: Diantre! Encore un récit où les parents se séparent!
Paradoxalement, dans ces littératures jeunesse, le divorce est une rupture qui inspire très fréquemment le départ de formidables aventures.
On rebondit.
Depuis longtemps, les auteurs nous proposent de la résilience bien chaude en soupe et nous lecteurs, sommes clients d'un bon bol qui réchauffe l'âme et l'imaginaire.
Qu'avons-nous là, donc?
Un petit personnage qui tire sa valise derrière lui et qui a la triste impression que ses parents se débarrassent de lui en le plaçant chez la tante en attendant que les grands règlent leurs histoires de grands.
Si certains enfants ne préfèrent pas traîner dans les parages, Anton, lui, se trouvent suffisamment grand pour affronter tout cela plutôt que de lui servir une version édulcorée pour enfants pour expliquer les choses de la vie.
C'est en ronchonnant qu'il pose ses valises chez une tante un peu...particulière.
L'image nous montre bien ce que le texte ne dit pas.
Elle adopte une expression fermée et très sévère.
Bien que la maman sert dans ses bras sa soeur chaleureusement contre elle, comme si l'entente et la compassion était au rendez-vous (nous ne pourrions en douter puisque Anton est invité), la tante ne fait pas long feu dans les parages au départ de la maman et cela nous laisse un peu coi de l'accueil attendu.
Anton mettra cela de côté et notera surtout pour l'instant le mini bélier qui lui souhaite bienvenue à coups de cornes.
Quelle est cette créature des enfers à hauteur de pré-ados?
La cuisinière Léonie lui apprend que la bête se prénomme Méphy (Méphy, ça fait Méphisto, ça. On est pas loin).
Les élèves de sa nouvelle école lui font bon accueil à leur manière, il apprend de leur bouche qu'il vit dans le manoir de la sorcière et que Léonie est une ogresse.
Tandis que Thad lui propose de lui présenter son père pasteur pour sauver son âme, Alice, une élève plutôt amicale, lui souhaite chaleureusement bienvenue en Enfer.
Sa propre mère ne semble pas bien vu par l'entourage du village dont les enfants la qualifie de démons. Elle écrit des romans.
Où sommes-nous tombés, pensons-nous?
Anton partage ce sentiment d'incompréhension surtout depuis qu'une poupée de chiffon a pris vie dans sa chambre la nuit de son arrivée.
Et le reste de la BD ne détrompera pas sur le fait qu'il se passe des choses dans ce manoir de pas très catholique.
Le tome 1 est une introduction a une aventure plus grande (voyez, on vous l'avait promis), il n'y a qu'à voir les dernière pages du volume.
L'enfer est pavée de bonnes intentions.
Et bien,il se pourrait bien que cela soit vrai et les auteurs jettent un voile à la Disney sur le monde des démons.
"Les démons sont nos amis, ils faut les aimer ici", aurait-on envie de chantonner.
Qu'ils ont l'air trognon!
Ca donne envie d'en voir d'avantage, de comprendre où cela nous mène et de vérifier si les auteurs jouent vraiment des apparences.
Très sympa.
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«- Hey, tu as vu que ton livre brille dans le noir ?
(La surprise la nuit dernière quand tâtonnant pour regarder l'heure, j'ai remarqué une fresque luminescente aux bords de mon lit)
- Wé c'est cool, non ?
- Ben ça fait girly surtout»
Girly je n'ai pas trouvé. Mais plutôt un beau trait rond, joyeux, doux, des couleurs qui vont bien dans l'ensemble pour un album jeunesse. Les cases sont très bien découpées, la lecture est un regal. On est résolument dans l'aventure, l'exploration fantastique, le truc bien chouette à vivre quand on est gamin, savamment dosé frisson/reconfort. Il n'y aurait pas un poil trop d'onomatopées servies à toutes les cases, une faute à bienvenue (bienvenuE poukram) et une fin de tome 1 ouatdaphoque, on avait un quasi sans faute.
En bref une trilogie qui débute sous de très bonnes auspices !
Merci à Babelio pour cette Masse Critique et à l'éditeur d'avoir joué le jeu !
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Ce fut pour moi une lecture sympathique et agréable.
Au première page, on voit bien que le personnage principale Anton, ne souhaite pas quitter sa maison et ses parents pour aller vivre chez sa tante dans un manoir. Mais bon, il a pas trop le choix, ses parents divorce et rien n'est finalisé encore.
Au début, on a des couleurs chaleureuse puis au bout de quelque page, les couleurs se dégradent lorsque l'on arrive au manoir. Sa tante n'est pas très accueillante au premier abord, au deuxième non plus d'ailleurs. Et puis, il y a ce petit bélier, tout mignon, qui au fil des pages va se retrouver très proche de Anton. Dans ce livre, on se rend compte aussi que les préjuger peuvent aller loin, comme par exemple le faits que les enfants de la classe juge Anton car sa tante vie dans le manoir et que son oncle à disparu. Anton, n'a donc pas "d'amis" pour le moment car les enfants ne souhaite pas s'approcher de lui. Bien entendu, qui dit manoir, dit événement étrange ! On comprend vraiment assez vite pourquoi Anton ne souhaite pas rester vivre au manoir avec sa tante. Qui n'aurait pas peur de se retrouver dans un manoir face à un fantôme? avec une tante pas très causante et qui fiche la trouille?
Anton va quand même réussir à se faire une amie, qui apporte de la gaieté a notre histoire.
Ce premier tome d'une trilogie annoncée à la quatrième couverture, m'a plus j'espère que le tome 2 ne mettra pas trop longtemps à sortir.
En attendant, je vais laisser Anton avec son bélier et sa nouvelle terrifiante qui nous met un petit "suspens" à la fin.
Les petits bonus à la fin de la bd devrait en satisfaire plus d'un, moi y comprit !
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Inferni pour ne pas emprunter le mot inferno qui est déjà pris. Pour autant, cela désigne la même chose à savoir l'enfer qui va s'insinuer dans la vie de ce petit garçon Anton obligé de fuir la mésentente de ses parents à la ville pour se réfugier dans un étrange manoir appartenant à la famille.
La lecture a été plutôt agréable avec un graphisme qui est tout à fait lisible. Il est vrai que le trait est un peu forcé et géométrique notamment au niveau des visages des différents personnages. Même le petit chien ressemble à un petit bouc apprivoisé.;)
Ceci dit, c'est une lecture sympathique réservée plutôt à la jeunesse.
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Sans réellement dévoiler leurs ambitions, les auteurs créent un étonnant climat stressant et soulève la curiosité avec un premier tome mené tambour battant.
Lire la critique sur le site : BDGest
On passe un très bon moment, les dessins de Grelin sont vraiment agréables et très expressifs et les planches sont réellement très bien rythmées. Une petite découverte qui saura plaire aux jeunes lecteurs en quête d'albums fantastiques et immersifs !
Lire la critique sur le site : Sceneario
L'enfer est trop petit pour tout le monde.
C'est qu'une bande de crétins bigots et fanatiques ! et leur âge n'excuse en rien leur étroitesse d'esprit !
Goum et Boriau en interview pour planetebd com