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3,47

sur 392 notes
Reçu dans le cadre de la dernière opération de Masse Critique, je tiens tout d'abord à remercier Babelio et les éditions Points de m'avoir permis de découvrir cet ouvrage. La littérature britannique, anglaise mais plus particulièrement américaine m'a toujours attirée (je suis persuadée que vous vous demandez pourquoi, il ne vous reste plus qu'à lire mon profil...) et je suis ravie d'avoir découvert ici, dans cet époustouflant roman d'espionnage, un auteur que j'avais envie de lire depuis longtemps, William Boyd.

Ce roman se découpe en quatre grande parties ; la première se déroulant à Viennes avant le début de la Première Guerre mondiale, la seconde à Londres, la troisième à Genève et enfin la dernière de nouveau à Londres ! Si je dois avouer que la première partie m'a quelque peu ennuyée puisque l'on y retrouve notre protagoniste, Lysander Rief - un jeune londonien descendant de la richissime famille Faulkner et fiancé à une demoiselle tout aussi charmante, Blanche Blondel - est venu chercher en Autriche la solution à ses problèmes d'ordre sexuels et c'est auprès du Docteur Bensimon, qui a des méthodes parallèles à celles de Freud - qu'il pense pouvoir les résoudre.
C'est au cours de ce long séjour qu'il fera la connaissance d'Hettie Bull qui prendra dorénavant une large part dans sa vie...

Mais bon, passons directement aux parties suivantes, si vous le voulez bien, puisque ce sont celles qui m'ont le plus fait accrocher véritablement à l'ouvrage. Ça y est, cette fois-ci, nous sommes en 1914 et L'Angleterre s'est, à son tour, engagé, dans la guerre.
Pourquoi cela me fascine-il à ce point ? Tout simplement parce qu'à de nombreuses occasions, j'ai consulté des registres matricules de soldats qui ont fait cette guerre, dont on va fêter le centenaire l'année prochaine (vu le nombre de morts qu'elle a faite, cela me paraît néanmoins déplacé d'employé le mot "fêter" ou "anniversaire" pour célébrer cette période mais bon, passons...) et que je m'imagine très bien le soldat Lysander Rief, plus tard promu au grade de lieutenant, dans les différentes scènes scènes qu'il décrit.
Cependant, il y a un autre élément qui fait que le lecteur ne peut pas arrêter sa lecture en cours de route et il s'agit de celui-ci : il y a un traître dans l'armée britannique qui transmet des informations clandestinement aux allemands.
De quelle manière s'y prend-t-il ? Etant donné qu'il a une très grosse dette à payer à la couronne britannique (je ne vous dirais cependant pas pourquoi...à vous de le découvrir !), les agents haut placés Munro et Massinger, vont le charger de résoudre ce mystère !

Un fabuleux roman d'espionnage à vous couper le souffle et dont le suspense reste entier jusqu'à la fin ! Un roman très bien écrit, malgré quelques longueurs dans certaines descriptions (voilà pourquoi je n'y ai pas accordé la note maximale). A découvrir ! En ce qui me concerne, je ne manquerais certainement pas d'aller fouiner un peu plus dans l'oeuvre de cet auteur !
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Lysander Rief, jeune acteur en devenir à tout pour être heureux, enfin presque. En effet, un petit problème d'ordre mécanique l'empêche de s'affirmer sexuellement. Il se rend à Vienne au cabinet du Dr Bensimon, ce rendez-vous anodin va plonger notre jeune héros dans des aventures insoupçonnées, alors que l'Europe s'apprête à basculer dans le chaos de la première guerre mondiale.
Le dernier William Boyd est une nouvelle fois une réussite. En tout premier lieu parce que l'anglais est un conteur né, qu'il n'a pas son pareil pour nous balader vers des horizons et des rebondissements surprenants. C'est fort bien mené, constamment plaisant, Lysander est un type attachant, l'intrigue constamment cohérente. Même si « L'attente de l'aube » n'est pas son meilleur roman, Il n'en demeure pas moins une nouvelle fois un livre ou prime le plaisir, et c'est pas si anodin de nos jours.
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Ce roman est à déguster à petites gorgées, le plus lentement possible tellement on s'y sent bien ! Les chapitres sont courts ; c'est idéal pour faire de nombreuses pauses, s'imaginer dans la peau du personnage principal, se poser les mêmes questions que lui et patienter autant qu'on le peut en attendant sereinement que le mystère soit révélé à la toute fin (ne pas oublier le titre), après moult péripéties et rebondissements. Jusque là, le parcours aura été aussi agréable pour le lecteur que mouvementé pour le héros.
« C'était une belle journée d'août 1913 », le lecteur est invité, dès la première page, à se transporter à Vienne pour y observer un jeune anglais préoccupé presqu'autant par son chapeau qu'il vient d'oublier sur un banc que par l'issue du rendez-vous auquel il se rend.
En quelques lignes, nous sentons le chaud soleil et la brise légère qui « soulève ses fins cheveux châtains », notre regard est attiré comme le sien par une affichette déchirée et de ce fait difficilement lisible…sans doute un opéra ? C'est cinématographique et intriguant et cela le restera jusqu'à la fin.
On commence donc à Vienne, en musique, peinture mais aussi psychanalyse (on y croisera Freud), sculpture ou théâtre. Surgissent une fiancée, une guérison, une maîtresse, un enfant, puis vient 1914, la guerre, le danger, la ligne de front au-delà des barbelés, un traitre, un espion, une veuve bien séduisante, un oncle baroudeur et une mère adorée, qui mérite bien un gros mensonge. Tous les ingrédients d'une histoire passionnante sont réunis.
William Boyd nous emmène dans les pas de son héros et réussit à nous faire partager ses émotions, ses pulsions, ses amours, sa peur et ses soupçons jusqu'à ce que l'aube révèle enfin la vérité…quoi que !
Quel beau roman, solaire comme un été viennois mais aussi mystérieux comme un soir de « fog londonien » !
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Lysander Rief se rend nue-tête chez le docteur Bensimon, il a oublié son chapeau sur un banc. Pourtant se promener ainsi dans les rues de Vienne ne se fait en 1913. Un acte manqué ? Il faut dire que c'est un peu embarrassant d'aller parler à un psychanalyste de son problème d'anorgasmie. Et dire qu'il pourrait être heureux auprès de Blanche, sa fiancée, ils forment un si joli couple d'acteurs à Londres. Il est aussi troublé par une affiche de spectacle montrant une femme dénudée. Mais qu'elle est le titre de l'opéra ? Dans la salle d'attente du Dr Bensimon, il fait la connaissance d‘Hettie. Il va en tomber amoureux et sa vie va changer complètement de trajectoire. Il commence un nouveau rôle, espion pour l'armée britannique. Au départ, il n'a pas le choix mais il va jouer le jeu.

Chacune de ses missions lui permet étonnamment d'en savoir plus sur sa propre histoire, il va de surprise en surprise. L'action se déroule entre l'Angleterre et l'Autriche, le pays natal de sa mère. La guerre fait rage, Munro et Massinger lui donnent des ordres mais les femmes qu'il rencontre sont fortes et mènent l'action comme dans les films de Truffaut et Lysander, ce comédien charmant à la vie ordinaire voit sa vie s'accélérer à la suite d'un rendez-vous comme dans la mort aux trousses d'Hitchcock.

Ce roman d'espionnage tient le lecteur en haleine jusqu'au bout, tant par le suspens savamment entretenu que par la quête personnelle de Lysander pour connaître sa vérité…

Une plongée agréable dans les sombres années de la guerre, William Boyd est un conteur de talent.
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Un roman incontestablement très bien écrit, des phrases structurées, des dialogues réalistes, une toile de fond de la Première Guerre mondiale plutôt expressive, avec ses prémices à Vienne en 1913 et la suite à Londres essentiellement avec un bref détour par les tranchées en France et la ville de Genève.

Ce texte se lit donc très bien, dosant à bon escient les imbrications des amours malheureuses bien que jouissives du héros, avec l'ordre de la campagne anglaise, les rigueurs de l'armée britannique, les décors bien plantés des trois villes.

Pourtant, il lui manque, à mon avis, quelque chose, et quelque chose d'essentiel : une véritable histoire qui tienne la route en déroulant des fils soigneusement tissés pour entretenir un vrai suspense et se conclure par une fin éclatante, toujours attendue telle dans un roman dit d'espionnage.

Ce qui le sauve, précisément, c'est tout ce qui ne concerne pas l'espionnage qui paraît complètement avorté jusque dans le final tiré par les cheveux et vraiment incohérent. Ce qui le sauve, ce sont les rencontres viennoises de Lysander, l'approche psychanalytique de son problème sexuel, la richesse dans la création des personnages qu'il va côtoyer à Vienne tant dans la pension où il demeure que dans la frénésie sensuelle que lui procure Hettie dont la vénalité est habilement déguisée en amour passionnel.

Même les britanniques m'ont paru beaucoup plus solides à Vienne qu'à Londres, à l'exception de l'oncle Hamo qui vient tenter quand même de sauver une fin inéluctablement ratée. Je passe sur la veuve assassine, ratée aussi dans son action, et qui le devient suite à une erreur de vocabulaire...

Un roman dans lequel on peut se sentir bien sur de nombreuses pages mais qui n'est pas à la hauteur des espérances suscitées.
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Quel plaisir de retrouver la légèreté de William Boyd dans ce dernier roman ! C'est un texte très plaisant, et bien sûr « so british ». L'histoire tourne autour des péripéties d'un acteur de théâtre anglais, Lysander Rief, venu à Vienne en 1913 tester les nouvelles méthodes de psychanalyse freudiennes. A la suite de rencontres improbables, il va rapidement se trouver au centre d'une histoire d'espionnage sur fond de première guerre mondiale, histoire au cours de laquelle il aura sans arrêt l'impression d'être manipulé… Et nous avec.
On retrouve tout ce qui fait le charme des romans de l'auteur, en particulier une histoire qui prend son temps sur une bonne première moitié, puis qui s'emballe dans son second volet. Ses thèmes de prédilection sont bien présents : espionnage, première guerre mondiale, et forte dose de romanesque. de plus, on est en présence d'un des artifices d'écriture favoris de Boyd, une des facettes qui me séduit le plus dans ses romans (« Les nouvelles confessions » et « A livre ouvert »): le journal intime, qui prend ici la forme originale d'un exercice thérapeutique inspiré de la psychanalyse. Dernier thème favori de l'auteur : le cinéma. Même si l'histoire concerne le monde du théâtre, on appréciera les premier et dernier chapitres, véritables travelling littéraires sur ce héros, Lysander, terriblement attachant.
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Avant de convoler en justes noces avec la ravissante Blanche Blondel, le jeune acteur londonien Lysander Rief a la ferme intention de régler son problème d'anorgasmie (il ne peut avoir d'orgasme). Et en 1913, Vienne est indiscutablement la destination idéale pour soigner ce type de complications, car Freud et ses nombreux émules ont compris que leur cause était souvent profondément enfouie dans les méandres de l'inconscient. C'est d'ailleurs dans la salle d'attente de son psychanalyste que Lysander rencontrera une jeune femme avec qui il oubliera bien vite les effusions froides de sa fiancée anglaise. Cette relation le propulsera cependant dans les bras des services secrets britanniques, à l'aube du premier conflit mondial qui ravagera l'Europe et la planète tout entière. Lysander aura à jouer bien malgré lui le plus grand rôle de sa vie : celui d'un agent secret et devra mettre tous ses talents de comédien à profit pour démasquer un traître au sein de la hiérarchie militaire anglaise.

William Boyd revient sur un terrain qu'il connaît bien, la guerre de 14-18 ( Les nouvelles Confessions ) avec une histoire d'espionnage, ma foi, bien tournée. Nous voyageons avec plaisir de Vienne à Londres, en passant par Genève , avec un Lysander fantasque et très british, doucement marginal, qui ne nous cache rien de ses pensées secrètes scrupuleusement notées dans son journal intime, avec une certaine élégance. Par la description des lieux et la précision de chaque scène, Boyd écrit un livre très visuel, digne d'un scénario, impression encore accentuée par le rythme de l'écriture et la célérité avec laquelle les événements se succèdent. C'est agréable à lire, on ne s'ennuie pas et, s'il y a fort à parier que l'histoire ne laissera pas un souvenir impérissable, pourquoi bouder son plaisir ?
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"Et bien, nous sommes tous des acteurs, non ? dit-il. En tous cas, la plus grande partie de notre vie éveillée. Vous, moi, votre mère, Munro et les autres. Certains sont bons, d'autres quelconques. Mais personne ne sait vraiment ce qui est réel, ce qui est vrai. Impossible de le dire avec certitude."
J'ai commencé ce livre en me disant : encore une banale histoire d' espionnage, comme si William Boyd (dont j'avais adoré "orages ordinaires") pouvait être banal ! Mea culpa, mea culpa. Entremêlant- et avec quelle habileté !- le rôle de l'acteur et celui de l'espion, Boyd nous entraîne dans une aventure où plus nous croyons savoir, plus nous nous apercevons que nous nous trompons. Dixit Socrate: je sais que je ne sais rien.
A travers l'histoire d'un homme, qui, venu consulter un psychanalyste à Vienne pour des problèmes d'anorgasmie se trouve embarqué malgré lui comme espion (et ce pendant la guerre de 14-18), Boyd pose la question des apparences et des faux-semblants, de la vérité et du mensonge, de ce que chacun est -ou pas.
"A mesure que nous avançons dans l'avenir, le paradoxe deviendra plus clair -clair et obscur, obscurément clair. Plus nous savons, moins nous savons. C'est drôle, mais je peux vivre très heureux avec cette idée. Si ceci est notre monde moderne, alors je me sens un homme très moderne."
Remarquablement écrit et admirablement traduit, ce livre révèle une fois de plus l'immense écrivain qu'est Boyd. Un grand roman, vraiment, peut-être pas son meilleur, mais un grand roman.
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Vienne, 1913. Lysander Rief, jeune acteur londonien, séjourne dans la capitale autrichienne afin d'y soigner un problème d'anorgasmie auprès du docteur Bensimon, psychanalyste anglais, disciple de Freud. Dans la salle d'attente du praticien, il croise Hettie Bull, une sculptrice séduisante et fantasque, déjà en ménage avec un peintre irascible. Cette rencontre, outre qu'elle le guérit de son problème sexuel, va aussi le conduire à une situation des plus gênantes qui l'oblige à fuir le pays. Heureusement, son ambassade l'aide à se sortir de cette mauvaise passe mais Lysander ne sait pas encore qu'il est désormais redevable à sa patrie. La guerre qui éclate l'année suivante décide la Couronne à se faire rembourser son aide. Ainsi, Lysander se retrouve imbriqué dans une histoire d'espionnage qui souvent le dépasse.


Psychanalyse, amour, trahison, théâtre, espionnage et première guerre mondiale, tel est le cocktail que William BOYD a réservé à son héros -malgré lui- Lysander Rief. de Londres à Genève, de la campagne anglaise au front de la Somme, le jeune acteur va se frotter au monde clair-obscur des diplomates, des espions, des agents doubles. Fort de ses talents de comédien, Lysander tentera de démêler le vrai du faux, d'accorder sa confiance à bon escient, de démasquer un traître et accessoirement de sauver sa peau.
Jolie promenade dans l'Europe du début du XXè siècle, mâtinée d'une dose d'action, L'attente de l'aube est un bon moment de lecture mais n'est pas le meilleur roman de l'auteur.
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Belle découverte d'un auteur dont je ne connaissais que le nom. le roman commence par une ambiance de drame psychologique dans la Vienne su début du XXè siècle avec la psychanalyse balbutiante en toile de fond. Puis il vire rapidement au roman d'espionnage, Lysander Rief, notre héros, devenant une sorte de James Bond mais façon guerre de 14-18 et dès lors on devine qu'il est l'objet d'une machination ou du moins une manipulation, les coïncidences se multipliant au fur et à mesure du récit. On se pense parfois dans le monde parallèle de l'hypnose dans laquelle Lysander a été plongé par le Dr Bensimon, son psychanalyste. Bref, on nage dans un univers fait d'un mélange de réalisme et d'outrances qui ne nous empêchent pas d'avancer pour connaître le fin mot de l'histoire (comme dans un film de James Bond). On sent le savoir-faire du romancier aguerri et on avale ce qu'il nous a concocté en savourant chaque bouchée. Un assez gros pavé qui est loin d'être indigeste. La fin est à la fois décevante, pas suffisamment convaincante à mon goût, et conforme à la littérature de l'époque — je pense notamment aux enquêtes de Rouletabille de Gaston Leroux. En conclusion, cette première approche m'a donné le goût d'aller explorer plus avant cet auteur.
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