Que peut-on appeler « totalitarisme », après avoir lu 1984 ? Non pas une organisation politique extérieure à nous et nous disculpant, mais bien plutôt ce piège dans lequel on nous isole individuellement et on nous invite à jouer le rôle de la victime pour nous faire renoncer à notre pouvoir.
Ce qu’on n’osait plus trop dire jusqu’au début de la décennie – que l’essence du totalitarisme n’a pas quitté nos contrées en 1945 –, on le dit à nouveau bruyamment, maintenant que les « grandes puissances », avec encore plus de cynisme, ont renouvelé leur guerre terroriste permanente.