"Trop de tension à cause de mon addiction au rosé pour oublier tout ça, pour m'évader" confie
Elise Boucher dans son journal autobiographique:
Regards croisés sur la violence de la dépendance.
Addiction au rosé, oui, à de petits joints parfois aussi. Dépendance et relation fusionnelle avec Mo drogué à la cocaïne, dealer à ses heures, macho passionné souvent ivre,"pervers narcissique" obsessionnel, amant jaloux, brutal et humiliant qui la bat. Dépendance à la mère
Magda Igyarto, en souffrance elle aussi, avec les lettres de laquelle elle croise son regard.
Culpabilité de l'une suite au suicide du père et le décès des frère et soeur. Culpabilité de l'autre qui s'interroge sur ce qu'elle n'a pas fait ou a trop fait.
Femmes en souffrance engluées dans cette violence familiale (familiale car le beau-père en a ras le bol des disputes du jeune couple logeant juste en dessous, se voit limité dans ses interventions vu qu'il n'est pas le père, est menacé de représailles...ça va très,très loin )dont la cure de désintoxication ne résout pas les non-dits
."On a tout essayé...et si on essayait l'amour?" se dit, en reprenant la formule de Monod,
Magda Igyarto, dépassée par les divers coma éthylique, blessures, ruptures inachevées...de sa fille ou menaces du faux-gendre.
Amour, confiance,écoute,soutien,lâcher-prise,remise en question, reconstruction.....sont les mots qui apaisent le cri douloureux de femme battue.
Regards croisés sur la violence de la dépendance, récit courageux, empreint d'espoir, m'a évoqué
Lettres closes pour maux croisés (correspondance fictive mère et fille droguée) et Chemin d'errance, mon enfant perdu de
Sophie Daout aussi (dont un fils se droguait) et
Les Monologues voilés d'
Adelheid Roosen (pour les violences subies par des femmes amoureuses et soumises).
A lire pour se dire l'alcoolisme existe, on peut s'en sortir, les violences conjugales existent aussi et on doit les dénoncer pour s'en sortir aussi!
L'amour soulève des montagnes et ces regards croisés en sont la preuve!