AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782352873600
598 pages
Archipoche (29/08/2012)
2.55/5   11 notes
Résumé :
Le jeune Richard Marwood est injustement accusé du meurtre de son oncle et se retrouve condamné à un enfermement à vie dans l'asile d'aliénés du comté. Au bout de huit ans, il s'échappe afin de retrouver les vrais coupables.Son chemin va croiser celui de Jabez North, orphelin et manipulateur voué au crime, que rien ne semble pouvoir arrêter ; Valerie de Cevennes, une riche héritière tombé dans son piège diabolique ; et Mr Peters, un détective muet qui traduit ses br... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après La Trace du serpentVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Charles Dickens m'a fait découvrir Wilkie Collins, un de ses amis et contemporains. de la même façon, grâce à Wilkie Collins, j'ai découvert Mary Elizabeth Braddon, tous deux auteurs des premiers romans dits « à sensation », précurseurs du thriller. La Trace du serpent est un excellent roman qui mériterait d'être davantage connu. Il offre une peinture de la société anglaise du XIXe siècle à travers le regard souvent satirique de Mary Elizabeth Braddon.
Comme dans la célèbre série Colombo, qui m'a fait découvrir, enfant, le genre policier, l'identité du coupable n'est pas un mystère. L'essentiel du suspense réside dans la question suivante : comment Richard Marwood, condamné à l'enfermement à vie dans l'asile d'aliénés du comté à la place du coupable, parviendra-t-il à confondre Jabez North ? Celui-ci, criminel rusé, sans vergogne, est prêt à tout pour grimper l'échelon social et ne jamais redevenir un orphelin misérable que sa propre famille avait jeté à la rivière bébé car elle ne pouvait pas nourrir deux enfants. Cet arrière-plan ne le rend pas sympathique mais aide à mieux comprendre ses motivations. Il est le pur produit d'une époque où la misère de certains est telle qu'elle les oblige parfois à devenir cruels et sans scrupules. le crime devient alors l'énergie du désespéré qui souhaite échapper de manière radicale aux déterminismes sociaux et combattre cette fatalité, elle aussi sans pitié.
Mr Peters, le détective muet qui ne communique que grâce au langage des signes est, quant à lui, un personnage original. Il préfigure l'inénarrable Hercule Poirot d'Agatha Christie. L'introduction d'un enquêteur dans le récit, qui cherche à lever le voile sur les vices et les perversions cachés, était à l'époque novatrice et donc sujette à controverse. Ce genre de lecture pouvait pervertir les esprits, encourager à commettre des crimes. Cette problématique est toujours d'actualité, avec le cinéma notamment. Un film peut-il générer de la violence ou ne fait-il que représenter celle qui existe déjà ?
J'aime beaucoup Mary Elizabeth Braddon, bien qu'elle soit peu connue en France. Femme de lettres britannique, elle parvint à gagner sa vie grâce à sa plume et au théâtre. Comme George Sand, elle fut jugée scandaleuse par ses contemporains à cause de son mode de vie anticonformiste.
Commenter  J’apprécie          272
Lecture qui me laisse perplexe et très partagée. Si l'adjectif rocambolesque n'avait pas été inventé en français à partir du personnage de Rocambole il aurait fallu l'inventer à partir du personnage de Jabez North alias le comte de Marolles ! Les aventures de Rocambole datent de 1858-1859, celles de Jabez North de 1860, c'était donc bien dans l'air du temps ! Jabez North est un serpent, un orphelin dont la petite enfance est à cracher le sang, qui se rattrape ensuite sans s'arrêter à un échelon social honorable et honnêtement acquis, qui poursuit la voie vers la fortune sans aucun scrupule, saisissant, voire provoquant la moindre occasion. Ces aventures sont haletantes, car, même si côté enquête, le lecteur sait d'emblée qui est le coupable, le chemin pour que Richard Marwood prouve son innocence du crime dont il est accusé est très tortueux. Il est aidé par un personnage original, l'enquêteur Peters, sorte de détective, muet (mais pas sourd), communiquant avec ses doigts dans une langue des signes très personnelle. Peters a tout de suite compris que Richard était innocent et se met à son service. L'histoire n'a rien d'extraordinaire en soi, il s'agit d'un des tout premiers thrillers, depuis il s'en est écrit de plus palpitant. Mais quelque chose m'a plu d'entrée de jeu dans cette écriture, un peu désuète, mais pleine d'ironie et d'humour. J'ai perçu aussi, même si cela m'a lassé au bout d'un moment, en raison de ma médiocre culture anglo-saxonne ainsi que du manque de notes (et pourtant il y en avait pas mal dans mon édition!), une abondance de clins d'oeil au lecteur de l'époque (mais je ne saurai dire si c'est du niveau de Pouchkine dans Eugène Onéguine ou d'Ilf et Petrov dans les douze chaises!) Je dois avouer qu'au bout d'un moment les digressions m'ont lassée et que j'ai bien cru abandonner à une centaine page de la fin : au chapitre 44 il y en a pour dix longues pages, et tout ça pour deux malheureuses pages d'une action qui tardait à venir. Quand à la fin, c'est bien sûr un grand happy end. Heureusement que bien souvent les côtés par trop mélodramatiques sont compensés par le ton plaisant, et parfois sarcastique, de l'auteur qui interpelle très astucieusement le lecteur. J'ai bien envie de pardonner à Mary Elizabeth Braddon les défauts que j'ai trouvé à ce roman, par ailleurs si XIXème siècle, si british.
Commenter  J’apprécie          220
Injustement accusé du meurtre de son oncle, le jeune Richard Marwood est condamné à l' enfermement à vie dans un asile d'aliénés. Comment le vrai coupable va t-il être démasqué et Richard enfin innocenté ?

Pas de spoiler ici car on connaît dès le départ l'identité du meurtrier et tout le livre consiste à nous raconter son parcours d'orphelin misérable prêt à toutes les abjections pour s'élever dans l'échelle sociale .
Autour de lui, toute une galerie de portraits dont une riche héritière bien sûr, un détective muet mais très perspicace, un gamin déluré, un beau chanteur d'opéra, et bien d'autres…

Une intrigue assez machiavélique et un brin tortueuse quand même , racontée avec pas mal d'humour mais, et c'est pour moi le gros défaut de ce livre, avec une multitude de digressions, descriptions, commentaires , explications historiques etc… qui sont dès le départ très pesantes ! On aimerait voir l'intrigue avancer et on s'englue dans ces pages , certes très bien écrites et souvent avec ironie, que j'avoue avoir survolées dans les derniers chapitres pour arriver enfin au bout de ces presque 600 pages !
Lu dans le cadre du Challenge solidaire . Pas sûre que je serais allée au bout sinon ..
Commenter  J’apprécie          50
J'avoue que je ne sais pas ce qui m'a le plus déplu dans cette lecture, du style de l'auteure ou de son personnage principal !

Malgré les chapitres courts et les rebondissements inattendus, je me suis beaucoup ennuyée. Jabez North est un vrai méchant, trop monstrueux hélas pour être crédible et surtout Mary Elizabeth Braddon lui fait endosser bon nombre de préjugés de l'époque sur les orphelins, les pauvres et j'en passe !

Bref, moi qui étais enthousiaste à l'idée de me plonger dans un livre de "l'Agatha Christie victorienne", je suis bien restée sur ma faim !
Commenter  J’apprécie          63
Je n'ai pas réussi à aller au-delà de 150 pages (en quatre jours) sur les 595.... J'ai fais plusieurs tentatives, mais j'ai trouvé le peu que j'ai lu sans aucun intérêt... malgré le bandeau en première page on est loin d' Agatha Christie. Je suis désolée car J' avais choisi ce livre pour ajouter un livre au challenge solidaire.
Commenter  J’apprécie          71

Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
Nous avions à choisir, votre mère et moi, et à décider ce que nous ferions de notre plus jeune, car vous étiez plus jeune de deux heures que votre frère là-bas. Il y avait d'un côté la rivière, et de l'autre une vie de misère, de famine et peut-être pire; en mettant tout au mieux, une existence comme celle de celui qui est couché là-dedans, travail accablant et mauvaise nourriture, longues journées de fatigue et courtes nuits de repos, paroles dures et mauvais regards de tous ceux appelés à lui venir en aide. Aussi, pensâmes-nous que c'était assez d'un pour souffrir tout cela, et nous choisîmes la rivière pour l'autre. Oui, mon trésor, je vous transportai sur le bord de la rivière, une nuit qu'il faisait très noir, et je vous laissai glisser à un endroit où je croyais l'eau très profonde; mais, vous le voyez, elle ne le fut pas assez pour vous. Oh! chéri, dit-elle avec un sourire hébété, il faut qu'il y ait de la destinée là-dedans, vous n'étiez pas né pour être noyé.
Commenter  J’apprécie          100
Il est des natures (bien que créées par Dieu) assez ingrates et assez noires pour trouver dur et amer le traitement qu'on reçoit à l'asile et chez lesquelles la méchanceté est tellement innée que la tyrannie ne saurait les rendre meilleures et qui ne peuvent s'accommoder des railleries et des insultes que les professeurs de la quatrième classe ont souvent à subir de leurs élèves. D'autres encore sont aussi assez faibles et assez sentimentales pour souffrir d'une existence sans aucun lien humain; d'une enfance sans père ou sans mère; d'une jeunesse sans sœur ou sans frère. Mais telle n'est pas l'excellente nature de Jabez North.
Commenter  J’apprécie          100
Je ne suppose pas qu’il ait oublié la mort de son petit frère et je crois bien qu’assis près du foyer flamboyant dont la clarté éclaire les vêtements noirs de sa mère désolée, il pense quelquefois avec tristesse à la petite tombe dans la froide nuit d’hiver, sur laquelle la neige tombe si pure et si blanche.

Chapitre 7
Commenter  J’apprécie          30
Comparée à un virus, la littérature de sensation – et particulièrement les histoires de Braddon – est accusée d’encourager chez les jeunes femmes des comportements immoraux, voire criminels, et suscite la peur qu’elles ne deviennent incontrôlables. (...)
Les influences françaises, bien sûr, sont stigmatisées et vilipendées comme décadentes et moralement corruptrices. Que peut-on attendre d’une littérature qui vise uniquement à susciter des stimulations physiques – excitation, peur, surprise – pour combler des besoins immoraux? En 1864, l’archevêque d’York dénoncera ce courant en chaire.

Préface
Commenter  J’apprécie          10
La voix lugubre du vent semble avoir, cette nuit, une signification particulière, mais personne ne possède la clé de ce langage étrange et si, par ses cris perçants et dissonants, il veut dire quelque secret sinistre ou donner un avertissement opportun, c’est en vain qu’il le tente car personne ne l’écoute ni ne le comprend.

Chapitre 2
Commenter  J’apprécie          20

Video de Mary Elizabeth Braddon (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Mary Elizabeth Braddon

La chronique de Gérard Collard - La Trace du serpent
La Trace du serpent de Isabelle Viéville-Degeorges, Mary Elizabeth Braddon et Charles Bernard-Derosne aux éditions de l'Archipel le jeune Richard Marwood est injustement accusé du meurtre...
autres livres classés : littérature anglaiseVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (30) Voir plus



Quiz Voir plus

Londres et la littérature

Dans quelle rue de Londres vit Sherlock Holmes, le célèbre détective ?

Oxford Street
Baker Street
Margaret Street
Glasshouse Street

10 questions
1048 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature anglaise , londresCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..