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Critique de sandrine57


Juillet 1873. Gustave Courbet, accusé d'être responsable de la démolition de la colonne Vendôme, est condamné à payer les 323 000 francs nécessaires à sa reconstruction. Son soutien et même sa participation active à la Commune ont fait de lui un paria qui ne voit d'autre solution que la fuite. Flanqué de Marcel Ordinaire, son fidèle élève, il entreprend une longe marche vers un exil suisse. Après un passage à Genève, il s'installe finalement à Tour-de-Peilz, sur les bords du Léman. Là, dans sa maison ouverte à tous les vents, il brûle sa vie par tous les bouts, délaissant l'art au profit d'une peinture ''à la chaîne'', de festins pantagruéliques et copieusement arrosés et de baignades dans des eaux plus ou moins glacées.


Une force de la nature, un bon vivant, voire un noceur, voilà Gustave Courbet tel qu'il apparaît dans cette biographie partielle et romancée que lui consacre David BOSC. Ce proche des anarchiste, élu de la Commune, grand défenseur de la liberté, a décidé de VIVRE, avec emphase, avec extravagance, avec excès. Ruiné, forcé à l'exil, il reste gouverné par ses passions et sa soif de vivre. Se précipite-t-il vers la mort en éclusant des litres de vin blanc et en engrangeant des quantités inhumaines de nourriture ? Provoquée ou non, elle viendra le cueillir dans son refuge helvétique après 58 années dont BOSC nous conte les cinq dernières. Dans une langue poétique, tout en délicatesse et en ellipse, il évoque le grand homme, la nature, la peinture, la vie. Mais il se laisse parfois aller à des envolées lyriques et son style souvent complexe rend la lecture difficile. A moins d'avoir une très bonne connaissance de l'ensemble des oeuvres de Courbet, on se perd entre réalité de sa vie et ce qui figure sur ses tableaux. Mais ces inconvénients ne seront sans doute de peu de poids pour les amateurs d'art et les adeptes du Maître. A réserver peut-être à ce public précis...
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