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Critique de ASAI
Le roman "L'audacieux Monsieur Swift" porte bien son titre, il s'agit en effet de récits à voix démultipliés des actions, exactions et autres forfaits d'un Monsieur Swift qui ose tout. de l'audace, encore de l'audace, mais pas pour servir une cause collective, pour se servir lui d'abord et ensuite et enfin.
Donc ce Monsieur Swift est non seulement audacieux, mais il est ambitieux, il est vaniteux, il est odieux, il est orgueilleux, et en tout point il est haïssable. Et il vole, il détourne et il détruit la vie des gens qu'il a littéralement parasité.
Difficile alors de tenir un roman de plus de 400 pages (à la louche) avec un personnage aussi infecte.
La construction du roman répond en partie à cette difficulté. Habile. Cependant, la structure n'évite pas l'impression de répétition que j'ai ressentie passées les cent premières pages (qui auraient pu faire l'objet d'une longue nouvelle ou d'un court roman à elles seules).
L'auteur fait plonger son lecteur dans un monde littéraire, superficiel, factice, consacrant les incompétents, et faisant mourir les talentueux, un monde littéraire qui confond le talent et la notoriété. Et, je reconnais à l'auteur de mettre le doigt, voire la main sur ce qui sclérose non seulement la littérature mais toute notre société, et j'espère que cela entre dans ses objectifs lorsqu'il écrit ce livre.
J'ai eu l'impression que, contrairement au livre précédent que j'avais lu "les fureurs invisibles du coeur", bouleversant, ici l'auteur est amer, veut régler des comptes avec ses congénères (romanciers, écrivains, éditeurs), et cela m'a gênée. Je ne suis qu'une simple lectrice. J'aime les histoires. j'aime l'écriture. J'aime le rêve et l'évasion. Les carabistouilles entre écrivains ou sociétés d'auteurs ne m'intéressent pas.
Il reste que ce roman soulève la question non réglée de mon point de vue (et du sien aussi)... comment séparer l'oeuvre de son auteur, faut-il le faire ? Céline doit-il disparaitre de nos bibliothèques ? et Polanski de nos cinémathèques ? et combien d'autres encore ?
Donc ce Monsieur Swift est non seulement audacieux, mais il est ambitieux, il est vaniteux, il est odieux, il est orgueilleux, et en tout point il est haïssable. Et il vole, il détourne et il détruit la vie des gens qu'il a littéralement parasité.
Difficile alors de tenir un roman de plus de 400 pages (à la louche) avec un personnage aussi infecte.
La construction du roman répond en partie à cette difficulté. Habile. Cependant, la structure n'évite pas l'impression de répétition que j'ai ressentie passées les cent premières pages (qui auraient pu faire l'objet d'une longue nouvelle ou d'un court roman à elles seules).
L'auteur fait plonger son lecteur dans un monde littéraire, superficiel, factice, consacrant les incompétents, et faisant mourir les talentueux, un monde littéraire qui confond le talent et la notoriété. Et, je reconnais à l'auteur de mettre le doigt, voire la main sur ce qui sclérose non seulement la littérature mais toute notre société, et j'espère que cela entre dans ses objectifs lorsqu'il écrit ce livre.
J'ai eu l'impression que, contrairement au livre précédent que j'avais lu "les fureurs invisibles du coeur", bouleversant, ici l'auteur est amer, veut régler des comptes avec ses congénères (romanciers, écrivains, éditeurs), et cela m'a gênée. Je ne suis qu'une simple lectrice. J'aime les histoires. j'aime l'écriture. J'aime le rêve et l'évasion. Les carabistouilles entre écrivains ou sociétés d'auteurs ne m'intéressent pas.
Il reste que ce roman soulève la question non réglée de mon point de vue (et du sien aussi)... comment séparer l'oeuvre de son auteur, faut-il le faire ? Céline doit-il disparaitre de nos bibliothèques ? et Polanski de nos cinémathèques ? et combien d'autres encore ?
