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Londres, août 1889,

Au club L'Albemarle, Oscar Wilde a rendez-vous avec son ami, écrivain et journaliste, Robert Sherard, notre narrateur.
Son accoutrement défie son élégance habituelle. Oscar paraît mélancolique et son exubérance ne cache pas l'embarras, la peine, qu'il tente de dissimuler.
Lorsque Robert lui demande si tout allait bien, Oscar, sibyllin, répond par une affirmative et une négative. Il est ravi d'avoir fait la connaissance de Conan Doyle, un médecin écossais auteur de récits policiers et père du détective Sherlock Holmes, mais cette rencontre est accablée par le décès d'un jeune garçon, Billy Wood.
Oscar a un regard perdu. Dans ses pensées, il monte un escalier, impatient et heureux, il tape discrétement à une porte, l'ouvre et voit…

« – J'ai vu une toile lacérée. J'ai vu une chose de toute beauté détruite par des vandales.
– Je ne comprends pas.
– J'ai vu Billy Wood dans une chambre de Cowley Street.
– Billy Wood ?
– L'un des garçons de Bellotti. Assassiné à la lueur de bougies. Dans une chambre au premier étage d'un garni. J'ai besoin de savoir pourquoi. Pour quelle possible raison. Je veux découvrir qui a pu faire une chose pareille. »

Oscar se fait la promesse de retrouver le meurtrier. Un engagement qu'il veut tenir aussi pour la mère effondrée qui réclame le corps de son fils. Il faut préciser que ce crime a deux particularités. La scène de l'assassinat qui ressemble à un rituel ésotérique ou initiatique avec de l'encens et des bougies et la disparition du cadavre. Lorsque Oscar retourne dans la petite chambre avec ses amis pour constater le drame, tout a été lessivé, encaustiqué et aéré.

Aidé par Sherard et sa troupe de jeunes sauvageons, des rues et d'Oxford, Oscar s'entête à rechercher le corps de l'éphèbe. Sans preuve, l'enquête ne peut s'instruire. Dans toutes les morgues de la capitale, les petites venelles obscures, les lieux de réjouissance, il va user sa persévérance durant des jours et des mois.

Alors que commence l'écriture du « Portrait de Dorian Gray », que Noël chante des cantiques, que le Jour de l'An rassemble les amis et la famille, un présent est apporté chez les Wilde. Pour cette période de fêtes, tous sont présents ; le couple Arthur Conan Doyle et Touie, l'inspecteur Aidan Fraser de la Police Métropolitaine, sa fiancée Mademoiselle VeronicaSutherland et Robert Sherard. Dans un carton enrubanné, est placée une forme lourde et ronde. La tête de Billy Wood roule du carton et vient percuter le parquet de Constance Wilde.

La décapitation offre l'argument tant attendu. le dossier ouvert s'oriente vers un réseau de prostitution masculine où des gentlemen sont impliqués.

« Tempus fugit irreparabile », Oscar célèbre ses trente-cinq ans dans une tenue endeuillée, mais ses années écoulées n'altèrent pas sa force qu'il puise dans la jeunesse et la beauté. Billy Wood en était la quintessence. En sa mémoire, il confondra le criminel sans pitié.

Premier livre d'une série de quatre tomes, j'ai beaucoup aimé lire cette histoire ; époque et personnages. Un trio d'amis qui ont vraiment existé : Oscar Wilde, Conan Doyle et Robert Sherard, écrivain, journaliste et biographe d'Oscar Wilde.
Le narrateur reprend par écrit les histoires qu'il a vécues avec son ami et mentor. A la veille de la guerre de 40, il est le greffier de ces années d'insouciance. Admiratif de l'Irlandais, il met alors en évidence toute la singularité et le génie de l'écrivain, le poète, l'esthète et… l'enquêteur. A coup de déductions faciles ou alambiquées, l'intrigue ressemble à celles qu'élucident Sherlock Holmes et le Docteur Watson. « Elémentaire mon cher Robert ! » une petite phrase qui traduit toute la complexité des raisonnements et laisse ébahi l'assistant.
On traverse la fin du XIXème siècle avec des personnages, des peintures, des expositions, des oeuvres… Oscar Wilde est peint avec amitié, vénération, amour.
Quant à l'écriture de Gyles Brandreth, elle a su me captiver, me surprendre, me faire sourire. Il semble que l'auteur se soit inspiré de Conan Doyle et d'Agatha Christie. La truculente verve du personnage principal, Oscar, oscille entre pitreries et facéties dramatiques, c'est à mon avis la moelle de ce livre.
Nous continuons très prochainement la série et j'espère retrouver le même esprit.
Un livre à recommander.
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J'aime Oscar Wilde, mais dans ce livre, bien que l'auteur soit un spécialiste, j'ai le sentiment que ce dernier a surtout trouvé un bon filon. Oscar Wilde était un personnage tellement sulfureux à son époque qu'il est facile de s'inspirer de ses excès.
Roman bien écrit mais hélas je n'ai pas accroché.
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Nouvelle rencontre avec le "détective" Oscar Wilde, grâce à la générosité d'Arieste, qui a fait venir son livre jusqu'à moi. Premier tome de la série de Gyles Brandreth, ce roman nous emmène dnas l'Angleterre victorienne, à la rencontre du célébrissime auteur et dramaturge irlandais, mais aussi de son cercle d'amis, qui compte bon nombre de personnalités de l'époque, telles que Sir Arthur Conan Doyle, pour ne nommer que lui.
Si l'enquête est intéressante, le décor et l'ambiance l'est plus encore. Des dialogues savoureux, une minutie dans la recherche des détails, un Oscar toujours aussi étonnant,au fil des chapitres, une conclusion assez étonnante également !
Comme lors de ma lecture du second tome (gloups !) j'ai été particulièrement enthousiaste, les pages défilent, sANs s'en rendre compte, et dé&jà il est temps de quitter notre ami Oscar.
Pas de doute, il me faut continuer la lecture de cette série...et connaître un peu plus de la biographie de cet homme exceptionnel !

Lien : http://lesquotidiennesdeval...
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Tout simplement jouissif de découvrir Oscar Wilde mener l'enquête aux côtés de son Watson : Sherard Robert !

Nous sommes en 1889 et bien que l'enquête ne soit pas "trépidante" au sens premier du terme, je n'ai pas vu le temps passer pendant que je suivais Wilde au cours de ses investigations pour découvrir qui avait bien pu assassiner le jeune et joli Billy Wood.

Il est de ces livres qui, en peu de temps de lecture, nous font arriver à la page cent sans même qu'on le sente. Ici, pas de ça. le roman se lit plus lentement, on s'imprègne des lieux, des personnages, de la société de l'époque que nous découvrons aux travers des yeux et du récit de Robert Sherard.

Le plat est consistant, rien à voir avec du fast-food déjà prémâché.

Non, pas de course poursuite, même si suivre Wilde est fatiguant tant il est magnifique et très prolixe. Pas à dire, avec un ami pareil, on ne s'ennuie pas.

Ce qui m'a fait jouir dans cette lecture, c'est dû au fait que Conan Doyle soit lui aussi présent. Pas beaucoup, ses apparitions étant trop peu nombreuses à mon goût, mais sa présence se fait surtout sentir parce que Wilde admire son détective...

En 1889, Conan Doyle a déjà publié "Une étude en rouge" (novembre 1887, dans "The Beeton's Christmas Annual") et là, il vient de se faire commander une autre aventure de Sherlock Holmes par Stoddart, l'éditeur américain. Oui, Wilde nous parle de ce fameux dîner avec monsieur Stoddart...

Pour ceux qui ne le sauraient pas, Conan Doyle écrira "Le signe des quatre" (publié en février 1890 dans le "Lippincott's") et Wilde, de son côté, nous livrera "Le portrait de Dorian Gray". Les amateurs de Sherlock Holmes disent merci à qui ? A monsieur Stoddart, of course !

Le récit de la naissance de leurs romans respectifs ne change pas par rapport à ce que j'ai toujours lu : Stoddart leur a commandé à chacun une histoire en insistant sur le fait qu'il voulait du Sherlock Holmes chez Conan Doyle. le livre reste fidèle à cet épisode auquel j'aurais aimé assister...

Comme je le disais plus haut, l'enquête n'est pas trépidante, il n'y a pas trop d'empressement, Wilde va à son aise, comme Mycroft Holmes le ferait, avec indolence.

Avec indolence, oui, mais s'il donne l'impression d'aller à son aise, Wilde remarque de nombreux détails sans nous en faire part.

En fait, l'ombre de Sherlock et de son fidèle Watson planera tout au long du roman, Wilde étant fan des déductions du détective, nous gratifiant même de certaines déductions que n'aurait pas renié le locataire terrible du 221b.

De plus, les quelques apparitions de Conan Doyle nous donneront quelques dialogues jubilatoires entre lui et Wilde. Instructifs aussi.

D'accord, c'est du roman, mais suivre des personnages ayant réellement existé, c'est très enivrant et très inhabituel pour moi.

L'auteur connaît son sujet, l'a potassé, ce qui fait que tout est réaliste. On a l'impression de lire une partie de l'autobiographie deWilde. Je ne connaissais pas bien Oscar et là, j'ai fait connaissance avec lui de manière très agréable. Ma lecture fut réjouissante tout au long des 374 pages.

Bien que j'aie entrevu assez tôt l'identité du coupable, je n'avais pas aperçu la partie immergée de l'iceberg.

Moi qui me targuait d'avoir trouvé la solution, je n'avais soulevé qu'un coin du voile, ce qui me fit suffoquer lorsque je compris ma légère méprise... Ma terrible méprise et ma grande omission.

Je n'étais pas tout à fait dans le faux, mais j'aurais tout de même fait une grosse faute. Oh le joli coup de pied lorsque je compris...

Heureusement que je n'appartiens pas à la maison poulaga ! Sinon, j'aurais quelques erreurs judiciaires à mon compte...

Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Nous sommes en 1939. Robert Sherard, devenu vieux, raconte ses souvenirs de son amitié avec Oscar Wilde. Il se concentre en particulier sur les événements qui ont agités la vie du grand romancier durant les années 1889 et 1890.
A l'époque, Oscar Wilde fréquente un jeune homme nommé Billy Wood. Il enseigne la diction au jeune Billy car celui-ci souhaite devenir acteur, à juste titre, car il a beaucoup de talent.
Mais un beau jour, alors qu'il se rend au rendez-vous qu'il a fixé avec Billy, Oscar Wilde trouve le jeune homme mort. Son visage est couvert de sang et son corps semble mis en scène dans un rituel très étrange, des bougies brûlant tout autour du cadavre.
En compagnie de Robert Sherard et d'Arthur Conan Doyle, qu'il vient de rencontrer, Wilde décide d'enquêter et de résoudre le mystère de la mort de Billy Wood.

Véritable plongée dans l'ambiance victorienne, ce roman est un pur plaisir pour tous les fans d'Oscar Wilde et d'Arthur Conan Doyle.
Les deux écrivains sont particulièrement mis à l'honneur par Brandreth, qui nous immerge dans la vie De Wilde avec un véritable talent. Au fil des pages, Oscar devient presque un vieil ami et sa nature flamboyante paraît tout à fait normale. A tel point qu'à côté de lui, le pauvre Sherard semble transparent, malgré son rôle de narrateur de l'histoire.

Malgré le titre de « meurtre aux chandelles », j'avoue que l'enquête a occupé, en ce qui me concernait, le second plan. Impossible de faire attention à une énigme policière alors que deux de mes auteurs préférés sont ressuscités par le talent de Brandreth ! du coup, les tours et détours de l'enquête m'ont parfois semblés difficiles à suivre, vu que je ne me suis que peu concentrée sur les détails qui nous sont donnés. Je dois avouer aussi que le fait de voir Wilde se conduire en véritable émule de Sherlock Holmes m'a quelque peu agacée. Wilde a-t-il besoin de se faire passer pour un autre, lui, si flamboyant, si vivant ? L'entendre raisonner sans fin sur des détails et ressasser son obsession des déductions logiques m'a paru peu en phase avec le personnage.

C'est le seul véritable défaut que j'ai trouvé à ce roman. Pour le reste, il répond à toutes les attentes des fans du genre. le Londres de l'époque revit sous nos yeux, recréé par un millier de détails. de grands auteurs sont mentionnés. Et, pour une fois, j'ai découvert l'identité du meurtrier avant qu'elle ne soit dévoilée par l'auteur ; ca m'arrive tellement rarement qu'il est important de le souligner.
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Avec ce roman léger et pétillant comme un champagne j'ai passé de bien agréables moments en compagnie de trois gentlemen assez extraordinaires: Oscar Wilde et Conan Doyle, les deux irlandais et Robert Scherard, un peu moins illustre et néanmoins journaliste et écrivain, proche ami d'Oscar et pur londonien(il fallait bien qu'il ait quelques défauts!).
Oscar se trouve confronté fin août 1890 à un terrible assassinat mais le cadavre du jeune homme disparaît mystérieusement, un meutre sans cadavre voilà une affaire pour le père de Scherlock Holmes! Mais ce dernier délègue à un ami fraîchement nommé à Scotland Yard.
Où nous parcourons le Londres de cette fin de XIXème siècle alors que la fée électricité commence à pointer son nez. Mais l'enquête paraît presque secondaire face à la compagnie d'Oscar Wilde, son humour à nul autre pareil et son grand appétit des bonnes choses de la vie.
Il nous embarque pour un court séjour à Paris où notre chère tour Eiffel vient juste de s'inviter dans le paysage de notre capitale. le plus parisien des irlandais s'y est installé à la fin de sa vie et on peut lui rendre hommage au Père Lachaise...
Mais revenons à notre affaire, l'enquête quoique secondaire surprendra cependant le lecteur.
Laissez vous embarquer par ce roman très bien écrit, il vous ravira et vous donnera sans doute envie de relire le portait de Dorian Gray!
L'auteur semble en tous cas avoir ressuscité Oscar le temps d'un roman, petit clin d'oeil à l'homme épris de la jeunesse (il portait le deuil le jour de son anniversaire), lui octroyant un moment d'éternité mais dans ce domaine l'auteur Wilde y a pourvu car son oeuvre est intemporelle.
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Août 1889, Oscar Wilde découvre le cadavre d'un adolescent, Billy Wood. L'écrivain est d'autant plus choqué par ce qui ressemble à un meurtre rituel qu'il connaissait bien Billy. Wilde décide de mener l'enquête avec ses deux amis, le poète Robert Sherard et Arthur Conan Doyle. Une intrigue surprenante qui met en scène l'image de l'écrivain dandy, l'esprit victorien et les règles du genre policier. Une lecture savoureuse...
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Il est évidemment difficile de parler d'un roman policier sans vous en dévoiler certains éléments de l'intrigue, mais j'ai beaucoup aimé. Dans le roman, Oscar Wilde admire le personnage de Sherlock Holmes et tente de résoudre l'enquête en suivant son exemple. J'aimerais avoir son sens de l'observation ! On voit d'ailleurs dans le récit Arthur Conan Doyle qui apporte sa contribution à l'enquête. le personnage d'Oscar Wilde est sous ses airs de dandy un excellent enquêteur et je ne m'attendais pas du tout à la conclusion de l'affaire, ce qui est pour moi un bon critère pour juger un roman policier. L'auteur a fait une enquête approfondie sur Oscar Wilde, ce qui se ressent dans l'épaisseur et la personnalité du personnage. J'ai également apprécié la richesse des références culturelles aux pièces de théâtre, à l'art, j'ai vraiment eu l'impression de me retrouver dans l'entourage De Wilde. Par contre, je pense que quelqu'un qui n'apprécierait pas autant que moi le côté historique de ce roman pourrait s'y ennuyer car il y a énormément de références culturelles (expliquées par le traducteur) et d'explications sur la vie d'Oscar Wilde.
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‘'Je fus stupéfié par son apparence (…)De toute évidence, il ne s'était pas rasé depuis la matin et, (..) il ne s'était pas changé pour le diner. Il portait ses vêtements de tous les jours ». Pour un dandy toujours attentif à son apparence, qu'est ce qui a bien pu arriver à Oscar Wilde pour le perturber au point de se négliger ?
Oscar Wilde, amoureux de la beauté, s'est retrouvé face à face avec une mise en scène macabre et une gorge tranchée. le roi de la procrastination tergiverse, tarde à prévenir la police, ne lui fait pas confiance et se lance dans une enquête parallèle avec ses amis Robert Sherard et Conan Doyle.
Wilde met en oeuvre les techniques d'enquête et de réflexion de Sherlock Holmes, personnage que Conan Doyle vient de créer avec sa première nouvelle (Une étude en rouge). Robert Sherard lui sert de faire-valoir, sa naïveté révélant la perspicacité d'Oscar Wilde. On retrouve ainsi un couple Holmes-Watson, transposé en Wilde-Sherard, ce dernier devenant le biographe De Wilde, comme Watson était celui de Holmes. Mais il ne faut pas oublier Conan Doyle lui-même, fier de voir que ses écrits sont assimilés, et qui, l'air de rien, avait lancé son ami Oscar sur la piste d'un coupable aux moeurs choquantes en leurs temps. Un petit régal documenté sur cette époque et sur les personnages, qui donne à chaque fois envie de se replonger avec bonheur dans les originaux, ce que je fais à chaque fois que je le peux.
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