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EAN : 9782246462248
503 pages
Grasset (01/03/2003)
3.7/5   134 notes
Résumé :
Ouvrage de référence, traduit dans le monde entier, cette édition revue et augmentée pour la seconde fois est le résultat d'une vingtaine d'années de recherches sur ces criminels qui tuent en série sans mobile évident, mais sous l'emprise de pulsions sexuelles le plus souvent; et qui commettent leurs forfaits en toute impunité pendant des mois, voire des années. Stéphane Bourgoin a pu s'entretenir avec plus d'une quarantaine de ces serial killers dans les prisons de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Ce "pavé" passionnera surtout ceux qui ne possèdent pas d'autres ouvrages de Bourgoin. Les autres y trouveront peu de nouveautés et beaucoup de choses qu'ils connaissent déjà. le titre en outre ne correspond pas vraiment à la vérité du livre, la grande majorité des tueurs en série mentionnés dans cet ouvrage étant de nationalité américaine pour un Sud-Africain et trois ou quatre allemands. le monde est plus vaste et la France elle-même possède ses tueurs en série reconnus - cités ici très brièvement et surtout pour servir d'exemple ou de contre-exemple, le serial killer étant sans doute proche du monstre absolu mais n'en restant pas moins tributaires de la culture dans laquelle ils sont nés.

Sinon, le schéma reste le même : définition du tueur en série par opposition à ses tristes "confrères", le meurtrier qui tue au maximum deux fois mais ne va jamais plus loin et le tueur de masse, l'habituelle distinction entre les tueurs psychotiques (et désorganisés) et les tueurs sociopathes (et organisés), une parenthèse sur le métier de profileur, pas mal de statistiques, dix-huit "portraits" de tueurs en série parmi lesquels l'ignoble Albert Fish, Edmund Kemper, Gerard Schaefer, Otis Toole, etc ... et l'avis de trois psychiatres sur le phénomène. Suivent une intéressante bibliographie et une sorte de petit dictionnaire des tueurs en série plus connus que les autres.

L'ensemble, qui reprend, par la force des choses, des pages d'autres livres de Bourgoin, en est à son troisième ou à son quatrième remaniement : c'est dire qu'il est plutôt complet mais non exhaustif. On regrettera, vu la qualité du travail présenté, que Bourgoin et ses collaborateurs éventuels comme Isabelle Longuet et Joël Vaillant, ne songent pas à un deuxième, voire à un troisième tome sur les serial killers européens, leurs homologues asiatiques, africains, etc ...

Deux points qu'on retiendra avec intérêt :

1) les efforts des autorités françaises dans la mise en place d'un fichier de délinquants sexuels (vivier d'où proviennent très souvent les tueurs en série). Ces efforts sont constamment battus en brêche par l'agitation démago-gogo des associations pour les Droits de l'Homme. Sans états d'âme, celles-ci oublient allègrement les droits bafoués des victimes tabassées, violées et assassinées. Tout comme elles s'acharnent à jeter un voile d'oubli sur ce mythe authentique que constitue le fameux "suivi médical" des violeurs remis en liberté : il s'agit là bel et bien d'un mensonge monstrueux qui apaise peut-être la conscience de nos démagogues mais ne soulage en rien des individus qui ne voient pas pourquoi on leur demanderait de soigner ce qui leur apporte tant de plaisir et constitue même leur seule raison d'exister ;

2) et le fait que, en France, le métier de profileur n'a, pour l'instant, aucune réalité juridique, vide susceptible d'engendrer des escroqueries.

En résumé : si vous n'avez jamais rien lu de Bourgoin (et si vous avez le coeur bien accroché), procurez-vous cette "Enquête ..." en gardant à l'esprit qu'elle est plus nord-américaine que mondiale. Quoi qu'il en soit, vous ne devriez pas être déçus et elle vous fera découvrir beaucoup de choses. En revanche, si vous avez chez vous la majeure partie de ses ouvrages, achetez-le uniquement à titre de curiosité et parce que vous êtes, sans doute et tout comme moi, un aficionado de l'auteur. ;o)
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LE Livre qu'il faut lire pour tout comprendre sur les tueurs en série.
Oui, j'y vais carrément, bravo à Stéphane Bourgoin pour son travail titanesque sur le sujet. Des centaines d'heures d'entretiens retranscrits, des documents officiels, des analyses, des lettres, bref, ce livre regorgent d'informations.
Les plus grands tueurs en série sont ici répertoriés et analysés par Bourgoin. Chaque cas est passé au crible : le profil du tueur, les crimes, l'enquête, l'arrestation, les aveux, le retour sur le passé, la vie en prison, la sentence.
C'est un livre terrible, qu'il faut aborder avec un calme et un recul clinique, pour ne pas se laisser déborder par l'atrocité des crimes perpétrés. C'est aussi une mine d'informations : Bourgoin revient sur les mythes, fantasmes ou réalités qui entourent "le serial killer".
Aller au plus vrai, au plus profond de l'horreur pour tenter de comprendre comment on en arrive à là est le sacerdoce que s'inflige Stéphane Bourgoin depuis plus de 20 ans, ayant lui-même été impliqué involontairement dans une terrible affaire : sa fiancée a été tuée par un de ces "monstres".
Comme Stéphane Bourgoin, ces individus sans émotions humainement acceptables me fascinent, par ce manque d'empathie justement, celle que j'ai en trop, je veux comprendre comment, et pourquoi accessoirement, telles personnes passent à l'acte alors que d'autres, non.
Cet ouvrage m'a aidé à sonder cet abime de noirceur, que chacun de nous recèle, mais qui pour la plupart, jamais n'éclot à la surface.
Un ouvrage à ne pas mettre entre toutes les mains, car très violent, sans censure.
Le must have du profiler amateur.

Table des matières :
- Du crime en général et des serial killers en particulier.
- Naissance d'un criminel sexuel.
- Serial killeuses.
- La traque des serial killers.
- La détection des tueurs en série.
- Les "tueurs sur la route".
- Le profil psychologique.
- Roger Depue : quinze ans à traquer les serial killers pour le FBI.
- Profession : profilers.

- Portraits de serial killers :
-Albert Fish : le grand-père tranquille.
-Martha Beck et Raymond Fernandez : les tueurs de la lune de miel.
-Carlton Gary : le tueur et son double.
-ARthur Shawcross: l'étrangleur de Rochester.
-John Joubert : le boyscout qui aimait tuer les enfants.
-RIchard Chase : le vampire de Sacramento.
-Gary Heidnik : le culte de l'horreur.
-Larry Gene Bell : le kidnapping de l'horreur.
-Edmund Emil Kemper : le géant "Co-Ed Killer" de Santa Cruz.
-David Carpenter : Randonnées pour un maniaque.
-Matamoros : le culte de l'enfer.
-Ottis Toole : le cannibale de Jacksonville.
-James Riva : entretien avec un vampire.
-Gerard John Schaefer : policier et tueur de 34 femmes.
-Steward Wilken : le monstre de Port Elizabeth.
-Armin Meiwes : le cannibale de Rottenburg.
-Markus Lewendel et Markus Wirtz : les étrangleurs d'Eschweiler.
-Marc Hoffman : le monstre de Bremerhaven.

- Seuls face au diable : trois psychiatres témoignent.
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Stéphane bourgoin nous fournit à travers son roman une très belle recherche sur les métiers d'enquêteurs et/ou profileurs pour les sérial killers dans le monde entier. On constate donc ainsi que les manières de procéder divergent, mais aussi que du coup les enquètes sont parfois difficiles à mener par rapport aux procédures et obligations territoriales, admisnistratives.....
Lui-même atteint par un meurtre le touchant de prêt en 1976, il tente de comprendre ou d'expliquer pourquoi certains hommes deviennent des meurtriers sans limites. il rencontre donc divers meurtriers à travers le monde afin de recevoir leurs confidences, leurs témoignages. mais comme il le dit lui-même, il est parfois difficile de comprendre les atrocités qu'ils commetttent. Certains passages décrivant les meurtres ou les rituels sont durs à lire, mais hélas très réalistes, et l'on ne peut que ressortir surpris de cette lecture en se posant énormémént de question sur la nature humaine ...
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S. Bourgoin est - paraît-il - LE spécialiste français des tueurs en série.

Plus qu'une enquête que je croyais être une étude très sérieuse (voire scientifique), cet ouvrage ressemble à partir de son milieu à de la retranscription de témoignages.
Pas grand'chose de scientifique là-dedans, aucune place pour des considérations d'ordre sociologique, à peine une pincée de psychanalyse qui transparaît ici et là.
L'auteur tente de nous faire comprendre le fonctionnement de la psyché de ces personnes dont on devine la souffrance psychique, mais il le fait de manière peu scientifique et beaucoup de redite.
Le tout n'est pas très convaincant car Bourgoin n'est pas un universitaire et se repose sur la seule expérience.

Le gros du contenu se concentre sur les témoignages de 2 profilers américains (celui d'une profileuse bien illuminée notamment, dont le travail s'apparente à une quête mystico-religieuse), mais aussi sur la transcription des témoignages d'un certain nombre de tueurs eux-mêmes (parfois recueillis par l'auteur).

On reste dans l'anecdotique et le souci du détail des méfaits des assassins, ce que je trouve léger même si persiste une dérangeante fascination pour les actes de ces êtres hors-normes.

La première partie faite de statistiques est également intéressante, mais mériterait d'être mise à jour.

L'ouvrage-somme (et francophone) sur les tueurs en série reste encore à écrire.
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Une enquête très complète, Stéphane Bourgouin est quand même le spécialiste mondial des serial killers. Mais très dur à lire car là, il n' s'agit pas de fiction mais de faits réels. On a du mal à croire que certaines personnes soient à ce point malades pour faire des horreurs pareilles.
A ne pas mettre entre toutes les mains.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
(Edmund Kemper) page 375
Interroger Ed Kemper n'est pas une tâche aisée.
... à la fin des années 70, Robert REssler agent du FBI, rend visite à Kemper pour la 3ème fois, dans sa prison de haute sécurité pour une interview en tête à tête. Au bout de 4 heures, Ressler apuie sur la sonnette pour appeler le gardien. En 15 minutes il sonne 3 fois. Pas de réponse. Kemper prévient son interviewer : cela ne sert à rien de s'énerver, c'est l'heure de la relève et du repas des condamnés à mort. Avec une pointe d'intimidation dans la voix, Kemper ajoute, en grimaçant, que personne ne répondra à l'appel avant au moins un quart d'heure :
"Et si je deviens dingue tout d'un coup, tu aurais pas mal de problèmes, n'est-ce pas ? Je pourrais te dévisser la tête et la placer sur la table pour souhaiter la bienvenue au gardien..."
Pas très rassuré, Ressler lui répond que cela rendrait son séjour en prison encore plus difficile. Kemper lui réplique q'un pareil traitement envers un agent du FBI lui apporterait au contraire un énorme respect auprès des autres prisonniers :
"Tu t'imagines quand même pas que je uis venu ici sans moyen de défense ! dit l'homme du FBI.
- Tu sais aussi bien que moi que les armes sont interdites aux visiteurs " répond Kemper en se moquant.
Au fait des techniques de négociation en cas de prise d'otages, Robert REssler cherche à gagner du temps. Il parle d'arts martiaux et d'autodéfense. Finalement, le garde fait sont apparition et Ressler pousse un grand soupir de soulagement. En quittant la salle, Kemper lui adresse un clin d'oeil, et, en posant le bras sur son épaule, lui déclare :
" Tu te doutes bien que je ne faisais que plaisanter, hein ?"
Depuis cet incident, les agents du FBI n'ont plus le droit d'interroger seuls des tueurs en série.
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Or les études que j'ai menées sur les tueurs en série français montrent que 91% d'entre eux sont déjà connus des services de police, de gendarmerie ou de la justice, avant même de commettre leur premier viol ou assassinat. Guy Georges, Sid Ahmed Rezala, Patrice Alègre sont tous passés par des actes de petites délinquance avant de gravir les échelons les plus graves de la criminalité. En outre, notre pays manque de personnel qualifié et nos laboratoires sont cruellement sous-dimensionnés pour permettre un fonctionnement optimal du FNAEG.
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[...] ... Un jour, dans un magasin, j'assiste à un tour de magie, celui de la fausse guillotine. Vous mettez une pomme de terre sous la lame, tandis que quelqu'un passe son cou dans une ouverture prévue à cet effet. La lame tombe et seule la pomme de terre est coupée en deux. Le magicien demande un volontaire et une belle jeune fille blonde se présente, poussée par son petit ami. Tout le monde rigole. Moi, à ce moment, je flippe complètement et je perds contact avec la réalité. Cela n'aurait pas dû m'arriver. Comment imaginer que l'on puisse couper la tête de quelqu'un dans un magasin ? J'étais fasciné, ce concept de décapitation était tellement excitant à mes yeux qu'il m'a hanté pendant des semaines. Bien avant mon premier crime, je savais déjà que j'allais tuer, que cela se terminerait ainsi. Les fantasmes sont trop forts, trop violents. Je sais que je ne serai pas capable de les contrecarrer. Ils reviennent sans cesse à la charge et ils sont trop élaborés ... On parle quelquefois de la face obscure de telle ou telle personne. Tout le monde pense à des choses qu'il garde enfouies au plus profond, parce qu'elles sont par trop cruelles et horribles pour être exprimées : "J'aimerais lui faire sauter la tête, ou tuer ce type." Nous le faisons tous, un jour ou l'autre. Moi, j'y pensais tout le temps. J'avais constamment des pensées négatives. A un moment donné de votre croissance, vous parvenez à surmonter cette phase morbide. Moi, non. Un adulte peut guider un enfant en lui montrant une autre voie. Ma mère était là, au contraire, pour m'humilier et me battre. Elle me montrait à quel point les mâles étaient insignifiants. En quelque sorte, elle a précédé de quelques années les mouvements féministes ! Je sais que ce n'est pas juste de parler ainsi d'une morte qui n'est pas là pour se défendre. Son propre père avait été quelqu'un d'insignifiant et elle avait dû prendre les choses en main dès son plus jeune âge. Maman s'occupait de tout. Elle ne savait pas comment agir autrement. ... [...]
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[...] ... Un jour, dans un magasin, j'assiste à un tour de magie, celui de la fausse guillotine. Vous mettez une pomme de terre sous la lame, tandis que quelqu'un passe son cou dans une ouverture prévue à cet effet. La lame tombe et seule la pomme de terre est coupée en deux. Le magicien demande un volontaire et une belle jeune fille blonde se présente, poussée par son petit ami. Tout le monde rigole. Moi, à ce moment, je flippe complètement et je perds contact avec la réalité. Cela n'aurait pas dû m'arriver. Comment imaginer que l'on puisse couper la tête de quelqu'un dans un magasin ? J'étais fasciné, ce concept de décapitation était tellement excitant à mes yeux qu'il m'a hanté pendant des semaines. Bien avant mon premier crime, je savais déjà que j'allais tuer, que cela se terminerait ainsi. Les fantasmes sont trop forts, trop violents. Je sais que je ne serai pas capable de les contrecarrer. Ils reviennent sans cesse à la charge et ils sont trop élaborés ... On parle quelquefois de la face obscure de telle ou telle personne. Tout le monde pense à des choses qu'il garde enfouies au plus profond, parce qu'elles sont par trop cruelles et horribles pour être exprimées : "J'aimerais lui faire sauter la tête, ou tuer ce type." Nous le faisons tous, un jour ou l'autre. Moi, j'y pensais tout le temps. J'avais constamment des pensées négatives. A un moment donné de votre croissance, vous parvenez à surmonter cette phase morbide. Moi, non. Un adulte peut guider un enfant en lui montrant une autre voie. Ma mère était là, au contraire, pour m'humilier et me battre. Elle me montrait à quel point les mâles étaient insignifiants. En quelque sorte, elle a précédé de quelques années les mouvements féministes ! Je sais que ce n'est pas juste de parler ainsi d'une morte qui n'est pas là pour se défendre. Son propre père avait été quelqu'un d'insignifiant et elle avait dû prendre les choses en main dès son plus jeune âge. Maman s'occupait de tout. Elle ne savait pas comment agir autrement. ... [...]
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[...] ... Lors d'une réunion commune aux policiers et aux gendarmes, à Lille, le 2 septembre 2003, Nicolas Sarkozy déclare ne pas être resté sourd à la douleur des familles et associations de victimes. Il souhaite "ouvrir un grand débat sur la répression et la prévention des crimes sexuels. La prison ne guérit pas ceux qui ont des pulsions monstureuses" et que le délinquant sexuel soit "obligé de pointer dans un commissariat, de signaler un changement de domicile, d'indiquer où il se trouve et de présenter des éléments prouvant qu'il suit un traitement (...) Il ne s'agit pas de condamner à perpétuité des gens, mais de protéger à perpétuité des victimes potentielles (...) Nous voulons un fichier dynamique, pour localiser par exemple en quelques minutes toutes les personnes condamnées depuis vingt ans qui habitent près du lieu où un enfant vient d'être enlevé." (Le Monde, le 5 septembre 2003). Comme d'habitude, cette déclaration a provoqué une levée de boucliers des différents syndicats de magistrats qui estiment qu'il s'agit d'une "condamnation à perpétuité" des délinquants sexuels. Prévu par la loi Guigou, le soi-disant suivi socio-judiciaire n'a touché que 417 personnes en 2001. Parallèlement, le nombre de détenus condamnés pour des crimes et délits sexuels ne cesse de grimper : il passe de 1 118 en 1980 à 8 109 en 2002. Dans son dernier rapport d'activité paru en juillet 2003, l'administration pénitentiaire indique que "le viol et les agressions sexuelles sont désormais la première cause d'incarcération des condamnés (24% contre 9 % en 1990)" avant l'infraction sur les stupéfiants (12 %) et le vol qualifié (12 %). En 1997, un rapport de recherche de la Direction générale de la santé a mobilisé pendant trois ans dix-huit maisons d'arrêt et centres de détention en France pour étudier une population de 176 délinquants sexuels. On y apprend que plus d'un tiers d'entre eux ont subi une agression sexuelle avant l'âge de dix ans, agressions qui se sont souvent répétées pendant l'enfance et l'adolescence. 45 % sont des récidivistes, chaque délinquant récidive trois fois en moyenne. Dans tous les cas, le rapport souligne une progression dans la gravité du délit. La recherche prouve que plus d'un agresseur sur deux ne se rend compte ni de la portée de son acte, ni des conséquences qu'il entraîne pour la victime : "Une telle occurrence montre que ces sujets, une fois leur peine purgée, se retrouveront donc face à leur malaise interne avec aussi peu de moyens psychiques d'y faire face qu'avant ... Une fois en dehors d'un cadre judiciaire, l'agresseur sexuel ne cherchera nullement à tenter une démarche dont aucun bien-fondé ne lui apparaît. Une fois quittés les rets de la justice, leur volonté disparaît."

Car comme le dit l'expert-psychiatre, le Dr Michel Dubec, qui a examiné plusieurs tueurs en série, à l'image d'un Guy Georges, les délinquants sexuels "ne peuvent pas avoir envie de se soigner puisqu'il trouve un équilibre dans une activité sexuelle, quelle qu'elle soit. Ils sont donc satisfaits. Ils ne peuvent avoir conscience d'un mal qu'ils font à autrui mais qui leur fait plaisir. On ne peut pas se considérer malade de quelque chose dont on ne souffre pas. Le problème est donc de mettre ces personnes en situation de frustration. Et ce préalable ne relève pas de la psychiatrie mais de la fonction judiciaire." ... [...]
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