Un "petit maître"..de la peinture, découvert dans les années 2000, après avoir été à L'Hôtel de
Campredon, voir l' exposition du moment... j'ai déniché à leur boutique cet ancien catalogue, mon regard ayant été capté par le tableau très lumineux et intimiste de la couverture; il s'agissait d'une représentation des deux héros de
Frédéric Mistral,
Mireille et Vincent, dans son oeuvre "Mireiro".
Je suis repartie à Paris, avec, sous le bras, ce modeste catalogue, avec l'euphorie d'un grand coup au coeur...
J'ai adoré ses portraits, ses scènes de genre, pleines d'humatinité et de clair-obscur, qui me font songer à un autre petit maître de la peinture, que j'affectionne tout particulièrement,
Albert Anker; parmi celles-ci, des préférences pour les toiles "Sur le pas de la porte", "Un mendiant", "Le Vendredi saint" , et "Le Désespéré", oeuvre inachevée , tellement expressive et bouleversante...
Je fais chorus avec
André Bourde (Professeur à l'Université de Provence, Directeur honoraire de l'Institut d'Art) qui décrit ce tableau extraordinaire :
" Mais le "clou" de cette oeuvre c'est sans doute ce jeune Désespéré en redingote élimée et chapeau melon, foulard chiffonné autour du coup surmonté d'un visage ingrat, oblique et égaré errant sur le Pont-Neuf et comme échappé de quelque navrante histoire de Guy de
Maupassant. Ici on a le coup au coeur. Ainsi ce peintre édifiant et respectable, ému par l'enfance, bon serviteur du bourgeoisisme et du Félibrige aurait pourtant pu être comme un
Rimbaud de la peinture..." (p.9)
Victor Leydet , dans un répertoire plus léger, a suivi l'engouement de l'époque pour la réalisation d'affiches publicitaires. On retrouve son goût pour les sujets évoquant la vie quotidienne, les gestes simples, les objets familiers...En 1903, il eut le second prix du concours d'affiches artistiques pour le "BYRRH"...pour ma part, je retiens une belle aquarelle , intitulée, "La Vendeuse de bonbons"
N.B [Catalogue de l'exposition s'étant tenu à l'Hôtel Donadeï de
Campredon, en 1985. Victor Leydet, natif de L'Isle-sur-la Sorgue, en 1861, fut un peintre de talent, mais resté quelque peu méconnu, même de son vivant...Les l'Islois ont été fiers de présenter en leur ville une première exposition de ce "petit maître"...avec le soutien de l'Association "Campredon Art et Culture" , en 1985...]