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EAN : 9782330065980
112 pages
Hélium (24/08/2016)
3.5/5   8 notes
Résumé :
Un recueil illustré en jaune et noir : cinquante lettres de refus imaginaires aux chefs-d’œuvre des écrivains les plus célèbres, de Homère à Samuel Beckett en passant par William Shakespeare, Georges Simenon, Virginia Woolf ou Marcel Proust, mais aussi Charles M. Schulz («Peanuts») ou encore Sigmund Freud. Au travers de ces missives, c’est au contraire à un exercice d’admiration que Ricardo Bozzi s’emploie, saluant le génie des auteurs comme de leurs chefs-d’œuvre ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Petit livre publié aux éditions Hélium, Cher auteur : 50 lettres de refus imaginaires à des chefs d’œuvre imagine des lettres de refus à cinquante auteurs de chefs d’œuvre de la littérature : la liste va de Don Quichotte de Miguel de Cervantes à Dieu pour La Bible en passant par Kafka pour la Métamorphose, à Flaubert pour Madame Bovary, à Homère pour L'Iliade et l'Odyssée, Shakeaspre pour Hamlet et Othello ou le Meurtre de Venise et bien d'autres. Peut-être le moins connu (pour moi en l'occurence) est Dr. Seuss avec Les Oeufs verts au jambon. Certains auteurs (Shakespeare, Dickens, Homère, Melville, Robert Louis Stevenson) ont droit à deux lettres de refus.

Comme c'est le cas dans ce type de livres de listes, c'est inégal, parfois facile - par exemple, le reproche fait à Les Quatre Mousquetaires de ne présenter que trois mousquetaires, ce qui risque de désorienter le lecteur ou la suggestion à Beckett que Godot arrive au final -, dispensable (Les prophéties de Nostradamus) mais globalement d'une lecture plaisante* et plutôt drôle.

On trouve entre autres la suggestion à Kafka de changer le titre de son livre car « en termes de recherche Google le titre ne semble pas très bien fonctionner », celle à Graham Greene de « rendre un peu plus stupide » son Notre agent à La Havane car son « écriture est trop intelligente pour le lectorat habituel », à Thomas Mann de changer le format de sa novella, La mort à Venise, qui se prêterait mal en cas d'adaptation en film aux placements de produits, à Miguel de Cervantes de ne pas situer son action en Espagne mais plutôt au Far West ou celle à Sophocle de remplacer la mère d’Oedipe par sa belle-mère.

Ici et là, aussi des anachronismes comme l'exploitation par Dante du « riche sous genre « anciens mystères italiens » qui a fait la fortune de Dan Brown », la comparaison de Madame Bovary avec 50 nuances de gris, Orgueil et préjugés avec Bridget Jones ou l'apparition des Simpsons dans le refus à Homère dont le pseudonyme serait un hommage à la série humoristique.

Et il y aussi des références à l'univers de l'édition comme la publication uniquement en livre numérique ou le prix de la version de poche (pour Tolstoï), les changements de titres de livres (pour Kafka) ou des changements dans l'histoire ou le nom des personnages (pour Melville), le choix d'une autre maison d'édition (pour Faulkner) et autres références**.

Le choix de la madeleine par Proust est savoureux (davantage que la madeleine en question mais après tout De gustibus non est disputandum) : « Par simple curiosité : de toutes les merveilles qu'offre la douce France en termes de pâtisserie, pourquoi-a-t-il fallu que vous choisissez la madeleine, ce morceau de pâte insignifiant, spongieux, étouffe-chrétien ? Alors qu'il y a le saint honoré, les macarons, la tarte Tatin, les éclairs : pourquoi la madeleine ? ». le refus à Raymond Chandler pour le Grand Sommeil écrit à la façon de Chandler est une belle réussite et un bel hommage.

Au final, le livre de Riccardo Bozzi est un bel hommage à ces chefs d'oeuvre et donne envie de les lire ou les relire. En ce sens, le livre réalise bien son ambition.

* D'autant que celle-ci est agrémentée de dessins en bichromie (noir et jaune) de deux dessinateurs italiens.

** A la fin du livre, il y a une courte procédure pour soumettre un manuscrit à l'éditeur. Curieux de savoir la teneur de leurs lettre de refus.
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Quand j'ai vu cet ouvrage, j'ai sauté dessus.
Je trouvais l'idée très amusante.

Quelle ne fut pas ma déception en ouvrant ce livre !

C'est complètement aberrant. Fait de manière sérieuse, recaler Steinbeck, Austen, Flaubert et cie, aurait pu être très drôle. Mais non, il a fallu tutoyer les auteurs, leur donner des petits noms, ne pas respecter et presque insulter. Ça va beaucoup trop loin du coup, ce n'est pas drôle du tout !
De plus, on dirait que les lettres de refus ont été rédigées par un adolescent de 12 ans...
Ce n'est pas instructif non plus mais c'était censé être humoristique.

« Hé, Jane »
« O.K., mon pote »

Bref, cet ouvrage est passé à côté de quelque chose qui aurait pu être bien mais, ce n'est pas le cas.
En conclusion, je ne recommande pas du tout.
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Sympathique bouffonnade qui passe avec plaisir. Bien sûr, l'on aurait préféré plus de variété encore dans le style des réponses (le parti-pris est celui d'un éditeur contemporain, l'anachronisme est un ressort un peu trop utilisé ici), mais l'ouvrage remplit bien son ouvrage de divertissement et attise l'envie de lire ou relire certains livres cités. On n'en réclame guère plus d'un pastiche. L'idée est attirante, la réalisation soignée.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Fiodor Dostoïevski
Crime et Châtiment

Monsieur,

Nous avons un nom ici pour ce genre de livre. C'est le whodunit. Un crime est commis et un ou plusieurs détectives se creusent le citron pour trouver le coupable. Les gens adorent ces romans à énigme et en lisent beaucoup.

Donc, si vous annoncez qui a fait le coup (whodunit) genre au paragraphe 3 de la première page, vous comprenez bien que le suspense va s'effondrer, que la tension va retomber et que comment le dire poliment ? Non il n'y a aucun moyen de le dire poliment : votre livre ne sert absolument à rien.

Dans l'hypothèse où vous aspireriez à devenir une Agatha Christie mineure, je vous conseille d'étudier le genre plus attentivement et de bosser.
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Gabriel García Márquez
Cent Ans de solitude

Querido Gabo,

Si vous enleviez tous les trucs magiques, surnaturels, limite mystiques, ce livre serait génial.

Sauf que si vous enleviez tous ces trucs, il n'y aurait plus de livre.
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Miguel de Cervantes
Don Quichotte

Cher Miguel,

Trop long, interminable. Et vous situez l'action en Espagne ?
Prenez plutôt le Far West, quoi, l'aventure, la frontière, tout ce que vous voulez, mais pas l’Espagne. Pas que ça marcherait mieux au Far West, d'ailleurs, mais franchement, des moulins en Espagne ? Les moulins, c'est en Hollande. Les moulins sont la Hollande. Et personnellement, je ne situerai jamais un récit en Hollande. Bien trop petit comme marché.
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Hélium, p. 16

« Monsieur Hémingway,

C'est peu-être parce que je suis un gars de la ville, mais j'ai rarement eu autant de mal à finir un livre de cent pages.
Je ne sais pas. Je veux dire, je sais que vous êtes célèbres, respecté et dans la type, mais je crois que votre histoire conviendrait mieux à un magazine comme Nature, Chasse et Pêche ou un site comme Canne&gaules.com plutôt qu'à notre maison d'édition. Essayez toujours. »
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