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Contrairement aux apparences, ce livre n'est pas un roman policier, mais un roman sur la police ou plutôt un roman sur des policiers...une femme et un homme qui se trouvent confrontés à une difficile reconduite aux frontières et qui nous dévoilent toute leur fragilité et leur humanité...une approche originale qui souligne la difficulté de ce métier et les personnalités parfois fragiles de ceux qui l'exercent..intéressant à lire dans le contexte actuel.
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Cette histoire nerveuse se lit dans le tempo de son déroulement. Servie par une écriture pleine de verbes d'action, elle nous scotche durant la virée de cette équipe.

Ce roman post traumatique est marqué par le désappointement de la police qui laisse place à l'homme sous l'uniforme.

Alors, j'ai embrassé un flic.
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En commençant cette lecture, j'ai ressenti comme un air de "déjà vu ou lu". Je me suis aperçue qu'en fait ce roman avait été adapté au cinéma et que j'avais vu le film avec les excellents Virginie Efira, Omar Sy et Grégory Gadebois. La surprise du scénario a du coup été un peu éventée mais, peu importe, la tension de ce presque huis-clos, à l'intérieur de cette voiture de police, a été à son comble.

Hugo Boris ne condamne pas, il nous plonge simplement dans le quotidien de ces hommes et femmes, investis d'une mission d'état, mais qui restent, sous leur uniforme, des êtres humains avec leurs doutes, leurs peurs et leurs faiblesses. L'auteur nous dresse un portrait psychologique de chacun d'eux et nous les montre à nu, face à leurs dilemmes personnels et professionnels. Un seul regret, c'est cette fin si brutale, j'aurais aimé en savoir plus. Sauf erreur de ma part, il me semble que le film ne se terminait pas ainsi.
J'accorde un 16/20 à ce roman très actuel qui provoque instinctivement un questionnement chez le lecteur.
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Adapté au cinéma par Anne Fontaine, avec Omar Sy, Virginie Efira, Grégory Gadebois, Payman Moaad..., voici l'excellent roman signé Hugo Boris.
C'est l'occasion de voir le film sorti ce 2 septembre 2020 et de relire le livre !

En moins de vingt-quatre heures d'une vie, Hugo Boris réussit à nous faire partager le quotidien de Virginie, gardien de la paix, flic en uniforme, tout en nous plongeant dans le drame bien trop ordinaire de l'expulsion d'une personne qui espérait trouver refuge dans notre pays.

Police est un récit prenant, haletant, ménageant toutefois quelques pauses et des instants jubilatoires sans manquer de nous ramener à la dure réalité. C'est vivant, précis, bien mené comme ce portrait d'Aristide, flic « charmeur et vulgaire, bruyant et primitif, excrémentiel et solaire, aimant la fatigue et ses excès, le mouvement pour le mouvement, le bruit pour le bruit, bref, Aristide de belle humeur. »
Deux grains de sable viennent perturber le quotidien de Virginie : elle est enceinte mais pas de son mari et elle doit faire partie d'une équipe dont la mission est de mener un Tadjik à Roissy afin qu'il soit expulsé.
C'est rythmé, palpitant, Hugo Boris mêlant habilement action et sentiments grâce à Virginie qui doit retrouver Aristide, alors qu'elle a décidé d'avorter, et travailler avec Érik qui représente l'obéissance, l'accomplissement du devoir sans en voir les conséquences : « Il s'était laissé mécaniser, abîmer par le métier, ne donnait plus aux gens que de la technique. »
J'ai frémi en lisant ces pages sur le centre de rétention où l'on fait semblant d'appliquer certaines règles, où la vie d'un homme dépend d'organismes lointains qui prononcent l'expulsion, sans prendre le temps d'étudier à fond la vie de la personne à cause de l'accumulation des dossiers.
Virginie est à bout. « Voilà un moment qu'elle ne laisse plus prise à la misère du monde… Il n'y a pas marqué assistante sociale, ni avocate, ni infirmière. Il y a marqué police. » Mais cet homme décrit comme de « la viande à passeur », menotté puis, un peu plus tard, scotché, velcroté complètement, de la tête aux pieds, est terriblement émouvant car pris dans une machine infernale.

Sans rien révéler de plus, je dois saluer aussi la scène extraordinairement palpitante de l'aéroport, cette description incroyable des passagers, prouesse réalisée par Hugo Boris qui fait de Police, un roman riche d'enseignements sur notre société dite civilisée…


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D'Hugo Boris j'ai lu et beaucoup aimé l'an dernier Trois grands fauves, et j'ai été ravie de trouver à la bibliothèque ce roman dont on parle sur les blogs (et non, je n'ai pas pu attendre, pour une fois).

D'abord, chapeau à Hugo Boris qui semble se renouveler à chaque titre, explorer des univers vraiment différents, c'est déjà assez remarquable pour être souligné. Après les trois fauves historiques, il met en scène trois gardiens de la paix dans le huis-clos étouffant d'une voiture de police, un soir de canicule où les services sont perturbés par l'incendie au centre de rétention de Vincennes. C'est la mission inhabituelle qu'on leur confie qui va déclencher une série de remises en question fondamentales pour Virginie, Aristide et Eric.

En même temps que se déroule la mission (reconduire un retenu à l'avion qui le refoulera dans son pays d'origine où il est voué à une mort certaine), Hugo Boris trace le portrait et la carte des relations entre les trois protagonistes, leurs ressorts, leurs valeurs, leur fatigue, leur désir, leurs désillusions. Et quel sens très fin de la psychologie… une étude qui se mêle à une histoire où, somme toute, il ne se passe pas grand-chose mais où l'auteur maîtrise l'art du crescendo et du decrescendo, la montée en tension jusqu'à des moments haletants et le reflux, le retour à un calme tout relatif. Cette maîtrise est servie par l'écriture d'Hugo Boris, qui sait aussi, à merveille, doser ses effets stylistiques (ah la magnifique description de l'approche de Roissy…).

Une fois de plus avec cet auteur, une très belle lecture.
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Dans premier temps je tenais à remercier la libraire Sauramps du partenariat que l'on a mis en place et qui me permet de découvrir des livres toujours plus agréables les uns que les autres. Celui-ci, je l'avais remarqué lors de la rentrée littéraire de septembre et je suis ravie de pouvoir vous en donner mon ressenti.

Dans cette lecture il y a beaucoup d'éléments qui me semblent d'une grande richesse. Tout d'abord, ce roman a su me toucher par le fil conducteur de son histoire et surtout en lien à tout ce qu'elle sous-entend. Dans un monde où l'individualisme est poussé à son paroxysme, il est intéressant de lire un roman qui tente de redonner vie à notre besoin d'aider et de défendre les autres. A travers trois policiers c'est leurs vies et leurs soucis qui sont mises à nu. Avec ce texte, il y a tout d'abord nos trois protagonistes et l'image qu'ils doivent mettre en avant. Cette façade qu'on leur donne bien trop souvent, et dont parfois on en oublierait même qu'ils ne sont que des humains sous leurs uniformes.

Ce roman est touchant car il semble d'une grande justesse. Non il ne restera pas des années en mémoire, mais parvient à nous toucher dans toute sa simplicité. Avec ce livre on va découvrir des moments de vie comme chacun peut les rencontrer à tous instants. Ce roman humanise la police en lui permettant d'enlever son uniforme, pour une fois, et de redevenir un humain comme un autre. Sans étiquette, sans préjugé, en résumé on se retrouve face à des hommes et des femmes qui ne souhaitent pas toujours être considéré autrement.

Ce que j'ai trouvé réellement captivant, c'est l'histoire que l'auteur passe sous silence. le besoin des hommes de n'être QUE des hommes pour une fois. Un besoin d'entraide et de partage, un besoin pour ces policiers de repenser aux être humains et de leur donner une chance d'être différent. Ce texte nous touche d'autant plus, qu'il résonne par son actualité avec notre propre situation actuelle. Et même si ce texte manque parfois de profondeur, il a le mérite de créer dans ses blancs tout un dialogue. La discussion que l'on aimerait entendre.

J'ai beaucoup aimé découvrir ce roman car il remet en perspective les différents moments de leurs vies et de la notre par la même occasion. Un beau moment de lecture qui se lit d'une traite en quelques heures. Puis on le laisse reposer pour finalement continuer notre vie tout en le gardant en mémoire.
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J'ai été intrigué par ce livre avec son titre écrit à l'envers, mais je sors déçu de ma lecture la quatrième couverture annonce en effet un huis clos tendu à l'extrême ce qui est tout sauf le cas ou alors je n'ai pas du tout la même définition du huit clos et d'une car les policiers sont tout de même mobile et tendu à l'extrême non plus car on se détache de cette lecture très rapidement

On suit donc ici certains policiers Virginie, Aristide et Erik et tout d'après moi et traité en surface dans ce récit (voir même survoler), il est évoqué brièvement la dureté du travail, des situations rencontrées et puis cette rencontre avec ce jeune homme qui va un peu remuer leur quotidien en effet Virginie va être plus sensible que d'habitude à cette mission.

Je n'ai donc pas aimé plus que cela cette lecture qui sera je pense très vite oubliée.
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Virginie, policière, est mariée et mère d'un jeune enfant. Il lui est difficile de concilier travail et vie de famille.
Rude journée : elle se prépare à un avortement le lendemain, elle est appelée pour sécuriser une prison incendiée, puis doit accompagner un immigrant vers l'avion qui le ramènera dans son pays. Ne conduit-elle pas ainsi un homme à la mort ? Cette mission pourrait être la goutte d'eau qui fait déborder un vase plein de tensions, de rancoeurs et de frustrations, entre autres. Que va faire Virginie, partagée entre sa conscience et son devoir professionnel ? Est-elle capable de garder le contrôle d'elle-même ? Quoi qu'elle fasse, elle n'en sortira pas indemne…

Dans un style vivant, l'auteur expose les difficultés du métier de policier (horaires imprévisibles, risques, bêtise de collègues, et missions contraires à ses valeurs…) et ce qui peut les motiver (bêtise, lâcheté, esprit de groupe, forme d'idéalisme, générosité, altruisme…). Il invite aussi le lecteur à réfléchir, au sujet de l'immigration mais aussi au sujet de lui-même. Que ferions nous personnellement si nous devions expulser un être humain vers un pays dans lequel il risque sa vie ?

Une lecture à la fois dérangeante et passionnante.

• 4.5/5
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Court roman qui se lit d'une traite. Pendant quelques heures, le lecteur partage le cas de conscience de policiers ordinaires qui accompagnent un retenu à l'aéroport dans le cadre d'une opération de reconduite à la frontière.
Chacun verra son existence bouleversée par cette expérience.
Le style de l'auteur est vif. Il nous fait entrer dans les contradictions de chaque personnage, partager ses élans, ses doutes. Je les ai visualisés, j'ai vu les paysages qu'ils traversent, j'ai ressenti leur détresse, leurs rires, leur gravité.
On est loin des clichés, loin des profils de policiers des romans du genre. L'auteur nous plonge au coeur de leurs difficultés quotidiennes, qu'elles soient professionnelles ou personnelles.
Ce roman est indispensable à l'heure des caricatures présentées par les media, à l'heure où beaucoup se sentent capables de prendre la parole sur des sujets dont ils ignorent les détails du quotidien et méprisent de fait l'humanité de certains acteurs de notre système judiciaire.
Ce roman est une ode à la générosité qui s'ignore, à l'opposition parfois du droit et du devoir, à la sincérité qui surgit de nos coeurs malgré les règles et les codes.
Je remercie les Editions Grasset et Netgalley de m'avoir permis de découvrir ce roman loin du manichéisme ambiant.
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Quelques heures qui vont décider du sort d'un homme raccompagné à l'aéroport en vue de son expulsion. Quelques heures qui vont décider du sot d'une femme flic Virginie et de ses deux collègues Aristide et Erik. Quelques heures dans l'étroitesse d'un véhicule de service et dans l'immensité des pensées de chacun de ces flics. Pas d'emphase, des mots justes, des phrases poignantes qui mettent en exergue du dégoût, des peurs,de la haine, mais aussi de l'empathie, de la tendresse et de l'amour. Un tadjik au sort perdu semble cristalliser toutes les émotions, cet homme a la capacité de redonner espoir à ceux qui gravitent autour de lui quand lui ne semble plus en avoir.
Un roman percutant comme un calibre 9. Un coup de coeur.
(SP)
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