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Hugues Leroy (Traducteur)
EAN : 9782253119845
480 pages
Le Livre de Poche (06/03/2008)
4.35/5   1169 notes
Résumé :
1919. Nord de l'Ontario. Niska, une vieille Indienne, attend sur un quai de gare le retour d'Elijah, un soldat qui a survécu à la guerre.

A sa grande surprise, l'homme qui descend du train est son neveu Xavier qu'elle croyait mort, ou plutôt son ombre, méconnaissable.

Pendant trois jours, à bord du canoë qui les ramène chez eux, et tandis que sa tante essaie de le maintenir en vie, Xavier revit les heures sombres de son passé : l'enga... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (212) Voir plus Ajouter une critique
4,35

sur 1169 notes
Sur le Chemin des dames nombreux ils succombaient, “Le chemin des âmes” alors ils empruntaient...
Publié en 2004, le roman de Joseph Boyden est un mélange de barbarie et de spiritualité, guidé par deux voix qui tour à tour lui donne vie.

“Le chemin des âmes” c’est l’enfer du nord de la France raconté par un amérindien, Xavier, enrôlé avec son ami d’enfance Elijah dans un bataillon canadien vite embourbé dans les tranchées durant des mois interminables face à l’envahisseur allemand ; c’est une immersion au cœur de ”la Der des Ders” ; c’est le quotidien de soldats terrés dans des trous à rats avec la peur, la boue, les poux chevillés au corps ; ce sont les assauts répétés de ces pauvres bougres sous la mitraille, les obus et les gaz qui fauchent aveuglément.

“Le chemin des âmes” c’est aussi l’histoire de la tribu Cree en voie d’extinction, racontée par la tante de Xavier qui récupère celui-ci en piteux état dans une gare de l’Ontario un jour de 1919.
Chamane pour les uns, sorcière pour les autres, c’est elle qui a recueilli Xavier et Elijah encore enfants, qui leur a appris à survivre en milieu hostile au cœur de la forêt.
Arrivera-t-elle par ses remèdes ancestraux, par ses incantations, par son amour, à sauver une fois de plus son neveu maintenant à l’agonie au fond du canoë qui lentement glisse vers "son chez elle” ?

L’infinie tristesse qui hante “Le chemin des âmes” longtemps me poursuivra ; la personnalité hors norme de ses trois personnages principaux longtemps me fascinera ; la plume incisive de Joseph Boyden longtemps m’appellera !
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♫Elle rentrera blessée dans les parfums d'un autre
Tu t'entendras hurler "que les diables l'emportent"
Elle voudra que tu pardonnes, et tu pardonneras
C'est écrit♫
-Francis Cabrel-1989-
----♫---♪---🏹----🍁----🏹---♪---♫----
Sur un sapin, les ailes écartées, gloussait une gelinotte
(c'est écrit alors pas besoin de prendre des notes !)
30 ou 40 oiseaux autour de l'arbre, en cercle, tournaient
Ils se dandinaient suivant les appels de l'autre qui les menait...
Puis, il s'est produit quelque chose de stupéfiant...
(Il y a l'onguent , ça c'était avant, concoction plantes et racines; remplacé par l'emprise de la médecine, comprenez morphine !)
Grande gélinotte a replié ses ailes, gloussé de plus belle
les autres, s'arrêtant net , ont ébouriffé leurs plumes
-ils en doublaient de volume-
Avant de recommencer leur ronde dans l'autre sens.
Personne ne te croirait ....Houhouhou !
Aussi quand c'est tes cris : preuves y dansent
Invocation par Cri de chouette
Pincée de glandes de mouffette
Cendres d'orignal, singulier car y bout
Fit celle qui m'apprenait l'esprit des animaux
traditions que je n'aurais pu dire avec des mots
merci à Niska, ma tante, femme tipique
dans l'Environnement d'un camp amérindien.
Je ne suis qu'un Cree...
Signé X...14-18
Chemin des Dames
Jetez les D, comme pour une partie de Yams
DCA
DCD
Dés sans d'sur le chemin des âmes...

Des maux Crient
Mais les Cree restent...
♪C'était Cree♪
et ma Cree tique 😱

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Une immersion dans les tranchées de la Première Guerre mondiale, ça vous dit ?

Perso, quand je vois "guerre" dans la 4e ou dans les retours, je m'enfuis en moins de temps qu'il n'en faut pour y penser... et c'est ce que j'ai fait.
Mais c'était sans compter sur la maîtresse Sandrinette qui m'a rattrapée par le fond de culotte et m'a mis le chemin des âmes entre les mains.
Ajoutez à ça que notre petite chouette, probablement complice, a trouvé judicieux de lancer une lecture commune, et j'étais acculée.

Ça démarrait moyen : deux gamins de 12 ans trouvent une martre dans l'un de leurs pièges et ça ne se passe pas bien pour elle.
En même temps, au fil du récit, on se rend bien compte que dans les grandes étendues sauvages du Canada, vers Ontario, les Indiens ne peuvent pas survivre autrement. Les baies et racines, ça va bien deux minutes.

Les enfants vivent avec la tante de l'un d'eux, Xavier, ainsi rebaptisé par les bonnes-soeurs du pensionnat dans lequel sa mère l'a laissé.
Tante a donc "récupéré" Neveu, ainsi que son meilleur ami, Elijah.

Un peu chamane, devineresse, d'aucuns diront même sorcière, la Tante vit seule en pleine nature, succédant ansi à ses ancêtres du Clan des Crees qui lui ont tout appris.

Et puis la Première Guerre mondiale éclate et les Indiens, encouragés par les chefs de tribus s'engagent et partent pour l'Europe...

Aucun détail de la vie dans les tranchées ne nous est épargné. L'avancée de la compagnie de laquelle font partie Elijah et Xavier est narrée par ce dernier.

Je me suis attachée aux deux Indiens, évidemment, mais aussi aux soldats qui combattent à leirs côtés.

L'horreur de la guerre frappe de plein fouet. le mépris pour les Indiens est encore tenace, et les deux amis doivent faire leurs preuves pour être considérés.

L'amitié entre les deux personnages principaux est un thème très fort et minutieusement exploité.

Le chemin des âmes est un roman choral à deux voix.
Xavier qui relate son histoire, du plus loin qu'il s'en souvienne, et la Tante qui fait de même et nous livre un récit passionnant.

Ce livre m'a bouleversée, émue, mise en colère aussi et je ne suis pas près de l'oublier.
D'ailleurs, il file tout droit sur mon île déserte.

Je remercie ma Sandrinette qui n'a pas lâché l'affaire et ma petite chouette qui a permis que cette lecture ait lieu.
Merci également à nos compagnons d'aventure : ma Bichette, Berni-Chou, ma Yaya et mon Isa.

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1919. Niska, une vieille Amérindienne du nord du Canada vient chercher son neveu Xavier à la gare. Elle le ramène chez lui après des années passées à faire la guerre en Europe. de là à leur campement, ils ont trois jours de voyage à faire en canot. Ce long chemin est l'occasion pour Xavier de faire le point sur sa vie, de faire la paix avec lui-même. Et pareillement pour sa tante. C'est ce que nous propose Joseph Boyden avec son roman « le chemin des âmes », un voyage vers l'intérieur, spirituel mais pas dans le genre psychologie pop. Dans tous les cas, moi, j'ai apprécié. C'est un de mes coups de coeur de l'année.

Dans les tranchées de France et de Belgique, Xavier a vécu l'horreur de la Grande Guerre. Boyden (pourtant à son premier roman !) a réussi à dépeindre admirablement bien ce conflit. Avec réalisme, parfois la barbarie, d'autres fois l'ennui du quotidien, souvent la peur, à l'occasion l'héroïsme. La bataille de Vimy, les escarmouches à Passchendaele, etc. Mais surtout la vie dans les tranchées et les petites excursions. C'est que Xavier et son meilleur ami Elijah, son frère d'adoption, sont tellement bons à atteindre la cible qu'ils sont devenus des tireurs d'élite. Ils étaient souvent envoyés en avant des lignes. Là, embusqués, ils devaient éliminer les ennemis dangereux. Si Xavier ressent une réticence à tuer, Elijah y excelle rapidement. Peut-être même y prend-il goût ?

J'aime bien cette façon de Boyden de dépeindre la guerre. Ça me fait beaucoup penser aux romans de l'Allemand Erich Maria Remarque ou d'un autre Canadien, Timothy Findley. Oui, on y retrouve quelques hauts faits d'armes, mais l'accent est mis sur l'aspect humain de cet enfer. Comment les soldats l'ont vécu au jour le jour. Leurs craintes. Leur peine quand ils perdent l'un des leurs. Leur solitude.

Mais Xavier n'est plus seul. de retour au pays, il devrait pouvoir compter sur Niska, qui l'accompagne dans son parcours. Alors que le jeune homme reste muré sans son silence et ses souvenirs douloureux, sa tante ressent le besoin de parler, de raconter l'histoire de son peuple, les Crees. Comment ils vivaient avant. Avant l'arrivée des Blancs, de leur commerce des fourrures, de leur alcool ravageur, leurs écoles où ils ont amené de force les petits Amérindiens et les ont coupés de leur culture plusieurs fois millénaire. Puis elle lui parle de son père, de sa soeur, des raisons qui l'ont poussées à récupérer ce neveu. Chacun doit mener ses propres combats mais, parfois, certains sont trop lourds à porter…

Le roman va et vient entre les souvenirs de Xavier et l'histoire que raconte Niska. Cette alternance permet de bien digérer toutes les scènes de violence de la guerre. Il permet aussi de comprendre leur solitude. Leurs deux solitudes, qui se croisent sans vraiment se rencontrer. Et où peut-on vraiment en prendre conscience que dans les grands espaces canadiens ? Là où on ne retrouve que des rivières à fort débit et des forêts vierges à perte de vue. Là où la solitude de l'âme rencontre celle de la nature. La puissance d'évocation de Boyden est forte à un point tel que, en lisant ce roman, je me suis senti envahi par une nostalgie pour une époque que je n'ai pas connue. Malgré la longueur du bouquin, jamais je n'ai senti des chapitres inutiles ou ennuyeux, ni même des passages. Je me suis laissé porté par cette lecture qui m'encourage à lire d'autres roman de cet auteur canadien talentueux.
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Premier roman de l'écrivain canadien Joseph Boyden, « Le chemin des âmes » nous conte le cheminement halluciné d'Elijah et Xavier, deux jeunes indiens Cree engagés volontaires dans l'armée canadienne, au coeur des tranchées de la première guerre.

Explorant avec une acuité bouleversante les méandres de violence absolue et de folie pure qui hantèrent les plaines de la Somme entre 1915 et 1918, le livre semble habité par une noirceur insondable, que peine à traverser la lumière d'éphémères instants de grâce.

Si les lieux et les protagonistes n'ont rien en commun, l'épopée des deux amis évoque « Apocalypse Now », de Francis Ford Coppola, ainsi que le roman qui l'inspira, « Au coeur des ténèbres » de Joseph Conrad. On y retrouve la même trame narrative, un voyage au bout de l'enfer, un voyage au bout de la nuit aussi, qui nous envoie côtoyer, comme ses deux jeunes héros, une horreur indicible. On y redoute également la confrontation avec une forme de folie à l'état chimiquement pur, qui se dessine peu à peu comme la destinée ultime des deux protagonistes, que le regard fou du colonel Kurtz semble attendre niché au creux d'une tranchée du nord de la France.

Les scènes de combat dans les entrailles d'un paysage lunaire, dévasté par la fureur guerrière, constituent le fil du récit, tandis que les troupes canadiennes reprennent peu à peu le terrain cédé aux Allemands, et qu'Elijah s'enfonce dans une dépendance mortifère à la morphine et dans une folie meurtrière inextinguible. le roman observe ainsi avec une sagacité à la limite du supportable, l'horreur de la première guerre mondiale, cet enchaînement continu de bombardements, de combats au fusil, à la baïonnette et au couteau pour s'emparer des quelques arpents de terre qui séparent les tranchées des deux camps.

Et pourtant, « Le chemin des âmes » est aussi un roman ample et ambitieux dont l'objet dépasse l'aventure de deux guerriers indiens égarés parmi des visages pâles portant des casques à pointes.

En plongeant dans les souvenirs d'enfance de ses héros, l'auteur revient ainsi sur l'asservissement des tribus Cree ou Ojibwé par le colonisateur blanc, qui entend arracher les jeunes indigènes à leur culture d'origine en les plaçant dans des établissements où des bonnes soeurs acariâtres rivalisent de sadisme pour ré-éduquer les petits sauvages qui leur sont confiés.

Joseph Boyden revient surtout par l'intermédiaire du magnifique personnage de Niska, la tante de Xavier, sur la possibilité d'une survivance des traditions d'un peuple voué à la disparition. le second arc narratif de l'ouvrage, consacré au trajet en canoë de Niska et de son neveu estropié et drogué, enfin de retour en ce début d'année 1919, fait songer à « Dead Man », le très beau film de Jim Jarmush. L'amérindienne, qui a hérité du don de chaman de son père et le jeune soldat hanté par le fantôme d'Elijah vont remonter la rivière vers le nord de l'Ontario, et parcourront à leur manière « le chemin des âmes ». Tandis que les souvenirs de la grande guerre éclatent tels des grenades derrière les yeux enfiévrés de Xavier, Niska devra faire appel une nouvelle fois à la magie indienne pour tenter de sauver le jeune homme dont l'âme semble sur le point de rejoindre le Grand Esprit.

Si le roman raconte, avec une profondeur émouvante, le tragique de la guerre de tranchées qui ravagea le nord de la France, au travers de l'odyssée du solaire Elijah et du taiseux Xavier, sa beauté incandescente se niche dans le combat que mène envers et contre tout une vieille indienne pour perpétuer la spiritualité d'un peuple que les visages pâles ont tentée d'éradiquer à tout jamais.

« J'ai longtemps prié Gitchi Manitou cette nuit-là, puis le lendemain : je l'ai remercié d'être toujours en vie et pour la mort de mon ennemi. Depuis lors j'arrive à tuer en sachant que je ne le fais que pour survivre, et tant que je dis mes prières à Gitchi Manitou : il comprend. Mon ennemi, lui, ne le comprend peut-être pas quand je l'envoie sur le chemin des âmes, mais j'espère qu'il le comprendra le jour où je le rencontrerai à nouveau ».

PS : pour découvrir l'avis de Onee c'est par là :
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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critiques presse (1)
Actualitte
01 juillet 2014
Après la lecture du chemin des âmes, cette maudite guerre revêt âprement son caractère mondial, se déleste entièrement de la rivalité franco-allemande à laquelle elle est souvent et maladroitement encore réduite, ouvre notre horizon de lecteur français, modifie un peu notre devoir de mémoire. Et c'est très bien.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (173) Voir plus Ajouter une citation
J'ai remarqué que les wemistikoshiw [les Blancs, les Occidentaux] font toujours les choses par trois. Ils sont obsédés par ce nombre : ligne de front, de renfort, de réserve n'en sont qu'un exemple parmi tant d'autres. Leurs équipes de travail comptent toujours trois membres : d'ailleurs, ils les appellent en les numérotant. Le soldat un fait le guet pendant que les soldats deux et trois opèrent. Même leurs armées se divisent en trois corps, l'infanterie, l'artillerie, la cavalerie, et ces trois corps sont soumis aux trois rituels de l'entrainement, du combat et du repos.
Cette passion du nombre trois se communique de ceux qui donnent les ordres à ceux qui les reçoivent. Dès que nous partons en repos, nous nous comportons au même rythme : manger, dormir, les femmes. [...] Parfois, j'assiste aux prières où les wemistikoshiw se rassemblent et dans lesquelles ils invoquent leurs trois manitous, le Père, le Fils et le Saint-Esprit. C'est peut-être la raison pour laquelle ils font tant de choses par trois.
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Je dirai aux anciens les choses étranges que j'ai vues, les aéroplanes qui montent très haut dans le ciel pour se mitrailler l'un l'autre, et les cadavres, tant de cadavres autour de nous qu'on ne les voit même plus gonfler sous la pluie, et cette rumeur à propos de petites bombes, pleines d'un gaz empoisonné qui brûle la gorge et les poumons, si bien qu'on s'étrangle et qu'on meurt dans de terribles souffrances, et les patrouilles, la nuit, quand on se faufile comme un renard pour aller réparer des fils de fer et nettoyer les cratères ennemis, et les obus, qui arrivent en sifflant de nulle part, un beau matin, pour arracher les bras, la tête, les jambes de l'homme auquel vous parliez la veille.
Mais surtout, je dirai aux anciens comment, après un bombardement, la vie reprend son cours ordinaire, presque aussitôt, comment l'esprit ne tolère pas qu'on s'attarde sur l'horreur de la mort violente, car sinon l'on deviendrait fou.
Et c'est pour ça qu'ils sont là, debout par petits groupes, à bavarder tout nus sans se soucier des filles de ferme belges qui les regardent de loin en gloussant, je dirai comment ils allument une cigarette les doigts encore sanglants du soldat qu'ils viennent d'enterrer, comment ils peuvent exulter quand un homme, dans son aéroplane, plonge à sa mort après avoir été criblé de balles.
Comment ils peuvent accepter, sans ciller, l'exécution d'un des leurs, pour s'être assoupi durant le guet.
Moi, je garde la tête sur les épaules en faisant des choses simples, les choses que mon corps sait faire. p.114
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Il pleut sans discontinuer depuis des semaines : devant nous s'étend un champ de boue que dévastent des cratères pleins d'eau et de cadavres. Plus un arbre ou un buisson debout. (...)
Pour quelle raison nous envoie-t-on ici? J'en arrive au stade où je ne m'explique plus rien, surtout pas les mobiles de ceux qui promènent les troupes d'un endroit à un autre, leur commandant de courir à leur mort.
Je les hais pour ce qu'ils me font faire, mais je n'en parle pas; je laisse ma haine suppurer. (...)
Il paraît que les blessés qu'on ne ramasse pas tout de suite se noient dans la boue.(...)
Et toujours, la pluie qui tombe, les obus qui pilonnent, retournent le bourbier; c'est ma hantise : me retrouver blessé, agonisant, m'enfoncer là-dedans à jamais. Englouti. Porté disparu; et toi, Niska, qui m'attendrais des années.
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Le soir du jour où j'ai tué mon premier homme, je me suis senti, pour la première fois, un combattant awawatuk, un guerrier. J'ai longtemps prié Gitchi Manitou cette nuit-là, puis le lendemain : je l'ai remercié d'être toujours en vie, et pour la mort de mon ennemi. Depuis lors, j'arrive à tuer en sachant que je ne le fais que pour survivre, et tant que je dis mes prières à Gitchi Manitou : il comprend. Mon ennemi, lui, ne le comprend peut-être pas quand je l'envoie sur le chemin des âmes, mais j'espère qu'il comprendra le jour où je le rencontrerai à nouveau.
chap: Onatopaniwiw-Le combattant- p286-
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Leur grande fête revient à nouveau, d'ici à une semaine, celle qu'ils appellent Noël et qui commémore la naissance de leur Gitchi Manitou. J'en ai passé déjà deux en leur compagnie; ce sera mon troisième. C'est un moment de réjouissance et de boisson; mais moi, je n'y vois pas beaucoup leur dieu. Leur dieu est un manitou guerrier, je pense, même si leurs chamans en parlent autrement : eux parlent de pardon, de vierges et d'enfants. Pourtant je crois que leur dieu est un guerrier, puisque c'est lui qu'ils invoquent avant de monter là-haut. Je ne comprendrai jamais ce dieu-là, ces gens-là.
chap-Micisow-Manger-p385-
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Vidéo de Joseph Boyden
Joseph Boyden Craig Davidson à la librairie Millepages pour le festival America le 13 mai 2016
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