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Critique de cedratier


« le jour du séisme » Nina Bouraoui (Stock, 99 petites pages)
L'écriture (ici romanesque), a ses codes qui permettent en principe à l'auteur et au lecteur de se comprendre. Bien sûr chaque écrivain peut faire le choix de casser ces codes, dans une optique créative… à condition qu'on sache à quoi ça correspond, et où on nous emmène, nous lecteurs. Or ici ça me semble purement artificiel. Par exemple, les guillemets ont pour fonction d'indiquer soit une citation, soit un dialogue ou une prise de parole ; dans ce livre, les guillemets traînent ici et là, erratiques, ils s'ouvrent puis se ferment quelques pages plus loin, sans qu'on sache à quoi ils renvoient, qui parle… de même pour les virgules, en surabondance absolue, complètement décalées dans leur usage habituel, mais avec un objectif bien obscur ; que veut dire « Il contrôle, les violences. » ou « Il organise, la destruction. » ou « Il gaine, l'Est d'Alger. » Etc… La brièveté des phrases aussi interpelle ; les plus longues font deux lignes ; mais elles sont fréquentes celles qui ont besoin de se mettre à trois pour faire une ligne : sujet-verbe-point, renouvelé trois fois. Pourquoi vouloir à tout prix hacher le récit ou accélérer le débit ainsi, à contre sens de ce que veut raconter cette brève histoire ? En fait, on dirait un exercice de style littéraire, une expérience d'écriture bien peu aboutie, brouillonne, voire prétentieuse, qui aurait peut-être sa place dans un atelier d'écriture, mais pas chez un éditeur.
Et d'ailleurs, à propos de brève histoire, de quoi parle ce livre ? Et bien justement, j'aurais bien du mal à en parler, encore plus à le résumer. Disons que j'ai compris qu'il s'agit d'une petite fille (Nina Bouraoui ?), traumatisée par le séisme qu'elle vit en Algérie en 1980, qui évoque deux enfants, Arslan et Maliha, qu'on y parle de souffrance, d'exil difficile, d'attachement à la terre de son enfance, avec parfois l'un ou l'autre beau paragraphe sur la terre natale, sur le désert… Désarçonné et perdu par une écriture artificiellement complexifiée et déconstruite, c'est tout ce que je peux évoquer, autant dire que je n'ai pas compris grand-chose. Bon courage à ceux qui s'y lanceront, j'essaierai quand même un autre texte de cet auteur avant de me décourager.
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