AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782264006738
206 pages
10-18 (01/04/1985)
3.83/5   112 notes
Résumé :
"Plus qu'une écriture, ce livre a au fond un parfum pour être tout à fait franc, il faut y voir quelque chose comme le mélange d'une senteur de genévrier frais le matin et d'un relent de hasch dans une cuisine. "Ce roman est écrit pour les copains du Montana", prévient Brautigan dans une dédicace. Il faut le recevoir comme ça : la bonne, la très bonne histoire contée par un gars qui doit pas beaucoup hésiter pour s'en rouler un petit et après, tasse de thé à la main... >Voir plus
Que lire après Le monstre des HawklineVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
3,83

sur 112 notes
5
5 avis
4
7 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis
Voilà un drôle de livre, qui pourrait sembler abracadabrantesque s'il n'était pas finalement étonnamment travaillé. Richard Brautigan était définitivement un auteur transgenre, entendez par là un virtuose capable de démarrer son histoire en western pour la terminer en fantastique, en traversant au passage l'humour, le loufoque ou le graveleux. C'est fort et c'est exquis !

Dans le monstre des Hawkline - traduit par Michel Doury et Lorraine de la Valdène et écrit "pour les copains du Montana" - on monte en selle avec Geer et Cameron, deux tueurs à gage recrutés par la désirable Magic Child pour exécuter un monstre qui a tué leur père. Direction, le manoir de Miss Hawkline et ses mystères où une fois arrivés, les bizarreries s'accumulent...

Dans une succession de tous petits chapitres de rien du tout où l'on se marre à chaque dialogue, Brautigan soigne ses personnages plus incroyables les uns que les autres, déroule son histoire sans qu'on ait toujours l'impression qu'il maîtrise là où il veut nous emmener, et s'offre quelques jolis passages poétiques entre des passages absurdes ou érotisé-morbides. Ça fonctionne, car le texte transpire de travail et de maîtrise.

Vite, vite, un autre Brautigan !
Commenter  J’apprécie          300
Deux tueurs à gages de l'Oregon sont embauchés par des soeurs jumelles pour éliminer un monstre enfermé dans le sous-sol de leur maison, perdue au milieu de nulle part.
C'est complètement loufoque, imprévisible, fantastique, graveleux... tout simplement génial dans le genre déjanté, et puis non, finalement ça tient la route, on adhère et on se retrouve à la fin comme par enchantement.
Le style, simple en apparence, désinvolte même, est en réalité diablement précis, cadencé.
Trois traducteurs ont travaillé au ciselage du texte et c'est du vachement bon travail : Michel Doury, Lorraine de la Valdène et Robert Pépin.
203 pages de jubilation.
Commenter  J’apprécie          255
Bon alors... que dire ? Ca a démarré plutôt normalement : 1902, quelque part dans l'Ouest américain, deux tueurs un peu originaux, le saloon, la diligence... on s'installe dans l'histoire et petit à petit...
Je ne saurais vous dire ce qu'il se passe exactement mais une seule question persiste durant toute la lecture : quelle substance à bien pu consommer l'auteur ? En tout cas c'est de la bonne ! le résultat est exquis : c'est drôle, bizarre, très très bizarre et très très drôle.
A lire absolument pour ceux qui sont à la recherche d'une lecture originale.
Commenter  J’apprécie          170
Quelle jubilation ! J'ai décidément les yeux de Chimène pour ce fameux Brautigan. A chaque lecture, un coup de foudre. Comment ne pas fondre pour sa prose drôle, divertissante et bellement tissée ?

Le nigaud aux manettes jongle avec un humour certain. Les effets sont multiples, entre les coups d'épée dans l'eau, les contrastes d'une langue châtiée qui finit sur une grossièreté, le passé creusé d'un personnage qu'on ne reverra jamais, les gimmicks comiques, l'absurde, on s'amuse à toutes les pages ! Monsieur est un styliste, ce qui confère au texte des saveurs innombrables, jamais d'ennui, du divertissement permanent. Certaines blagounettes se comprennent 5 pages plus loin, ou se retrouvent avec plaisir ensuite, tels des ricochets de clown sur un trampoline cosmopolite. On s'extasie d'une galéjade qui revient. On s'euphorise du caractère coquin qui germe par instant, sans jamais de balourdise.
Et que dire de ses comparaisons à la mords-moi-l'noeud qui ornent ces pages ? J'adore. J'adhère ! L'écrivaillon a le chic pour comparer une soupe avec l'arrivée du train en gare. Ex: (p. 68) : " Elle avait des traits fins et nets comme le son d'une cloche d'église par une nuit de pleine lune".

Quant à l'ambiance... on ne lâche pas le livre une fois ouvert, on se laisse bercer, on ne voudrait jamais quitter notre bande de bras-cassés. Tous benêts, tous idiots, mais tellement attachants. Certes, cela manque un peu de fond, de combats, de pamphlets, mais le bonheur est ailleurs. Je ne puis qu'encourager l'humanité à lire ce Brautigan-ci, facile d'accès, au ton presque enfantin, distrayant au possible. Une bonne porte d'entrée dans son petit monde loufoque et pas toujours bébête.

Et pour ne pas quitter cet univers foutraque, quoi de mieux que se pencher ensuite sur la libre adaptation en BD par l'excellent Nicolas Dumontheuil (nommée BigFoot, en trois tomes chez Futuropolis) ? C'est en tout cas ce que je m'apprête à faire, en attendant d'arrache-pied celle, cinématographique, du non moins excellent Yorgos Lanthimos. Décidément, les chiens ne font pas des chats...
Commenter  J’apprécie          40
Lecture délectable, fantasque, excentrique.
Un personnage qui disparaît et fusionne avec la jumelle de Ms Hawkline, une maison où règne un micro-climat glacial, un "monstre" et son ombre pas en parfaite harmonie : tout cela est foutraque et fantaisiste à souhait.
Le dénouement m'a néanmoins paru un peu trop désinvolte : on revient à l'esprit d'un conte pour enfants, à ceci près que les héros font des choses d'adultes (sexuelles notamment).
Un très bon moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          61

Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
C'était une forte femme au visage très rouge et dont les souliers paraissaient beaucoup trop petits pour ses pieds. Elle se considérait suffisamment volumineuse sans avoir à y ajouter de grands pieds, si bien qu'elle bourrait les pieds en question dans des souliers beaucoup trop petits, ce qui la faisait considérablement souffrir et lui gâtait sérieusement le caractère.
Commenter  J’apprécie          150
Elle avait des traits fins et nets comme le son d'une cloche d'église par une nuit de pleine lune.
Commenter  J’apprécie          130
Depuis qu’elle était entrée dans le bordel pour transformer leurs vies, elle n’avait pas prononcé cent paroles. Et aucune de ces paroles ne précisait ce qu’ils devaient y faire, sinon d’aller dans le Central Country pour y rencontrer une certaine Miss Hawkline qui leur dirait seulement alors ce qu’ils devraient faire pour gagner les cinq mille dollars.
Commenter  J’apprécie          20
"Il faut mourir, car nous voulons pas être obligés de vous tirer encore dessus." Et le deputy sheriff de répondre : "OK, je vais mourir, mais cessez de me tirer dessus."
Commenter  J’apprécie          50
Un morceau de maison se consumait encore lentement sur la rive du lac.C'était fort étrange.On aurait dit un détail d'une oeuvre de Jérôme Bosh s'il avait peint des paysages de western.
Commenter  J’apprécie          40

Videos de Richard Brautigan (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Richard Brautigan
Le choix de Mathias Malzieu : « C'est tout ce que j'ai à déclarer » de Richard Brautigan
autres livres classés : fouVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (223) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20179 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *}