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Christiane Besse (Traducteur)
EAN : 9782020133975
Seuil (03/10/1991)
3.32/5   102 notes
Résumé :
Avec ce premier recueil de seize nouvelles qui sont autant de mini-romans, l'auteur des Nouvelles Confessions fait une étincelante démonstration de la diversité de son talent d'écriture et de la richesse de son imagination.

Qu'il mette en scène les angoisse sexuelles d'un collégien écossais, les obsessions d'un maniaque californien des piscines ou les vaccinations médico-philosophiques d'un opéré du cerveau, Boyd navigue avec beaucoup d'aisance d'un c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Seize nouvelles très courtes, la plus longue - Presque jamais - fait 26 pages, qui montrent le talent de Boyd à être aussi à l'aise dans des sagas déroulant leur histoire sur des décennies et des générations, (L'après-midi bleu, A livre ouvert...), que dans des histoires courtes, qui pourraient être par leur côté surprenant et loufoque, le départ de développements qui nous tiendraient tout autant en haleine.
Les héros de ces nouvelles, bien ancrés dans leur propre réalité, une réalité souvent très loin de la vrai vie, passe avec plus ou moins de bonheur, plutôt moins que plus d'ailleurs, les épreuves auxquelles nous sommes tous confrontées un jour ou l'autre.
Ces menteurs sympathiques, menteurs malgré-eux, persuadés de leur bonne foi, nous émeuvent parce que nous y voyons les négatifs de la photographie que nous présentons chaque jour aux autres pour nous en tirer avec les honneurs.
Nous les aimons pour leur capacité morbide à vouloir jouer autre chose que le rôle de salauds dans lequel il semble se complaire pour d'autres.
Etienne n'a-t-il pas rendu, pour une fois, heureuse, Marguerite la prostituée, qui se refuse ce jour-là, à un client de passage et se laisse aller à dire au-revoir à son habitué, Marcel. (Histoire vache)
Morgan Leafy, le diplomate d'un Anglais sous les tropiques fait plusieurs apparitions dans ces nouvelles - le prochain bateau, le coup - toujours englué dans son indécision à choisir entre l'Angleterre et l'Afrique.
Ces nouvelles sont comme un dictionnaire des manies boydiennes, une révision pour nous remettre en mémoire la liste des absurdités humaines.

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J'ai pris ce recueil de nouvelles sur les étagères d'une bouquinerie parce qu'on m'avait beaucoup vanté l'auteur. Peut-être est-ce à cause de mes attentes, mais j'ai été bien déçue. On m'avait tellement de bien du style de Boyd, que je suis tombé de haut quand je l'ai finalement lu.

J'aime pourtant bien les recueils de nouvelles habituellement, mais j'aime les nouvelles avec des punchs finaux, avec des retournements de situation étonnants... J'ai trouvé les histoires bien écrites mais insipides, les personnages aisément visualisables mais manquant de motivation ou de profondeur.

Bref, peut-être que je n'ai pas choisi le meilleur livre de Boyd, peut-être que je vais lui donner une seconde chance de me séduire...
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Recueil de seize nouvelles que j'ai lu avec le plus grand plaisir. Il y a dans le style de William Boyd une simplicité, une limpidité qui nous font immédiatement entrer dans l'univers qu'il dépeint, que ce soit la Californie de « Du soin et de l'attention à donner aux piscines » ou le Nice de « Cadeaux » et « Alpes-Maritimes » ou encore le Nkongsamba du Kinjanja, grosse bourgade provinciale d'Afrique de l'Ouest où végète Morgan Leafy, le personnage central d'Un Anglais sous les tropiques.
J'ai aimé cet éventail de cartes postales que l'on déplie et où l'on pioche, avec le goût de la surprise, une petite histoire qui nous ravit car elle est, à elle seule, un monde en soi.
Je retrouve chez William Boyd le plaisir du conteur, de celui qui met au service de l'histoire sa sensibilité, plutôt que l'effet de surprise.
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Je suis un grand amateur de la nouvelle comme genre littéraire. Je constate malheureusement que la plupart des recueils de nouvelles ne tiennent pas leurs promesses de départ. Les meilleures sont placées au tout début et puis l'intérêt va en s'amenuisant. C'est le cas de la Chasse au lézard de William Boyd. Je me suis efforcé de tout lire, mais je n'en retiens finalement qu'une petite partie.

Non seulement les thèmes abordés sont tordus à force de vouloir être originaux, mais le style laisse beaucoup à désirer, encore que cela peut être attribuable à la traduction dans le cas présent. Dans plusieurs textes, Boyd semble avoir voulu imiter le mode de narration de J.D. Salinger et c'est franchement pitoyable.

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Un très bon recueil de nouvelles agréables à lire. L'auteur a trouvé le parfait équilibre dans sa narration et son style afin de rendre le quotidien de ses personnages intéressant. Parce qu'il s'agit d'événements, de situations qui arrivent sans artifices, sans effets dramatiques. Ça arrive et les protagonistes acceptent pour continuer leur vie, leur routine.
De belles histoires.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Immobile derrière l'épais écran de feuillage, Gavin continuait d'observer sa mère et l'homme.
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Noelle-Joy emménage chez moi. Mon vieux, pas de doute que les bonnes femmes se trimballent avec un sacré fourniment.
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Le comble, c'est que je savais qu'il y aurait des ennuis en rabiot cette année à cause du tableau de la fille nue que Reen a installé.
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La jetée de Santa Monica est un endroit un peu spécial pour moi : c'est là que j'ai vu ma femme et mon fils pour la dernière fois.
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En effet mon cas est vraiment bizarre. Depuis que le line entre mes hémisphères cérébraux a été tranché, mon cerveau fonctionne maintenant comme deux moitiés discrètes.
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Eclairés par la pauvre lueur d'une lampe de poche, Morgan et Doreen étaient étendus dans la voiture, sur l'arrière rendu spacieux par le rabat des sièges.
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Elle veut devenir hôtesse de l'air, dit-elle, mais seulement sur des vols intérieurs.
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Et puis il a vu le révolver. Sa mâchoire s'est déboitée tandis que son cerveau imbibé de bière essayait de comprendre ce qui se passait.
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Debout au bord du pont, Lydecker contemplait les hélicoptères de secours planer en vain au-dessus de la traînée d'huile.
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Le mariage. Lamar et Cherylle se cuitaient bruyamment.
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Au lieu de quoi, il était coincé dans un hôtel désert aux portes duquel se déroulait un violent coup^d'état militaire;
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Je m'étais engagé dans l'artillerie pour tirer des obus, mais me retrouvais en fait à manier un projecteur sur un petit vapeur à roues, lourdement armé, appelé le Goplana. Nous croisions le long de la Vistule,
........
Le petit anglais avait été gentil et elle l'avait rendu heureux.



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Avant de raconter mon histoire, j'aimerais que quelque chose soit bien clair. Je ne veux pas que vous pensiez que je ne me suis jamais marié, qu'il existe le moindre genre de ... problème entre moi et le sexe féminin. En fait, en eussé-je décidé ainsi, j'aurais pu épouser un tas de filles - mais je n'en ai pas décidé ainsi, et voilà tout. C'était une question de santé, voyez-vous. Je n'ai pas une forte constitution et c'est largement pour cette raison que j'ai résolu, une mois ma chère maman morte, de rester célibataire.
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Nous possédons tous, qu'on le veuille ou pas, les gens que nous connaissons, et nous sommes en retour possédés par eux. Nous forgeons et possédons tous dans notre esprit une image des autres qui est inviolable et intime. C'est à nos risques et périls que nous rendons publiques ces images intimes. La révélation est un mouvement audacieux qui doit être longuement réfléchi. Malheureusement, cette impulsion se produit au moment où nous sommes le moins capables de la contrôler, quand nous sommes distraits par l'amour - ou la haine...
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Dès qu'on est seul un peu de temps, on cultive un ennuyeux penchant à regarder les miroirs.

Sur la nature de l'amour. Les gens qu'on aime sont de deux sortes. Il y a les gens qu'on aime tranquillement, sans y penser : les gens dont vous savez qu'ils ne vous feronts jamais de mal. Et puis il y a les gens dont vous savez qu'ils peuvent vous faire mal et n'y manqueront pas.
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Videos de William Boyd (15) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de William Boyd
Au sommaire de la Critique, deux livres :
"Drive", recueil de poèmes de Hettie Jones resté jusqu'à présent inédit en France et disponible dans une édition bilingue chez Bruno Doucey (traduction de l'anglais (Etats-Unis) : Florentine Rey et Franck Loiseau).
"Trio", le nouveau roman de William Boyd paru au Seuil et traduit de l'anglais par Isabelle Perrin.
Nos critiques du jour : Marie Sorbier, rédactrice en chef du magazine I/O Gazette et productrice d'Affaire en Cours sur France Culture et Laurent Nunez, écrivain et éditeur.
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