maintenant on va à Chicago sans bien savoir pourquoi pour le comment c’était rouler pour le pourquoi peut-être l’envie de croiser Al Capone son ombre blanche sur les pavés qu’on voulait noirs de sang séché l’envie d’aller au Nord et le Nord pour nous c’était droit Chicago on verrait bien envie de voir le lac voir de grandes eaux puisqu’à Sardinia, État de New York, États-Unis, n’étaient que des ruisseaux et deux ou trois étangs planqués derrière leurs arbres trop verts
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soudain nous étions noirs évadés des plantations suants épuisés de fatigue et la peur manquait nous faire nous pisser dessus quand on entendait les chiens derrière pataugeant cherchant aboyant enrageant gueules ouvertes bonne viande de nègres à bouffer déchiqueter on flippait derrière le bruit massif des chevaux et les hommes dessus plus effrayants que leurs chiens bien pires bien pires la route elle toujours pareille grise jaune
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nous droits perçant ce grand mur noir encore encore encore plus rien dessus le ciel était lui noir aussi et dedans nous dans les moments où les rires cessaient aussi par petites poches se levait l’immense peur sombre de l’inconnu mais ça ne durait pas...
on a trouvé une rue morte un grand décor et dans le jour éteintes glauques dégoulinantes d’ennui les grandes enseignes tristes à mourir ...
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une enveloppe grosse très grosse surprise sous le siège conducteur épaisse ronronnante comme une chatte pleine un vrai paquet de fric dans les dix mille au moins nous gueulant tellement que ça a failli prendre fin dans le fossé celui qui conduisait en oubliant qu’il tenait le volant.