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Georges Globa (Traducteur)
EAN : 9782752903464
336 pages
Phébus (05/06/2008)
2.88/5   30 notes
Résumé :
Deux femmes en quête d’amour, deux destins contraires.

Londres, 1930. Emmeline, 25 ans, travaille dans une agence de voyage et partage son toit, dans une agréable banlieue, avec sa belle-sœur Cécilia, à peine plus âgée qu’elle, mais déjà veuve. Emmeline, jeune fille fière, secrète et peu encline aux émois, est fascinée par Cécilia et ses airs de femme émancipée. En dépit de leurs différences, toutes deux sont à la recherche du même grand amour. Cécili... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Voilà un roman typiquement Anglais, brillamment écrit dans les années 30, un ouvrage où Elizabeth Bowen donne une réelle importance aux fleurs de jardin, aux lieux, aux paysages avec délicatesse dans un style fluide et poétique, pour le bonheur du lecteur!
Une atmosphère quelque peu surannée où les drames se nouent à l'heure du thé, un roman subtil, satirique, un univers feutré où les confidences anodines ou non s'égrènent lors de conversations impromptues.
Emmeline et Cécilia, l'une célibataire, l'autre veuve, partagent la même maison à Londres.
Ces jeunes femmes de la bonne société recherchent l'amour et attirent les convoitises masculines.
Emmeline, âgée de vingt - cinq ans qui dirige une agence de voyages avec son associé est secrète , naïve, peu encline aux confidences, timide et peu sûre d'elle dans le domaine affectif, très indépendante pour son temps dans le domaine professionnel.
Cécilia, sa belle- soeur est au contraire, audacieuse,sûre d'elle, charmante, pétillante,à l'humour incisif."Cécilia, veuve de vingt- neuf ans,s'étonnait de se laisser entraîner par les frêles fils du sentiment et de la prédilection, vers l'île ou les bois de Saint- John, les jonquilles n'avaient peut-être pas fleuri encore".
"Emmeline, grande, mince de corps et de mains, elle,avait le geste nonchalant et inconséquent. Pour 25 ans, elle paraissait très jeune, ou plutôt sans âge."
Cécilia cherche le confort après un mariage vite achevé...
Emmeline se laisse séduire par un égoïste.... l'auteur décrit parfaitement les atmosphères délétères qui transforment une vie en enfer....
L'odieuse Lady Waters parente des deux filles n'a pas d'enfants et ne tolère absolument pas que ces deux jeunes filles soient sans mari.
Deux femmes qui cherchent l'amour, l'une conventionnelle,l'autre trop en avance sur son temps, ce qui les conduira vers un destin contraire....
Un ouvrage plein d'amertume à propos des femmes au début du vingtième siècle
où les sentiments n'étaient rien dans la société de ce temps là au regard des bonnes moeurs.....
Un ouvrage très bien écrit au rythme trop lent entre inquiétude et insouciance.
La quatrième de couverture parle de vengeance, cela induit le lecteur en erreur.....il ne faut pas en tenir compte....

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Des années que ce roman trône dans ma PAL, et dans mon inconscient je me le réservais un peu comme une gourmandise, me promettant une lecture à la fois intime et lumineuse comme peuvent en offrir les romans anglais de l'entre-deux-guerres.

Hélas, mon enthousiasme a rapidement été douché par le style abscons et souvent impénétrable d'une auteur plus maniérée que poétique. Les dialogues - très souvent décalés pour un lecteur d'aujourd'hui - usent de tournures de phrases totalement surannées qui au lieu d'apporter du charme plombent désagréablement la cohérence du récit, évoquant le plus souvent des dialogues de sourds. J'en ai relu certains plusieurs fois sans y rien comprendre.

Années 30, Londres.
Cécilia, jeune veuve, et Emmeline, jeune célibataire à la tête d'une agence de voyages, sont belles-soeurs et vivent en colocation dans une charmante maison, ordonnancée dans l'ombre par de discrètes femmes de chambres. Leurs existences sont très festives mais même si les deux jeunes femmes sont très attachées l'une à l'autre, elles ne fréquentent pas à toute force les mêmes cercles, même si, entendons-nous bien, on évolue toujours dans la gentry londonienne, classe triomphante de la période.

Côté action, il ne se passe pas grand'chose, c'est le moins qu'on puisse dire. Les parcours croisés de Cécilia et d'Emmeline, s'ils offrent deux portraits de femme prometteurs, manquent de profondeur et s'évaporent un peu plus à chaque page, au gré des états d'âmes et des vapeurs de ces dames. De même, si l'amour constitue bien la vraie trame du roman, il se dilue lui aussi dans des situations pleines de sous-entendus, écrites comme "à demi-mot" ; le lecteur en est donc réduit à une concentration laborieuse pour décrypter chaque phrase, chaque parole.

Je pense que si l'éditeur a choisi "Emmeline" comme titre (versus "To the North", en VO), c'est qu'il s'est particulièrement attaché à cette héroïne, invitant le lecteur à faire de même, au détriment de Cécilia. Emmeline est une femme au caractère indépendant qui voudrait bien croire en l'amour mais qui tombe hélas sur le mauvais cheval. Il y a bien sûr une audace à avoir mis en scène à cette époque une jeune célibataire résolument déterminée à ne pas se laisser marier par convenance et à mener sa carrière de business woman. Très moderne, férue d'aviation et de voyages, Emmeline propose en effet une image peu convenue de la femme en mutation mais son manque de consistance, accentué par l'imperméabilité du style d'Elizabeth Bowen, aura eu raison de mon intérêt.
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Récemment veuve, Cecilia rentre à Londres. Elle n'a qu'une hâte, celle de retrouver sa jeune belle-soeur, Emmeline. « Ce mariage, si bref qu'il n'avait pas perdu son caractère d'évènement, avait transformé Cecilia d'une jeune fille véhémente et mystérieuse en une veuve stupéfaite. Elle se sentait perdue dans la vie. L'incrédulité qui avait marqué son entrée dans le bonheur donnait encore le ton à sa douleur. » (p. 19) Les deux jeunes femmes partagent un logement et sont heureuses l'une auprès de l'autre.
Cecilia est audacieuse et parfois indélicate. Emmeline est plus sensible et plus romantique. Pourtant, bien que plus jeune et plus inexpérimentée, elle semble plus sage que sa belle-soeur. « le point de vue d'Emmeline était l'un des rares repères de Cecilia. » (p. 65) Mais les amours sont toujours objet de discorde dans un quotidien idyllique. Cecilia commence à fréquenter Julian, un riche oisif. de son côté, Emmeline succombe au charme de Mark Linkwater, un quadragénaire un rien butor. Insensiblement, les deux amies s'éloignent l'une de l'autre et suivent les inclinations de leur coeur.
Me voilà très déçue par ce roman et j'accuse la quatrième de couverture qui présente les dernières pages. Je me suis donc puissamment ennuyée et impatientée en lisant la première partie. Ensuite, le mal était fait et je n'ai pas réussi à m'intéresser à ce roman qui est pourtant brillamment écrit. L'indolence insolente des personnages m'a agacée. En outre, je n'ai pas retrouvé l'ambiance si particulière des années 1930, entre insouciance et inquiétude. Bref, la quatrième de couverture a gâché tout mon plaisir. Abstenez-vous de la lire !
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Cécilia et Emmeline vivent ensemble dans une maison. Les deux jeunes femmes au caractère très différent se connaissent bien. En effet, Cécilia s'est mariée avec Henry, le frère d'Emmeline. Malheureusement l'union fut de courte durée car Henry est décédé. Au cours d'un voyage en train, Cécilia rencontre Markie, lequel va commencer une relation avec Emmeline.


L'histoire relate les relations amicales des deux jeunes femmes, leurs amours, l'omniprésence de Lady Waters qui passe son temps à présumer de ce qui serait mieux pour chacune d'elle et à faire des commentaires sur leurs relations.
Une ambiance anglaise bien restituée avec des personnages secondaires qui viennent étoffer l'histoire. Je trouve d'ailleurs qu'ils sont moins lisses que nos quatre personnages principaux.
Malheureusement, ma lecture a été gâchée par les nombreuses erreurs, maladresses de traduction. Au bout de 140 pages il y avait déjà un bel échantillon.
Je trouve cela insupportable et inadmissible. Je n'arrive pas à comprendre que cela n'interpelle pas l'éditeur à défaut d'interpeller le traducteur.
Et ce qui m'agace est qu'à un moment on finit par douter de soi.

J'ai eu droit à :

Ne prenez pas chaud (j'ai cherché sur le site du CNRTL et dans le dictionnaire vivant de la langue française et non, cela n'existe pas)
un bonnet de soleil (le chapeau aurait mieux convenu)
Ils bondissaient à tout coup des coulisses (à tous coups existe mais pas à tout coup)
Nous sommes passés devant un hôtel si gentil (à mon avis il s'agissait de "nice" en VO)
"Combien avez-vous d'enfants ? Deux. Comme c'est gentil" (Là encore, il devait y avoir "nice". Je ne vois pas en quoi c'est gentil d'avoir des enfants....)
Markie vient dîner. J'ai pensé que cela pourrait être gentil.
J'ai mangé un gros breakfast (bon, note à l'attention du traducteur : en France on a un mot pour traduire breakfast : petit-déjeuner)
Elle est occupée avec lui (alors dans le sens du texte c'est : elle est amoureuse de lui. Donc oui, quand on est amoureuse on peut être occupée mais être occupé n'est pas être amoureux).
Le sonnaillement du plateau
Le pharos (une âme charitable sait-elle ce que c'est ?).
Emmeline se livrait devant un grape-fruit à ses fraîches réflexions (là encore je ne vois pas pourquoi grape-fruit n'est pas traduit... Vous irez demander à votre primeur trois grape-fruits).
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Emmeline Summers est une jeune femme de 25 ans, grande, mince et à l'air angélique. Elle est copropriétaire d'une agence de voyage à Londres pour laquelle elle travaille beaucoup. Elle vit dans un maison dans Oudenarde Road avec sa belle-soeur Cecilia. le frère d'Emmeline, Henry, est mort d'une pneumonie un an après son mariage avec Cecilia. Cette dernière vit encore douloureusement cette soudaine disparition et elle sent « (…) avec impatience ce vide créé par Henry comme s'il était sorti pour revenir et restait trop longtemps parti. » Cecilia est une jeune veuve de 29 ans, charmante, pétillante et pleine d'humour. Elle aime la compagnie, sort et invite beaucoup mais ne pense pas à se remarier. Cecilia reste sur la défensive, la mort d'henry reste bien présente et sa vie ne connaît plus que les plaisirs immédiats.

Lady Waters, qui par ses deux mariages est à la fois la tante de Cecilia et la cousine d'Emmeline, ne peut tolérer de laisser ces deux jeunes filles sans mari. Elle s'emploie donc à inviter Cecilia et Emmeline dans sa demeure afin de leur faire rencontrer de jeunes hommes. En réalité les deux femmes n'ont pas besoin de l'entremise de Lady Waters pour avoir des soupirants. Chacune d'elle a un courtisan dévoué auprès d'elle. Julian Towers est un jeune homme fortuné qui ne rêve que d'épouser Cecilia. Celle-ci, dans son refus de souffrir à nouveau, ne voit en Julian qu'un ami. Il va jusqu'à la demander en mariage mais Cecilia refuse.

La situation est fort différente pour Emmeline. Elle fréquente un jeune avocat à l'avenir brillant, Mark Linkwater. Emmeline est totalement sous le charme de Markie, elle en tombe rapidement amoureuse. Ils passent beaucoup de temps ensemble, partent à Paris où Emmeline doit passer un accord avec une agence de voyage en vue d'un partenariat. La question du mariage est abordée entre eux mais vite mise de côté. Emmeline n'est pas une femme que l'on envisage d'épouser, elle est trop exaltée, trop exigeante pour faire une bonne épouse. Elle s'investit follement dans son agence de voyage et Markie ne comprend pas cette volonté de carrière. Bientôt il s'éloigne d'elle à regrets ; « elle aurait pu exploiter son charme plus avant ; si elle avait tenu bon jusqu'à ce qu'il fût fou d'elle, il l'aurait certainement épousée ; qu'elle n'eût pas mis le mariage en marché lui semblait incroyable. » Emmeline voit son monde vaciller peu à peu. Son amour ne souhaite plus la voir, son agence de voyage souffre de nouvelles concurrences et Cecilia ne semble plus si réfractaire au mariage. Que peut devenir Emmeline seule ? Son destin ne semble pouvoir se terminer que dans le drame. Elizabeth Bowen écrit « Emmeline » en 1932, les femmes commençaient à être plus indépendantes notamment grâce à un travail. Emmeline est pourtant allée trop loin dans sa libération. Elle est copropriétaire de son agence de voyage, donne beaucoup de temps pour que cela marche, elle conduit et ne se voit pas comme une épouse. Elle espère pouvoir continuer à vivre dans sa maison avec sa belle-soeur tout en fréquentant Markie. Mais Emmeline est trop en avance sur son temps. Cecilia ne voit finalement son avenir que dans le mariage et a toutes les qualités pour cela. « L'aspect de Cecilia, les yeux baissés, l'air doux et soumis exacerbait en Julian un désir violent et conjugal d'abattre les barrières et d'oublier tout souci. La sollicitude, la tendresse sont des sentiments sincères et étroits, ce sont ceux qui font la sécurité du foyer. »

Markie, qui se veut moderne, préfère renoncer à Emmeline s'il ne peut l'épouser. Lady Waters ne supporte quant à elle pas qu'Emmeline sorte des conventions de son milieu, elle ne peut fréquenter un homme sans son accord et seulement dans le but de s'unir avec lui. Tout pousse Emmeline au désespoir dans cette société où les sentiments ne sont rien au regard des bonnes moeurs.

Elizabeth Bowen donne une grande importance aux lieux, aux paysages qu'elle décrit avec une extrême délicatesse. « le ciel emplissait l'arche de lumière, la haie, avec ses jeunes feuilles ardentes, était la brûlante verdeur de mai. Elle courba vers elle une feuille dentelée, délicatement veinée et au travers regarda le soleil. le bout de ses doigts était translucide : dans ses veines et dans celles de la feuille coulait le printemps. » Ou bien encore : « Ce brouillard transparent sur le jardin était un délice. le jour, tel un magnolia, semblait dormir encore dans ses pétales repliés. » Ces descriptions donnent une tonalité très poétique au roman. Elizabeth Bowen se sert de cette écriture ciselée également pour décrire les sentiments de ses personnages qui sont décryptés dans leur moindre mouvement.

« Emmeline » est un joli roman plein d'amertume sur les femmes en ce début de XXème siècle : celles qui suivent le modèle de leurs aînées, celles qui sont en avance sur leur temps et qui doivent se sacrifier sur l'autel des conventions sociales.
Lien : http://plaisirsacultiver.unb..
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Le ciel emplissait l'arche de lumière, la haie, avec ses feuilles ardentes, était la brûlante verdeur de mai. Elle courba vers elle une feuille dentelée, délicatement veinée et au travers regarda le soleil. Le bout de ses doigts était translucide : dans ses veines et dans celles de la feuille coulait tout le printemps...
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Tandis qu'ils filaient vers le fleuve par les quartiers plus élégants, la haute silhouette d'une fontaine ou l'ombre ajourée des marronniers semblaient plus solides que les immeubles qui, gris crème dans le soleil, étaient frêles comme plâtre, échos et silences étranges couraient sous les arcades. Les rues avaient été arrosées,les arbres étaient déjà roussis par l'été.
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- Qu'est-ce que c'est que ça ?
- Un jambon, dit Emmeline avec orgueil en le regardant déficeler le paquet.
- Mais, ma chère enfant, jamais nous ne pourrons manger un jambon en deux jours !
- Je pensais que nous aurions faim !
- Il va falloir l'enterrer !
- Dans la boutique, il avait l'air moins gros, fit-elle, découragée.
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Mais il aimait la maison, l'air aimable des pièces où la conversation de table qu'appréciait Lady Waters semblait n'être qu'un disque éraillé susceptible d'être à tout moment arrêté.
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« Ce mariage, si bref qu’il n’avait pas perdu son caractère d’évènement, avait transformé Cecilia d’une jeune fille véhémente et mystérieuse en une veuve stupéfaite. Elle se sentait perdue dans la vie. L’incrédulité qui avait marqué son entrée dans le bonheur donnait encore le ton à sa douleur. » (p. 19)
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