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EAN : 9782246785828
480 pages
Grasset (06/03/2013)
3.54/5   57 notes
Résumé :
Rien n'aurait jamais dû troubler la sérénité des Channel Islands, petit chapelet d'îles au large de Santa Barbara, havre de paix pour une faune luxuriante que sont venus à peine déranger, au fil des siècles, quelques aventuriers solitaires, fermiers, hippies et autres naufragés... Mais c'était compter sans Dave LaJoy, défenseur acharné des droits des animaux, qui a déclaré une guerre sans merci à Alma Boyd Takesue, une biologiste qui s'est donné pour mission d'éradi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Après le carnage ou les écologistes les plus bêtes du monde...
Vous préférez les sangliers ou les oiseaux, les ratons-laveurs ou les renards, les crotales ou les rats, les hommes ou les animaux… ?
Pas sûr que vous saurez quoi répondre après avoir lu « Après le carnage » dans lequel TC Boyle ironise sur les défenseurs des droits des animaux et autres écolo-centrés.
Sur les Channel Islands, parc naturel animalier au large de Santa Barbara, la biodiversité est menacée par certains prédateurs proliférants qui déséquilibrent l'écosystème : qu'à cela ne tienne, Alma Takesue, biologiste engagée propose d'éradiquer les, rats et cochons sauvages qui dévorent les oeufs des oiseaux migrateurs et anéantissent certaines espèces. Mais elle trouve face à elle un écologiste fanatique, David Lajoy, qui lui, défend TOUS les animaux envers et contre tout.
Bataille d'égo, bataille d'idées, tout oppose ces deux défenseurs de l'environnement et les emportera dans une lutte fratricide et totalement démesurée sous l'oeil goguenard et très caustique de TC Boyle.
Si le propos est amusant et pertinent, j'ai trouvé beaucoup de longueurs, principalement dans les antécédents familiaux des principaux personnages, antécédents qui déterminent leur comportement : avec 200 pages de moins, cette fable écolo-cynique serait cependant probablement plus digeste !
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T.C. Boyle (Tom Coraghessan Boyle) est un écrivain et romancier américain né en 1948 à Peekskill dans l'Etat de New York. Depuis 1978, il anime des ateliers d'écriture à l'Université de Californie du Sud et vit près de Santa Barbara, dans une maison dessinée par l'architecte Frank Lloyd Wright. Il est l'auteur de plusieurs recueils de nouvelles ainsi que de nombreux romans dont celui-ci, Après le carnage, paru en 2013.
« Rien n'aurait jamais dû troubler la sérénité des Channel Islands, petit chapelet d'îles au large de Santa Barbara, havre de paix pour une faune luxuriante que sont venus à peine déranger, au fil des siècles, quelques aventuriers solitaires, fermiers, hippies et autres naufragés… Mais c'était compter sans Dave LaJoy, défenseur acharné des droits des animaux, qui a déclaré une guerre sans merci à Alma Boyd Takesue, une biologiste qui s'est donné pour mission d'éradiquer les bestioles les plus nuisibles à l'écosystème de l'archipel. »
Avec une féroce lucidité TC Boyle s'attaque aux protecteurs de la nature en tout genre qui à partir d'idéaux partant d'un bon sentiment, réussissent à obtenir des résultats inverses à leur cause, voire, comme ici, à engendrer des drames qui les dépasseront. Roman basé sur l'écologie et ses dérives, étoffe dans laquelle Boyle taille son réquisitoire qu'il suspend à plusieurs cintres venant enrichir l'architecture globale, comme cette lignée de femmes (toutes veuves ou abandonnées) commencée par Beverly dans les années 40, puis sa fille Katherine, elle-même mère d'Alma notre héroïne qui finira par accoucher d'une petite Beverly… Mais beaucoup d'autres thèmes contemporains, moins développés, viennent se greffer à cet ensemble déjà costaud.
Le roman est énorme dans tous les sens du terme. Techniquement éblouissant par son écriture dense et profonde, ne lésinant pas sur les digressions et la précision des descriptions, utilisant un vocabulaire parfaitement choisi. Aucune page ne semble superflue néanmoins, tant la maîtrise de l'écrivain subjugue. Quelques accélérations du rythme parfois, viennent relancer avec bonheur la machine et des scènes extrêmement belles ou dures (comme celle où des corbeaux attaquent les agneaux) captent particulièrement l'attention du lecteur. Mais si la construction déstructurée impressionne elle aussi, par ses changements d'époque ou de situation brutaux, cette avalanche de compliments n'aboutit pas pour autant à une satisfaction entièrement comblée du lecteur. Certes, il s'agit d'un bon roman – peut-être même un peu plus que cela – mais quelque chose m'a manqué ou n'a pas su me satisfaire pleinement. Je ne sais pas quoi exactement, une approche trop clinique, à moins que cela ne relève de l'intérêt réel retiré de l'histoire ou du manque d'empathie pour ses personnages ?
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Ce roman nous présente deux conceptions de la protection des animaux qui s'affrontent et quand je dis s'affrontent C'est à prendre au pied de la lettre car la confrontation va aussi sur le plan physique. Alma Takesue est une scientifique bardée de diplômes qui a donc une approche scientifique qui peut paraître quelques fois sans coeur alors que Dave LaJoy est un fanatique de la protection des animaux guidé davantage par ses émotions, et elles sont à fleur de peau, que par la raison. L'auteur ne prend pas ouvertement position mais semble pencher du côté de la science tout en nous montrant les dérives de chaque position, du coup nous voyons les deux côtés de la médaille et constatons qu'il n'y a pas de solution parfaite.

C'est un bon roman mais en dent de scie ou en vague car on se retrouve souvent en mer . Les passages où il y a de l'action sont entrecoupés de longs passages où nous faisons plu ample connaissance avec les personnages de l'histoire, nous connaissons ainsi leur passé, leur famille, leur histoire. Il y a de merveilleuses scènes de naufrage très bien décrites. Sans qu'il y ait de comparaisons possibles, ces passages m'ont remis en mémoire l'extraordinaire scène de naufrage dans "l'homme qui rit" de Victor Hugo. L'action donc vient par vagues de plus en plus rapprochées vers ka fin du roman. Ce n'est pas roman pour ma part qui soulève de grandes émotions, L'auteur met devant nous les deux conceptions de l'écologie et nous reconnaît assez d'intelligence pour nous faire notre propre opinion.

T.C. Boyle est un vieux routier de l'écriture et on reconnaît dans ce roman sa plume habile qui nous fait vivre de l'aventure tout en nous faisant réfléchir sur le sort des animaux tout en nous laissant une question difficile: peut-on vraiment ramener un lieu à son état primitif ou est-ce une utopie dans ce monde où l'interaction entre l'homme et son environnement est plus que difficile à contrôler?
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APRÈS LE CARNAGE de T C BOYLE
Tim et Alma vivent ensemble sur la côte de Santa Barbara, elle s'apprête à donner une conférence sur l'élimination des rats noirs dans les Channel Islands, vraisemblablement arrivés accidentellement lors du naufrage d'un navire en 1859. Elle explique que les rats sont responsables de 60% de l'extinction des espèces sur les îles dans le monde et le programme de leur élimination sur Anacapa une petite île qui fait partie du parc national. Elle est interpellée par Lajoy, un riche commerçant qui a créé une association de défense des animaux, rats y compris. Il est aidé dans son entreprise par Anise son amie. L'homme est violent, bénéficie d'une large base d'adhérents, se fait expulser et va monter une expédition pour distribuer des granulés de vitamine K censés protéger les rats. Son projet échoue, il porte l'affaire devant les tribunaux et Alma, forte du succès sur Anacapa, veut étendre son action sur Santa Cruz avec l'élimination de cochons qui détruisent toutes les autres espèces animales. Lajoy furieux de son premier échec va désormais se lancer dans des tentatives d'obstruction à très haut risque. La lutte sera sans merci.
Le livre n'a rien d'exceptionnel mais a le mérite de poser des questions sur l'écologie et sa limite. Pourquoi protéger des espèces en éliminant les autres et au nom de quoi? La violence est elle acceptable et jusqu'où peut elle aller? T C Boyle mélange habilement écologie et aventures personnelles avec Alma d'un côté et Anise de l'autre qui ont chacune des liens affectifs importants sur Santa Cruz avant que les Channel Islands ne deviennent parc national.
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Une fable écolo de 470 pages. Ou comment les Channels Islands, petit archipel au large de Santa Barbara, va se retrouver au coeur de querelles militantes écologiques sur deux générations. Un humour noir corrosif sur les positions écologiques extrémistes des uns et des autres. de constants allers-retours entre présent et passé des divers personnages mais le fil rouge tient surtout au combat acharné entre Alma Boyd Takesue, la biologiste qui veut éradiquer les rats sur une des îles des Channels Islands où sa grand-mère avait fait naufrage une génération auparavant, et le défenseur acharné du droit des animaux, Dave LaJoy. Prise de becs, actions violentes, préméditations : rien n'échappe à leur combat !
Une lecture qui m'a rappelé O.N.G ! de Iegor Gran. Autre genre, mais même dérives entre défenseurs de tout ordre.
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critiques presse (1)
Lexpress
20 mai 2013
T. C. Boyle a réussi l'exploit de réconcilier Don Quichotte et Ravachol, le picaresque et le jeu de massacre. Ce trublion reclus près de Santa Barbara aime raconter des histoires au très long cours, truffées de rebondissements les plus fantasques, tout en pourfendant une Amérique xénophobe, parano, machiste, déjantée et moribonde.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Il s'est arrangé pour sortir le bateau au moins une fois par mois , parce qu'à quoi ça sert sinon d'avoir un bateau , pour le garder dans la cale comme les Janov et tous les autres chauffards des cales qui apprécient d'avantage l'idée d'être propriétaires d'un bateau que de le faire naviguer .
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Cela se passait plusieurs mois avant, vers l’époque où il était allé sur l’île avec les ratons laveurs : il avait demandé à Wilson de faire les premiers pas, et ce gars était le contact que Wilson lui avait fourni. Everson Stiles, ex-pasteur d’une église évangélique où l’on était persuadé qu’il fallait accueillir le serpent dans la maison de Dieu. Une fois par an, il organisait donc un rassemblement de crotales au cours duquel les paroissiens venaient au temple munis de sacs en toile plein de reptiles et se roulaient au milieu d’eux, baragouinant et demandant au Seigneur de les épargner de tout mal. Or, apparemment, le Seigneur les avait abandonnés car certains d’entre eux avaient été piqués, dont une petite fille de dix ans, mortellement. Il s’était suivi un procès dont l’issue avait été défavorable à l’église, ce qui marqua la fin de cette pratique et de l’église en même temps.
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Pour les femmes, courir les antiquités c’est comme la pêche pour les hommes, je comprends ça. Mais à une époque où on doit préserver les ressources, la plupart d’entre nous pratiquons l’art du prendre et relâcher. On jouit du fait de traquer la truite, de lancer la mouche, de sortir de l’eau cette merveilleuse bestiole, une parmi un million, aussi précieuse que l’or, mais ensuite on la relâche
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Un franc sourire requiert la contribution de quelque chose comme dix-sept muscles. Mais qu’importe. Ce qui compte, c’est qu’elle sourit, parce que Tim lui sourit et parce qu’ils profitent pour une fois de passer une journée ensemble – si l’on peut dire.
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Compte tenu que la planète est exsangue et que toutes ses ressources sont épuisées, c’eût été difficile à supporter pour n’importe quel enfant mais pour une écologiste qui passait sa vie d’adulte à éduquer le public, c’était paralysant et intolérable. Et vexant, profondément vexant.
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Videos de T. C. Boyle (84) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de T. C. Boyle
Bande annonce du film "Aux bons soins du docteur Kellogg"
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