Loin de les faire hésiter, cet article du Progrès ne fit qu'ancrer les Compagnons dans leur décision de filer à Alboussière. Ils passèrent tout le reste de l'après-midi à mettre au point leurs vélomoteurs.
L'équipe démarra le lendemain à sept heures et demie. Le temps assez dégagé laissait prévoir une journée passable. Les six camarades descendirent ensemble la colline de la Croix-Rousse. Puis, les deux groupes se séparèrent. D'un côté Gnafron, la Guille et Bistèque vers la rive gauche du Rhône ; le Tondu, Mady et Tidou vers la nationale 86, plus tortueuse mais moins fréquentée, celle que pouvait avoir prise Patrice, d'après Tidou, pour mieux passer inaperçu.