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Critique de 1967fleurs


Clémence est la fille du Juge anti-terroriste, Gilles Bouloque exerçant dans les années 80 à Paris.
....terrorisée à son tour, par la traque des terroristes que son père menait contre eux....
Pourquoi ce choix de lecture ? : La vague des attentats perpétrés à Paris et dans le monde a retenti en moi. J'ai aussi repensé à Salman Rusdhi et ses versets sataniques... très impressionnée à l'adolescence par cette chasse à l'écrivain, sa condamnation à mort pour le reste de sa vie, son exil....
Je plonge dans cette lecture irrégulièrement, mais elle me capte à chaque fois que j'y reviens....
C'est une écriture empreinte de gravité au fil des pages. Une pesanteur s'installe lentement. On sent le silence qui va sonner le glas de la mort du père de Clémence....
Elle nous fait alors découvrir combien elle grandit dans la solitude, protégée et surveillée comme une enfant de chef d'Etat à la fois dans l'attente du retour de son père, mais aussi dans sa conscience d'enfant, qu'elle va le perdre inévitablement...
Elle raconte avec sa lucidité d'adulte mais aussi avec son regard d'enfant demeuré intact, ses souvenirs, ses ressentis....
On comprend donc sa marche avancée vers l'inacceptable....inévitable....
Après l'inculpation de son père pour violation du secret de l'instruction, les souvenirs de Clémence se font plus flous "les quelques mois qui ont suivi ne me parviennent pas avec netteté, comme s'ils auraient été dépolis par cette affaire".
Puis dans la nuit du 12 au 13 décembre, son père met fin à sa vie en se tirant une balle dans la tête dans l'appartement familial. La vie de Clémence bascule, je retiens le mot "hurlement" écrit plusieurs fois....
A partir de la page 108 (le livre fait 129 pages) ....., fleur a eu beaucoup de mal, à lire, à ne pas pleurer..... les ressentis, la douleur de Clémence m'ont fait écho....dans cette absence qui manque à sa vie au quotidien, cette quête de recherche de son père dans "ses objets", restés discrètement présents afin de ne pas le faire mourir une deuxième fois.

Elle finit par cette phrase : "je n'ai pas échappé à mes souvenirs, ces souvenirs sont comme une chance qui blesse"....
voilà toute l'émotion de Clémence que je vous partage....à ma façon....
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