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Critique de Blok
Ce livre s'inscrit dans une tradition anglaise de livres féroces et drôles,bien différentsde l'aimable badinage que nous appelons humour britannique. On peut la faire remonter à Saki et citer pour l'époque contemporaine Tom Sharpe, John Boyd , Evelyn Waugh, Joseph Connolly et maintenant donc ce livre. Je le rapprocherais particulièrement du Vacances anglaises du dernier cité, qui montre comme lui une famille dysfonctionelle (pour dire les choses gentiment) de la classe moyenne aisée, dont tous les membres sont tarés de diverses manières et à divers degrés. Ils partagent ces aimables caractéristiques avec les autres personnages du roman, qui n'en comporte pas un seul positif. Ainsi le lecteur pourra satisfaire lui-même (comme je le fais) son mauvais naturel en se réjouissant des ennuis bien mérités qui leur tombent sur la tête. Car le tout est très drôle.
Il y a comme toujours dans ces livres une dimension de critique sociale. L'auteur se moque de la stupidité, de l'inculture et de l'hypocrisie des classes moyennes et supérieures britanniques, et plus particulièrement de celles de la nouvelle classe dominante, la classe woke, prise plus particulièrement dans les ravages qu'elle peut exercer grâce à la peste des réseaux sociaux. Umberto Eco a déclaré quelque part et à peu près qu'avant l'invention des réseaux sociaux les propos d'un imbécile étaient cantonnés au comptoir du bistrot où ils étaient proférés, mais qu'aujourd'hui ils pouvaient faire le tour de la terre. Et de fait les réseaux sociaux démultiplient la puissance du wokisme, même s'ils n'en sont pas responsables à la base, puisque l'origine de tout ceci est à aller chercher chez les intellectuels américains très distingués qui inventèrent ce qu'ils ont appelé la "théorie française" dont aucun Français n'a jamais su à quoi elle correspondait. L'ouvrage de Boyne a l'immense mérite de montrer la fantastique bêtise de cette peste intellectuelle à laquelle il ne trouve aucun mérite ni excuse. A ce titre, on peut le situer dans la lignée de la poursuite de l'idéal de Patrice Jean ou du Voyant d'Étampes d'Abel Quentin, tous deux il est vrai beaucoup plus abouti sur le plan littéraire, même si pour ma part je trouve le livre de Quentin un peu trop indulgent pour ce qu'il dénonce.
Bref toutes les raisons possibles de lire et d'aimer ce livre.
Il y a comme toujours dans ces livres une dimension de critique sociale. L'auteur se moque de la stupidité, de l'inculture et de l'hypocrisie des classes moyennes et supérieures britanniques, et plus particulièrement de celles de la nouvelle classe dominante, la classe woke, prise plus particulièrement dans les ravages qu'elle peut exercer grâce à la peste des réseaux sociaux. Umberto Eco a déclaré quelque part et à peu près qu'avant l'invention des réseaux sociaux les propos d'un imbécile étaient cantonnés au comptoir du bistrot où ils étaient proférés, mais qu'aujourd'hui ils pouvaient faire le tour de la terre. Et de fait les réseaux sociaux démultiplient la puissance du wokisme, même s'ils n'en sont pas responsables à la base, puisque l'origine de tout ceci est à aller chercher chez les intellectuels américains très distingués qui inventèrent ce qu'ils ont appelé la "théorie française" dont aucun Français n'a jamais su à quoi elle correspondait. L'ouvrage de Boyne a l'immense mérite de montrer la fantastique bêtise de cette peste intellectuelle à laquelle il ne trouve aucun mérite ni excuse. A ce titre, on peut le situer dans la lignée de la poursuite de l'idéal de Patrice Jean ou du Voyant d'Étampes d'Abel Quentin, tous deux il est vrai beaucoup plus abouti sur le plan littéraire, même si pour ma part je trouve le livre de Quentin un peu trop indulgent pour ce qu'il dénonce.
Bref toutes les raisons possibles de lire et d'aimer ce livre.
