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EAN : 9782362661242
42 pages
Talents Hauts Editions (05/03/2015)
3.8/5   28 notes
Résumé :
Un album dénonçant le sexisme langagier quotidien : l'auteure a remarqué par exemple que certains noms masculins désignant des personnes donnaient au féminin des noms d'objets.
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Je suis née et j'ai grandi dans un pays où les articles déterminants et sexués n'existent pas. Quand je suis arrivée en France, ces "LE" et "LA" ont toute de suite été un gros problème pour moi. La réflexion que je m'étais faite : "pas si compliqué je suppose, y'a qu'à mettre LE devant les choses-de-la-vie masculines et LA devant les féminines". Et que nenni ! du jour au lendemain la langue française a chargé mon corps de femme avec des articles masculins : mes seins et mon vagin n'avaient plus rien de féminin.
Je vis et je travaille en France maintenant depuis... oh, depuis longtemps déjà mais je n'ai jamais su m'y faire... (gêne récurrente quand je veux écrire une critique, p.e.)

Ce petit imagier pour enfants (à partir de 6 ans à cause de certains termes choisis et mal connus à cet âge comme "un carabin" ou "un capucin"...) au titre évocateur m'a immédiatement interpellé, or, je suis au final un peu déçue.
Oui, l'album fait réfléchir au genre(s) et au changement de sens des mots (tribun et tribune, mandarin et mandarine, griot et griotte...) en vingt illustrations pseudo-réalistes dans des couleurs riantes, mais n'a rien de novateur non plus... à moins de se piquer au jeu et inciter jeunes et moins jeunes (!) à trouver d'autres idées : un priape et une priapée, un bit et une bi**..., enfin, je vous laisse à votre imagination !
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Bon un imagier...a priori, ça démarre assez mal pour moi, je ne suis pas fan. Mais les dessins sont sympas, avec un petit côté rétro et du caractère apporté par les jeux avec les ombres. Ensuite j'ai apprécié le face à face des mots : le genre d'un mot change parfois complètement son sens (comme un chevalier / une chevalière par exemple). de là à dire que c'est pour dénoncer le sexisme... Il faut bien lire la préface pour ça. Sinon certains mots sont utilisés dans ce sens mais aurait pû l'être dans un autre : une marquise est utilisé dans le sens "abri de porte" mais c'est aussi une femme noble. de même batteur/batteuse pour musicien/engin agricole, alors que le batteur est aussi un robot de cuisine. Donc dire que mot masculin=être humain et mot féminin=objet m'apparaît un raccourci un poil facile. Mais cela n'enlève rien au fait qu'en soi, les exemples pris sont vrais.
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Un ouvrage qui joue sur les mots avec habileté, fait découvrir la richesse de la langue française en dévoilant des termes qui se ressemblent, des versions masculines qui comme le connaissent et pourraient l'interpréter les jeunes lecteurs s'accordent au féminin.

Mais il n'en ait rien, jeunes lecteurs les auteurs vont vous étonner avec ce petit volume carré, et oui, autant de mots existent juste déclinés avec des sens propres et différents.
Si semblable et si différent. Etonnant.
Mais le féminin et masculin n'a finalement que peu d'importance et c'est pour cela que les auteurs mélange les fonds qui s'alternent indifféremment de bleu et rose, c'est le sens qui y est roi ici... et la découverte.
Un chauffeur/une chauffeuse, un Charentais/une Charentaise, un Capucin/une Capucine, un Marquis/une Marquise...
Elisabeth Brami choisit de sortir les jeunes lecteurs de leur champs de confort, nous le voyons dans le choix d'illustration qui rend le sens visible avec Capucin, délaissant le singe plus connu, lui préférant le moine plus rare.

Fred L. glisse un bon vent d'humour dans ses illustrations et il est permis donc de rire, s'amuser en apprenant.
Un album un peu documentaire très utile, qui redonne des bonnes lettres de noblesse aux vieux mots et les font descendre des greniers et fait prendre conscience d'une langue vivante en perpétuelle évolution.
Chouette et intéressant.
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C'est par hasard que je suis tombée sur ce livre. Un de mes petits CP l'ayant emprunté à la médiathèque. Tout content de trouver un livre qui parle de zizi (même si c'est celui des mots) et tout fier d'arriver à déchiffrer les mots.
Je n'ai pas lu la 4ème de couverture (pas vraiment le temps). On a regardé ensemble quelques pages et on en est resté à l'étude de la langue. On a donc remarqué que selon que c'était féminin ou masculin on ne parlait pas de la même chose: exemple un limousin et une limousine.
Les enfants ont eu l'air d'apprécier les illustrations. Certains mots sont compliqués. Limousin par exemple, il a fallu que j'explique que c'était le nom d'un habitant d'une région en France. Une marquise, un fauteuil. Intéressant quand même.
Pour le sexisme, il faut que je reprenne le livre à tête reposée mais je trouve que c'est un peu tiré par les cheveux.
Moi j'en reste à ma leçon sur la/ le, on rajoute un e au féminin! 3.5/5
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Voilà un drôle d'album, enfin drôle, ça se discute ! Disons que son contenu interpelle, fait réfléchir. À travers un imagier, le lecteur – ou la lectrice – constate avec un sourire ou avec effarement – au choix – que la langue française serait – parfois – insidieusement sexiste. Élisabeth Brami ose un raccourci – discutable parce qu'il existe des contre-exemples mais qui pousse inévitablement à la réflexion – : « masculin = humain et féminin = machin ! ».
Les mêmes mots illustrés au masculin et au féminin défilent donc en miroir page après page, montrant la « supériorité » du genre masculin sur le genre féminin ( ce dernier désignant objets, fruits, fleurs, animaux..). Quelques exemples : un marinier / une marinière, un carabin / une carabine, un mandarin / une mandarine, un tribun / une tribune, un chevalier / une chevalière...
Fred L. marque les différences avec des jeux de couleurs et s'amuse à dessiner les personnages avec des visages grotesques alors que les illustrations des mots féminins sont, elles, « sérieuses ».
Cet album « militant », soutenu par Amnesty International, est à mettre dans toutes les mains à partir de 7 ans (ma fille de 6 ans n'a pas compris le double niveau de lecture et le vocabulaire est complexe).
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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critiques presse (1)
Ricochet
24 juillet 2015
Un album au parti pris original et intelligent qui ne manquera pas de susciter la réflexion chez les petits comme chez les grands et fera sans nul doute avancer la question de l’égalité des sexes.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
[dans la langue francaise] Le même mot désigne au masculin une personne mais au féminin un objet, voire un animal, ce qui donne :
masculin = humain et féminin = machin !

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« Tous âges confondus, lecteurs et lectrices sont invités à s'interroger sur le sexe des mots d'une langue vivante bizarre où les mots assassin, témoin, faux-frère, agresseur n'ont pas de féminin, où l'on rechigne à féminiser les noms de métiers, ce qui produit des absurdités comme « Madame le président », où certains pensent que la pharmacienne est la femme du pharmacien, où il y a des hommes sage-femme, mais où le mot victime, lui, est toujours au féminin. » Elisabeth Brami, extrait de la préface.
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Vidéo de Elisabeth Brami
« N’attendez pas qu’il soit trop tard, vous m’entendez ? Il vous reste beaucoup à vivre. On ne sait quoi ni comment, mais beaucoup. J’en suis sûre. » En ce mois de juillet parisien, Pierre, veuf et ancien libraire du quartier Mouffetard, doute de sa capacité à redonner du sens à sa vie. Mais, c’est compter sans les irrépressibles dérives de la mémoire, les élans du cœur, le hasard des rencontres et surtout sans Léa, sa fantasque belle-mère. C’est compter sans l’amour. Il lui faudra remonter aux sources obscures de son enfance, exhumer des blessures inavouées pour se libérer de ses entraves. Pour vivre, enfin. Élisabeth Brami a publié chez divers éditeurs une centaine d’ouvrages en littérature jeunesse, primés et traduits dans différents pays. Après Je vous écris comme je vous aime ( Calmann-Lévy, 2006), lauréat du Festival du premier roman de Chambéry, et Mon cher amour ( Éditions du Rocher, 2009), Les Heures secrètes est son troisième roman.
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