Seize nouvelles très courtes, la plus longue - Presque jamais - fait 26 pages, qui montrent le talent de Boyd à être aussi à l'aise dans des sagas déroulant leur histoire sur des décennies et des générations, (
L'après-midi bleu,
A livre ouvert...), que dans des histoires courtes, qui pourraient être par leur côté surprenant et loufoque, le départ de développements qui nous tiendraient tout autant en haleine.
Les héros de ces nouvelles, bien ancrés dans leur propre réalité, une réalité souvent très loin de la vrai vie, passe avec plus ou moins de bonheur, plutôt moins que plus d'ailleurs, les épreuves auxquelles nous sommes tous confrontées un jour ou l'autre.
Ces menteurs sympathiques, menteurs malgré-eux, persuadés de leur bonne foi, nous émeuvent parce que nous y voyons les négatifs de la photographie que nous présentons chaque jour aux autres pour nous en tirer avec les honneurs.
Nous les aimons pour leur capacité morbide à vouloir jouer autre chose que le rôle de salauds dans lequel il semble se complaire pour d'autres.
Etienne n'a-t-il pas rendu, pour une fois, heureuse, Marguerite la prostituée, qui se refuse ce jour-là, à un client de passage et se laisse aller à dire au-revoir à son habitué, Marcel. (Histoire vache)
Morgan Leafy, le diplomate d'
un Anglais sous les tropiques fait plusieurs apparitions dans ces nouvelles - le prochain bateau, le coup - toujours englué dans son indécision à choisir entre l'Angleterre et l'Afrique.
Ces nouvelles sont comme un dictionnaire des manies boydiennes, une révision pour nous remettre en mémoire la liste des absurdités humaines.