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EAN : 9782367933931
380 pages
L’Atalante (22/05/2015)
3.92/5   197 notes
Résumé :
Une étrange bulle blanche d'une cinquantaine de mètres de diamètre est découverte un jour dans une bourgade de l'ouest de la France. Elle attire et capture Léo, trois ans, le fils d'Élodie. D'autres bulles apparaissent, grossissent, et l'humanité échoue à les détruire. Leur activité magnétique de plus en plus importante perturbe les réseaux électriques et numériques, entraînant une régression technologique sans précédent. Seule l' « absorption » de jeunes enfants se... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (66) Voir plus Ajouter une critique
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Quand j'ai choisi ce livre, je trouvais que la quatrième de couverture m'intriguait et quand j'ai parcouru le début, je trouvais cela intéressant. Je ne m'attendais pas à trouver une histoire à la fois obscure, fataliste et noire.

Dès le début, on se demande c'est quoi ses «Dames Blanches», pourquoi elles apparaissent mystérieusement. Elles ont un immense pouvoir vibratoire, elles font venir vers elles les enfants, et eux ils sont tout de suite attirés immanquablement et par la suite on ne les revoit plus. C'est le drame pour les mères et pour la famille.

Qu'est-ce qu'on retrouve donc ? Si je comprends bien, l'histoire s'étend sur plusieurs années. Pierre Bordage nous fait défiler sans arrêt des personnages, de génération en génération. Ils nous racontent leur point de vue et leurs histoires. Je ne m'attendais pas à un livre sous cette forme-là. J'avoue que cela relâche un peu mon attention, je ressens de l'ennui et un désintéressement.
Je confirme également, ce qui n'a pas aidé à retenir ma concentration, c'est que j'ai l'impression que le temps passe mais rien ne se passe en réalité. On voit que le gouvernement essaie de résoudre le problème et il met en place des mesures pour protéger les gens mais il n'y arrive pas. Les «Dames Blanches» restent imperturbables, hors du temps et de contrôle. C'est à la fin qu'on y trouve des explications.



Pierre Bordage, c'est un auteur que je respecte, cela va de soi. J'ai des histoires où j'ai aimé sa plume comme : le «Feu de dieu», la «Chroniques des ombres», «Ceux qui sauront» et «L'Evangile du serpent». Je reste très mitigée et déstabilisée après ma lecture. J'avoue que j'ai abandonné, et c'est rare que ça m'arrive. J'ai lu également la fin pour comprendre l'histoire des «Dames Blanches». On ne peut pas rester indifférent lorsque Pierre Bordage nous dépeint sa vision de la société à travers son récit. J'ai ressenti toutes sortes d'émotions et en particulier des sensations désagréables comme un malaise, de la révolte et de la frustration.

Pour terminer, c'est des beaux échanges entre ami(e)s, rien de mieux que de partager ensemble autour d'un livre choisi. Je ne sais pas si je suis passée à côté de quelque chose, est-ce que j'avais trop d'attentes ou sans le savoir, ça m'a affectée plus que je ne le pense ?

Un petit plus : C'est pour les personnages de Basile et Camile.
Un petit moins : L'espoir est peu présent, selon le contexte.

«Les Dames Blanches» c'est particulier, c'est un univers à part, c'est difficile à expliquer, je crois qu'il faut le lire. Enfin, si on ose...
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Vous souvenez-vous de « Tintin et de l'étoile mystérieuse », où des champignons grossissent démesurément à vue d'oeil et explosent au nez de notre héros totalement désappointé par cet étrange phénomène ?
Au début de ce livre, ces bulles mystérieuses, surnommées craintivement « Les Dames blanches », qui apparaissent par centaine sans but ni raison sur la surface de la terre évoquent une de ces « aventures naïves et invraisemblables » du reporter à la culotte de golf… Un parallèle qui n'a pas échappé à Camille, jeune et ambitieuse journaliste chargée de suivre ce phénomène incompréhensible et effrayant, d'autant plus que ces petites vicieuses avalent, gobent, engloutissent, boulottent tous les bambins de moins de trois ans qui ont le malheur de passer à proximité de leur rondeur maternelle. Très vite, le doute n'est plus permis : ces entités qui échappent à notre compréhension et qui se multiplient à la vitesse grand V viennent de l'espace, d'un autre monde…
Je jubile. Pour une fois que les extra-terrestres n'ont pas notre mode de pensée et ne nous ressemblent pas, soit en plus parfait, soit en plus effrayant… Une lecture plaisante et addictive tant on a envie de savoir pour quelles raisons ces terribles Dames blanches viennent mettre le chaos dans notre petit train-train quotidien, nos guerres éternelles, et notre progrès technologique… Et de quelles manières les humains d'abord désorientés vont finir par renvoyer manu militari toutes ces grosses bulles d'où elles viennent… Mais Tintin n'est pas là pour vaincre les méchants, Haddock pour éructer, et le Professeur Tournesol, entre deux étourderies, pour bricoler une invention abracadabrante qui va vite-fait-bien-fait régler le problème.
Les Dames blanches se multiplient, se comptent par millions, enflent démesurément, s'installent brutalement dans le paysage, à l'image de nos grandes éoliennes, et continuent imperturbablement à prélever son contingent de bambins…
On passe brutalement d'une bonne BD à la description d'un monde en perdition. Confrontés, impuissants et tétanisés, à ces choses monstrueuses qui diffusent une menace sourde, les hommes voient leur monde s'effondrer par pans entiers, leurs valeurs disparaître en fumée. Pour combattre les invincibles Dames blanches, ils finissent par commettre l'innommable. Ce livre pose cette question insoluble : Jusqu'où les hommes sont-ils prêts à aller, à accepter, pour sauver leur peau ? Au fil de l'histoire qui se déroulent sur deux générations, on les voit de plus en plus résignés et, irrémédiablement vaincus, avancer vers leur propre mort…
Il faut attendre les trente dernières pages pour voir apparaître une faible lueur, un léger brasillement qui irradie une partie minuscule du marasme. Cette éclaircie est apportée par deux enfants, deux innocents aux dons exceptionnels et par quelques vieilles personnes, des survivants désabusés, au bout du rouleau, qui ont refusé de vendre leur âme, se sont révoltés au prix de lourds sacrifices contre l'ignominieux. L'humanité peut encore s'en sortir si elle sait saisir sa chance…
Mais l'histoire de Pierre Bordage s'arrête là… A nous d'imaginer la suite…

Merci à Siabelle et à Srafina pour m'avoir aidé à renouer le contact avec Pierre Bordage pour achever mon challenge…
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D'énormes bulles blanches apparaissent sur terre et pour se "nourrir" absorbent une partie de la population : des enfants de 3 ans tout sexe confondu. Les Etats se liguent entre eux pour mettre fin a cela mais rien n'y fait. Ils finissent par décider de créer des enfants bombes afin de mettre fin a ces sphères. Personne ne peut y échapper , une milice est créée a cet effet pour recenser et amener les enfants à "l'abattoir" .

Bordage aborde ,comme toujours, des sujets forts : le droit de vie et de mort. l'envoi de bombes humaines et d'enfants spécialement conçus pour ça. Mais également du comportement des géniteurs de ces bébés qui sont complètement différents d'un cas à l'autre. C'est aussi une belle façon d'emmener le sujet sur la délation et des milices .. un sacré parallèle avec l'époque nazi à mon sens. Et un questionnement du lecteur qui peut se demander comment il aurait réagi face a un tel dilemme : obéir à la loi ou a sa conscience.
Et un autre thème récurrent chez Bordage : l'intégration d'un enfant qui a une forme d'autisme a son récit.
C'est aussi pour lui l'occassion de parler d'écologie mais également des technologies qui peuvent perdre tout leur sens d'un jour a l'autre.

Bordage est un merveilleux conteur mais j'avoue que j'ai été un peu déçue par son roman. J'ai trouvé qu'il manquait de verve. J'ai connu l'auteur plus franc du collier et plus engagé.. maintenant c'est peut être aussi une volonté délibérée de l'auteur afin que le lecteur prenne lui même position..
J'ai aussi été genée par la longueur du récit qui se passe sur plus de 50 ans (environ) et qui ne m'a pas permis d'avoir une affinité particulière avec les personnages.

Pour conclure l'histoire et l'imagination de Bordage est toujours un réel plaisir, mais la forme m'a moins plu sur ce roman.
Ma note réelle un 3.5/5
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Une étrange bulle blanche d'une cinquantaine de mètres de diamètre est découverte dans une petite ville de l'ouest de la France. Mystérieusement elle attire un enfant de trois ans, Léo qui s'avance vers elle, comme hypnotisé, fasciné. Rien ne l'arrête et il est absorbé par le bulle.

Lorsque sa mère, Elodie décrit le phénomène, on la prend pour une folle, hystérique qui a dû faire mal à son enfant. Une journaliste, Camille, est chargée par son magazine de faire une enquête sur ces étranges évènements. On la surnommera « Madame bulle » et sa première interview sera consacrée à Elodie.

D'autres bulles apparaissent en France mais aussi dans le monde entier et les enfants de moins de quatre ans sont tous attirés par elle et disparaissent.

Tous les pays vont conjuguer leurs efforts pour tenter de les faire disparaître, mais elles grossissent et sont de plus en plus nombreuses. Leur activité magnétique est telle que les réseaux électriques et numériques ne fonctionnent plus et on doit revenir aux anciens moyens de communication.

On fait appel à un artificier de l'armée qui va tenter tous les cocktails existant pour faire exploser la bulle, mais rien n'y fait, alors l'ONU décide d'utiliser les grands moyens avec ce qu'on appellera les « pédokazes »…

Ce que j'en pense :

L'auteur nous décrit très bien ce monde étrange, où l'on essaie de détruire ce que l'on ne comprend pas. Il y a des êtres qui tentent à tout prix d'établir un contact avec les bulles que l'auteur appelle « Les dames blanches », notamment les passionnés d'Ufologie qui se font traiter d'illuminés, comme Basile et Camille dont les dames blanches ont pris un fils, Nathan.

de l'autre, on trouve tous les fadas du complot, ultra militaristes qui voient une occasion de donner un sens à leur vie en devenant des miliciens. On s'attache quand même au premier artificier, ex légionnaire, porté sur la bouteille qui retrouve un sens à sa vie, en imaginant ses cocktails explosifs, alors que d'autres sont franchement antipathiques…

Pierre Bordage, comme d'habitude nous décrit bien les dérives du monde moderne, la façon dont les militaires décident de recenser tous les enfants et demandent aux parents de désigner un des leurs pour devenir une bombe humaine, car c'est la seule façon, apparemment, de déstabiliser les dames blanches, mais c'est un répit de courte durée. C'est ce qu'on va appeler « Loi d'Issac »

On retrouve bien-sûr la passion de Pierre Bordage pour la mythologie et aussi pour l'Histoire, certains éléments rappellent la milice sous l'Occupation, (les dénonciations, les rafles au petit matin, le traitement des enfants Kamikazes qui évoque les camps de concentration). Mais, certaines descriptions font penser à ce qui se passe de nos jours, terrorisme, Etat d'urgence… malgré tout, il semble garder foi en l'être humain…

Bref, j'ai beaucoup aimé ce roman. Cette histoire m'a plu d'emblée et j'ai dévoré le livre. J'ai découvert l'auteur avec « le feu de Dieu » qui m'avait beaucoup plu. Donc, j'ai bien l'intention de continuer à découvrir son univers.

Note : 8/10
Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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Une bulle blanche grandit dans une la campagne de l'ouest de la France. Curieux phénomène qui attire le petit Léo, trois ans, qui disparait dans la bulle impénétrable. C'est le début de l'émergence de dames blanches comme elles seront appelées par les hommes. Ces bulles blanches qui grandissent lentement mais sûrement et attirent les enfants entre trois et quatre ans.
C'est le début de la lutte contre ces intrus : d'abord pour tenter de récupérer les enfants, ensuite pour essayer d'empêcher la prolifération de ces bulles qui menacent de recouvrir toutes la planète.
Curieux roman, ça débute très lentement, on s'intéresse à quelques cas de disparitions mais les tentatives pour lutter contre ces envahisseuses ne sont pas efficaces. Etonnée par la façon de raconter de Pierre Bordage, on passe un moment avec un personne puis quelques années passent, on en suit de nouveaux. le découpage des chapitres est aussi surprenant : chacun porte le nom d'une des personnes qui fait une apparition dans l'histoire.
J'ai été un peu agaçée par cette impression qu'on n'avançait pas dans l'histoire et pourtant, les nouvelles lois promulgées sont de plus en plus ahurissantes, invraisemblables. Comment peut-on oublier la véritable raison de leur lutte ? La présence de ces bulles sont dérangeantes qu'autre chose après les nouvelles lois, c'est les hommes qui remplacent le rôle qu'on reprochait aux dames blanches.
Cependant, celles-ci empêchent aussi petit à petit l'activité magnétique et entraîne les hommes vers une simple rusticité. Très intéressant à observer, les effets que celles-ci font sur les nouvelles activités humaines. Que dire de la fin ? Elle donne à réfléchir...
Pierre Bordage aborde des thèmes forts comme le droit à la vie, le deuil, le devenir de l'humanité, le pouvoir du militaire... Un roman surprenant, dérangeant et détonnant.
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critiques presse (1)
Liberation
15 juillet 2015
Sans doute moins ambitieux en terme de SF que d’autres de ses romans, les Dames blanches montrent que Pierre Bordage a gagné en épure, empreint de la même quête intérieure.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
La maison n'était qu'un assemblage hétéroclite de cabanes dressées autour d'un vieux bus, sous un arbre aux branches torturées et décharnées. Des tourbillons de poussière ocre poussaient les buissons roulants - salsola tragus, Camille l'avait lu quelque part - et traversaient l'étendue plane comme des derviches tourneurs. La bulle tapie dans la brume de chaleur une centaine de mètres plus loin évoquait une planète glacée tombée du ciel. [...]
Une femme sortit du bus et s'immobilisa sur le marchepied pour observer Camille. Des mèches de ses cheveux bruns épars dansaient devant son visage. Ses vêtements usés et dépareillés flottaient sur son corps maigre. Ses yeux sombres béaient sous ses arcades saillantes comme des puits sans fond. D'elle émanait une impression de désolation en symbiose avec le désert environnant. En arrière-plan, se découpa la silhouette massive d'un homme au torse nu dans une salopette bleue constellée d'auréoles.
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"On aurait pu croire que l'arrivée d'entités extraterrestres changerait la donne, avait-il poursuivi. C'est le contraire qui s'est produit : les politiques, les militaires et les scientifiques en vue se sont emparés du phénomène et l'ont circonscrit à leur seule légitimité. Au lieu de reconnaître leur incompétence, l'incompétence humaine en général, ils se sont obstinés dans leur choix pour rester accrochés à leur pouvoir, quitte à envoyer à la mort des millions d'enfants. Voilà pourquoi nous n'avons pas avancé. Leur entêtement conduit l'humanité au desespoir, à l'extinction."
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"Les scientifiques rechignent à reconnaître l'existence d'une vie extraterrestre intelligente. Ce serait admettre que l'être humain n'est pas le summum de l'évolution et remettre en cause nos misérables connaissances. Remettre en cause leur position dominante en haut de l'échelle du savoir."
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On déplorait la disparition de cent quatre-vingt-sept enfants de moins de quatre ans associées au phénomène. Les spécialistes se perdaient en conjectures. Spécialistes de quoi, d'ailleurs ? Qui pouvait se prétendre spécialiste d'une forme de vie totalement inconnue ? Basile avait toujours été consterné par les interventions télévisées des experts de tous poils, qui, pour la plupart, se contentaient d’ânonner d'un air important des banalités que n'importe quel citoyen ordinaire aurait pu proférer. Il fallait les voir se pousser devant les micros pour faire don au monde de leur analyse, de leurs connaissances, de leur clairvoyance, se contredire les uns les autres avec une belle énergie – pire, il leur arrivait de se contredire eux-mêmes à quelques heures d'intervalle.
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"Un jour, l'humanité aura honte d'elle même.
- Elle oubliera vite, les hommes recommenceront à se battre pour des bouts de territoires, pour des dieux, pour les ressources, ils utiliseront des enfants au besoin."
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