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EAN : 9782709663236
500 pages
J.-C. Lattès (24/04/2019)
3.97/5   75 notes
Résumé :
Serge Bramly a entièrement remis à jour et enrichi sa biographie de Léonard de Vinci (parue en 1988), best-seller mondial traduit dans 20 pays.
Ces trente dernières années, notre connaissance de Vinci a bénéficié de nombreuses découvertes. Des documents ont été exhumés, tel l’incunable annoté par un secrétaire de Machiavel, où il est question du modèle de La Joconde. De nouvelles œuvres ont été identifiées, comme le Profil d’une jeune fille, achetée aux enc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Voilà, je crois qu'avec cette biographie-ci, j'ai enfin fait le tour de l'immense Vinci. Et pourtant...il reste tant de mystères.
Comme le dit Bramly, l'auteur de cette imposant ouvrage, "chaque être humain constitue une énigme qui se complique en général avec le temps. Sur Lénard, alchimiste infini du clair-obscur, a fortiori, comment espérer prononcer jamais le dernier mot ?"

L'essentiel des propos de Serge Bramly repose sur l'ouvrage de Vasari
( peintre lui-même) intitulé Les vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes ré-édité en 1568 et qui peut être considéré comme la bible des historiens de l'art.
Bramly, en tout cas, y fait souvent référence. Il y confronte d'autres points de vue, d'autres découvertes et donne son propre ressenti sans jamais l'imposer. C'est un véritable travail d'historien, orfèvre de la vie d'un homme qui fut exceptionnel. Mais attention, exceptionnel ne veut en aucun cas dire "parfait" . Léonard de Vinci, comme tout homme (?), avait ses zones d'ombre, ses défauts et n'était certainement pas homme exemplaire et vertueux.
Il était à la fois un homme de son temps, de cette Renaissance italienne où faste et prospérité côtoyaient la misère du peuple, où réjouissances et cruauté s'alliaient. Mais il était également un homme très en avance sur son temps. Homme aux multiples talents, Léonard de Vinci n'en finit pas de nous charmer...
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"Léonard entre dans notre siècle caparaçonné d'une gloire incomparable-mais multiple et confuse" affirme Serge Bramly (romancier, essayiste, dont La danse du loup a obtenu le prix des Libraires 1983) dans sa biographie Léonard de Vinci.
Né au XV° siècle à Vinci près de Florence, rien ne prédestinait ce fils de notaire illégitime à devenir le génie multiforme (peintre,sculpteur,ingénieur,inventeur,philosophe,mathématicien) qu'il fut. A moins que justement, son statut de bâtard, séparé très jeune d'une mère aimante (dixit Freud) et son apprentissage chez un maître (Verrochio) et "père spirituel", n'aient stimulé sa précocité.
C'est d'une manière très scientifique, que l'auteur mène son enquête, s'appuyant sur les notes transcrites par Léonard de Vinci dans ses carnets, les recherches d'historiens, l'oeuvre abondante de ce "touche-à-tout, pour essayer de démêler la part d'ombre et de lumière de cet artiste-philosophe.
L'auteur dresse un beau portrait d'homme aux dons multiples: générosité,intelligence hors normes,beauté,grâce,puissance,éloquence,rigueur,imagination,sens de l'observation,intransigeance,énergie,hyperactivité...
Mais, à côté de l'admiration éprouvée pour ce "bricoleur de génie" (ayant inventé un système dépilatoire et par ailleurs un "char d'assaut en forme de soucoupe volante), Serge Bramly veut comprendre "la sanguine de Turin", cet autoportrait ambigu. En essayant de rester neutre, il nous relate son côté énigmatique,son besoin d'admiration,sa sexualité complexe (obsession du pénis évidente sur certains dessins et accusations de sodomie ayant entrainé un proces), les critiques de Michel Ange faites à son encontre...Mais devant un tel sur-homme, jalousie et calomnies devaient aller bon train!
Cette biographie (très fouillée,illustrée de photos, émaillées de citations de Léonard de Vinci) est très intéressante pour son fond historique aux remous multiples (dangers de la guerre,accords avec Venise,fléau de la peste...)et pour sa trame artistique puisque les thèmes religieux et l'académisme étaient encore de rigueur.
Je me suis replongée avec plaisir dans ce Léonard de Vinci, acheté il y a bien des années,après la visite du château d'Amboise (qui comprend un musée où l'on peut découvrir maquettes et croquis d'invention)où il a séjourné.
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Très bonne biographie de Léonard de Vinci, datant de 1988 pour la première version, remaniée ici pour coller aux nouvelles recherches, ce livre est bien écrit et accessible à tous.
Et pour peu que vous vous intéressiez à Léonard de Vinci, son génie dans divers domaines, et le contexte politique, historique et artistique qui l'a vu émerger, vous aimerez ce livre.

En cette année 2019 où on fête les 500 ans de sa mort, avec diverses expositions et parutions (dont celle de @Costantino D'Orazio, @De Vinci secret, excellente), ce livre retrouve tout son interêt : très bien documenté, parfaitement vulgarisé, et illustré dans le texte (hélas pas dans ma version numérique), cette biographie semble s'appuyer sur des sources actuelles loin du sensationnel ou du mystérieux qui entoure Léonard de Vinci.
Reste que les notes hors texte sont importantes et très (trop) nombreuses, ce qui nuit à la fluidité si on veut s'y référer.

Malgré ce petit bémol sans doute inévitable lors d'une actualisation des connaissances, ce livre qui se lit presque comme un roman est passionnant et demeure une référence sur le fantastique artiste touche-à-tout que fut Léonard de Vinci.
C'est l'année où le lire !

Merci aux Editions J.C.Lattès et à NetGalley pour la lecture de cette excellente biographie.
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« Ici, le chiaroscuro trouve également une fonction signifiante. » A la lecture de cette phrase, non explicitée dans le texte, par qui n'est pas italophone, qui n'est pas ouvert à l'art pictural, on conçoit alors qu'un tel ouvrage n'est pas destiné aux amateurs de lectures faciles. L'assimiler dans toute sa substance impose une base culturelle indéniable sur le quattrocento, ce 15ème siècle à l'italienne, et ses richesses artistiques, et tant d'autres domaines auxquels le héros de cette biographie s'est ouvert durant sa vie au cours de ce siècle fabuleux de l'explosion de l'art sous toutes ses formes en Italie.
Cet ouvrage est d'autant plus rude à aborder que le style d'écriture de son auteur est parfois un peu déroutant, usant d'une ponctuation surabondante dans de longues phrases : le tiret-parenthèses, les deux points, les parenthèses, l'index de renvoi, pour enrichir une base documentaire déjà opulente.
Leonard de Vinci est bien sûr un personnage singulier par la multiplicité de ses talents, son esprit universel. C'est un visionnaire étonnant. Mais il est aussi et surtout singulier par le mystère qu'il a entretenu sur sa propre personne. Cette pudeur extrême a donné libre cours à beaucoup d'interprétations sur sa vie privée.
Personnage énigmatique s'il en est, plus connu par ses oeuvres, enfin par celles qui lui sont attribuées car Léonard ne signait aucune de celles-ci, que par lui-même. On a peine à imaginer qu'une vie d'homme, somme toute assez longue pour l'époque, 67 ans, ait pu contenir autant d'actions productives. Certes, beaucoup ne sont qu'ébauchées, surtout que la précipitation n'est pas le fort de Léonard. La Cène, sa célèbre fresque murale du couvent dominicain Santa Maria delle Grazie à Milan, n'a-t-elle pas demandé moins de quatre ans pour voir le jour.
Léonard fait partie de ceux, peu nombreux au travers des âges, qui ont donné un coup d'accélérateur au génie humain. A une époque où les moyens d'investigation reposaient essentiellement sur l'observation à l'oeil nu, Léonard trouve son inspiration prodigieuse dans la Nature, dans la création d'un Dieu dont il reconnaît la suprématie mais qu'il trouve mal servi par les Hommes et une église pervertis. Ces oeuvres ont pourtant pour beaucoup une inspiration religieuse. C'est dire si au sortir du moyen-âge il est hasardeux de tenter une approche scientifique des divers phénomènes physiques, quand tout trouvait son explication dans la foi, de gré ou de force. Pourtant Léonard de Vinci ne s'est pas mis en délicatesse avec l'église. Cela aussi a été une de ses grandes forces.
Cet ouvrage est un fourmillement de personnages illustres qui ont donné l'impulsion à cette renaissance italienne, alors même que l'Italie n'existe pas encore en tant que telle. C'est aussi une analyse fouillée des oeuvres mentionnées, bien que Serge Bramly précise « qu'il ne faut pas trop creuser l'intention de l'artiste… ».
Le formidable élan artistique du quattrocento séduira François 1er, lequel, pour mieux le transposer en notre pays, « importera » son plus prestigieux protagoniste, Léonard de Vinci. Ce dernier terminera en effet sa vie en France.
A faire connaissance avec un tel personnage, on est subjugué par la pluralité de ses sujets d'intérêt. Voilà un ouvrage d'une richesse inouïe qui ne se lit pas comme un roman, à la hauteur du génie universel, en avance sur son époque, qu'a pu être ce personnage étonnant.
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Je tiens à remercier toute l'équipe de la masse critique Babélio et les éditions JC Lattès pour m'avoir donné l'occasion de lire cette biographie de Léonard de Vinci, revue et corrigée récemment par son auteur, Serge Bramly.

Qui est l'homme qui se cache derrière ce célèbre portrait faite à la sanguine, représentant la tête d'un vieil homme de trois quart, conservé à la bibliothèque royale de Turin? Est-ce Léonard de Vinci lui même, comme de nombreuses thèses l'attestent, qui se serait amuser à coucher sur papier son propre profil pour s'immortaliser? Ou est-ce tout simplement le portrait d'un vieillard du Quattrocento? Ces questions pourraient résumer la biographie de ce génie de la renaissance: cet artiste soulève de nombreuses questions et baigne dans une aura de mystère depuis des siècles. Nul ne pourrait avoir la prétention d'avoir une connaissance absolue de toute la vie de Léonard de Vinci. La modestie est de rigueur et force est d'accepter l'énigme qui l'entoure ainsi que l'impossibilité de lever tous les voiles qui emprisonne sa personne.

Serge Bramly, en s'appuyant sur les découvertes les plus récentes, tente de rendre hommage à l'artiste en épousant librement et audacieusement les positions de certains historiens tout en rapportant les conclusions de thèses adverses. le lecteur reste son propre juge. Cette biographie de Léonard de Vinci se veut éloignée des conventions souvent admises; à savoir que Serge Bramly évite de « construire un plan » mais choisit de « reconstituer » les choses à la manière d'une enquête. Cette matière d'aborder la biographie est très plaisante, elle se lit presque comme un roman. Au revoir l'ouvrage universitaire bien lourdingue…

Serge Bramly brosse toute la vie de Léonard de Vinci, de sa naissance dans un petit village de Toscane à sa mort en France, à Amboise. Très immersive, cette biographie plonge le lecteur au coeur du Quattrocento, de la renaissance italienne. On se plaît à suivre Léonard de Vinci mais aussi les nombreux artistes de son temps tel Verrocchio, Botticelli ou encore Michel-Ange dans leur quotidien à Florence, Milan ou encore Rome. le lecteur semble privilégié tel un explorateur qui remonterait le temps.

Serge Bramly illustre la vie de Léonard de Vinci avec de nombreuses anecdotes et détails s'appuyant sur une énorme recherche documentaire. La présence de nombreuses notes et d'une liste d'ouvrages consultés pour la rédaction de cette biographie parle d'elle même. J'ai apprécié particulièrement que l'auteur parle de toutes les facettes du génie de Léonard de Vinci et non pas uniquement sur sa production picturale pour laquelle il est le plus connu (le nombre de visiteurs venant admirer La Joconde au Louvre en est une preuve incontestable…). Et oui, car Léonard de Vinci n'était pas uniquement peintre, mais aussi sculpteur, architecte, ingénieur, anatomiste, musicien et bien d'autres choses. de nombreuses questions sont soulevées dans cette biographie qui ne font que renforcer l'énigme qu'est à lui seul Léonard de Vinci. Une belle occasion donnée au lecteur de pousser l'investigation plus loin!

Serge Bramly dresse dans cette biographie remaniée, le portrait énigmatique et sans concession de l'un des plus grands génies de la renaissance, Léonard de Vinci. Biographie passionnante qui se lit comme un roman, le lecteur se trouve immergé au coeur du Quattrocento tel un habitant de l'époque. Plus qu'une biographie de l'artiste où l'on découvre tous les talents et la complexité du personnage, c'est aussi un bon moyen de se familiariser avec les autres grands génies de la renaissance et de découvrir l'histoire italienne. Comment ce bâtard, naît d'une mère paysanne et d'un père notaire, parti de rien, est-il devenu LE génie incontesté de la renaissance? Quelles furent ses influences? Les oeuvres qu'il a laissé à la postérité? Comment était-il perçu par ses contemporains? Pourquoi a t-il laissé de nombreuses oeuvres inachevées? Qui était l'Homme? Ses états d'âme? Tant de questions auxquelles Serge Bramly tente de répondre humblement.
Lien : https://uneplumesurunparchem..
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Citations et extraits (95) Voir plus Ajouter une citation
Lorsqu’on examine les préoccupations des artistes du Quattrocento, toutes extrêmement présentes chez Verrocchio, et par suite chez Léonard, lorsqu’on considère l’incroyable volonté de progrès qui anime ces "artistes-artisans" - qui ont tout à découvrir, qui, en moins d’un siècle découvrent tout par eux-mêmes (les principes de la perspective, la science de l’anatomie, les lois de lumière...) - on comprend en quoi cette époque se distingue des autres, et ce qui la rend unique : c'est un âge héroïque dont les chefs-d’œuvre sont chacun comme un trophée, la marque d’une conquête.
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Le peintre Cennino Cennini, dans son célèbre Livre de l’art ou Traité de la peinture, conseille au "jeune homme que l’amour de l’art enflamme" d’obéir totalement au maître choisi : il parle sans ambages "de se mettre en servitude" pour le plus long temps possible.
Treize ans lui semblent une durée convenable pour passer d’apprenti (discepolo) à compagnon (garzone), puis de compagnon à maître (maestro) : un an consacré au "dessin sur tablette", puis six pour se familiariser avec le matériel qui ne s’achète pas tout prêt, qu’il faut confectionner soi-même - pour apprendre à fabriquer les brosses, cuire les enduits, à maroufler les toiles sur panneau de bois de tilleul ou de saule, à reconnaitre et à préparer les couleurs, qui sont broyées presque quotidiennement parce que l’on n’a pas les tubes ni les liants qui permettraient de les conserver en pâte, à appliquer l’or des fonds, épousseter, gratter, égrener, retailler" ; puis six encore pour apprendre à colorier, à "orner de mordants", à faire les draperies d’or, à œuvrer sur mur — et cela "en dessinant toujours, en n’abandonnant jamais le travail, ni jour ouvrable ni jour férié »...
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J'ai rejeté la viande depuis très tôt dans mon enfance et le temps viendra où les hommes, comme moi, regarderont le meurtre des animaux comme ils regardent maintenant le meurtre de leurs semblables." (...) Tu as défini l'homme comme le Roi des Animaux ; moi par contre, je dirai que l'homme est le roi des fauves féroces parmi lesquels tu es le plus grand. N'as-tu pas effectivement tué et mangé les animaux pour satisfaire les plaisirs de ton palais, te transformant toi-même en tombe pour tous ces animaux ? La nature ne produit-elle pas de la nourriture végétale en quantité suffisante pour te rassasier ?
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C'est au moment où ils travaillent le moins que les esprits élevés en font le plus;ils sont alors mentalement à la recherche de l'inédit et trouvent la forme parfaite des idées qu'ils expriment ensuite en traçant de leurs mains ce qu'ils ont reçu en esprit.
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Les influences célestes peuvent faire pleuvoir des dons extraordinaires sur les êtres humains ; c'est un effet de la nature, mais il y a quelque chose de surnaturel dans l'accumulation débordante chez un même individu de la beauté, de la grâce et de la puissance ; dans quelque domaine que ce soit, chacun de ses actes est si divin que tout le monde est éclipsé et l'on saisit clairement qu'il s'agit d'une faveur divine ne devant rien à un effort humain. Tel fut Léonard de Vinci. [Giorgio Vasani]
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Videos de Serge Bramly (14) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Serge Bramly
Alternant l'écriture de romans et d'essais, Serge Bramly conserve au moins une constante dans l'écriture : celle de vivre l'entre-deux livres comme une période de deuil, de vide. L'histoire de "Pour Sensi" (JC Lattès) illustre d'autant plus cette "dépression postnatale" puisqu'il raconte une rupture amoureuse ayant coïncidé avec ce moment de battement où un ouvrage ne vous appartient plus.
En savoir plus sur "Pour Sensi" : https://www.hachette.fr/livre/pour-sensi-9782709650595
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