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Critique de fanfan50


A peine entamé, je ne l'ai plus quitté ! Les aventures fantastiques de l'homme à la tête coupée et du chat démoniaque qui disparaît et réapparaît à plaisir (entre autres) m'ont délassées. Quel brillant conteur que cet auteur russe du siècle dernier ! L'apparition de Marguerite Nikolaievna, l'amante du Maître - 30 ans, belle, intelligente, et mariée - sans enfants - à un très éminent spécialiste au début de la deuxième partie du récit fut très ensorcelante et pour cause, grâce à Azazello et sa petite boite d'onguent, elle retrouve toute sa jeunesse et mieux devient notre Sorcière bien-aîmée, enfourchant un balai pour s'envoler dans les airs pour notre plus grand plaisir ! Toute cette poésie fantastique digne d'un Lewis Caroll (le chat farceur) nous tourne la tête pour que l'on ne s'appesantisse pas sur la thématique la plus profonde qui est dans beaucoup d'ouvrages russe, tchèques ou autres : la pesanteur de leur bureaucratie, leur système répressif (cf le psychiatre Stravinski), les problèmes de logement et de nourriture (voir la maison du DRAMLIT - Maison des dramaturges et des littérateurs),... Dès le début, on voit que l'écrivain n'est pas libre : il doit adhérer au système et intégrer une association littéraire pour avoir une reconnaissance. A Moscou, on la nomme MASSOLIT et son président qui est aussi le rédacteur en chef d'une épaisse revue littéraire aura dès le début un sort tragique ! A cela, on peut voir que Mikhail Boulgakov est contre cet abus de pouvoir et recherche à tout prix plus de liberté dans un pays qui les retient. L'histoire qui court en parallèle de Ponce Pilate, Judas et Jésus-Christ est également très attachante. On voit le procurateur de Judée pris de remord et comme dans le mythe de Sisyphe il sera pour des siècles et des siècles éternellement tourmenté par son acte. Je viens de le lire mais je le relirai encore avec plaisir quelques années plus tard. Un beau livre.
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