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EAN : 9782363390677
160 pages
Finitude (07/01/2016)
4.12/5   8431 notes
Résumé :
EN ATTENDANT BOJANGLES

Sous le regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur «Mr. Bojangles» de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Chez eux, il n’y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis.
Celle qui donne le ton, qui mène le bal, c’est la mère, feu follet imprévisible et extravagant. C’est elle qui a adopté le quatrième membre de la famille, Mlle Superfétatoire, un grand oiseau exotique qu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1444) Voir plus Ajouter une critique
4,12

sur 8431 notes
Un petit bijou de désespoir caché au coeur d'un écrin d'humour!

Ça commence sur un ton léger, celui d'un enfant qui découvre naïvement le fonctionnement de ce monde, sans chercher à le décrypter. La normalité est ce que l'on perçoit d'un univers que l'on découvre. Papa et maman dansent et rient dans le salon, reçoivent des amis, accumulent le courrier sans jamais ouvrir les enveloppes, boivent, boivent et reçoivent encore. L'enfant apprécie cette extravagance tout en étant conscient qu'un autre ordre existe, celui qui fait froncer les sourcils des garde-fous de la socialisation, car, non, l'école, ça ne fonctionne pas à la carte. A l'école, on a toujours le même prénom, et on ne promène pas en laisse un oiseau nommé Mademoiselle Superfétatoire, et on écrit à l'endroit…Une seule solution, pour que ces deux mondes n'entrent pas en conflit ouvert : l'enfant sera instruit par son père.

On se souvient du film de Benigni, qui raconte la tentative désespérée d'un père, qui veut faire croire à son fils que le camp de concertation est un parc d'attraction. le décor est ici celui d'une famille minée par la folie, mais le thème est le même. L'aventure est aussi folle, et vouée à l'échec.

C'est aussi l'histoire d'un amour qui confine à la folie et qui mène la danse au son de Mr Bojangles, une magnifique chanson de Nina Simone.

Le récit est très bien mené, les couleurs vives et chatoyantes qu'évoquent les premiers chapitres se teintent d'un voile qui ternit peu à peu le propos, jusqu'au plus sombre.
Le lecteur bénéficie d'un double discours, qui amène peu à peu vers la triste réalité : le roman se construit sur deux socles, celui des souvenirs d'enfance de l'auteur, relus à l'aune des carnets intimes de son père.

Très belle surprise de cette rentrée d'hiver (bien que la première parution date de décembre 2014), la critique est unanime pour saluer le travail d'Olivier qui signe là son premier roman . Et pour reprendre à l'envers le coup de gueule d'une booktubeuse qui se reprochait de ne pas avoir assez démoli le dernier best-seller de Gilles Legardinier et avec pour conséquence de ruiner le budget serré dune de ses amis étudiante avec un navet, celui-ci vaut l'investissement de 15 euros . A lire et relire pour rire et pleurer, et se réjouir de cette écriture qui restitue si bien les sentiments, dans un univers déjanté que nombre de lecteurs et de critiques associent à JD Salinger revisité par Boris Vian.

Un remarque pour l'éditeur : je ne l'aurais sûrement pas acheté pour avoir craqué pour l'image de couverture.




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Deuxième coup de coeur de l'année 2016 !
Liberty Bojangles ! Une femme-enfant, un mari qui l'appelle tous les jours avec un nom différent et un petit garçon intelligent qui vit la vie de ses parents ! Une vie de fêtes et de plaisirs perpétuels....Une histoire loufoque,qui devient très loufoque,trop loufoque ....
Une construction intéressante, une prose fluide.
Le narrateur est le petit garçon, et le papa nous interpelle aussi de temps à autre, à travers ses carnets secrets,nous donnant la version adulte de l'histoire de cette étrange famille et de ce qui en adviendra....
Même le plus tragique, l'indicible, est exprimé avec pudeur, douceur et un humour fou !
Des passages extrêmement touchants,émouvants, poétiques,nombreux,pour n'en citer qu'un,-neutre,pour ne pas vous dévoiler l'histoire-,comme celui de la passion du petit garçon pour l'animal domestique de la maison,une grue de Numidie,
-" Il s'était aussi pris d'une touchante passion pour Mademoiselle Superfétatoire, pendant une période il ne l'avait pas lâchée d'une aile. Il la suivait partout, en marchant comme elle, il imitait ses mouvements de cou, essayant de dormir debout et de partager son régime alimentaire. Une nuit, nous les avions retrouvés dans la cuisine se partageant une boîte de sardines, les pieds et les pattes pataugeant dans l'huile ...."-
Je n'en vous dis pas plus pour ne pas gâcher le plaisir de la lecture. C'est une magnifique histoire d'amour,tragique, pétillante d'intelligence,racontée avec beaucoup de tendresse et d'optimisme!
Bravo pour ce premier roman venu au fil de l'écriture,l'auteur ,n'ayant dans la tête ,au début,que l'état d'esprit et les mots de ce roman !( propos de l'écrivain lui-même recueillis durant l'émission La Grande Librairie du 14/1/2016).
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Quand on monte dans le dernier bateau, il vaut mieux être le premier passager..

Plus de deux cents critiques, presque toutes dithyrambiques sur "Bojangles"...

A moi le pilori des causes perdues( et orphelines) : je n'ai pas aimé Bojangles et avant de me faire assassiner, je vais tenter de dire pourquoi.

Je n'ai rien contre les livres faciles, qui se dévorent en quelques heures, ces lectures-plaisir, dont la trace s'efface aussi vite de nos mémoires qu'elle s'est imprimée dans notre rétine.

Je sais, en ce qui me concerne, que mes livres préférés sont toujours ceux qui se sont fait prier, qui ont frappé à ma vitre sans que je leur ouvre, d'abord, que j'ai lus lentement, lâchés, parfois, et repris pour ne plus les abandonner, enfin conquise, captée, envoûtée. Ainsi La Recherche du temps perdu , Jérôme, Au-dessous du volcan, lus, pour certains, il y a belle lurette, et toujours inscrits dans mon souvenir en lettres de feu. Voire dans mon Panthéon personnel.

Mais j'ai aussi dévoré ET adoré des livres : les Trois Mousquetaires, par exemple, dévoré plusieurs fois à la vitesse d'un canasson gascon qui sent son picotin, et quelques autres du même tonneau...

En attendant Bojangles, je l'ai lu vite et sans surprise -trop de tapage et beaucoup de déception- je l'ai lu vite et sans émotion, je l'ai lu vite et sans admiration.

Je l'ai lu vite et c'est tout.

J'ai trouvé son narrateur-enfant aussi naïf qu'un vieux briscard: le mensonge romanesque doit être parfait, sinon c'est juste un truc qui fatigue à la longue et décourage même le lecteur le plus patient. Pour établir une simple comparaison qu'on pense une seconde à la merveilleuse innocence, au ton si justement décalé et à la sincérité enfantine sans fard du héros de Salinger: Holden Caulfield, voilà un « vrai » enfant, avec ses raccourcis de langage, sa pensée indomptée, rebelle, rétive au langage policé des adultes..

J'ai trouvé la fantaisie et l' imagination de Bojangles bien pauvres. Qu'on songe aux trouvailles de Vian pour parler du cancer, de l'addiction, du bonheur qui fout le camp, du terrible poison de l'amour maternel, de l'ivresse, de la mort...Et pour essayer de vous convaincre, à la fin de L'Ecume des jours, devant tant de malheur, la petite souris demande au chat un suicide assité : il ouvre grand sa gueule, met sa queue sur le trottoir et attend. « Il venait en chantant onze petites filles aveugles de l'orphelinat de Jules l'Apostolique », rajoute sobrement Vian. Une autre allure que le bouquet de fleurs et la boîte de pilules, non ?

Quant au livre du père qui devient le best-seller final -juste prémonition: c'est un énorme succès de librairie- c'est une vieille ficelle là aussi. le livre dans le livre qui devient le livre...J'aime mille fois mieux L'Hisoire sans fin...ou La Modification!!

Oui, on est étonné –en tous les cas, je m'étonne- de toutes les comparaisons élogieuses avec Vian, avec Salinger. Passe encore E.E. Schmidt ou Pascal Jardin, mais pas Vian, pas Salinger!!!De grâce, relisez-les!

Pour le thème central, la folie douce qui devient folie furieuse, j'ai pensé sans cesse à un film, autrement plus dérangeant, plus terrible, plus pathétique et qui dégage une vraie émotion derrière les comportements bizarres et la connivence affichée : Une femme sous influence de Cassavetes, où le mari de Geena Rowlands, l'excellent Peter Falk, joue avec la folie de sa femme pour mieux la faire passer, parce qu'il l'aime comme cela, un peu frappadingue- et ce faisant, il la pousse, inconsciemment , vers les ténèbres de la psychose.

Je me sens donc un peu seule devant ce concert de louanges , et je ne suis pas sûre que, passionnés comme vous êtes pour ce livre, vous entendiez ma faible voix. Mais j'assume : je n'ai pas aimé En attendant Bojangles.

Mais j'adore la chanson éponyme de Nina Simone, une des plus grandes voix qui soit, et qui passe, elle, une émotion formidable en un seul morceau…3 minutes 35 de bonheur…
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CRITIQUE DU 13 JANVIER 2022

L'émotion est toujours là, toujours aussi intense, intacte. Je craignais de ne pas retrouver le bouleversement, l'enthousiasme, l'exaltation, le délire, la passion, l'ivresse qui m'avaient étreinte lorsque j'ai lu pour la 1ère fois ce livre, à sa sortie.

Je suis allée le voir au cinéma. Et quelle ne fut pas ma joie ! le film correspond au livre, même tourbillon de vie, de folie, même tristesse et larmes à la fin.

Alors, alors, une fois rentrée, je me suis dit que j'aillais le relire. Je viens de le refermer. Quel bonheur ! et quelle tristesse et peine également. Les larmes ont encore une fois coulées…

Je jure devant Dieu tout-puissant que toutes les personnes que je suis vous aimeront éternellement ! avait-elle psalmodié, mon menton entre ses mains, pour mieux hypnotiser, de son regard céladon, mes yeux ensorcelés.
Je promets devant le Saint-Esprit d'aimer et de chérir toutes celles que vous serez, jour et nuit, de vous accompagner toute votre vie et de vous accompagner partout où vous irez, avais-je répondu en appliquant mes mains sur ses joues rebondies, gonflées par un sourire débordant d'abandon.
Vous jurez devant tous les anges que vous me suivrez partout, vraiment partout ?
Oui, partout, vraiment partout !

Il n'y a rien à ajouter, tout est dit.


CRITIQUE DU 4 FEVRIER 2016

Waouh !!!! Epoustouflant. Deux mots : lisez-le !

Vous passez du rire aux larmes, de la folie à la raison, à l'inéluctable. Un tourbillon de folie.
Je ne peux en dire plus, ce serait dommage de dévoiler l'histoire.

Chapeau ! C'est le premier roman d'Olivier BOURDEAUT. Il met la barre très haut, tant sur l'histoire que l'écriture. A quand le prochain ? D'emblée, je lui octroi le prix du Meilleur Premier Roman de l'Année 2016 !

Et merci à tous les Babeliot(e)s qui l'ont lu en premier, de m'avoir donné envie de le lire grâce à leurs critiques.
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Avant d'être ouvreur de garages, son père, Georges, était chasseur de mouches. Preuve à l'appui: cet harpon ! Sa mère, Louise, qui d'ailleurs ne portait jamais plus de 2 jours le même prénom, ne travaillait pas. C'était bien trop ennuyeux ! Dans le salon, trônait cet oiseau élégant et étonnant, venu tout droit d'un voyage en Numidie, Mademoiselle Superfétatoire. Qui ne servait à rien sauf à crier très fort en glissant sur le parquet. Ses parents dansaient tout le temps. Et partout. En buvant des cocktails colorés. Tous les deux ou avec des amis qu'ils recevaient très souvent dans leur grand appartement. Dont le sénateur, appelé tendrement l'Ordure par son père, qui venait trois nuits par semaine. Parfois, la petite famille se rendait en Espagne, où Georges avait acheté un château avec tout l'argent des garages. Aucune contrainte pour aucun d'eux. le petit garçon ne va d'ailleurs pas à l'école, ses parents n'ouvrent pas le courrier qui s'entasse. Chaque jour est une fête... Nina Simone en musique de fond...

À l'image de cette première de couverture pétillante, ce roman est une ode à la vie et à l'amour. L'on écoute tour à tour le fils, admiratif, devant ses parents qui semblent vouloir faire de leur vie une fête et qui refusent toute sorte de banalité dans leur quotidien, et le père sur un ton plus grave lorsqu'il écrit son journal. Ce couple, hors norme, excentrique et un brin cocasse, se voue un amour particulièrement fort, un amour un peu fou. Olivier Bourdeaut nous emmène dans un roman délicieux, entrainant et savamment orchestré dans lequel on se laisse porter par cette musique tendre et ce tourbillon de bons mots. Un roman à la fois doux-amer, subtil, drôle et mélancolique...
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critiques presse (8)
OuestFrance
15 décembre 2023
"En attendant Bojangles", un roman mélancolique et surréaliste.
Lire la critique sur le site : OuestFrance
LeSoir
12 avril 2021
L’auteur de « En attendant Bojangles » donne chair à Elisabeth, jeune fille prisonnière de son image physique et de son désir de vengeance. Acerbe et drôle ; un régal.
Lire la critique sur le site : LeSoir
LeFigaro
04 mars 2021
L’auteur d’«En attendant Bojangles» raconte l’histoire d’une petite fille élevée dans le culte du corps parfait. Féroce et puissant.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LaLibreBelgique
10 mai 2017
Si certains esprits chagrins pourraient refuser de croire à cette histoire, elle n’en demeure pas moins porteuse d’une précieuse féerie et gonflée d’une sincère affection.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Actualitte
19 octobre 2016
Qui ne succomberait pas à l’entraînement de cette vie déchaînée, au sens physique du terme, libérée des contraintes, avide de simplicité et de passions où le bonheur est source de folie et réciproquement.
Lire la critique sur le site : Actualitte
LaPresse
22 mars 2016
On plonge dans ce premier roman surprenant aussi rapidement qu'on en sort, avec la sensation d'avoir absorbé une grande bouffée d'air frais.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Telerama
17 février 2016
On rit comme on pleure au rythme de la valse. Quand le fils admiratif prend la parole, on croirait une chanson de Boris Vian, à la fois allègre et humoristique.
Lire la critique sur le site : Telerama
Liberation
08 février 2016
L’histoire fabuleuse d’une femme fantasque, flamboyante et folle, qui vacille avec grâce sur un air de Nina Simone.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (676) Voir plus Ajouter une citation
J'étais donc arrivé à ce moment si particulier où l'on peut encore choisir, ce moment où l'on peut choisir l'avenir de ses sentiments.

Je me trouvais désormais au sommet du toboggan, je pouvais toujours décider de redescendre l'échelle, de m'en aller, fuir loin d'elle, prétextant un impératif aussi fallacieux qu'important. Ou bien je pouvais me laisser glisser avec cette douce impression de ne plus pouvoir rien décider, de ne plus pouvoir rien arrêter, confier son destin à un chemin que vous n'avez pas dessiné, et pour finir, m'engloutir dans un bac aux sables mouvants, dorés et ouatés.

Je voyais bien qu'elle n'avait pas toute sa tête, que ses yeux verts délirants cachaient des failles secrètes, que ses joues enfantines, légèrement rebondies, dissimulaient un passé d'adolescente meurtrie, que cette belle jeune femme, apparemment drôle et épanouie, devait avoir vu sa vie passée bousculée et tabassée.

Je m'étais dis que c'était pour ça qu'elle dansait follement, pour oublier ses tourments, tout simplement. [...]

Je m'étais dis que j'étais moi aussi légèrement frappé de folie et que je ne pouvais décemment pas m'amouracher d'une femme qui l'était totalement, que notre union s'apparenterait à celle d'un unijambiste avec une femme tronc, que cette relation ne pouvait que claudiquer, avancer à tâtons dans d'improbables directions.

J'étais en train de flancher lâchement, j'avais eu peur devant ce futur brouillon, ce perpétuel tourbillon qu'elle se proposait de solder comme dans une réclame, en se dandinant avec flamme.

Et puis, sur les notes d'un morceau de jazz, me passant autour du cou son étole de gaze, elle m'avait attiré vers elle, violemment, d'un coup, nous nous étions retrouvés joue contre joue.

J'avais réalisé que je me posais encore des questions à propos d'un problème qui était déjà tranché, je glissais vers cette belle brune, j'étais déjà sur la rampe, je m'étais lancé dans la brume, sans même m'en rendre compte, sans avertissement, ni trompe.
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-Mon petit, dans la vie, il y a deux catégories de personnes qu'il faut éviter à tout prix. Les végétariens et les cyclistes professionnels. Les premiers, parce qu'un homme qui refuse de manger une entrecôte a certainement dû être cannibale dans une autre vie. Et les seconds, parce qu'un homme chapeauté d'un suppositoire qui moule grossièrement ses bourses dans un collant fluorescent pour gravir une côte à bicyclette n'a certainement plus toute sa tête. Alors, si un jour tu croises un cycliste végétarien, un conseil mon bonhomme, pousse-le très fort pour gagner du temps et cours tres vite et très longtemps. (Page 47)
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Page 56
Lorsqu’en Afrique nous avions aperçu une grue blessée sur le bord d’un sentier, elle avait souhaité la garder pour la soigner. Nous avions dû prolonger notre séjour d’une dizaine de jours, puis une fois l’oiseau guéri, elle avait voulu le ramener à Paris, mais elle n’avait pas compris qu’il faille obtenir des certificats, les couvrir de tampons, de signatures, remplir des montagnes de formulaires pour passer la frontière.

- Pourquoi toutes ces dingueries ? Ne me dites pas qu’à chaque fois que cet oiseau survole les frontières, il doit remplir ce formulaire et qu’il doit se coltiner tous ces fonctionnaires ! Même la vie des oiseaux est un calvaire ! avait-elle vociféré, exaspérée, pendant qu’elle matraquait de coups de tampons le bureau du vétérinaire.
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Mon père m'avait dit qu'avant ma naissance, son métier c'était de chasser les mouches avec un harpon. Il m'avait montré le harpon et une mouche écrasée.
— J'ai arrêté car c'était très difficile et très mal payé, m'avait-il affirmé en rangeant son ancien matériel de travail dans un coffret laqué. Maintenant j'ouvre des garages, il faut beaucoup travailler mais c'est très bien payé.
À la rentrée des classes, lorsque aux premières heures on fait les presentations, j’avais parlé, non sans fierte, de ses metiers mais je m'etais fait gentiment gourmander et copieusement moquer.
— La vérité est mal payée, pour une fois qu'elle était drôle comme un mensonge, avais-je déploré.
En réalité, mon père était un homme de loi.
— C'est la loi qui nous fait manger! s'esclaffait-il en bourrant sa pipe.
Il n'était ni juge, ni député, ni notaire, ni avocat, il n’était rien de tout ça.
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-Pauline, où sont mes espadrilles ?
Et Maman répondait:
-À la poubelle, Georges ! C’est encore là qu’elles vous vont le mieux !
Et Maman lui lançait:
-Georges, n’oubliez pas votre bêtise, on en a toujours besoin !
Et mon père répondait:
-Ne vous en faites pas, Hortense, j’ai toujours un double sur moi !
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