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EAN : 9782266231060
416 pages
Pocket (12/06/2014)
4/5   63 notes
Résumé :
« Viviani voulut sortir le premier. Le crépitement des balles… puis son corps était venu s’éclater contre la baie vitrée de la banque, l’éclaboussant de sang, comme sur un écran de télé géant. Les otages femelles se mirent à hurler… Gosta jeta un œil sur Tino et Stéph, ils avaient chacun un gros sac en bandoulière, bourré à craquer de billets, une cagoule noire sur la gueule et un fusil-mitrailleur en main. » Deux ans que le Cramé et sa bande, un vrai commando, braq... >Voir plus
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Le Cramé... Un homme d'honneur, de parole, fonctionnant sur le principe du respect. Gosta Murneau - dit le Cramé -, surnom qu'il s'est approprié suite à sa méchante brûlure plaquée sur son visage, est néanmoins un truand, un gangster de haut vol qui est recherché par toutes les polices de France.

"La trentaine, baraqué pour ses un mètre soixante-quinze, ses cheveux étaient noirs et brillants, ainsi que ses grands yeux, comme ceux d'un jeune loup. Un nez cassé, des sourcils épais, il avait le profil d'une belle brute italienne, le profil droit, seulement."

Braquages de banques, gros casses commis avec fermeté, force et grande détermination sont à l'origine de cette pression qui envahie les rangs des services de police. le Cramé est un homme que ne se laisse pas prendre, qui agit entouré d'un commando - une famille? - soudé et impeccablement bien organisé. Leur grande force; la confiance, le respect, soit des codes d'honneur qui les uniront jusqu'à la mort, s'il le faut. le Cramé est un chef de bande comme on n'en fait plus - à l'ancienne comme on dit - qui respecte ses hommes, qui les couvrira jusqu'au bout quoiqu'il arrive, bref un gars qui assume. L'auteur nous le fait d'ailleurs bien ressentir avec, entre autre, des dialogues mémorables, piquants et vifs.

Nous sommes à Paris, au Crédit Marseillais de Saint-Denis, la bande du Cramé a choisi ce mauvais samedi pour s'attaquer à cette nouvelle cible. Mauvais? le casse tourne à la catastrophe et finit dans un bain de sang que ce soit du côté de la police, comme celui de la bande à Gosta. La mort planera sur Saint-Denis, tel un épais brouillard provoqué par les tirs des fusils-mitrailleurs, et emportera avec elle des flics, des gangsters. Un constat cauchemardesque et consternant pour notre truand; son clan a été donné, la police a été rancardée sur le braquage par un des siens. Un membre de sa "famille"... Merde..

Le Cramé restera sur le carreau, grièvement blessé, agonisant sur le trottoir. Un petit garçon passera par là avec sa mère, un petit garçon - un Ange? - qui s'occupera de lui, tant bien que mal, jusqu'à l'arrivée des secours. Était-ce un rêve? le Cramé finit en tôle, où il se remettra petit à petit de ses blessures.

Mais voilà, Gosta Murneau n'est pas le genre de personnage à vouloir s'attarder chez les forces de l'ordre à faire la causette. Suite à une magistrale et spectaculaire évasion du bureau du commissariat - aidé par les siens - le Cramé retourne parmi eux et leur annonce ses intentions. Il va les quitter pour quelques temps et remplir sa mission qui lui tient à coeur jusqu'au plus profond de ses tripes depuis le fameux casse; identifier et retrouver le traître. C'est pour lui tout simplement logique, c'est dans l'ordre des choses, furieusement fondamentale; on ne trahi pas le clan du Cramé...

Notre homme se refait un visage - travail minutieux d'un chirurgien esthétique - et va prendre un risque considérable mais tout de même calculé et bien préparé; Gosta Murneau va infiltrer la police criminelle et prendra la place d'un nouveau commissaire qui devait commencer chez eux. le Cramé devient désormais le commissaire Ange Gabriel - tiens donc... - et est bien décidé à mettre la main sur l'identité de celui qui a balancé les siens. Jacques-Olivier Bosco nous bluffe à merveille, sûrement avec une certaine délectation, en usant de ce magnifique subterfuge organisé par le Cramé. Nous avons l'habitude, évidemment, de voir des flics s'infiltrer dans le milieu du crime organisé, mais introduire un truand dans la hiérarchie de la police judiciaire, c'est carrément bluffant et remarquable! Et surtout terriblement bien amené... Vous verrez bien.

Alors que le Cramé s'obstine à découvrir les dossiers concernant le casse, il aperçoit dans le commissariat la mère de l'enfant, le petit Louis, celui qui s'était affairé à le maintenir en vie lorsqu'il se trouvait à terre, devant la banque. Cette maman, affolée et paniquée, vient annoncer la disparition de son petit garçon. Gosta Murneau, bien qu'occupé à remplir sa mission, va prendre en charge cette maman désespérée et va tout mettre un oeuvre pour retrouver l'enfant. Il en donne sa parole ... de truand.

C'est là que l'auteur nous réserve une belle surprise qui, pour ma part, m'a franchement épatée. La principale mission de Gosta part légèrement en arrière-plan et la trame du roman prend une toute autre tournure. Alors que le lecteur s'attendait à une "simple" histoire de truands trahis, Jacques-Olivier Bosco nous emmène dans le milieu dégueulasse, malsain et sombre de la pédophilie. le Cramé va mener l'enquête à sa manière, à la manière d'un truand, pour taper lourdement dans la fourmilière. Qu'il ait affaire à des notables, des personnages sensibles, rien à foutre, c'est le résultat qui compte! Ses "coéquipiers" le suivront avec un peu d'appréhension, car notre commissaire se montrera légèrement... obstiné et plutôt convainquant. Il obtiendra des résultats par la force des choses, ou par la force tout court! Cette affaire va l'emmener loin, peut-être même au plus profond de lui-même. Oui car le Cramé en fait une affaire personnelle, très personnelle même. Qui est-il vraiment, par quoi est-il passé? La mort a-t-elle déjà emporté son âme depuis bien longtemps?

Petit à petit, l'auteur va lever le voile, juste quelques coins, et faire tomber le solide mur de pierre qui entoure le truand, cet homme qui n'a pourtant peur de rien, qui ne craint rien, même pas la mort. le Cramé se trimbale visiblement un lourd secret qui le pousse férocement à retrouver ce gosse qui a certainement peur quelque part, seul, un sentiment qu'il semble lui-même pourtant très bien connaître. L'auteur nous dévoilera par petites bribes se qui hante finalement ce personnage qui paraît pourtant invincible et sans peur. La peur...

"Lino se planta devant son ami, il avait changé d'avis.
- Qu'est ce qu'il y a? T'as les boules à cause de la fille? T'as fait ce que t'as pu pour retrouver ce gosse, merde! Et il y a une bande de salopards qui ne fera plus de mal à personne, non?
- C'est vrai.
- C'est le petit Louis, c'est ça?
- Oui... Je sais qu'il a peur. Où qu'il soit, il tremble de terreur, il souffre. le jour où il m'a sauvé, j'ai vu ses yeux, j'ai tenu sa main, j'ai ressenti ce qu'il ressentait. Et, maintenant encore, en cet instant, je sais ce qu'il ressent.
- Tu sais? Ou tu ressens? le questionna Lino, sérieux.
- Les deux, enfin, je sais.
- Tu parles de ...
- La peur.
Le Corse le regarda un long moment. Il n'avait jamais vu son ami avoir peur. Comment le Cramé pouvait-il connaître ce sentiment? Il le fixa dans les yeux."

Jacques-Olivier Bosco, par l'enquête de Gosta, nous emmènera également dans les cités malfamées de Paris, lieux totalement contrôlés par les trafiquants d'armes ou de dopes, soit dans des quartiers où même la police ne met plus les pieds. L'auteur nous dépeint brillamment la vie, l'ambiance et l'atmosphère qui règnent dans ce milieu de merde, où les gamins n'ont pas vraiment d'alternative, mise à part celle de suivre la voie de la délinquance. Nous en apprenons beaucoup, l'auteur nous immerge et nous enfouis totalement et sans retenu parmi ces zonards en mal de vie. Ambiance pluvieuse, froide et tendue. Et pourtant...

Un roman qui défile à 250 km/h, à l'image de la course-poursuite macabre que nous aurons l'occasion de suivre et de vivre dans la périphérie de Paris, un roman qui a pour dénominateurs communs l'honneur, la vengeance, la peur, l'amitié, la mort et surtout la parole! Oui car le Cramé va puissamment la mettre à contribution et la respectera jusqu'au bout!

Jacques-Olivier Bosco nous présente un personnage impeccablement construit, un homme complexe, touchant même, qui porte sur ses épaules de très vieux fardeaux terriblement lourds, fait face à de vieux démons extrêmement accrocheurs. Un personnage que je ne risque pas d'oublier, - il y en a quelques uns comme ça -, et celui-là en fait désormais partie. Un homme qui cultive, malgré le fait d'être un truand, un sens profond et absolu du respect et de la parole. Un truand oui, mais a-t-il vraiment choisi cette voie? Toute la question est là et l'auteur y répondra très clairement. Il y a certaines choses que la mémoire de l'âme n'oublie jamais...

Ce roman est dur et violent, une vraie claque dans la gueule - aller et retour - mais je vous assure, cela vaut la peine de garder la tête haute et de s'attendre à recevoir encore quelques directs en pleine face. La plume de l'auteur fait couler beaucoup d'encre dispersant diverses teintes sur les pages; telles que le rouge, représentant la couleur du sang, mais aussi le bleu, comme la peur; sentiment constant et persistant, le noir, le très noir même comme le roman, ou encore le brun, la couleur de la merde, à l'image de certains personnages qui ne méritent pas d'autres qualificatifs. Verrons-nous également quelques nuances de vert, la couleur de l'espoir? Allez savoir...

Récit dur, violent, sanglant, parfois intolérable, qui dépasse même l'entendement, - l'auteur ne nous épargne aucun détail - mais qui respecte des valeurs fondamentales telles que les relations humaines et, je crois, du respect de la vie et de la personne, de l'enfant, aspects qui est, je dois dire, vraiment mis à mal. Bonne lecture.
Lien : http://passion-romans.over-b..
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À force de dire et répéter que je n'aime pas les polars, je vais en perdre toute crédibilité à en encenser un par ci, un par là… mais bon je me raccroche aux branches et je dirai que ce sont les exceptions qui confirment ma règle: je n'aime pô le polar!

Mais là, j'ai une bonne excuse… ce n'est pas vraiment un polar puisque le flic n'est pas vraiment flic… Hein, hein, hein?

Un braquage qui tourne mal et la mort qui s'invite… il n'en faut pas moins, pas plus, pour que le Cramé, une figure célèbre du banditisme, nourrisse une rage froide… Il est intolérable d'abriter un traître au sein de sa bande… Il est primordial de l'identifier et qu'il paye… Bandit ou pas, aucun ver ne doit pourrir la pomme!

Et le cramé ne va reculer devant rien… jusqu'à infiltrer le commissariat de Saint-Denis et se glisser dans la peau d'un flic!

Alors? Vous voyez? le flic n'en est pas vraiment un!
Et rien que pour cette virée en sous-marin dans un commissariat alors que sa tête est mise à prix comme au Far West, vous tremblez à chaque page jusqu'à la fin!
Jouissif!
Une mise en danger de tous les instants!
On ne sait s'il est totalement inconscient ou rudement sûr de lui, le Cramé! Ce qui est certain, c'est qu'il est culotté et qu'il en a dans le pantalon!

Ce que j'aime dans les romans de cet auteur, c'est cet équilibre entre violences et émotions. Nous ne sommes pas dans le gros déballage vicelard et gratuit de barbaque sanguinolente et putride, un peu trop à la mode livresque à mon goût. Ce ne sont pas que des gros durs qui s'excitent à la vue du sang, ce sont des êtres humains aux méthodes certes répréhensibles mais avec le sens de la famille, de l'amitié, de l'honneur, de la loyauté et une certaine éthique.

Avec un savant mélange de stress, d'angoisse, de suspens, d'ironie et d'humour, la plume de Jacques-Olivier Bosco nous balade d'un côté et de l'autre versant de la Loi, sans aucun parti pris. Et nous, lecteur, on ne sait vers où pencher. Car tout n'est pas immaculé chez les flics ou sombre chez les truands!

J'ai apprécié le personnage du Cramé pour tout ce qui est relevé précédemment mais également parce que son infiltration n'est pas parfaite. Ses maladresses et son côté « bourrin » alimentent une double intrigue qui ne nous laisse aucun répit: il doit identifier le traître de sa bande et il a promis de retrouver un gamin, Louis.

Ce n'est pas n'importe quel gamin… Sa maman a sauvé la vie du Cramé lors de ce fameux braquage foireux! Et une promesse est une promesse! le cramé en a vu des vertes et des pas mures durant sa vie mais cette quête va le mener dans le milieu du trafic d'enfants et les réseaux pédophiles. Les réminiscences du passé ouvriront à nouveau certaines plaies mais le Cramé ne lâche rien. Et c'est une véritable enquête policière qu'il va mener, au mépris de quelques règlements bien entendu, et avec certaines facilités mafieuses qui lui ouvriront quelques portes dans les cités chaudes de la banlieue.
Certains de ses collègues de « travail » auront des doutes, seront surpris par ses méthodes… mais le résultat n'en vaut-il pas la peine? L'éthique policière n'est-elle pas élastique parfois? La Loi et la conscience morale individuelle sont-elles toujours compatibles?

Entre débusquer et châtier un traître, retrouver un enfant enlevé, évoluer dans la peau d'un flic qu'il n'est pas et protéger sa bande… vous l'aurez deviné, pas un instant d'ennui ne se glisse entre les pages aux côtés du Cramé!

Encore un super moment de lecture! Aucun bémol pour cette plume maîtrisée et passionnante!

Rendez-vous très bientôt avec le suivant sur ma liste: Aimer et laisser mourir!

PS: Bravo JOB pour le clin d'oeil au Maudit, personnage d'un chef d'oeuvre livresque!
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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Gosta, le physique rital assumé, avec sur la joue gauche un bon morceau de peau labouré par le feu. D'où son surnom : le Cramé.
Un voleur, à la tête d'une bande. Mieux, d'une famille.
Un homme qui aime l'action, l'argent et les belles filles. Et qui en profite à 200 % sachant que ce choix de vie peut s'arrêter à tout moment.
Le cercle proche, les intimes :
Olga l'arnaqueuse
Isabelle la jolie motarde
Les frères Paoli, deux corses de Nice
Cheyenne le hacker
Francis un ancien flic
Le vieux Fernand, le perceur de coffre
Puis Lino, l'ami de toujours, le quasi frère

Un casse qui tourne mal. Des morts.
Un seul responsable : une balance. Inimaginable, et pourtant.
Son ennemi juré, Fabiani, le cador de l'antigang qui jubile et le serre enfin.

Extrait page 21
« La bave acide de la haine mordait sa lèvre inférieure, son flingue tremblait de plus en plus, au moins deux fois plus vite que le dernier vibromasseur d'Amanda Lear. »

Des regards qui se croisent alors que Gosta, gravement blessé, pense mourir.
Une dette à rembourser.

Mais Gosta reste le roi de l'évasion. Une fois encore il le prouve.
Un coup de bistouri plus tard, le voici plus belle gueule que jamais et prêt à tout pour découvrir la balance. Il se transforme en Ange. Enfin en Ange noir. Vengeur.
Il infiltre la police. Jubilatoire en diable.
Mais ce pied de grue qu'il pensait faire durer quelques heures va devoir se prolonger.
Car, ange ou démon, il reste un homme de parole et rembourse ses dettes.
D'autant que l'innocence d'un enfant c'est sacré, sa vie aussi.
L'enquête le conduit à rechercher des hommes déviants. Des pédophiles. La lie de cette société. Quelle que soit leur position sociale, aucun ne sera à l'abri.
L'ange s'effacera, le Cramé ressurgira et les pervers chanteront et seront châtiés.

Le récit de JOB nous conduit sur les pas de ces déviants sexuels, de ces organisations qui offrent de la chair fraîche aux amateurs. Juste à notre porte.
Il nous entraîne également dans l'univers des cités, remarquablement décrit.
Nous parle des trafics en tous genres qui y fleurissent.
De ces zones de non-droit où la police est impuissante.
De ces habitants, otages d'une minorité, qui courbent le dos pour juste survivre.
De ces Caïds dangereusement intelligents capables de manipuler les pires pervers, sans état d'âme, pour mener à bien leur mission ultime.
Il nous parle aussi de ce que les drames de l'enfance engendrent.
De ces êtres qui se construisent sur les cendres de leur innocence.
Innocence immolée pour survivre… dans la haine. Pour ne plus subir. Jamais.

Le récit est fort. Mais l'humour, toujours présent le rend agréable.
Le personnage, qui n'est pas un sain, est attachant en diable.
Son attitude et son discours sont jubilatoires.
Un charmeur ce Cramé. Enfin pour nous les femmes.

J'ai découvert un auteur, vivement conseillé par mon dealer favori (Olivier…) via cette lecture. Elle ne sera pas la seule de JOB. « Quand les anges tombent » m'attend dans ma PAL. Je le dévorerai également avec plaisir.

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J'ai découvert cette année Jacques-Olivier Bosco avec « Brutale » et « Coupable » où il y avait un personnage « secondaire », surnommé « le cramé ». J'ai été complètement conquise par ces deux ouvrages… Evidemment quand j'ai vu qu'il y avait un polar qui lui était consacré, j'ai eu envie de le lire. Et je n'ai pas été déçue ! Un beau portrait d'un gangster au grand coeur, ténébreux, au passé lourd qui lui a permis de se forger une réputation d'homme droit mais dur et craint par tous. Il s'est entouré d'une bande qui est sa famille, en qui il a toute confiance. Ils vivent ensembles dans une grande maison et font des braquages. Jusqu'à ce fameux braquage d'une banque qui se termine avec la mort de 3 de la bande… et la capture du Cramé, sauvé in extrémis par une infirmière et son fils qui se trouvaient sur le lieux… Une seule conclusion : ils ont été donné ! Ghosta, le Cramé, n'a plus qu'une idée en tête, s'évader et retrouver le traitre et lui régler son compte. le nom de la taupe, du vendu, se trouve dans un dossier qui se trouve dans les locaux de la police. Pour le consulter, le Cramé va changer de visage et s'infiltrer dans les services de police. Commence alors une folle aventure pleine de rebondissements qui va mener le Cramé sur la piste de pédophiles, des trafics de drogue dans les cités etc. Chemin violent mais mené pour retrouver la balance qui a mis en danger sa bande, ses amis, ses frères, sa famille… et retrouver le petit garçon qui lui a sauvé la vie le jour de son arrestation et qui a disparu. le Cramé a promis à sa mère de le retrouver, et une promesse est une promesse, une parole donnée… Il doit le retrouver même au péril de sa vie….
Vraiment beaucoup aimé ! Auteur à découvrir si vous ne le connaissez pas encore. J'attends son prochain « Laisse tomber le monde » avec impatience.
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Accrochez vous ! Ce résumé des 50 premières pages n'est qu'un bref aperçu du roman. Cela vous laisse imaginer la vitesse à laquelle ça va, à laquelle ça court. le mot d'ordre ici, c'est la vitesse. Les phrases claquent, les chapitres sont courts, donc globalement, on en prend plein la gueule ! C'est impressionnant comme le style se marie à l'action, et je dois avouer que j'ai rarement lu un roman avec des passages aussi rapides, aussi haletants. Je garde en particulier une scène en tête de poursuite en voiture formidable.

Au-delà de ça, Jacques Olivier Bosco sait construire un personnage, qui n'est ni bon ni mauvais, ni blanc ni noir, avec un vrai passé, avec des principes, avec des règles de vie et de survie. Gosta a vécu une enfance difficile, il s'est construit tout seul, est devenu un meneur d'hommes grâce à sa loi du un pour tous et tous pour un. Et même si on désapprouve la façon dont il a mené sa vie, c'est un héros réaliste que l'on a plaisir à retrouver.

Evidemment, la situation est cocasse. L'auteur aurait pu en faire une comédie, avec un sujet tel que celui-ci, le truand qui infiltre un commissariat. Mais non ! On a droit à un vrai roman noir, mené tambour battant, avec des dialogues hyper efficaces, et des scènes chocs. Il n'y a qu'à lire les interrogatoires, qui sont dirigés hors de toutes les règles légalistes à la façon d'un Dirty Harry (je tire d'abord puis je demande).

N'y cherchez pas de morale, ni de message ! Ce roman est fait pour divertir, comme on regarde un excellent film d'action, jusqu'à une fin d'une noirceur infinie, glauque, l'horreur du chapitre 37. On lui pardonnera les petites facilités dans certaines scènes, quelques phrases d'humour noir et on louera la documentation sur le monde policier et le monde de la drogue qui est impressionnante. D'ailleurs, l'ensemble du roman est d'une cohérence à faire pâlir un grand nombre d'auteurs. C'est une très bonne découverte d'un auteur qu'il va falloir suivre de très près, foi de Black Novel !
Lien : http://black-novel.over-blog..
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Des projecteurs claquèrent, essayant de creuser cette nuit qui avait la couleur et l’odeur d’une serpillière sale, des pas furtifs, des cliquetis d’armes, les flics approchaient. La jeune fille fit glisser sa visière vers le bas.
— Tu vas y rester, le Cramé.
— Non, je t’ai dit qu’on nous a donnés, et rien que pour ça je m’en sortirai ! Allez file, fais du bruit et évite les balles, ils vont croire que je me suis barré avec toi.
La motarde fit rugir son 1 100 Benelli en serrant la poignée de frein et en faisant brûler son pneu arrière dans le demi-tour. Puis elle lâcha les gaz et sa bête cabra dans les profondeurs du brouillard.
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Il ne pouvait s'empêcher de sourire. Il y avait une chaleur humaine entre ces flics. Leur vie et leur boulot n'étaient pas faciles : les "objectifs", les tentations, les risques de bavure ou de s'en prendre une. Mais ils le surmontaient avec solidarité, jusqu'à l'amitié sans faille. [...] Un peu comme dans ma bande, pensa-t-il [Le Cramé] avec amertume. jusqu'à ce qu'un traître s'annonce sur le pas de la porte... (p.98)
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Cramé: fou, téméraire et inconscient, ne connaissant pas la peur et bravant les coups et les blessures, jusqu'à défier la mort elle-même. Il avait fait tout ça, et le ferait encore, c'était dans ses gènes depuis son enfance, dans son passé.
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Le gosse eut un geste de recul. Il avait l’impression de voir Lucifer en personne. Le Cramé avait des montées de fièvre, de la fumée sortait carrément de ses cheveux, de ses vêtements au niveau des épaules. Et son sourire donnait envie de courir le plus vite possible. Quant à son regard : celui d’un fou, du gars qui se serait enfilé quatre pipes de crack et qui partait massacrer toute une famille avec un couteau de boucher !
Le gosse ne se fit pas prier une deuxième fois.
— Ou… oui, m’sieur, fit-il, avant de détaler comme un lièvre.
Gosta essaya de desserrer les dents et les poings et se mit à descendre la voie cimentée qui menait aux caves.
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(…) tout repartirait comme avant. Il savait que c’était faux, qu’il se mentait. Tant qu’il y aurait cette promesse, celle qu’il avait faite à la mère du petit Louis, il ne serait pas apaisé. Le Cramé ne supportait pas l’échec, et encore moins les promesses non tenues.
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