Tout d'abord, merci à Babelio et aux Editions Nouveau Monde pour cette lecture ! le petit Coluche illustré par l'exemple est le genre de livre dans lequel on picore, on pioche des citations et on trouve leur explication. Gilles Bouley-Franchitti y a fait un vrai travail de décorticage et de recherche pour nous donner l'origine des jeux de mots, calembours ou expressions utilisées par Coluche et qui pour certaines sont passées dans le langage courant. On sent la précision de la plume du journaliste et le connaisseur de Coluche. On découvre ainsi avec délectation les origines de "Monsieur Connard" ou d' "enfoirés" mais aussi des réponses d'interview détonnantes.
C'est un ouvrage bien documenté, qui m'a donné envie de retourner voir certains sketchs. Mon seul bémol, les citations sont tellement courtes qu'on a parfois du mal à les replacer dans le contexte et qu'elles sont un peu noyées par les explications. J'aurais aimé avoir des extraits un peu plus long. Mais l'avantage que ça a eu, c'est que ce manque m'a poussée à revoir des sketchs qui m'ont bien fait rire !
Et pour le plaisir https://www.youtube.com/watch?v=7vVaWFw54ig
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"Oui je sais, j'ai l'air un peu con ! Mais l'uniforme y est pour beaucoup hein !"
(Le Flic, 1975)
https://www.youtube.com/watch?v=2Kq2JuElvUw
Flic ou militaire, mais aussi pompier et même facteur, Coluche éprouvait une aversion profonde pour l'uniforme, symbole d'une soumission à un ordre hiérarchique. Et plus généralement de la bêtise. Et quand il enfile l'uniforme militaire d'Oscar Pilli dans Le Fou de guerre, entre juin et août 1984, il incarne un capitaine immature, déséquilibré et dangereux. Son vrai uniforme, à lui, c'est la salopette, la tenue des prolos comme le sont la plupart de ses personnages. Rayée en bleu et blanc, et récupérée au départ dans un vieux stock de l'armée américaine, la salopette est confortable et masque son surpoids. Clin d'oeil aux mécaniciens moto et à l'enfance, cette tenue lui permettait également de cacher des déguisements en dessous à l'époque du Café de la Gare. Il en offrira d'ailleurs à toute la troupe.
Alors, dis donc, moi déjà j'suis pas malin, mais alors lui... Il est analphabète comme ses pieds.
Chez ma grand-mère, tout le monde faisait sa prière avant la bouffe, faut dire que la bouffe était dégueulasse.
La connerie, c'est très grave. Et, en plus, ce n'est pas remboursé par la sécurité sociale.