AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Le cycle d'Abzalon tome 2 sur 2
EAN : 9782290348802
541 pages
J'ai lu (14/06/2006)
3.79/5   146 notes
Résumé :
Plusieurs siècles se sont écoulés depuis l'atterrissage de l'Estérion.
Les colons des origines sont devenus des légendes, certains des dieux. Orchéron, l'enfant trouvé, vit paisiblement son adolescence au sein d'un mathelle, sans autre prétention que de reprendre le métier de son père adoptif. Son avenir bascule lorsque les protecteurs des sentiers décrètent sa mort, l'accusant d'appartenir à une lignée maudite. Pour sauver sa vie, le jeune homme n'a d'autre ... >Voir plus
Que lire après OrchéronVoir plus
Cycle d'Omale, tome 2 : Les conquérants d'Omale par Genefort

Cycle d'Omale

Laurent Genefort

3.80★ (276)

4 tomes

Terre des Origines, tome 1: Basilica par Card

Terre des Origines

Orson Scott Card

3.75★ (1405)

5 tomes

 Le cycle de Cybione - Intégrale, tomes 1 à 4  par Ayerdhal

Cybione

Ayerdhal

4.00★ (394)

5 tomes

Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
3,79

sur 146 notes
5
3 avis
4
5 avis
3
2 avis
2
2 avis
1
0 avis
Dommage.

Se réclamant d'Abzalon, la vie sur la planète de destination, plusieurs siècles après. La société est matriarcale, mais les protecteurs des sentiers semblent vouloir prendre le pouvoir et s'en prendre à Orcheron, un enfant devenu adulte qui semble cristalliser leur haine.

On n'enlèvera pas à Bordage son style toujours aussi poétique et ses talents de conteur. La religion, le pouvoir et la légende sont les piliers de cette oeuvre.
Mais il n'a pas réussi cette fois à m'emmener dans son monde.
J'avais, jusqu' à aujourd'hui, pour principe de toujours finir un livre, au besoin en lecture rapide.
Orcheron marque un tournant. Abandonné à la page 200, je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire. Les tribulations des personnages me laissaient froid. Impossible de s'attacher, impossible de s'immerger dans l'univers de l'auteur qui est resté pour moi complètement hermétique.

Dommage.
Commenter  J’apprécie          8012
Orchéron est un bon roman au style particulièrement soigné . Il est dans la continuité d'Abzalon , l'Age du vaisseau est désormais nimbé dans un cycle mythique .
Les procédés narratifs sont variés ( divers journaux intimes .. lettres .., narrateur etc. ... ) .Les personnages sont aussi variés socio-culturellement , qu'ils sont denses et présents .

Le voyage spatial qui a conduit les colons sur Nouveau Monde est terminé depuis longtemps et ce voyage passé est devenu la matrice de mythes et de divinités ..
Les religions et les idéologies sont variées .. de ce point de vue l'auteur a fourni un effort créatif intense .
De même pour la planète qui possède une remarquable singularité .
Elle est dépaysante au possible et son originalité est soignée dans le moindre détail .

C'est un planet opera très réussi ..
Les spasmes politiques ... les explorations .. les différentes cultures et les tragédies individuelles en font un roman dense et rythmé .On va vers la fin à marche forcée .
Les personnages sont particulièrement réussis et c'est la source d'une grande satisfaction pour le lecteur exigent à ce niveau .

L'univers résulte d'un fondu de références culturelles variées et identifiables , agencées avec goût et éloquence , pour poser les éternelles questions que l'on peut se poser sur les sociétés humaines et les destins individuels , des individus ballotés
par les normes , les déterminismes sociaux , et les évènements collectifs boulleversants et incontrôlables .

L'oeuvre est moins intense que Abzalon . A mon humble avis c'est une question d'échelle . Finies les coursives d'un vaisseau spatial . Il y a désormais un monde et ses cultures à découvrir et l'espace et le temps n'est plus à la même échelle .
Enfin ce n'est pas un huis-clos . L'auteur creuse des problématiques en rapport avec l'individu et le contrôle social et politique , des questions d'ailleurs qui furent également posées en leur temps dans un cadre diffèrent , au début d'Abzalon .

J'ai bien aimé parcourir cet univers .
Commenter  J’apprécie          530
Je l'ai fini cette nuit, merci l'insomnie. Sans ça, je crois que je l'aurais abandonné...

J'ai eu un mal fou à m'accrocher à ce livre, de fait. En plus, on ne comprend qu'à la fin que rien de ce qu'on nous dévoile ne se passe en même temps. Volonté de l'auteur, peut-être, mais du coup c'est très obscur. Trop ?

Ajoutons à cela un inceste entre frère et soeur, qui m'a beaucoup dérangée, dont la soeur, Lahiva, est totalement imbuvable de mon point de vue, et j'ai été vraiment à deux doigts de le lâcher. Faire de la spiritualité avec des relations sexuelles incestueuses au milieu, ça me dérange. ça me rappelle Coelho qui essaie de faire passer son obsession pour les jolies jeunettes pour de la "spiritualité" dans les derniers trucs que j'avais lu de lui (et ramenés direct à la bibliothèque), j'aime pas du tout ça, les gourous qui essaient de faire passer leurs défauts et/ou leurs perversions pour de l'angélisme spirituel. La véritable spiritualité, c'est de se regarder tel qu'on est en vérité, non mais... Après, j'ai pas lu ça ailleurs dans l'oeuvre de Bordage, donc c'est peut-être un dérapage ponctuel, mais perso, tout ce qui touche à l'inceste me dérange, de même que la pédophilie. Point fin.

Les personnages dans leur ensemble ne sont pas sympathiques, pas vraiment charismatiques, ils ont retrouvé tous les travers que je déteste là où j'aurais sans doute davantage apprécié une description plus utopique après le nouveau départ dans le nouveau monde d'Ellula et Ab.

Mais bon, la fin m'a plus plu, à partir du moment où Alma et Orchéron commencent leur périple initiatique, chacun de leur côté. Ouf. Ceci dit ça arrive trop tard dans le livre, j'aurais pas eu cette insomnie cette nuit, je l'aurais loupé.
ça aurait été dommage car elle est très intéressante, malgré que j'ai pas trop compris ni à quoi servaient les fameux "umbres", ni leur intérêt.

Après, étant donné que j'ai lu certains passages très très vite, certaines choses m'ont peut-être échappé, mea culpa.

Bref, je suis assez déçue, d'autant plus que j'avais adoré "Abzalon"... Pour une reprise avec Bordage, ce n'est pas une franche réussite... Ce livre, du point de vue de la lectrice que je suis, me laisse une impression de "foutraque". Cela part dans tous les sens au début, avec un rétablissement intéressant mais hasardeux et casse-gueule à la fin... Mais j'en ai plein d'autres, donc on se rattrapera la prochaine fois, lui et moi.
Commenter  J’apprécie          253
J'aime beaucoup Pierre Bordage et je ne m'en cache pas.
Cela faisait un petit bout de temps que je n'avais rien lu de lui, c'est dire si j'étais fébrile en commençant ma lecture.
J'avais beaucoup apprécié « Abzalon », et il me paraissait évident de m'attaquer à sa suite, même si les personnages centraux ont changé.
On se retrouve donc plusieurs centaines d'années après l'atterrissage du vaisseau l'Esterion .
Les survivants et les générations qui leur ont succédées se sont installés dans une région nommée le Triangle.
Des communautés agricoles foisonnent un peu partout. On les appelle des mathelles. Alors que sur Ester, c'était le patriarcat qui faisait office de loi,( rappelez-vous les kroptes ) ici, les systèmes sont clairement sous domination féminine. Il existe aussi des communautés religieuses, des djemales ainsi que des clans de chasseurs qui ont pour mission de fournir de la viande et quelquefois des troupeaux de mammifères (genre yack ) pour pourvoir aux besoins de la population. A ces communautés bien régentées et ordonnées se rajoutent les errants, qui préfèrent ne pas se sédentariser et être plus en communion avec la nature et l'environnement.
On pourrait penser que ces différentes communautés vivent en parfaite symbiose et harmonie.
Il n'en est rien , et un mouvement appelé « les protecteurs des sentiers » se fait fort d'avoir pour mission de renverser le pouvoir des mathelles et des djemales. Ces protecteurs m'ont irrésistiblement fait penser au Klu-klux-klan par leur façon de se comporter…
Tout au long de la lecture on va suivre les pérégrinations de plusieurs personnages.
Orcheron est un jeune homme sur lequel subsistent quelques ombres concernant son passé. Il semble déclencher l'animosité des protecteurs qui se sont fixé comme objectif de l'eliminer.
Alma, jeune apprentie djemale, a de la peine à trouver sa place dans la communauté de ses consoeurs. Elle a une autre vision des préceptes qui sont enseignés et devra le payer de manière fort douloureuse.
Ankrel, jeune chasseur de yonk talentueux, quand à lui va bientôt être abordé par les gardiens des sentiers…
Pierre Bordage est toujours un formidable raconteur d'histoires. Cependant, je me dois d'avouer que cette lecture, même si elle m'a plu, n'est pas un coup de coeur pour moi.
Les personnages ne sont pas aussi forts et attachants que dans Abzalon et clairement, cette suite n'a pas sa puissance.
Une oeuvre que je qualifierais de mineure dans la bibliographie de Bordage…
Cependant, j'ai toujours autant de plaisir à lire cet auteur et je vais bientôt me lancer dans Griots Célestes…
Challenge Pierre Bordage 2017
Challenge pavés 2017 : Edition spéciale contre l'illetrisme


Commenter  J’apprécie          226


« Les peurs des hommes étaient elles si terribles qu'elles les poussaient à dresser entre eux des murs de silence, de haine et d'incompréhension ? » p194

Voici donc l'histoire des descendants de l'Esterion. Ce vaisseau qui dans le roman « Abzalon » emportait 5000 prisonniers, 5000 kroptes et quelques robes noires afin de coloniser une nouvelle planète. Même si « orcheron » peut se lire indépendamment du premier volet, il est tout de même vivement recommandé de lire « Abzalon ». En effet, les nouveaux arrivants ont bâti des nouvelles règles sociales, de nouveaux cultes ou sectes, très ancrés dans le passé et l'histoire de l'Esterion et de ses occupants. Tout comme la compréhension du monde qui nous entoure ne peut se faire sans de solides bases historiques, il en va de même pour apprécier pleinement ce nouvel opus.

Quatre communautés se partagent donc les terres fertiles du « Triangle » :

- Les mathelles qui dirigent de grands domaines agricoles matriarcaux et qui s'étendent petit à petit sur le « Triangle ». Elles se reconnaissent comme les filles de la divine Ellula.
- Les lakchas, chasseurs qui à travers tout le continent chassent les yonks afin de nourrir le reste de la population. Ils vénèrent les enfants-dieux, Djema, Maran, Aphya et les autres, qui en leur temps ont assurés la survie des leurs en les ravitaillant.
- Les Djemales, qui ont élevées Djema (Qval Djema depuis qu'elle a fusionner avec un Qval) au rang de déesse de « l'éternel présent », elles se sont regroupées dans le gouffre de chaudeterre.
- Les ventres-secs qui parcourent les grandes étendues du Triangle. Ils ont établis des relations privilégiées avec les « furves » ce qui leur permet de survivre sans difficulté.

Se rajoute à ça, les « couilles a masque », protecteurs des sentiers qui au nom de Maran perpétuent des atrocités afin d'éteindre les « lignées maudites ». Les Umbres, ces redoutables prédateurs volant qui emportent sur leur passage les imprudents qui n'ont pas trouvés à se cacher. Les descendants de l'Agauer, deuxième vaisseau à avoir quitter Ester et qui s'est posé sur l'autre continent au-delà des grandes eaux.

« Les êtres humains ont tendance à oublier la simplicité magnifique de la vie. Leur peur fondamentale les pousse sans cesse à échafauder des systèmes dont la complexité les rassure. » p271

Prenez, un descendant d'une lignée maudite ayant vécu dans un mathelle, une djemale mal dans sa peau qui deviendra la risée de chaudeterre, et enfin un jeune lakcha qui se laissera enrôler dans le cercle fermé des « protecteurs des sentiers ». Mélangez les avec le reste et vous obtiendrez une superbe fresque, digne du premier volet. Même si l'effet de surprise n'est plus la (« Abzalon » nous a déjà fourni les bases de cette nouvelle histoire), Bordage a réussi à décrire une société, ou plutôt l'évolution de cette société avec les thèmes qui lui sont chers. On retrouve bien sur la religion, qui au nom de tel ou tel dieu oblige ses adeptes à perpétrer des atrocités (pour les « protecteurs des sentiers ») ou des sévices psychologiques (pour les djemales). Mais aussi les luttes de pouvoir chez les mathelles ou les conflits d'intérêt entre les lakchas et les autres communautés.

En parallèle à ses trois « Tranches de vie » et a chaque début de chapitre, Bordage nous dévoile un peu plus son monde à travers des lettres écrites par d'autres protagonistes, et pour la plupart à une époque antérieure au récit principal. Il nous livre, ainsi, au fur et a mesure du récit les clefs pour mieux appréhender le monde qu'il a crée.

Le résultat du mélange de ces trois destins, amenés à se croiser à la fin du récit, et des « lettres » font de ce roman une très belle reussite.

Seul petit bémol, les nombreuses comparaisons que l'auteur se sent obligé de faire pour donner une cohérence à son monde. Les expressions, comme un yonk en chaleur, comme un champ de manne sous le soleil de Jael, comme une furve et tant d'autre, n'apportent pas grand chose a l'histoire et sont trop proche de nos propres expressions pour paraître naturelles. Certes, il y en a moins que dans le premier volet, mais cela reste un peu irritant. Cela dit, cela ne gâche pas le plaisir, et l'impression générale reste très forte.

« …, l'humanité ne se montre pas pressé de tirer de réels bénéfices de ses expériences désastreuses. » p438
A lire donc, mais n'oubliez pas « Abzalon »
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
- Je suis un poids pour vous, murmura-t-il. Je vais partir.
[...]
- Tu n'es pas encore en état de partir. (Ezlin, la ventresec)
- Et vos anciens ? Ils sont en état de partir, peut-être ? (Orchéron)
- Ils connaissent le prix de l'errance, de la liberté, ils acceptent de le payer. S'ils ont eu une belle vie, ils n'ont pas de regrets.
- Qui te dit que je n'ai pas eu une belle vie moi aussi ?
Elle plissa les yeux et le fixa avec cette attention lointaine qui semblait la projeter au-delà des apparences.
- Tu es comme la plupart des permanents des mathelles, déclara-t-elle d'une voix songeuse. Tu n'as même pas commencé à vivre.
Commenter  J’apprécie          60
Étrange comme on dédaigne les choses qui vous arrivent et comme on revendique celles qui vous échappent.
Commenter  J’apprécie          153
Il entendait ou croyait entendre le chant de ce monde sous son écorce généreuse, du moins c'est ainsi qu'il interprétait ce besoin de découverte qui le taraudait depuis sa naissance et qui, en cet instant, se faisait pressant. Un chant grave et bouleversant de beauté. Les autres n'écoutaient pas leur planète d'adoption, ils en prenaient possession avec l'impudence des jouisseurs, des propriétaires.
Commenter  J’apprécie          20
Même absorbé par la terre, le métal renferme à jamais les larmes, les cris et les rires des quatre ou cinq générations d’Estériens qui se sont affrontés, haïs, aimés dans ses flancs.
Commenter  J’apprécie          50
C'est la force de l'attraction qui m'anime et non l'accomplissement des désirs; la vigilance sur le chemin et non la jouissance de la terre promise.
Commenter  J’apprécie          60

Videos de Pierre Bordage (61) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Pierre Bordage
Nous accueillons aujourd'hui l'écrivain Pierre Bordage et l'éditrice Stéphanie Nicot, deux figures de la science-fiction contemporaine.
À l'heure où les voyages dans l'espace font l'objet de financements plus sérieux que jamais, résultant de volontés impérieuses, à l'heure où notre civilisation cherche un avenir, et que les normes de moeurs, de genre se modèlent différemment, la quête des origines se dédouble pour envisager une transmutation éventuelle, que nous reste-t-il du réalisme et du mysticisme ?
Pourparlers science-fiction c'est maintenant.
Suivez le CNL sur son site et les réseaux sociaux :
Site officiel : www.centrenationaldulivre.fr Facebook : Centre national du livre Twitter : @LeCNL Instagram : le_cnl Linkedin : Centre national du livre
+ Lire la suite
autres livres classés : science-fictionVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus



Lecteurs (438) Voir plus



Quiz Voir plus

Mort d'un clone de Pierre Bordage

Quel âge a Martial Bonneteau ?

47 ans
48 ans
49 ans
50 ans

15 questions
28 lecteurs ont répondu
Thème : Mort d'un clone de Pierre BordageCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..