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Constantin Andronikof (Traducteur)Brigitte Mariot (Traducteur)
EAN : 9782070417797
352 pages
Gallimard (30/06/2005)
3.9/5   414 notes
Résumé :
"Il retira sa chemise et la roula en boule.
De l'anneau bleu tatoué autour de son cou jusqu'à la taille, il était couvert d'illustrations." Et c'est comme ça jusqu'en bas", précisa-t-il, devinant ma pensée. "Je suis entièrement illustré. Regardez !" Il ouvrit la main. Sur sa paume, une rose. Elle venait d'être coupée ; des gouttelettes cristallines émaillaient ses pétales délicats. J'étendis ma main pour la toucher, mais ce n'était qu'une image. "Mais elles s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
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Bradbury m'avait subjugué avec ses chroniques martiennes. Une tension permanente, l'esprit pionnier décrié, une prose mêlant poésie et suspense et surtout un lien entre toutes les nouvelles.
Dans "L'homme illustré", trop peu de cela, Bradbury présente d'abord un être fantastique dont la peau ressemble à un écran qui montre la destinée de ses interlocuteurs puis il enchaîne avec des récits indépendants. Si bien que l'on se demande pourquoi avoir choisi ce personnage puisqu'il n'apparaît qu'en introduction et en conclusion et manque à l'appel pendant un long milieu.
Mais parlons des bonnes nouvelles.
"La brousse" a pour thème la technologie qui s'empare du temps des humains et en particulier des enfants. Remarquable d'anticipation 70 ans après.
"L'Homme" raconte la venue d'un être providentiel poursuivi par des soldats sur une planète comme la nôtre et dénonce les brutalités des guerres. Une figure christique , des soldats, très original.
"Comme on se retrouve" évoque le racisme avec des noirs prêts à lyncher des blancs sur une planète B. C'est une oeuvre visionnaire qui dénonce le racisme, 10 ans avant Martin L. King et la lutte pour les "droits civiques".

Les autres m'ont ennuyé et en enchainer deux mauvaises m'a fait lâcher le recueil.

L'homme illustré, monstre de cirque qui cultive le malheur, le sien et celui des autres, il ne faudrait pas l'inviter. Il vous plomberait la soirée.
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Nouvelles illustrées.

En 1900 , un homme s'est fait entièrement tatouer. Ces tatouages ne sont pas normaux, ils prédisent l'avenir.

Ce recueil de nouvelles a été publié un an après les "Chroniques martiennes". Cela se ressent, les mêmes thèmes reviennent, ainsi que Mars. Toutefois les nouvelles sont un cran en dessous.

Les redites avec les "Chroniques martiennes" sont légion. J'avais l'impression de relire les mêmes nouvelles avec quelques modifications mineures. Je suppose que ce recueil s'est basé sur des fonds de tiroirs et des nouvelles non-retenues pour les "Chroniques martiennes". Quant à l'histoire de l'homme illustré, je n'ai que moyennement compris son intérêt, mis à part relier les nouvelles entre elles.

Mais j'ai tout de même aimé plusieurs nouvelles de très bonne facture comme "Le renard et la forêt" une histoire de fuyards temporels mélancolique et tragique, "Comme on se retrouve" qui aborde les discriminations raciales aux États-Unis, ou "L'homme de l'espace" qui raconte une très belle relation père-fils perturbée par le désir d'explorer les étoiles du père.

Bref, une lecture en demi-teinte même si quelques nouvelles se démarquent.
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Un recueil de nouvelles assez inégales à mon goût.
L'écriture de Bradbury demeure cependant d'une poésie à couper le souffle, rien que pour cela, il est à connaître absolument... (C'est fort bien traduit, d'ailleurs, coup de chapeau à C. Andronikov et B. Mariot.)
L'ensemble reste donc d'un bon niveau, le bilan sur l'ensemble plus que positif, je vais essayer de détailler mes avis pour chaque nouvelle.

Le prologue, où nous faisons connaissance avec l'Homme Illustré, ce n'est que du bonheur ! Je ne vais pas déflorer l'histoire, c'est ultra-poétique et ultra-gore en même temps.

La Brousse : Une excellente nouvelle sur le progrès technique et notamment les "jeux virtuels", vraiment bien vue, bien racontée, parfaite.

Kaléidoscope : Excellente également. Pensées et réactions d'hommes en train de dériver dans l'espace, c'est profond, très humain, et magnifique.

Comme on se retrouve : ne m'a pas laissé un souvenir impérissable. C'est plein de bons sentiments et ça dégouline un peu la leçon de morale, les personnages sont superficiels, c'est dommage car le fond était excellent.

La grand route : Une nouvelle toute courte et super efficace, ou comment l'homme de la terre est à des millions de kms des "news" et des réalités du monde.

L'Homme : J'ai beaucoup aimé, je l'ai trouvé très ironique et d'un humour cinglant, formidable.

La pluie : Une nouvelle vraiment bien brossée, ces hommes "perdus" sur Vénus qui subissent une pluie continuelle et ravageuse qui les rend fous, superbe.

L'homme de l'Espace : celle-ci est moyenne à mon goût. L'attrait de l'Espace qui attire irrémédiablement ce père de famille est plutôt légère et peu approfondie, de fait on est surtout avec la mère et le fils, mère que cela finit par rendre folle...

La dernière nuit du Monde : Une nouvelle courte et étrange, assez poétique. Empreinte de sérénité, curieusement.

Les Bannis : Excellentissime nouvelle que celle-ci ! J'ai adoré ! L'idée est géniale, même si affreusement triste finalement.

Ni un soir ni un matin : Ah je l'ai beaucoup aimé celle-ci, même si elle est tordue. Les remarques de Hitchcock m'ont beaucoup parlé, bon, oui, j'admets, j'ai l'esprit un peu tordu ! Lol !

Le renard et la forêt : celle que j'ai le moins apprécié. Son intérêt m'a complètement échappé, sans doute. Je l'ai trouvée creuse, et j'ai trouvé sa fin complètement à côté de la plaque. mais bon ce n'est que mon avis.

Le visiteur : Ah oui, elle est déjantée celle-là ! Ces hommes malades et mourants de toute façon, bannis sur Mars, qui ne pensent qu'à s'entretuer pour récupérer un type susceptible de les sortir de leur ennui incommensurable en attendant la mort... Une histoire de fous, quoi !

La bétonneuse : Ettil ou l'histoire du martien qui ne voulait pas envahir la Terre... J'ai bien aimé le début, mais c'est une histoire bizarre, que je n'ai sans doute pas appréciée à sa juste valeur, à cause de sa chute, que je n'ai pas comprise et qui m'a donc laissée de marbre. Si quelqu'un peut m'expliquer...

Automates Société Anonyme : celle-ci je la connaissais déjà, j'ai du la lire sans doute dans une anthologie sur les robots, et je l'ai tout autant appréciée que la première fois (je m'en souvenais parfaitement), elle est fort amusante !

La Ville : Fabuleuse nouvelle pour moi celle-là. A la fois poétique et supra-gore, elle est géniale, même si archi-courte.

L'heure H : Ou la révolte des enfants. Tic tac tic tac, riez, parents inconscients, tant que vous le pouvez encore, mouahahahaaaaaa !

La fusée : une sorte de redescente sur Terre après ce périple "ailleurs", toute pétrie de tendresse et d'amour paternel.

L'homme illustré et l'épilogue : et pour boucler la boucle, nous avons le mot de la fin, l'histoire tant attendue de l'Homme Illustré éternellement renouvelé. Et assez banale, finalement, un peu décevante à mon goût...

Mais dans l'ensemble, c'est quand même un très bon bouquin !
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Un homme illustré rencontre le narrateur, qui, fasciné, va regarder chacune des scènes dessinées sur le corps de son compagnon d'un moment. Or ces scènes ne sont pas de simples tatouages, mais chacune s'anime et raconte une histoire. Cette toute petite partie du livre permet de donner un cadre à ce recueil de nouvelles de sciences fiction qui explore quelques avatars de possibles évolutions de la science. du conflit entre les parents et les enfants qui finissent par se révolter en utilisant leur salle de jeu très particulière, à la colonisation de mars par les noirs américains opprimés en passant par la fuite sur mars, qui est beaucoup mise à contribution dans ce recueil, des auteurs de livres interdits sur la terre .
Le format de la nouvelle, permet à Ray Bradbury de s'affranchir des détails scientifiques supposés supporter les évolutions de notre monde, ce qui permet au récit d'avoir une certaine légèreté et de se concentrer sur une caractéristique de caractère ou de comportement des personnages où des populations.
Le style n'a absolument pas vieilli, et je me suis laissé prendre par l'ambiance à chaque fois différente de ces dix-huit nouvelles. Un livre à (re)lire absolument.
A la fin, bien sur, on revient à la dernière scène promise par l'homme illustré au narrateur, et qui doit le concerner directement … et effectivement, elle le concerne !

Lien : http://allectures.blogspot.f..
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Voici un recueil résolument SF, mis à part ce concept d'homme illustré qui encadre le tout, un assortiment qui me laisse un peu perplexe. Avec plusieurs des nouvelles, R. Bradbury nous fait une étude étendue de la philosophie, sociologie et psychologie du voyage dans l'espace. C'est donc très souvent axé sur les sentiments humains. le contenu m'a aussi souvent paru moralisateur. Ce n'est pas un reproche, mais après les 5 premières nouvelles, la tendance m'a semblée très marquée. Puis cela s'est un peu estompé avec des histoires d'un tout autre genre apparaissant ça et là, notamment quelques-unes rempli d'humour satirique. Elles sont très fantaisistes par moments ces histoires, parfois au dépend de toute crédibilité. J'ai admiré surtout l'imagination et l'humanité de l'auteur dans cet ouvrage.

Celles qui m'ont particulièrement charmé (sans ordre particulier) : ''La ville'', ''L'heure H'', ''Automates Société anonyme'', ''Kaléidoscope'', ''La bétonneuse'' et ''La brousse''.

Saurez-vous deviner ma préférée avec l'indice masqué ci-dessous ?




Liste des nouvelles :

''L'homme illustré''
''La brousse''
''Kaléidoscope''
''Comme on se retrouve''
''La grand route''
''L'homme''
''La pluie''
''L'homme de l'espace''
''La dernière nuit du monde''
''Les bannis''
''Ni un soir ni un matin''
''Le renard et la forêt''
''Le visiteur''
''La bétonneuse''
''Automates Société anonyme''
''La ville''
''L'heure H''
''La fusée''
''Épilogue''
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Citations et extraits (43) Voir plus Ajouter une citation
Ettil saisit le poignet de Van Plank.
- Il y a juste une question que je voudrais vous poser.
- Allez-y, Joe.
- Pourquoi êtes-vous si gentils avec nous ? Nous envahissons votre planète et vous nous accueillez à bras ouvert, comme des enfants prodigues ? Pourquoi ?
- Ils ne sont pas très forts sur Mars, hein ? Vous êtes un type dans le genre naïf, je le vois d'ici. Réfléchissez un peu, Mac ! Nous sommes tous des Petites Gens, pas vrai ? Il fit un geste avec une main garnie d'émeraude.
«On est tous des vulgaires, hein ? Et bien, ici, sur Terre, on en est fier. C'est le siècle de l'Homme de la Rue, et nous sommes fiers d'être petits, Bill. Vous voyez une planète pleine de copains, oui mon vieux, une grande et grasse famille de copains, et tout le monde s'aime. Nous comprenons les martiens, Joe, et nous savons pourquoi vous avez envahi la Terre. Nous savons combien vous vous sentiez seuls sur cette vieille petite planète Mars, combien vous enviiez nos villes...»
- Notre civilisation est bien plus vieille que la vôtre...
- Écoutez, Joe, vous me contrariez quand vous m'interrompez. Laissez-moi finir ma petite théorie et puis vous parlerez tant que vous voudrez. Je disais donc, vous vous sentiez seuls, là-bas, et vous êtes arrivés pour voir nos villes et nos femmes et tout le bazar, et nous vous avons souhaité la bienvenue parce que vous êtes nos frères, des hommes comme tout le monde.
«Et puis en annexe, Roscoe, il y a un petit profit que l'on peut tirer de cette invasion. Je veux dire par exemple ce film que le veux faire et qui nous rapportera bien un milliard de dollars net. La semaine prochaine, nous mettons en fabrication une poupée martienne spéciale à trente dollars. Pensez un peu aux millions qu'il y a là-dedans. J'ai aussi un contrat pour faire un jeu martien qui se vendra bien pour cinq dollars. Il y a tant de possibilités.»
- Je vois, dit Ettil, en se reculant sur son siège.
- Et puis, bien entendu, il y a tout ce nouveau marché. Vous voyez tous les dépilatoires, les glaces et les cires à chaussures que nous allons pouvoir vous vendre, à vous Martiens.

"La bétonneuse".
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La ville attendait depuis vingt mille ans.
La planète suivait sa course dans l'espace, les fleurs des champs croissaient, se fanaient, et la ville attendait toujours. Les rivières enflaient, s'asséchaient, se réduisaient en poussière. Et la ville attendait toujours. Les vents, jadis jeunes et impétueux, étaient devenus vieux et sereins ; les nuages, qu'ils avaient déchiquetés et déchirés dans le ciel, flottaient désormais en une lactescence nonchalante. Et la ville attendait toujours.
(Dans "la ville").
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En 1900, dans le Wisconsin, un homme s'est fait entièrement tatouer, mais quoi d'étonnant, il travaillait dans un cirque.
Cependant, ce n'est pas l'incroyable beauté des images, leur nombre, leur richesse qui fascinent, mais leur propriété de prédire l'avenir.
Pendant cinquante ans, la vie de cet homme a été empoisonnée par ces illustrations, et il a vainement recherché la tatoueuse pour la tuer.
Un soir de septembre, l'homme illustré rencontre le narrateur, ébloui par les dix-huit scènes mouvantes.
Mais il y a une place vide sur l'omoplate droite de l'homme illustré, une place où précisément, le destin du narrateur est en jeu.
De l'une des scènes de l'homme illustré, Bradbury a tiré une adaptation théâtrale, "La savane", jouée avec succès à Paris et en Amérique.
(Quatrième de couverture de l'édition parue à "Présence du futur" en 1981)
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Cet homme était un musée de merveilles vivant. Ce n'était pas l'oeuvre trichrome d'un tatoueur de foire à l'haleine avinée; c'était le chef-d'oeuvre vibrant, limpide et incomparable d'un génie.
- Oh oui, dit l'Homme Illustré. Je suis si fier de mes Illustrations que j'aimerais les effacer en les brûlant. J'ai essayé le papier de verre, l'acide, le couteau...
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- Capitaine, quand vous l'aurez trouvé... Si vous le trouvez, que lui demanderez-vous ? (Martin)
- Eh bien... Le Capitaine hésita, et ouvrit les yeux. Ses doigts se crispaient et se relâchaient. Il eut enfin un sourire bizarre. Eh bien, je lui demanderai un peu... de paix et de calme. Il caressa la fusée. ça fait longtemps que je ne me suis pas reposé.
- Avez-vous jamais essayé, tout simplement, capitaine ?
- Je ne comprends pas, dit Hart.
- ça ne fait rien. Au revoir, capitaine.
(Dans "L'homme")
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