Une très beau livre, intelligemment écrit. On y découvre la véritable
Mata Hari, courtisane, mythomane, mais certainement pas espionne de haut vol. Après un mariage raté avec un homme violent dont elle divorce,
Mata Hari, de son vrai nom Margaretha Geertruida Zelle se fait passer pour une véritable danseuse javanaise. Elle profite de son physique avantageux : elle est grande et svelte ; sa peau est mate et ses cheveux sombres. Son seul "défaut" serait sa poitrine trop plate qu'elle cache toujours sous un soutien-gorge exotique. Elle se dit princesse, née à Java, initiée dès son plus jeune âge au culte de Shiva par des prêtres hindous. le spectacle érotico-exotique auquel elle se livre en 1905, dans la bibliothèque du
Musée Guimet, à Paris, est un succès. Tous les messieurs présents sont fort troublés. Mais la danseuse, déjà passablement âgée pour son métier (elle est née en 1876), va se trouver entraînée dans un conflit qui la dépasse : la Première Guerre mondiale. Elle se révèle une piètre espionne et finit fusillée à Vincennes en 1917. Jusqu'à son dernier souffle, cette rêveuse fantasque aura fait preuve d'une détermination et d'un courage remarquables. On l'a compris, l'autrice de ce livre réhabilite son héroïne. Mais comment pourrait-il en être autrement ?