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EAN : 9782264008466
140 pages
10-18 (30/11/-1)
3.88/5   42 notes
Résumé :
" Nous sommes rentrés à Pensemort à pied, en nous donnant la main. Les mains c'est très gentil surtout quand elles reviennent de faire l'amour...3
Cette phrase lisse, je l'ai prise dans le livre de Richard Brautigan La pêche à la truite en Amérique, un beau bouquin tranquillement fou; dans lequel, comme son titre l'indique, il y a beaucoup de sucre de pastèque, de truites qui en savent long, de types sympas et plein d'autres choses tendres encore..." Guy Vid... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
"Il y avait trois peupliers au milieu du jardin et il y avait une statue de Benjamin Franklin devant les arbres. Nous nous asseyions là et buvions du porto".

Cet extrait du chapitre intitulé "Un étang de Walden pour pochetrons" remet à l'avant ce parc de San Francisco dont la photo depuis toujours orne la couverture (ou comme ici la première page du texte) de ce merveilleux livre de Brautigan, probablement celui pour lequel il a eu le plus de succès. Ce lieu emblématique de la bohème on y revient plusieurs fois.

Les raisons de ce coup heureux du hasard sont impénétrables. Il avait déjà publié dans l'indifférence générale "Un général sudiste de Big Sur" qui a pourtant les mêmes qualités littéraires et une forme semblable. Pour qui ne le connaîtrais pas encore, Richard Brautigan se caractérise par un ton très original et une multitude de chapitres courts. du non-sens poétique, de la gravité et de l'humour, des images tout à fait déroutantes en sont les ingrédients principaux.

Ce livre est longtemps resté dans mes livres "en cours" car je l'ai dégusté petit à petit, justement comme un bon porto. Je lirai ensuite "Sucre de pastèque".

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Comment intriguer, inquiéter et faire hurler de rire son entourage et ses petits camarades de fac en sortant un livre de son sac entre deux trams ou deux cours ? Et bien tout simplement, avec Trout Fishing In America !
On connaissait déjà mon intérêt pour les ours et les bisons, la nature sauvage, la randonnée et la littérature des grands espaces. On m'a également déjà entendu soupirer que je préférerais recouper la pile de bois à la hachette que d'aller dans un certain cours de linguistique. Ou de me faire un match de hockey pour la Saint Valentin parce que... je m'égare.
Mais bon, la pêche à la truite à bel et bien le don de représenter ce dernier pas vers l'insanité totale. Je ne vois pas pourquoi.
Surtout lorsque Trout Fishing In America est tour à tour le nom d'un enfant (mmm hmm, chers lecteurs-parents, pensez-y !), d'une groupe terroriste d'école élémentaire, d'hôtel dont l'un des habitants presque permanent est un chat nommé 206 qui croit être le dernier chat au monde qui tente de vous éviscérer la main, ou encore, mon préféré le nom d'un clodo en fauteuil roulant alcoolique qui terrorise les enfants du quartier qui tour à tour lui achète sa bière avant que l'auteur imagine Trout Fishing In America Shorty envoyé par colis à Nelson Algren...
Un recueil de petits chapitres apparemment sans queue ni tête qui passe du mouton à la truite bossue en vous enchantant de récits de vacances dans la nature américaine, avec la pêche la truite comme fil conducteur, récits ponctués de nature surréaliste enchantée et souvent troublée par un monde qui avance trop vite sans vraiment regarder son impact, mi contes pour enfants, mi anecdotes pas très recommandables aux enfants...
Un petit plaisir pour s'échapper du quotidien dont la poésie fait ponctuelle surface pour vous accompagner entre de grands éclats de rire et des froncements de sourcils incrédules.
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Ca faisait un moment que ce recueil - peut-on parler d'un recueil ici - figurait sur ma PAL et j'ai saisi l'occasion de le trouver dans une boite à livre pour m lancer. J'ai été un peu surprise. Pourtant ce n'était pas mon premier Brautigan.

Qu'étais-je en train de lire? de la poésie? Des anecdotes? Des nouvelles?

Au fil du texte, il semble pour tant que ce soient des chapitres d'une histoire courte et étrange car: qui parle avec cette voix d'enfant? Où sommes-nous? Qui sont ces gens? Pourquoi sont-ils là? Et ce lieu où l'extérieur et fait d'intérieur et l'intérieur d'extérieur? Où un ruisseau coule dans la grande salle et où une pièce semble être un village? Ou des tigres aident un enfant à faire son arithmétique (enfin... ) tout en dévorant ses parents?

Tant de questions... aucune réponse. Brautigan interroge et s'amuse de nos interrogations. Il nous balance dans un monde étrange et nous balade à sa guise, construit un univers de sucre tel un fantasme d'enfant et nous raconte de petites choses futiles qui prennent la forme d'un univers.

La pêche à la truite en Amérique joue tout autant avec les codes et le genre. Avec la pêche à la truite en Amérique qui répond à quelques pensées, anecdotes. Encore, un univers en soi, plein de poésie, étrange, qui demande d'accepter sans questionner. J'ai rarement lu de texte poétique aussi original et familier à la fois. Difficile à commenter, on ne sait juste pas quoi en dire. Mais sans l'ombre d'un doute, ce n'est pas de l'or des fou qu'on tient dans le creux de la main.
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Un livre un peu délirant, plein de nature, d'Amérique, et, bien sûr, de truites. C'est plein d'humour et il ne faut pas y rechercher une histoire structurée mais se laisser porter par les gentils délires de l'auteur.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
C'est ce vieux poivrot qui m'a parlé de la pêche à la truite. Quand il était capable de parler, il avait une façon à lui de décrire las truites, comme si c'avait été une sorte de métal précieux et intelligent.
Argenté, ce n'est pas l'adjectif qui convient pour rendre ce que je ressens quand il me parla de la pêche à la truite.
J'aimerai rendre cela exactement.
Peut-être gris acier. Un acier fait avec des truites, la rivière étincelante, grossie par la fonte des neiges, servant de haut-fourneau, et de source de chaleur.
Imaginez des aciéries de Pittsburgh.
Un acier qui servirait à faire des buildings, des trains, des tunnels.
L'Andrew Carnegie de la truite !

Réponse de la Pêche à la truite en Amérique :

Je me souviens avec un plaisir particulier, de messieurs en tricorne pêchant à l'aube.
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The bookstore was a parking lot for used graveyards. Thousands of graveyards were parked in rows like cars. Most of the books were out of print, and no one wanted to read them any more and the people who had read the books had died or forgotten about them, but through the organic process of music the books had become virgins again.
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Les Sources chaudes de Worsewick n’avaient rien de rien d’extraordinaire. Quelqu’un avait mis des planches en travers de la rivière. C’était tout. P.81
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