalement imprévisibles.

Cet album est un régal grâce aux situations et dialogues (qui rappellent la 'Rue de la Sardine' de Steinbeck), et aux chutes savoureuses. Adaptation doublement réussie : le graphisme exprime au moins autant que le texte l'esprit loufoque et l'humour à la fois noir et mignon.
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Depuis que j'ai découvert ses délicieux « racontars arctiques » à l'adolescence, Jorn Riel a toujours été un de mes auteurs préférés. Entre deux gros pavés littéraires, je n'avais jamais manqué de venir me rafraîchir l'esprit sur la banquise groenlandaise en compagnie de Mads Madsen, William le Noir, Bjorken, le Comte, Lodvig et tous leurs joyeux copains trappeurs en kamiks et manteaux de fourrure. Hélas, j'avoue que ces dernières années, noyée sous le nombre de bouquins à lire et de nouveaux auteurs à découvrir, j'avais fait quelques infidélités à M. Riel et n'avais suivi que d'un oeil distrait ses dernières publications. C'est donc avec surprise, ravissement et beaucoup de retard que j'ai découvert récemment que ses recueils de nouvelles avaient été adaptés en bandes dessinées par l'illustrateur Hervé Tanquerelle et le scénariste Gwen de Bonneval.

Les trois premiers rejetons de ce talentueux duo, « La Vierge froide », « le Roi Oscar » et « Un petit détour », sont pour moi trois belles réussites : on y retrouve tout l'humour irrésistible, toute l'humanité si réconfortante de Jorn Riel (surtout en ces temps où l'optimisme n'est guère à la mode en littérature…). Comme dans les recueils originaux, un peu de noirceur vient de temps en temps se mêler à toute cette légèreté – ivresse de la solitude, terreur de l'immensité, fragilité de la vie humaine… – mais toujours avec subtilité et sans une once de pathos. Très beaux dessins également de Tanquerelle : simples, chaleureux, agréables à l'oeil, et, surtout, tout à fait conformes à l'image que je m'étais forgée des trappeurs groenlandais, anti-héros attachants et un brin évaporés des racontars de Riel.

Avis donc aux amateurs de grands espaces glacés et d'humour noir : si vous souhaitez découvrir comment furent construites les premières toilettes du Groenland, comment le norvégien Halvor mangea son compagnon en le confondant avec un cochon, comment Valfred et le lieutenant Hansen longèrent 300km de côte coincés sur un iceberg ou l'extraordinaire odyssée d'Emma, la Vierge Froide, ces bandes dessinées sont pour vous ! A consommer sans modération pour se remonter le moral durant les froides journées hivernales et s'aérer la cervelle un bon coup.

(critique portant sur les trois albums susmentionnés)
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Je continue l'aventure avec les fameux racontars de Jorn Riel, une adaptation en BD fort réussie, piquée par la curiosité de découvrir les faces de ces drôles personnages, je me suis plongée avec plaisir dans ces 4 nouvelles.
Les dessins de très grande qualité, monochrome, plein de détails qui rend les planches vivantes.

Les histoires toujours aussi drôles, c'est une lecture pour le sourire. Et bien sûr mieux vaut prendre tout cela au second degré, sinon, forcément, il y aurait de quoi de se poser des questions.

J'ai beaucoup aimé, l'histoire du roi Oscar, le cochon, et le dicton ici se révèle tout à fait juste : copain comme cochon !
si vous n'avez pas encore eu la chance de croiser le chemin de Jorn Riel, courrez vite à la libraire ou la bibliothèque la plus proche, remportez avec vous quelques racontars, façon BD c'est plus fun, façon poche pour l'intégralité des histoires, et vous passerez un excellent moment.
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Adaptation en BD en noir et blanc de 4 nouvelles de Jorn Riel basées sur son expérience chez les trappeurs du Groenland.

Dessins par Hervé Tanquerelle, scénario par Gwen de Bonneval.

1) de joyeuses funérailles
Jalle et Lodvig sont des trappeurs amis.
A la mort de Jalle, Lodvig prépare en grands pompes les funérailles de son ami, avec grande bouffe et beuverie au programme avec tous les copains trappeurs.

2) Une condition absolue
Deux chasseurs cohabitent dans le nord du Groenland.
L'un d'eux, Laurits Evaldius, a l'idée de créer les premières toilettes là-haut.
Les WC polaires deviennent l'attraction à tester, mais Laurits ne veut pas partager ses latrines, il rechigne déjà à prêter la clé à son camarade.
Son copain décide de ne pas se laisser faire et passe à l'attaque.

3) le roi Oscar
Nouvelle éponyme de cette BD, le roi Oscar est un cochon adopté par deux trappeurs, Vieux-Niels et Halvor.
Le 1er devient copain comme cochon avec le-dit cochon justement.
Halvor est jaloux de ce lien entre les deux.
Sa jalousie le conduit à commettre l'irréparable.

4) le bruant des neiges
Le jeune Anton, des rêves d'aventurier polaire plein la tête, a postulé comme chasseur dans une station au Groenland. L'expérience doit durer 3 ans.
Il se rend compte que c'est loin de ressembler à une vie de baroudeur téméraire.
Les vieux chasseurs du coin sont plutôt du genre amis de la bouteille et en mode tranquille pépère dans leur cabane.
Va-t-il jeter l'éponge avant la fin de son contrat ou va-t-il s'acclimater à ce qui ressemble au sketch des inconnus sur les bons et les mauvais chasseurs ?


J'ai pris plaisir à suivre les aventures de ces chasseurs du dimanche et de ces vrais experts en survie polaire.
De l'humour, de l'inattendu, le sentiment d'être à la fois seul mais en groupe, la solidarité et la détresse : c'est tout ça à la fois ces racontars du grand froid.
J'ai apprécié le fait que l'auteur se soit inspiré de son vécu.

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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
- Maintenant que t’as décidé de faire le grand saut, je voudrais seulement te demander d’avoir un peu d’égards pour celui qui reste.
- Qu’est-ce que tu veux dire ?
- Ben oui, sois gentil, fais ça proprement. De manière à ce qu’il n’y ait pas trop de nettoyage après. Valfred a eu autrefois un compagnon qui s’est pendu à une poutre du plafond. Ce type a fait preuve d’élégance et de compréhension. Les Eskimos, eux, vont s’asseoir sur la glace, ce que je trouve formidablement délicat. Sans parler de la méthode qui consiste à sauter dans une faille de glacier. Voilà qui est presque parfait du côté des survivants.
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Avant de venir, Anton s’était fait de beaux clichés sur ce qu’était une station de chasseurs. Or ici, à Dimbul, il découvrit un certain nombre de choses qu’il avait omis de prendre en considération. D’abord le froid. L’air cru et humide vous glaçait jusqu’aux os. Puis un autre fait lui sauta aux yeux : c’était l’incroyable saleté. Anton avait toujours cru que la terre, la mer et l’air propres aux pays polaires étaient purs et vierges.
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Quand Anton descendit la montagne, son cœur battait plus fort. C’était comme s’il avait eu rendez-vous avez sa bien aimée et qu’elle avait dit oui.
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La sagesse est une bénédiction mais il faut l’ingurgiter à petites doses et de préférence à un âge mûr. Les années de jeunesse doivent servir aux bagarres, parce qu’il y a beaucoup de défis et de choses à vaincre.
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Parmi les hommes expérimentés, le troisième hiver passe pour le plus critique. Dans des conditions normales, le premier passe vite, parce que tout est nouveau et qu’il y a beaucoup à apprendre. Le deuxième ressemble assez au premier, car il reste des choses à connaître, du pays à découvrir et des chasseurs inconnus à qui rendre visite. Mais le troisième hiver devient facilement critique.
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Videos de Jorn Riel (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jorn Riel
Jørn Riel est né au Danemark en 1931.
Parti avec lexpédition de Lauge Koch en 1950, il a vécu 16 ans au Groenland. Du fatras des glaces et des aurores boréales, il rapportera une bonne vingtaine douvrages, soit à peu près la moitié de son œuvre à ce jour. Le versant arctique des écrits de Jørn Riel (dédié pour une part à Paul-Emile Victor quil a côtoyé sur lîle dElla, pour lautre à Nugarssunguaq, la petite-fille groenlandaise de Jørn Riel) est constitué dabord par la série des racontars arctiques, suite de fictions brèves ayant toujours pour héros ou anti-héros magnifiques les derniers trappeurs du nord-est du Groenland, paumés hâbleurs, écrivain de pacotille, tireur myope, philosophe de comptoir devant un imbuvable tord-boyaux, bourrus bienveillants, tous amoureux de cet être cruellement absent de la banquise, la femme. Au-delà du rire, parce que les livres sont de nature à dérider les plus mélancoliques, cest bien toute une nouvelle vision du monde que nous offre Jørn Riel.
Il vit aujourdhui en Malaisie. Histoire de décongeler, se plaît-il à dire. Mais derrière la boutade se cache quelque chose de plus fondamental. «Jaime la nature, quand il y en a assez, les étendues de glace de larctique et la jungle tropicale.» Et cette nature, et les hommes qui la vivent encore, Jørn Riel va maintenant les retrouver, quelques mois chaque année, parmi les papous de lIrian Barat en Nouvelle Guinée. Qui vivent encore à lâge de pierre, et navaient jamais vu dhomme blanc avant lui
Transfo Maton
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